Death Note RPG : une nouvelle ère
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Pitié et allégeance à toi, Kira ! La foule s'inclina en silence, respectueusement devant cette idole masquée et inconnue.
 
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 La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred]

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Beyond Birthday
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La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred] Empty
MessageSujet: La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred]   La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred] EmptyVen 13 Déc - 14:17


L'air frais de l'hiver rendait B plus maladroit, complètement fou. Ses blessures, ces brûlures lui faisaient mal de nouveau pendant cette période. Il avait bien été se faire soigner, mais le feu qui avait pris sur sa peau lorsqu'il s'était immolé l'avait bien détruit. Le chirurgien avait fait un travail exemplaire...au niveau de son visage, par exemple, qui paraissait relativement impeccable. Lorsqu'il enlevait ses vêtements, sa peau présentait des brûlures qui étaient même pires que celles de Mello. On pouvait également en voir sur ses mains, sur ses doigts, derrière ses cheveux restés long pour protéger son cou. Beyond Birthday tout entier n'était qu'une carcasse vide, qui n'avait plus grand chose à sauver et plus grand personne à qui croire.

Il marchait dans une ruelle des bas-fonds, pas bien fréquentée, vide. Normal, nous étions tôt le matin. Le vent sifflait contre les gouttières, B ajusta l'écharpe nouée autour de son cou, ferma les derniers boutons de son manteau d'hiver. Il n'avait aucune idée de leur valeur, tout simplement parce qu'il les avait volés à sa dernier victime venant constituer le puzzle de meurtres, en France. Le manteau lui avait aux genoux, l'écharpe le réchauffait agréablement. B eut presque un sourire, pensant qu'il avait rarement été aussi gâté pour Noël. Seules ses mains à moitié brûlées étaient découvertes et se hérissaient tandis que ce vent froid passait dessus. B regardait les enseignes des magasins, avisant du regard plusieurs bordels, observant les allées et venues : il savait que quelque part par là, il y avait le quartier général de la mafia, ne savait juste pas où. Couvert de cette manière, il ressemblait à un passant normal, les héritiers de L ayant plus l'habitude de voir un B vêtu comme son sosie.

Foutant ses mains dans ses poches, le criminel continua ses allers et venues incertaines, scrutant, les yeux plissés, le haut des visages des passants. Des Japonais, des Japonais, des Japonais...Il n'était pas intéressé par les noms japonais, ils ne lui apportaient rien. Ces gens-là étaient peut-être fourrés dans des petites magouilles, pour se balader ici, mais franchement, il n'en savait rien. B guettait plutôt les étrangers, ceux qui se camouflaient pour venir ici et qui n'avaient aucune raison d'y être. Des noms latinos, ritals, hispaniques, américains, il n'en savait rien. On trouvait aussi foule de chinois et de thaïlandais, ici, réfugiés dans ces quartiers insalubres...Mais B n'en avait que faire, il cherchait sa proie.

Il était comme un requin dans la foule, s'étant arrêté un petit creux de l'artère principale. Adossé à une gouttière, B les observait, tous. Guettait le moindre événement possible, pensant à ce qu'il pourrait faire, à son prochain « jeu ». Il avait parlé à celle qui était soit-disante morte et qui s'appelait Sayu Yagami, mais maintenant, Billie refusait qu'elle le voie de nouveau. Bien sûr, il finirait par la trouver...B arrivait toujours à ses fins. En attendant, il les observait un à un, là. Il faisait des déductions sur leurs habitudes, sur leurs vêtements et ce qu'ils étaient, où ils allaient en voyant leur manière d'être et leurs habitudes, c'était fascinant...De temps en temps, il relevait la tête, fasciné par le spectacle des petits nombres qui, parfois, étaient bas à un point hallucinant...Mais pas assez pour que ce soit à son tour de les tuer, malheureusement.

Il était en train de guetter sa nouvelle proie lorsqu'il tomba sur quelque chose de bien plus intéressant, d'assez étonnant.

« Que ? »

Il se remit droit, totalement. Dans la rue, juste là, il y avait un type qui n'avait rien sur la tête : rien, rien, rien. B s'avança, penchant la tête. Qui ? Pourquoi ? Était-il un de ces utilisateurs de cahier comme Kira ? Ou bien était-ce encore plus compliqué... ? ...L'autre pensée arriva rapidement et suffit à faire naître un sourire sur ses lèvres écaillées et faire briller ses yeux couleur rubis.

« Toi...tu n'es pas d'ici. »
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MessageSujet: Re: La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred]   La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred] EmptyVen 13 Déc - 14:55

Grâce à l'aide d'Alpha et du Docteur je maîtrise mieux le vol. J'ai passé un tas de temps dans la montagne, sur une base militaire désaffectée, à m'entraîner. C'est heureux que je me casse rien, sinon je serais en miette depuis un bail, vu le nombre d'arbre que je me suis mangé dans la gueule. J'ai pas encore enlevé toute la résine de mes cheveux. Le problème c'est que la gravité m'oublie facilement. Une fois qu'on a chopé le truc, marcher sur terre devient complètement artificiel, et on se demande comment on vivait avant. C'est pas une activité pour ceux qui aiment les lois de la physique, j'te le dis. Un être humain est trop lourd pour voler en théorie, même avec des putain de grosses ailes. Les oiseaux ont les os creux et des organes pour, eux. Et ils ont l'instinct pour naviguer, pas besoin de se galérer à manger des arbres.
En fait dans le ciel y a plein d'emmerdes qu'on devinerait pas comme ça, d'en bas. Des rafales de vent traîtres qui viennent me balader sur deux kilomètres, des colonnes d'air chaud qui m'emmènent tellement haut que j'en ai des sueurs froides. Les moucherons dans les yeux Il fait -30° au dessus des nuages, tu savais ça toi ? Pas moi. Ça m'a surpris la première fois. Maintenant je mets limite de l'équipement pour esquimau quand j'y vais. Donc là maintenant je reviens de la base militaire avec une écharpe, des moufles, un gros blouson, trois paires de chaussettes et un polaire, en pensant à combien ça va être trop bien de manger et comment mon nez et mes oreilles vont tomber de ma tête tellement je me pèle les couilles. Machine a promis de faire une tartiflette. C'est un plat européen plein de gras. Après je vais m'enfiler un paquet de choco BN. Puis dodo. C'est crevant de voler.

