Sorry seems to be the hardest word [Hadès]

Citation :

De : fate.harlaown@gouv-justice.jp
À : sangokusan@cnn.jp

Objet :

Bonsoir,

Je sais, ça fait un petit moment que je ne me manifeste pas et que tu en fais de même de ton côté. Mais je pense que le silence s'éternise un peu trop. J'étais sans doute la première à vouloir reprendre contact : mais mon orgueil m'a sans doute retenu un peu plus longtemps. J'ai longtemps songé à t'écrire une lettre. Plus bucolique : c'est ce que je pensais du moins. Et puis je me suis souvenue que pour toi, les choses n'étaient pas aussi simples. Alors je tenterai de te dire ce que j'ai à dire ici, même si quelques mots sur un écran n'auront sans doute pas le même intérêt.

J'ai beaucoup pensé à tout ce que tu m'as dit et reproché. J'ai repensé à cette soirée, après le restaurant. J'ai pesé le pour et le contre pour finalement me rendre compte que les issues étaient assez restreintes en ce qui te concernait, et qu'à ce titre, tu avais sans doute fait ce qu'il y avait de mieux pour t'éviter des ennuis sans trop m'en créer.

Je suis un peu impulsive. Un peu trop, même. Et ces bourdes que j'accumule finissent par me rendre fermée et butée. Je suppose que si tu ne m'as pas répondu, c'est que tu as fini par te lasser de mes insultes et de mes reproches. Il faut dire que je t'ai rarement adressé autre chose que des coups, des menaces et des piques.

Finalement, ton silence aura peut-être été le meilleure des remèdes.

Hier, on m'a repris ton dossier. J'ai été jugée trop "sensible et concernée par l'affaire en question pour faire entendre la Justice objectivement". Alors maintenant que je n'ai plus à me demander constamment que faire pour concilier ma vie professionnelle et mes envies personnelles, j'aimerais qu'on puisse se revoir, dans d'autres conditions.

Si tu refusais, je comprendrai. Je suppose d'ailleurs que tu n'as pas perdu ton temps à attendre pendant que je boudais comme une gamine. Mais j'espère vraiment que tu éprouves cette même envie. Je ne suis sans doute pas d'une aussi charmante compagnie que tes ami(e)s résistant(e)s, mais j'ose espérer que tu me laisseras faire mes lettres de noblesse et gagner ta confiance.

Amicalement (et plus si affinité),

Fate

Citation :

De : fate.harlaown@gouv-justice.jp
À : zen@fantoche.com

Bonsoir,

Je suis assez surprise de recevoir une autre réponse que celle d'Hadès. J'ignore si ce message est juste là pour me dissuader ou si comme vous le dites, vous n'avez plus de nouvelle de votre ami. Cependant, si vous êtes la Zen dont il parle souvent, vous devez être quelqu'un de confiance.

Son absence m'inquiétait. Mais je le pensais toujours avec vous, à continuer vos magouilles ou à traîner avec d'autres filles. J'ignore où il peut être et votre révélation ne fait qu'accroître mon inquiétude... Hadès n'est pas dans nos locaux : je pense que j'aurais été une des premières informées d'une telle capture. S'il n'est pas avec vous, je n'ai aucune idée d'où il se trouve et de ce qu'il peut faire. J'en suis désolée.

Votre tolérance est appréciable. Mais ne vous faites pas de fausses idées, la relation que j'entretiens avec Hadès n'a rien d'amoureuse, je connais parfaitement ses tendances. Et elle signifie encore moins que je souhaiterais rejoindre votre cause. Je reste votre ennemi, c'est pourquoi j'aimerais être clair sur ce point. J'apprécierais le fait que vous me teniez au courant, si vous aviez de ses nouvelles. J'en ferai de même de mon côté et tout ira pour le mieux.

Cordialement,

Fate Harlaown.

Citation :

De : fate.harlaown@gouv-justice.jp
À : zen@fantoche.com

Si vous êtes bien celle que vous prétendez être, ce dont je ne doute pas, le sort d'Hadès m'inquiète réellement... Je ne vois pas ce qui pourrait le pousser à disparaître sans prévenir ses amis et collaborateurs.

Dès demain, je me renseignerai auprès du Général Darkwood et interrogerai les archives pour savoir si je n'aurais tout simplement pas été informée correctement. Cependant, je suis sceptique. Et je doute d'autant plus du fait que le Général refusera certainement de me répondre : on m'a retiré l'affaire il y a peu, de ce fait, je ne dois pas être tenue au courant.

Je vous tiendrai au courant de mes prochaines découvertes, faites de même je vous prie.

Et ne vous méprenez pas, je pense que ce que vous imaginez peut-être comme des sentiments n'est sans doute qu'un jeu à ses yeux. Il m'a prouvé plusieurs fois qu'il n'était pas le genre d'homme à se laisser avoir si facilement.

Cordialement

Fate Harlaown.

Citation :

De : fate.harlaown@gouv-justice.jp
À : zen@fantoche.com

Je m'excuse de ne pas vous avoir immédiatement prévenue, j'ai un peu de mal à ordonner mes idées.

J'ai contacté Arashi Darkwood : il m'a révélé que Hadès avait été emprisonné. On m'a à nouveau confié l'affaire, apparemment elle m'avait été enlevé sans son approbation.

Hadès se trouve donc dans les prisons du quartier du gouvernement. J'ai aussi obtenu le droit de lui rendre visite dès que les premiers interrogatoires seront finis.

Je suis désolée de vous annoncer une si mauvaise nouvelle. Comprenez bien qu'avec toute la volonté du Monde, je ne peux le libérer qu'avec sa coopération totale.

Cordialement,

Fate Harlaown.