Bien après tous ces évènements, Ishtar se reposait dans les quartiers généraux. Mello veillait à ce qu'elle reste au calme le plus longtemps possible. A vrai dire, elle n'avait qu'une envie, retrouver les filles qui étaient emprisonnées et reprendre du service. Mais elle ne pouvait pas s'élancer comme ça dans une escouade, en vue de son état et du degré d'énervement qu'elle risquait d'atteindre en se prenant la tête avec le blondinet. Alors, elle errait. Elle errait dans les couloirs du QG, trottinant sous la douleur et le tiraillement de ses plaies. Elle grommelait, souffrant de ne pouvoir faire grand-chose. Axelle essayait de la raisonner, lui disant qu'elles iraient les chercher lorsque son état lui permettrait, que les filles étaient fortes, que ce n'était pas évident, qu'il fallait une grosse escouade, mais rien à faire. Parvâti avait l'impression de faire face à un vide. Elle se demandait comment tout cela avait pu se produire si vite, comment elle avait pu laisser ses amies se faire prendre, comment elle avait pu se faire prendre aussi facilement. Yumi l'avait sauvé, sans elle, elle serait probablement morte. Elle aimerait la revoir, lui montrer sa gratitude, mais elle savait par les temps qui couraient à quel point ils n'avaient pas le temps pour cela. Chaque rebelle avaient bien assez de tâche à accomplir. La sienne était de se rétablir, pour pouvoir reprendre du service.
C'était par un matin gris qu'elle avait décidé de marcher un peu en dehors du QG. Elle avait réussi à se faufiler en dehors de ses murs, échappant pour une fois à la vigilance de Mello pour prendre un peu l'air. L'indienne en avait surement assez de voir les visages impassibles des gorilles, de se sentir coupable de la capture de ses amies rien qu'en regardant Axelle ou Allison, de se sentir enfermée entre ces murs qu'elle ne connaissait que trop bien. Vêtue de manière plus basique qu'à son accoutumée, Ishtar avait enfilé un pantalon taille haute et une chemise blanche. Elle pris sa veste en cuir et mit un bandeau sur sa tête, prenant un air rockabilly, avec ses chaussures fines à bretelles.
Elle connaissait les rues comme sa poches et elle savait qu'elles n'étaient pas sûres. Un gorille lui demanda où elle allait, se préparant à appeler Mello à la seconde, mais elle le rassura en disant qu'elle allait acheter quelques babioles et prendre l'air.
"Pas besoin de contacter le boss, je ne vais pas loin."
*Tout de même, je ne suis pas Raiponce, je peux sortir de ma tour de temps en temps*
L'homme en face d'elle ne semblait pas réellement convaincue. Elle soupira, à l'origine Mello la laissait agir "globalement" à sa guise, mais depuis qu'elle est revenue dans un état déplorable pour la énième fois, depuis toutes les frasques qu'elle lui a fait subir, il est quelque part normal que celui ci deviennent parano à son sujet.
"Vous lui direz que je reviens très vite."
L'homme approuva de son horrible voix monocorde.. Elle s'éloignait à pas saccadé. Grinçant des dents sous la sensation désagréable de sa blessure recousue qui s'étirait à chacun de ses pas, elle s'élança dans une petite ruelle marchande qu'elle connaissait. L'on ne pouvait pas dire que l'indienne appréciait les bas fonds. Les lieux semblaient désolés, comme s'ils cachaient la ruine de ce monde. Mais ils portaient plus que tous les autres quartiers une étincelle de rébellion, à ses yeux. Tous ces pauvres gens qui rêvaient d'un monde meilleur, qui se battaient pour survivre, c'était ça la vrai révolte. La jeune femme s'arrêta à une petite échoppe pour acheter quelques babioles, dont un paquet de chamallows. Elle raffolait particulièrement de la texture tendre et savoureuse de ces bonbons. Tandis quelle croquait dans le moelleux d'une guimauve, elle s'éloigna, l'air songeuse, vers une petite ruelle, un peu plus déserte. Elle avait toujours sur elle une petite arme, si jamais il lui arrivait quelque chose. Elle ne comptait pas traîner à vrai dire. Ishtar Aranel ne connaissait que trop bien l'instabilité des lieux. Elle savait qu'a tout moment un ou plusieurs malfrats peuvent lui tomber dessus, ou pire, des criminels. Peut être finira-t'elle coupé en morceaux, comme les victimes de Jack L'Eventreur...Ou tombera elle entre les griffes de Faurey? A cette pensée elle serra les poings, durcit ses traits et accéléra le pas. Mais elle s'arrêta près d'une rue. Elle avait l'impression d'être perdu dans ce monde, perdu dans un cube ou toutes les salles peuvent mener à un gouffre, ou une pluie d'acide. Cela ressemblait presque à un jeu de l'oie, mais en version bien plus sombre.
*Quand la nuit tombe, souvent, souvent, je me demande, est ce que le jour reviendra vraiment?*
(voila je précise, cela se passe après les rps avec Yumi et Mello :) )
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