Donc voilà, j'ai pas la tête très pleine à la base, et rien me prépare à l'Apparition. Quand je lève enfin les yeux dessus je manque de hurler de terreur. Ça ressemble à un humain, mais il n'a pas de nom. Y a rien au dessus de sa tête. Rien du tout. C'est comme si je voyais un humain sans visage, ou sans jambe, qui flotterait à un mètre au dessus du sol, ou un zombie, ou un mec avec la peau violette. Rien qui devrait exister quoi. Je stoppe au milieu de la rue. Qu'est ce que c'est que ces conneries encore ? Une hallu venant de mon pouvoir ? J'ai encore jamais fait un truc pareil, faire apparaître un mec tout entier dans le réel. C'est pas possible.
L'Apparition s'approche de moi, me dit que je suis pas d'ici. Moi je suis juste cloué. Ce... machin, il existe vraiment ou pas. Sans lui demander j'approche ma main de son bras, je le touche. Il est solide. Je baragouine à toute vitesse dans mon écharpe :

- Qu'est ce que tu es ? Qu'est ce que tu fais là ?

Je vois aucune explication logique. Un humain sans nom, ça n'existe pas. Des fois les noms peuvent être bizarres, mais il y en a toujours un. Je tilte soudain qu'il y a bien quelqu'un dont je n'ai jamais vu le nom au dessus de sa tête : moi. Dans la panique je réfléchis pas trop à ce que le mec puisse être une menace – j'en suis pas une moi. Même si il a l'air franchement chelou. Bon, deux bras deux jambes tout ça, mais la peau de son visage elle est bizarre, et son regard aussi. Je saurais pas mettre le doigt dessus mais il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark.

- T'es un semi-shinigami ? Tu viens du labo ? Pourquoi... pourquoi t'as pas de nom ?

Il le sait forcément. Son nom a pas disparu comme ça. C'est totalement angoissant à voir.
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MessageSujet: Re: La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred]   La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred] EmptyVen 13 Déc - 16:25


Aucun chiffre, aucune lettre, rien. Le haut de son crâne restait vide de sens. Il vit cet inconnu au bataillon s'avancer vers lui, visiblement l'air beaucoup plus choqué que lui – B avait déjà vu des êtres humains comme ça, notamment Kira, il n'en était pas à la première surprise.

Mordred semblait réel, ses doigts, son toucher l'attestait. C'était un grand homme avec une drôle de figure, emmitouflé dans il n'aurait su dire combien de couches. Il était brun, et se demandait bien quelles origines le caractérisaient, n'ayant pas son nom pour s'aider de ce passeport.

« Un semi-shinigami ? »

Il parlait en japonais, avec une pointe d'accent britannique.

B n'avait encore jamais rencontré de shinigami ou de semi-shinigami, mais ce n'était pas pour autant que ces mots ne lui disaient rien. Il avait entendu d'étranges rumeurs, par ici, par là, dans les bas-fonds ou dans le Cavalier Noir, à propos de laboratoires qui étaient...très bizarres. Ils faisaient donc des « semi-shinigamis », dans ces laboratoires ? B fronça les sourcils, un peu dégoûté qu'après s'emparer du moment, Kira ait l'intention de fabriquer un être parfait, un demi-dieu...Devait-il le tuer ?

Sans s'en apercevoir, Beyond Birthday porta son pouce à la bouche, commençant à réfléchir : s'il tuait cet homme, il ne pourrait pas savoir s'il y en avait d'autres...Et commençait-il ses collègues ? Visiblement, il avait les yeux, il savait s'en servir, peut-être avait-il même des pouvoirs magiques. B fronça les sourcils, se jurant de ne pas trop chercher « l'expérience ». Il ne savait pas trop comment il pouvait réagir à la violence et tout ce tralala. Non, B était quelqu'un de tolérant. Quand quelque chose pouvait lui servir, lui être utile, il la mettait bien au chaud...en attendant de pouvoir la décapiter.

« Je ne viens pas des laboratoires...mais suis-moi... »

Il avait remarqué que Mordred l'avait tutoyé, alors il avait fait de même. Il ne se demanda absolument pas à quoi devait penser le semi-shinigami en l'observant : avait-il remarqué son teint étonnamment blanc, ses yeux rouges, sa quasi-absence de soucils ? Normal, ceux-ci avaient été brûlés par l'incendie...B souffla, s'emparant du bras de Mordred pour le traîner vers cette ruelle obscure vers laquelle il se trouvait, avant. Lui fit faire un peu de chemin : ils seraient plus tranquilles, ici. Il n'y aurait pas d'oreilles pour entendre ce qu'ils diraient, du côté de la résistance ou de Kira.

« Tu es quoi, en fait...un semi-shinigami je suppose...à 90 %. Sinon, tu n'en parlerais pas. Tu penses aussi que j'en suis un, donc tu dois avoir les yeux également : « Cet homme n'a pas de chiffres ou de lettres ! », haha ! Alors soit j'suis complètement taré, soit j'viens de découvrir un secret d'état. Je suis Balthazar Jam, enchanté. »

Il avait totalement perdu la raison, mais c'était drôle : il se gaussait. Il lui avait donné un pseudonyme car ces derniers temps, son pseudonyme habituel commençait à devenir un peu trop célèbre à son goût. Il était connu comme un boucher, comme un serial-killer, ce qu'il n'était absolument pas. B était quelqu'un qui mesurait toutes ses actions ; il ne tuait jamais gratuitement, c'était souvent, si ce n'était tout le temps, dans l'optique de quelque chose de bien plus grand.

« Il y a d'autres semi-shinigamis, au labo ? Moi...moi je suis comme ça depuis ma naissance. Il paraît que c'est irréversible... »

Il lui sourit, presque tristement.
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MessageSujet: Re: La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred]   La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred] EmptyVen 13 Déc - 17:54

Je ne me pose pas de question quand la mystérieuse créature me demande de la suivre. Pour moi, c'est le gouvernement les méchants, et un gars avec les mêmes facultés que moi est forcément de mon coté, ça tombe sous le sens. Il se met à dire des trucs que je comprends pas très bien, il parle vite aussi. Ça se voit qu'il est pas humain, il a les yeux rouges. J'avais pas vu avant, mais maintenant que j'ai relevé le détail je vois que ça.

- J'ai les yeux... ? Les yeux de qui ?

Mais il me fait pas flipper. C'est le premier que je rencontre qui me ressemble un peu, même si il dit ne pas être un semi-shinigami. Il me dit un nom mais pour moi ça n'a aucune valeur, les noms qui sortent de la bouche des gens. Je suis bien placé pour savoir que les gens mentent fréquemment à ce sujet, avec facilité. Vu l'époque... mais bon, je dois l'appeler « Balthazar » alors. Je trouve ça tellement bizarre de ne connaître ni son nom ni son âge. Je me doute absolument pas que c'est un meurtrier alors je le regarde avec la naïveté d'un chiot, en espérant qu'il m'en apprenne plus sur le labo et tout ça. Il me dit qu'il est né comme ça. Je savais pas que c'était possible, pourquoi j'en ai jamais entendu parler ? J'ai tapé « Shinigami » sur Google pourtant, et j'ai lu plein de pages.

- Ben je sais pas, j'en ai jamais vu parce que je me suis enfui, mais sans doute. Ils m'ont dit que j'étais le premier dans mon cas, donc j'pense qu'ils en ont fait d'autres, après.

Je dégage mon visage pour m'allumer une cigarette, tout content d'avoir trouvé un de mes semblables, même si je ne comprends pas exactement ce qu'il est.

- Peut être qu'un de tes parents étaient euh... différent. Y a plein de légendes avec des bestioles qui vont dans le monde des humains faire des gosses. Et t'as des ailes ? Ou... autre chose. Tu peux faire des trucs magiques, mis à part voir le nom des gens ?

Franchement, je suis tout content d'avoir rencontré ce gars, si il peut m'apprendre des trucs. Il est né comme ça, donc peut être qu'il vole très bien. Ou qu'il fait apparaître des reflets bizarres dans les écrans. Ou autre chose. Faire apparaître une faux à volonté, j'en sais rien. C'est très excitant. Je peux pas le ramener au QG sans demander avant, mais sinon j'le ferais. Les psychopathes pour moi c'est les mecs du gouvernement et les mecs qui dealent de la drogue et des armes, mais un mec comme moi est forcément sympa.

- Et t'as quel âge ? Moi j'ai cinq ans. Enfin j'ai été un humain avant mais je m'en souviens pas. P'tète que toi aussi.

P'tète qu'il se souvient même pas du labo. Ça serait décevant qu'il sache encore moins de chose que moi.[/b][/b]


Dernière édition par Mordred le Dim 15 Déc - 16:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred]   La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred] EmptyVen 13 Déc - 23:53



Ne le connaissait pas. Il n'avait aucune idée de ce dont il parlait, toutes les allusions qu'il pouvait faire, sur lui, sur son existence. Habituellement, B aurait tué cet impudent qui osait se moquer de lui. Dans son cerveau, là, quelque part, des barrières qui retenaient les mauvaises pulsions...et le reste, d'ailleurs, s'étaient abaissées. Il était là, sauvage, malade, sans grille ni barreau pour le retenir. Lorsqu'il l'insulta, Mordred sentit-il la fureur émanant des yeux de B, sortant de chaque pore de sa peau pour le cibler, lui, pauvre semi-shinigami qui était sur son chemin. Il s'avérait toutefois que Mordred n'allait pas aujourd'hui : ni aujourd'hui, ni demain, il ne savait pas quand, c'était justement cela qui était destabilisant. Son cerveau, lui qui avait subi l'éducation de la Wammy's House, le remodelage pour devenir ce sosie juré craché de L, lui disait qu'il pouvait être utile.

Utile comme Sayu Yagami...cette petite folle qui pensait qu'il avait un jour connu le mot compassion. Si ce mot existait dans son vocabulaire, c'était bien avant que son ami A ne meure. Désormais, il n'y avait plus que du néant...si un petit dictionnaire de la haine existait, il aurait rapidement résumé tout ce que Beyond Birthday ressentait, tout ce qu'il était. En attendant, il attendait patiemment, très patiemment de manipuler tous ses objets...Sayu Yagami, Mordred, ils allaient être des instruments de choix pour attendre Kira, et lui, le chef d'orchestre. Puisque la rébellion ne valait rien, il allait utiliser ce qu'il avait sous la main. Le destin lui mettait d'exceptionnels outils sous le coude, ç'aurait été un crime de ne pas s'en servir. B ricana légèrement, regardant de nouveau avec insistance la face de Mordred.

Avait-il conscience ? Avait-il seulement conscience qu'il venait de frôler la mort ? En assez peu de temps pour qu'un paralytique tombe de son fauteuil, B aurait pu enfoncer son couteau dans la gorge du jeune homme, malgré les informations qu'il venait de lui donner. Il continua toutefois de le fixer avec insistance, comme s'il forçait ses nerfs à le supporter, à ne pas faire quelque chose qu'il regretterait...Hahaha...Billie lui avait tellement souvent dit qu'il était complètement cinglé, et lui, il ne se serait jamais attendu à devoir réguler une de ces crises en plein jour, devant témoin. Il avait cinq ans ? Il pensait toujours qu'il venait d'un laboratoire, peut-être qu'il ne s'en souvenait pas...Dieu, son insistance devenait critique, si bien que B referma le poing, ses ongles entrant dans sa peau abîmée, le faisant grimacer.

Mordred venait de traiter son paternel de cocu. Il aurait sûrement ri s'il était de meilleure humeur, mais sur le coup, cela le mit plutôt en colère. B ne pourrait jamais savoir si ces histoires, ses racontars étaient véridiques ou non, puisqu'il avait supprimé les seules preuves de son passé. Que ce soit Billie ou lui, ils étaient les seuls survivants de la petite famille Brave. Son père était un de ces gros cons sans éducation que l'on trouvait souvent et qui ne faisait que picoler, sa mère, discrète et soumise. Avait-elle enfanté avec un shinigami ? Cela lui paraissait vraiment peu probable. Pour le voir, elle aurait dû répondre à tout un tas de conditions, d'après ce qu'il avait compris et...et il n'avait même aucune autre caractéristiques de ces gênes mutants.

Non. Pour B, l'explication pour ses yeux était simple : il s'agissait d'un gène mutant, il était juste l'heureux élu – maudit – sur quelques milliards d'humains. Pas de laboratoire, pas de cocu et d'histoires bizarres, point.

« Les yeux du shinigami. C'est comme ça qu'ils les appellent, les détectives qui se battent contre Kira...Tu t'es donc enfui de chez eux. Mh...D'autres semi-shinigamis avec les yeux...c'est...c'est intéressant. Kira est vraiment un sale petit enfoiré...il m'a caché tant de choses, tant de choses importantes...As-tu rencontré des rebelles ? J'en connais quelques uns. »

Il n'était pas obligé de préciser qu'il s'entendait très mal avec et qu'ils le torturaient régulièrement dès qu'ils l'attrapaient. Non, B se montrait de bonne humeur pour le piéger et le manipuler. C'était simple, et puis il n'avait pas le choix. B attendait impatiemment ses réponses, mais...cinq ans, tout de même. Il se rapprocha de lui pour tâter quelques uns de ses membres comme l'aurait fait un médecin ; B avait les compétences d'un médecin, en fait, il les avait juste acquises sur le terrain. Cinq ans, cinq ans. La morphologie de Mordre était parfaitement normale, il était difficile de croire qu'il puisse avoir l'âge qu'il prétendait. Alors il ne restait qu'à accorder crédit à ses paroles : oui, et si il avait raison, et si il avait été un humain, avant ? B croisa ses mains, lentement, puis remit son pouce devant sa bouche, essayant de réfléchir à une stratégie d'attaque. En premier, il s'agissait de découvrir qui était réellement cet homme, s'il avait été jadis humain...S'il avait eu une identité, s'il avait été une réelle personne, le scandale serait énorme.

« Je ne viens pas des laboratoires, comme je te l'ai dit, je suis né avec ça. Et insinue encore quoique ce soit sur ma mère, et je te ramone les conduits...d'accord ? »

Il faisait peur, comme cela, il avait soudainement mordu son pouce qui, sur le coup, saignait.

« Bon...J'ai 33 ans. Je vois les petits chiffres et les petites lettres depuis ma naissance...j'ai appris, au fil du temps à compter, à comprendre qu'il s'agissait de leurs dates de mort...et lorsqu'elles arrivent à leur fin, elles disparaissent et la personne s'écroule...tu as peut-être déjà pu voir ça. Je ne sais pour l'instant rien sur les laboratoires, les yeux sont le seul pouvoir que j'aie. Une anomalie génétique étrange, une malédiction pour un enfant humain. »

Il sourit.

« J'ai une idée. Elle est risquée, mais les humains auxquels nous ferons contacts sont contre Kira. Tu devras donner une photographie de toi et...et ils feront tout pour découvrir qui tu étais, avant. Ils s'appellent les Hackers. Ce ne sont pas nos alliés, mais ils peuvent devenir utiles... »
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MessageSujet: Re: La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred]   La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred] EmptyLun 16 Déc - 13:43

Un instant, Balthazar me fait peur. Il me regarde par en dessous fixement en se mordant le pouce très fort. Mais il a l'air de se ressaisir et reprend l'air sympathique. Je m'offusque pas des deux secondes de flip, je suis mal placé pour critiquer les petites bizarreries des gens. Il marmonne des choses que je ne comprends pas très bien. Il parle de Kira comme si il l'avait personnellement rencontré, ce qui est un peu inquiétant. Ça me bloque pour lui dire que je connais des terroristes. C'est pas que je doute que le type soit digne de confiance, c'est ce qui pourrait le surveiller dans l'ombre qui m'inquiète. Ils m'ont bien dit de ne pas parler d'eux à n'importe qui, n'importe comment, même si il a l'air sympa et intéressé. Surtout si il a l'air sympa et intéressé en fait. Je partage pas cette paranoïa mais j'ai pas envie de me faire engueuler.

- Nan... nan je sais pas, je vis dans les montagnes tout seul.

La faculté de voir les noms et les dates, on appelle ça « les yeux du Shinigami » alors. C'est logique. Et ça doit être pratique pour la police et tout ça, c'est vrai qu'au labo cette faculté intéressait beaucoup les scientifiques. Mais visiblement, Balthazar n'a aucun rapport avec les keufs.
Ensuite il me menace.
Ça surprend, je m'y attendais pas. Il dit qu'il va m'enculer si je parle encore de sa mère. J'ai rien dit dessus ! Pourtant ça le met tellement en colère qu'il se mord le pouce jusqu'au sang en me regardant avec de grands yeux. La fixité de son regard est terrifiante. Il enchaîne comme si de rien n'était, à me raconter les effets des yeux sur lui – qui sont les mêmes sur moi – comme un schizophrène qui passe émotionnellement du coq à l'âne pire qu'une partouze à la ferme. C'est tendu, je me crispe, comme un chat sur le point de fuir. Je pourrais grimper sur le toit de la maison d'à coté, j'escalade très bien. J'suis ancien trapéziste dans un cirque, souviens toi. Pourtant je me barre pas, parce qu'il a pas de nom au dessus de sa tête et que tout ça est très fascinant. Instructif. Le premier que je rencontre comme moi, même si il a l'air particulièrement agressif. Déjà je vois rarement des types sourire après des mots comme « malédiction pour enfant ».

- Je voulais rien dire sur ta mère, m'emmerde pas.

Balthazar propose d'utiliser une photo de moi pour retrouver mon passé. J'écarquille les yeux de surprise. Jamais les terroristes m'ont proposé ça. C'est vrai que c'est pas prioritaire pour la cause de savoir si j'ai une maman, un prénom, une nationalité, tout ça, mais sur un plan personnel ça m'intéresse, forcément.

- Mais comment c'est possible ? T'as vu ma tête ? Je suis peut être né aux USA, voire en Europe, ça pourrait être très loin n'importe où. Et puis entre le labo et maintenant j'ai fini de grandir. Ça serait un putain de miracle.

Mais si c'est possible... si c'est possible je veux bien donner ma photo. La curiosité est trop grande, maintenant qu'on m'agite sous le nez la possibilité de retrouver un passé je ressens un grand vide en moi qui demande à être comblé. Le catalogue des expériences humaines qui ne me disent rien est terriblement long. Passer noël avec des parents, aller à l'école, je sais pas quoi. Ces trucs là qui m'évoquent rien.

- Ben écoute... j'veux bien.
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MessageSujet: Re: La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred]   La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred] EmptyMar 24 Déc - 15:03



B avait toujours eu l'air inquiétant, effrayant. Il y avait dans ses yeux une espèce d'ouragan, quelque chose de malsain qui vous forçait à faire demi-tour lorsque vous le voyiez. Il n'était pas rassurant, et sa présence était quelque chose d'imposé, comme une espèce de confiture de fraise poisseuse et collante qui s'est figée vos vêtements. Il était resté avec Asahi Kure, il ne l'avait pas lâchée. Il lui avait imposé sa présence malsaine, mais il ne l'avait pas tuée, pas encore. Il y avait quelque chose qui l'attirait, chez la rouquine, quelque chose qui lui soufflait qu'il pouvait encore un peu l'exploiter et profiter d'elle. C'était malsain, tout comme ces conversations qu'il avait parfois avec elle, ces horreurs dites sur un ton parfaitement plat.

« Je n'en doute pas. », dit-il, à propos de sa mère.

Après tout, Beyond Birthday était celui-ci qui avait fait les pires choses à son propos. On n'avait jamais été pire fils que lui, lui qui avait assassiné sa mère pour qu'elle soit accusée du meurtre de son géniteur à sa place. Billie le lui avait reproché, beaucoup de fois, et ainsi, pour la police, c'était toujours Madame Brave qui était soupçonné de meurtre et recherchée à travers le monde. Comme un enfant complètement choqué aurait-il pu s'emparer d'un couteau et l'enfoncer dans le cœur de son porc de père.

« Ils sont forts, très fort. Je ne les aime pas des masses, mais au moins, ils ont le mérite de remuer le net à la recherche de n'importe quoi. Tu te souviens, la vidéo marrante sur le ministre de la propagande...et bien...ils ont trouvé toutes ces photos en un clin d'oeil, alors même qu'elles n'étaient sur le net. Je ne doute pas qu'ils vont trouver quelques choses à ton sujet. »

Ce n'était pas Noël. B était toujours féroce, indomptable. Sur ses sangs coulaient le sang de dizaines de victimes, on le disait cannibale, meurtrier, tortionnaire. Des trois adjectifs, il ne pouvait être qualifié par le premier, mais il laissait tranquillement courir les rumeurs. En vérité, B était toujours du côté de Kira, il n'avait pas vraiment le choix...Mais Kira lui avait dit qu'il répondait à ses ordres, non ? Qu'il lui donnerait des missions, que l'homme aux yeux rouges les exécuteraient comme le faisaient les hommes de main. Il devait le faire, sans quoi la menace ultime de ce dictateur d'opérette pourrait s'opérer...à savoir que Billie meure. Sa sœur était peut-être désagréable avec lui, elle le traitait comme un monstre manipulateur, mais elle restait la seule personne qui pouvait le contrôler en ce moment, la seule qu'il n'ait envie de tuer.

« Tu me suis ? Je loge chez une connaissance, elle doit avoir des appareils photos, elle est dans le cinéma, j'ai un ordi, là-bas, on pourra directement poster ça sur le forum des hackeurs. »

Si B n'avait pas évoqué le véritable nom de la source à laquelle il comptait demandait les renseignements, c'était maintenant fait. Le forum des hackeurs, c'était connu...une organisation hors-la-loi menée par le chat du Cheshire, si recherché en ce moment. Il n'était pas connu pour d'éminents actes terroristes, juste parce qu'ils bravaient l'autorité, surtout celle du ministère de la censure et propagande. On murmurait dans les milieux autorisés qu'il n'était rare que Nathan S. Suzaku brise des ordinateurs, fou de rage après Mail Jeevas.

B rit. Les membres du gouvernement devaient sentir la situation leur échapper, glisser entre les mains comme si elles étaient poisseuses de savon.

Bienvenue dans le monde des pseudonymes et des petits génies de la Wammy's House.

« C'est à trente minutes de marche, dans un beau quartier...mon « amie » ne devrait pas rentrer avant 18 heures, nous avons le temps. »

Pauvre Asahi Kure, pauvre elle, de devoir supporter le criminel. Elle semblait le faire avec le plus de calme au monde, presque hypnotisée par le comportement de Beyond Birthday. Savait-elle qui il était ? Il en doutait, il s'était bien gardé de lui révéler son nom, ou même ses initiales au complet...mais en même temps, les gens avec des yeux rouges ne couraient pas les rues, ici, au contraire. Et il savait que Kure travaillait au gouvernement, qu'elle y était même ministre.

« Et puis je dois leur demander un truc, aussi. Au sujet d'une fille que j'ai oubliée. »
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MessageSujet: Re: La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred]   La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred] EmptyJeu 26 Déc - 22:15

Balthazar m'assure que les hackeurs peuvent me retrouver grâce à leurs techniques. Pour ce que j'en sais, ils peuvent bien utiliser de la magie vaudou sur les internets pour le faire. Je suis la preuve vivante que n'importe quoi est possible, pourvu qu'il y ait des malades pour s'y intéresser. Et puis vu mes connaissances en informatique – et sur le monde en général – j'ai que ça à faire de me remettre aux autres. Mais plus je regarde parler Balthazar, plus je le trouve flippant. C'est son expression, je crois. Il m'a rien fait, mais quand un mec a un pet au casque ça se voit tout de suite, je sais pas pourquoi. Le regard, peut être. De minuscules signes sur le visage que quelque chose est pourri au royaume du Danemark.
Balthazar me propose de le suivre jusqu'à une maison de ses « connaissances ».
Donc, après tout ce que je viens de dire, la réponse logique serait « non ». Juste « non ». Il a l'air d'avoir un sacré pet au casque, et pas un de ceux qui rendent la personne touchante ou qui donnent pitié. Plutôt de ceux qui mettent la vie en danger. Il est agressif, il a dit qu'il irait m'enculer dans la douleur si je redisais des trucs sur sa mère. Ça m'a fait peur ça, presque autant que le coup où il se mord le pouce jusqu'au sang sur un coup de nerf. Mais j'ai vraiment envie de connaître mon vrai nom, j'irais jusqu'aux portes de l'enfer pour ça. Maintenant qu'on m'a agité l'idée sous le nez, je peux pas m'empêcher de fantasmer sur l'idée de rencontrer mes parents, des trucs comme ça. Je dois leur manquer non ? Et puis j'étais adolescent au labo, ils sont probablement encore vivant... sauf si j'ai un passé tellement miné que personne ne s'inquiète pour moi depuis tout ce temps. C'est pas à soixante ans que je pourrais parler à ma mère. Ouais, tu pourrais me dire « mais mon petit Mordred, tu sais même pas ce que c'est une vie de famille, comment ça pourrait te manquer ? » Ça me manque parce que ça me fait des trous dans la tête, la majorité de ma vie inaccessible à mon esprit. Ma mémoire glisse sur tout ce qui s'est passé avant le labo sans parvenir à s'y accrocher, et ça m'énerve. Même si c'est apparemment chiant les parents, et que je loupe rien, j'aimerais bien vivre des scènes comme dans les sitcom où les gens ont pas le droit de sortir et des problèmes avec leurs appareils dentaires. Parce que avant de dormir, là où les gens ressassent des trucs, moi j'ai que du vide qui me fait mal à la tête.

- OK j'te suis.

Balthazar me parle de ses connaissances filles – je suppose que c'est un rituel masculin pour affirmer qu'il est pas puceau -, mais je m'en fous, j'ai de grands espoirs plein la tête là. J'en suis tellement plein que je suis prêt à suivre un type glauque jusqu'à chez lui, n'importe quel endroit que ça puisse être. On se met en route, donc. Y a pas beaucoup de conversation pendant le trajet, parce que le mec me fait flipper, et donc je me sens pas d'humeur à faire le jeune débile plein d'enthousiasme juvénile comme d'habitude. Je me plonge dans mes daydreams habituels. Si j'avais des frères et sœurs, une copine avec un appareil dentaire, des trucs comme ça. De quel pays je peux bien provenir. J'aimerais bien être américain, ça serait classe, ou français. Ou un pays du nord de l'Europe, je sais pas trop lequel parce que je suis pas un cador en géographie. Peut être que je devrais partir dans un autre continent du coup, plein de gens avec une gueule de raie comme moi pour rencontrer les gens qui m'ont connus. Les japonaises vont me manquer.
Bref, je suis tellement content dans ma tête que j'en oublie Balthazar et ses bizarreries. Grâce à ses mystérieux « hackers », je vais rentrer chez moi. Où que ça puisse être.
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MessageSujet: Re: La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred]   La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred] EmptyJeu 2 Jan - 17:35



C'est sûr qu'il était bizarre, Balthazar, étrange même. Il essuya son pouce sali sur son pantalon déjà sale, lança un nouveau regard à Mordred et commença à marcher. Il ne doutait pas que celui-ci le suivait...il voyait déjà sur son visage les prémices de la curiosité malsaine, le fait qu'il allait le suivre, lui faire un minimum confiance. B était intelligent : il savait qu'un être humain lambda ne pouvait pas lui faire confiance à 100 %. Il y avait ses yeux brillants et vermeils, son teint trop pâle comme s'il avait passé la moitié de sa vie à être enfermé dans un lieu clos, ses ongles, trop longs pour être soignés. Tout son être criait son étrangeté, de ses manières antipathiques à ses paroles désagréables. Son ton lui-même était aigu, ses menaces étaient pires, oppressantes et pleines d'amertumes.

« Suis-moi. »

Il avait commencé à marcher d'un pas rapide, pressé. Sa tête était baissée, suffisamment pour que d'éventuels résistants traînant dans le secteur ne puissent le reconnaître, assez peu pour qu'il puisse reconnaître le chemin sans se prendre un poteau dans la figure. Les rues ne semblaient pas bien avoir de fin, au contraire. Les rues s'enchaînaient, les unes après les autres, s'ouvrant sur des mendiants, des prostituées les agressants quasiment...B en repoussa un peu violemment une en grognant, d'ailleurs. Les égouts puaient, certaines habitations menaçaient de tomber dans la rue, pliant quasiment...la différence avec les beaux quartiers était flagrante. Beyond Birthday eut une drôle de mimique, son nez se plissa, il tenta de respirer avec la bouche pour ne plus sentir les effluves qui flottaient ici.

Ils mirent trente minutes, en tout, à atteindre à pied l'endroit que B souhaitait atteindre. Le génie avait décidé de ne prendre le métro, ni aucun autre moyen de transport où l'on aurait pu les voir...les caméras de sécurité étaient partout, en particulier dans les réseaux de transports en commun, où les résistants auraient pu poser autant de bombes qu'ils l'auraient voulu. B était peut-être officieusement allié à Kira, mais tant que la police n'en savait rien, il était autant tranquille dans Tokyô qu'un résistant en sursit. Après cette petite demi-heure de marche, où il avait entraîné Mordred à travers une masse de raccourci tous aussi glauques les uns que les autres, il s'arrêta devant une belle porte, d'un beau quartier...Il glissa une petite clé – sans doute piquée à sa propriétaire sans lui demander son avis -  la tourna dans la serrure.

« On y est...C'est la maison d'une ministre...mais elle est pas là en ce moment. »

Il s'était établi dans cette maison depuis un petit bout de temps...Asahi Kure semblait avoir un petit faible pour lui, qui faisait qu'elle ne disait jamais « non » et s'inclinait à chacun de ses caprices. Il attendait qu'elle présente une faiblesse pour la tuer, mais pour l'instant, elle était trop étrange...trop elle pour la mener à la mort. B ramassa un ordinateur sur le canapé, l'ouvrit : il commença à tapoter les touches, assez vite. Forum des hackeurs, connexion...il avait déjà configurée celle qu'il avait ici, alors au moins, elle était sûre. Le ministre de la censure et ses petits copains ne risquaient pas de l'attraper.

« Voilà, c'est demandé...tu vois, c'est ce site. », il lui montra l'écran, le laissant s'asseoir sur le canapé. « Ce sont des résistants qui ont tous des talents en informatique. J'ai pris une photo de toi avec la Webcam, j'ai posté sous un autre pseudo que le mien, histoire qu'ils ne me fassent pas chier. Tu veux poster un truc en plus avec mon compte ou... ? »

Parle, parle, petit agneau.

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MessageSujet: Re: La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred]   La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred] EmptySam 4 Jan - 13:11

Rien que le trajet était éprouvant. Pour une obscure raison, Balthazar nous a fait passer dans toutes les ruelles les plus glauques de Tokyo – du moins ce fut mon impression. J'ai jamais été autant harcelé par des prostituées et des clodo. Ces derniers devaient d'ailleurs être les auteurs de la délicieuse fragrance de pisse qui nous a accompagné les trois quarts du trajet. Et pour atterrir où ? … dans une putain de grande baraque de luxe ! En passant le portail d'entrée, j'ai été surpris de pas être arrêté par un garde en costard. Même pas. Je suis jamais entré dans une maison aussi luxueuse que ça. J'ai vécu deux ans dans une caravane, déjà qu'une salle de bain me semble relever d'un délire de surconsommation... il y a des arroseurs automatiques bordel ! Du papier-peint qui se décolle pas ! Des bibelots ! Genre manoir de Hollywood quoi. Ce mec est vraiment de plus en plus intrigant.

Balthazar ramasse un ordi portable qui traînait là et commence à faire des trucs ésotériques dessus. Je regarde autour de moi pour m'occuper, et puis parce qu'il y a beaucoup à contempler. J'ai jamais vu une maison aussi grande. Il dit que c'est celle d'un ministre. Hein ? Comment ça ? Qu'est ce qu'on fout chez quelqu'un du gouvernement ? Bon sang... y a une cheminée ! Une putain de cheminée ! Au Japon ! Ces pièces sont tellement grandes, le canapé est tellement... propre. Une foule d'objets inutiles. Mais revenons en au forum des hackeurs et tout ça.
Balthazar me montre ce qu'il a fait. Je m'assois à coté de lui. Il a pris une photo de moi sans que je le remarque. Je me trouve l'air particulièrement fatigué. Mais... j'apprends l'adresse URL du site par cœur au cas où. On sait jamais. Puis faut mettre à profit ce qu'on m'a appris au QG de Hadès, en l'occurrence ce qu'est la barre pleine de petites écritures qui veut rien dire en haut. Comme ça je pourrais y retourner même si mon « ami » décide qu'il n'en est plus un. Au pire au QG de Hadès ils doivent bien savoir ce que c'est, le forum des hackeurs.

Bon... maintenant que monsieur a usé de ses influences pour m'aider, il va me bouffer ? Parce que bon, même si comme moi il voit les noms, il dégage quand même quelque chose d'hyper crispant qui donne de moins en moins envie de lui faire confiance, le temps passant. Regarde, ça doit faire une petite heure que je suis en sa compagnie, et j'ai déjà l'impression d'avoir été demandé en mariage par Barbe Bleu. Et on est chez un ministre. Toute cette affaire pue la merde. J'aurais pas dû venir, mais c'est trop tard maintenant. Je suis obligé de pas péter un câble et de pas m'enfuir direct. Ça serait bête de renoncer si près du but.

- Nan j'vois pas quoi rajouter, mais... comment ça s'fait qu'on soit chez un ministre ? Et pourquoi faut pas que tu postes avec ton compte sur ce forum ? … ça sent trop la merde tout ça, moi j'ai été franc avec toi - non, c'est faux, mais moi aussi j'peux mentir.

Je croise les bras pour essayer de faire mon bonhomme, même si c'est difficile avec la dégaine de puceau que j'me traîne. J'aimerais bien allumer une cigarette mais j'suis pas sûr qu'on ait légalement le droit d'être ici. Parce que si c'est vraiment le pote d'une ministre... on est dans la merde.
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MessageSujet: Re: La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred]   La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred] EmptyJeu 16 Jan - 16:41

Les réponses commençaient à pleuvoir, sur le forum des hackeurs et, écoutant à moitié Mordred, Beyond Birthday tapait sur le clavier, un peu distrait. Il fallait dire qu'il surveillait également le semi-shinigami du deuxième œil, afin de voir si oui ou non il allait s'envoler, si oui ou non, il avait d'autres pouvoirs que ceux des yeux. Pour le moment, rien ne lui permettait d'attester cela, et il n'était pas assez idiot, ou peut-être pas assez fou pour le menacer et voir les conséquences de cet acte. Il ne savait d'ailleurs pas s'il devait lui répondre mot pour mot les bonnes réponses, à ses questions. S'il savait qu'il menaçait plus ou moins une ministre qui se pliait au moindre de ses désirs, il aurait peut-être envie de prendre les jambes à son cou. B avait une influence néfaste sur les personnes qu'il rencontrait, aussi douées soient-elles. Après Illness, il avait rencontré Asahi Kure. La rousse était une productrice de films bien connue, mais cela ne l'avait pas empêché de, rapidement, devenir sa marionnette, à lui, B. Il la manipulait avec plus ou moins de cruauté, se contentant pour le moment de la regarder, juste la regarder. Il y avait quelque chose dans sa personne qui l'intriguait, qui lui faisait penser à Yue.

Yue. Il cessa presque de respirer lorsque sa sœur et Matt postèrent des choses à ce sujet sur le forum. L'objet « Mordred »  était presque devenu subsidiaire dans ses pensées, maintenant qu'il savait plus de choses sur Yue. Sa mémoire allait-elle lui revenir en entier ? B ne put cacher ses émotions en face de Mordred, lorsqu'on lui révéla – enfin – qu'elle était morte, que c'était lui qui l'avait tuée. Une immense tristesse l'envahit, comme un sentiment qu'il avait gommé, à tout jamais, par précaution, et qui revenait l'assaillir plus fort, tsunami dévastant tout sur son passage. Des fourmis lui picotèrent ses mains, celles-là même qui l'avaient étranglées, et il les essuya sur le canapé, pris tout de coup d'angoisse. Sa respiration était plus forte, le criminel était complètement affolé...ses réponses sur le forum du hackeurs devinrent plus saccadées, moins intelligentes.

Billie, Billie. Billie où es-tu quand j'ai besoin de toi ? Que cette première personne ne revienne pas, je l'avais enfermée, là, elle était là, au chaud. Au froid, plutôt. Elle était au froid avec ces cadavres et ces tripes. Elle reposa là, très profondément dans cette morgue.

Billie ne voulait pas le voir, lui parler. Elle repoussa chacune de ses phrases, ce matou si ennuyeux la défendit. Il ne voulait pas la tuer, pas la blesser, juste...juste être là, en face d'elle, que quelques mots sortent de sa gorge blessée, qu'il lui raconte sa vie, qu'il lui parle de Yue et des liens qui la liait à lui. Billie ne voulait pas, et c'était tout à fait normal. Sur ce forum, pour le bien de Mordred, il avait opté pour un pseudonyme qu'il ne prenait pas normalement, une lâcheté qu'il ne se serait pas permise s'il était tout seul...mais voilà, ils étaient deux, à présent, et le souvenir longtemps enterré refaisait surface lentement, sûrement. Il revoyait son visage blanc, ses petits yeux et sa bouche. Ses cheveux noirs de japonaise, sa peur, sa peur face à lui. B ne s'en rendait pas compte, mais à présent, il était si blanc, si mal qu'après avoir appelé une dernière fois Billie à l'aide, avait reposé l'ordinateur à côté, sur le canapé.

« Tu peux lire...il a écrit qui tu étais...sur...là...tu fais comme tu veux...besoin de temps. Du temps. C'est un forum de la résistance...il y a beaucoup de gens doués, ici, ils savent tout. Mais je ne suis pas de leur côté, ils ne doivent pas savoir qu'il s'agit de...moi. Si tu as d'autres questions à leur poser, tu peux le faire sous mon compte. Tu sais...te servir d'un ordinateur ? »

Sa voix était morte, son ton était plat. Il n'était plus du côté de la résistance, s'il y avait eu une minuscule chance qu'il le soit un jour. Yue, Yue avait un cahier. Yue était un « Kira » elle-aussi. Elle faisait partie de cette génération de gens qui avaient eu la chance – ou la malédiction – de recevoir ce moyen de tuer des criminels, et elle le faisait. Il s'était levé, et ses yeux las fouillaient la pièce. Finirent par trouver ce pot de confiture de fraise qui restait là, juché sur la table. Mit la main dedans, mangea, comme à son habitude, aussi salement qu'il était possible cette nourriture gluante et sucrée. Cette confiture de fraises lui semblait tout d'un coup écœurante, trop sucrée, presque fermentée et lui donna envie de vomir.

« On est ici parce que je suis la ministre. Qu'elle n'a pas dit que je devais partir. Alors je reste. Mais je ne te veux pas de mal, je ne compte pas te dénoncer, Dimitriov Ivanovitch. Tu veux à manger ? Tu sais faire des tours de magie ? »
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MessageSujet: Re: La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred]   La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred] EmptyMar 11 Fév - 1:13

Wah, c'est rapide.

Toute l'histoire de ma vie est apparue à la lumière en moins d'une demi-heure. C'était si simple en fait. Cinq ans que je me pose la question, me demande comment je réagirai face à cette situation. Bah... voilà. J'y suis . Je voyais ça plus spectaculaire, moins simple. Qu'au moins ça ait demandé des mois d'enquête, et une entrée par effraction dans un labo du gouvernement. Même pas.
Donc... je suis russe. Bon, pourquoi pas. La suite est moins rigolote : c'est des trafiquants d'organe qui m'ont ramené au Japon, probablement contre ma volonté vu que j'avais dix ans. C'est... je sais pas. Même mon vrai âge je le trouve choquant. Merci la mafia russe pour le petit voyage.

- Ah putain.

Balthazar a l'air de s'en foutre complètement. Ouais, c'est pas lui qui apprend sa nationalité et tout ça aujourd'hui. Il enchaîne tranquillement sur autre chose pendant que je reste les yeux fixé sur l'écran avec une gueule de dix pieds de long. Putain la galère. J'ai probablement vécu un truc hyper traumatisant mais je m'en souviens pas. Juste des tuyaux dans tous les trous, des machines qui font bip dans tous les sens, des grandes sales blanches façon Ipod. C'est peut être mieux. Ça doit pas être cool d'avoir dix ans et de se faire enlever de son pays pour passer des jours et des jours dans un train, puis du bateau. Ou juste du bateau, mais j'imagine mieux un train. Qui pue. Je préfère pas visualiser dans quelles conditions. C'est bizarre, j'ai l'impression de lire la vie de quelqu'un d'autre. Je sais pas ce que ça fait d'être gosse moi, et la mère patrie je m'en fous. Peut être que je parle la langue, j'ai jamais essayé après tout. Faudrait que j'écoute du russe pour voir.
Pendant ce temps, Balthazar mange de la confiture avec les doigts.
J'ai pas vraiment l'humeur à m'inquiéter pour des conneries, mais je trouve ça bizarre quand même. Il me demande si je fais de la magie. C'est pas le premier à me demander de faire des tours depuis que je suis chez Hadès. Depuis que je m'entraîne j'arrive à faire des trucs par volonté la majorité du temps. C'est pratique pour récupérer un truc sur une étagère trop haute ou des conneries comme ça.

- Euh... ouais je sais faire des tours. Attends... Je ferme les yeux et me concentre deux secondes. Me demande pas pourquoi ça marche mieux quand je ferme les yeux. Un léger sursaut de ma part indique que j'encaisse un poids supplémentaire dans le dos. Tiens, voilà. Je continue de fixer l'écran, parce que je suis préoccupé par autre chose. Putain, j'me suis fait enlevé par la mafia russe quoi.[b] Petit rire nerveux. [b]Ca sonne bien quand même. Mais ça fait un peu chier. Ah ouais attends... j'peux faire apparaître des images dans la télé.

Mais ça, c'est plus ésotérique, je le gère pas trop. Déjà, j'arrive jamais à faire venir des images mignonnes, genre des animaux ou je sais pas. Les animaux, ils sont toujours morts. Je fais venir que des fragments d'images sales et déprimantes, ou alors un peu de brume. Des trucs que j'ai vu auparavant. Je tends le bras vers un écran géant – les riches en ont toujours un – et agite la main. Me demande toujours pas pourquoi ça marche mieux comme ça, ça doit être un genre d'effet placébo. C'est peut être pour ça que les héros gueulent le nom de leurs attaques dans les dessin-animé. Bref, l'écran grésille puis des images floues apparaissent. Un renard en train de se décomposer en accéléré. The ring, encore. Des rats en train de courir. Des trucs de documentaires sur le tiers-monde ou je sais pas quoi. Encore des animaux en mauvaise posture. La guerre L'image saute un peu, ça se met à sentir le plastique chaud. La télé doit pas aimer.

- Ouais c'est toujours des trucs de... la mort et tout ça quoi. Les plumes noirs, les trucs de dépressifs... J'vois pas trop l'intérêt pour le gouvernement de faire des conneries comme ça, mais bon.
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C'était normal, ça devait toujours faire un petit choc à l'étranger qui découvrait tout d'un coup le contenu de sa vie. Mordred ne savait pas qui il était, il y avait quelques minutes de cela...et maintenant, il avait les pistes pour retrouver ses parents, sa famille, tout le reste. Mais avait-il vraiment intérêt à le faire, sachant qu'il y avait vraisemblablement 60 % de chances que ce soit ses propres géniteurs qui l'aient vendu au marché noir ? En fait, B n'en avait rien à carrer, il était dans un autre délire qui concernait Yue, Asahi et toutes les femmes de sa vie.

Elles n'étaient pas en moi réunies, mais bien présentes. Il n'aurait jamais pensé, un jour, se souvenir de Yue alors qu'il avait eu tant de mal à l'oublier. Il se souvenait, ensuite, de mois et de mois de vide, d'errance. De lui affolé sur un canapé, sur le sol et tentant de l'oublier...il y était parvenu. Le cerveau humain était quelque chose de relativement étrange, et, apparemment, le choc avait été tellement fort que son vœu avait été exaucé. Miracle. La confiture de fraises n'avait maintenant même plus de goût, lui plus d'envies, de haine, de colère. Tuer lui semblait bien inutile à présent, si cela avait été un jour utile dans son esprit. B était là, fantôme pour lui-même, chose d'un temps révolu qui demeurait dans ce monde, perdu. Il était un de ces spectres des anciens temps, et trouver une explication à sa présence aurait été aussi fortuite.

B ne regarde plus Mordred : il s'en fout. Il a beau lui faire une démonstration de ses pouvoirs, être étrange, il pourra voir cela une autre fois. Il se passe autre chose dans son cerveau complètement névrosé et pour une fois, c'est Billie, qu'il veut voir. Billie avec qui il se comporte tout de même comme un goujat, il fallait le dire, mais Billie, sa sœur. La jeune femme avait un cœur en or, et lui-même se demandait comme elle faisait pour le supporter...Quand on se comporte de manière assez bipolaire avec une personne, il était parfaitement normal que celle-ci vous rejette...et bien ce n'était pas le cas de Billie : au contraire, celle-ci n'était que de plus en plus gentille avec lui.

« Je m'en fous. »

Il le dit franchement, avant de se diriger vers la porte. Mordred pouvait rester un petit moment ici, du moins jusqu'à ce qu'Asahi rentre, mais pas lui. Il voulait voir Billie : absolument, c'était une question de vie ou de mort. Si il restait une minute de plus avec cet homme, il risquait de le tuer...ou de se faire tuer, au choix, car Mordred semblait avoir des ressources. Il lança tout de même un regard énerve au semi-shinigami, tentant de voir une nouvelle fois s'ils ne s'étaient pas trompés, s'il avait ou non un nom sur cette fichue tête, mais absolument pas. C'était toujours un semi-shinigami, un putain de semi-shinigami...Pourquoi Yue n'était-elle pas devenue comme cela, tiens ?

« Entraîne-toi tout seul, mais fous pas le bordel ici, la ministre pourrait ne pas apprécier. Barre-toi avant 18 h, aussi...elle risquerait d'appeler les flics pour te virer...et mon petit doigt me dit que t'as pas envie. Je dégage. Pour tes problèmes, j'y peux rien, donc règle-les tout seul...j'suis pas ton père, ni ton grand-frère, c'est certainement pas à moi de les régler, gros con. »

Sur ce, d'une humeur fracassante, il claqua la porte d'entrée et partit d'ici comme il était venu. B se perdit ensuite dans le dédale de la ville, montant au sommet d'un gratte-ciel, fermant les yeux, pensant, mémorisant. La nuit était largement tombée lorsqu'il se mit en route de la maison de Billie...il allait lui rendre une petite visite.
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La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents [Mordred]
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