La voiture fonçait à toute vitesse direction l'aéroport, Arashi fulminait à l'intérieur et aucun des hommes qui se trouvaient en sa compagnie osaient dire mots de peur de se prendre une avalanche d'insultes ou de coups pour celui qui se trouvait juste assis à côté de lui. Quitter le foyer de cette jeune fille alors qu'il était sûr d'avoir pris dans ses filets un très gros poisson et qu'il aurait bien voulu la faire chanter pour voir ce qu'elle cachait, et voilà maintenant que le porteur de l'émetteur cherchait à quitter le pays, c'était devenu une course contre le temps, chose qu'Arashi ne maîtrisait absolument pas, ce qui avait le don de l’énerver et de lui faire perdre facilement ses repères et sa patience.
Rien n'était comme le plan, rien ne suivait à la ligne ce qu'Arashi avait prévu, il n'y avait rien qui allait dans son sens, tout était mélangé, tout était sens dessus dessous, voilà un désordre auquel Arashi allait devoir y mettre fin et très rapidement car si jamais les choses continuaient dans cette direction, ce n'est pas les gardes qui allaient mordre la poussière mais lui, et Kira serait son bourreau, il ne pouvait pas se le permettre, perdre la face devant lui alors qu'il avait organisé cette réunion durant laquelle il portait un air si sûr sur son visage, il pensait que tout allait être comme dans un rêve, voilà la preuve irréfutable qu'Arashi était humain et non un Dieu.
-Monsieur nous serons arrivés dans 1 minute, voici les avions!
Tout le monde se tourna en direction des avions en circulation, certain prêt à décoller et d'autre étaient en train d’atterrir, un véritable chassé-croisé entre ces gros tas de ferraille, Arashi essayait de voir dans lequel l’émetteur pouvait se trouver, mais peine perdu, comment à lui tout seul, avec ses yeux de simple mortelle, pouvait-il repérer cet avion...
- Garer vous, maintenant ...... stooop !*cria-t-il*
La voiture freina sec, et Arashi sorti de la voiture, celle-ci s'était arrêtée à quelques mètres de l'entrée de service délimité par un poste de garde au bout du grillage, Arashi s'avance jusqu'à avoir la tête collé contre le grillage, il ne pouvait s'empêcher de s'en prendre à lui-même, quel avion choisir, comment pouvait-il à lui seul faire stopper le trafic aérien, c'était tout simplement impossible...
- Et merde! *il tapa du pied le grillage, celui-ci ondula 3 4 secondes puis 'arrêta, posa sa main sur celui-ci et serra jusqu'à avoir le sang coupé dans ses doigts.* Bordel... Je suis mort.
Les hommes étaient tous sortis, les deux voitures arrêtés, comme si le temps s'était arrêté, plus personne de bougeait, on entendait que le bruit sourd des réacteurs d'avion qui chauffaient avant de décoller, montant en puissance jusqu'à s'envoler dans le ciel bleu nuit, ne laissant apparaître que les diodes lumineuses des appareils.
Arashi se retourna vers ses hommes, le visage blanc, il prit une cigarette dans son paquet, essaya de l'allumer mais ses mains tremblaient de telle sorte qu'il lui était impossible de tenir quelque chose fermement, il sentit quelque chose lui monter du fond de la gorge se retourna et vomis un bon coup, il était en stress totale, il avait peur, pour une fois il avait vraiment peur. Les soldats étaient tous simplement en stupéfaction, voir leur chef dans un tel état d’anxiété, se demandant s’ils ne devaient pas non plus commencer à s’inquiéter pour leurs sorts. Arashi se redressa, s'essuya la bouche avec un mouchoir, prit son téléphone, et composa un numéro.
-Arashi ... On l'a perdu, prévenez Dieu, si jamais vous voyait des changements sur sa trajectoire prévenez moi ... Je serais au bureau dans 1heure ou 2, ... Très bien. *raccrocha*
-Monsieur Arashi que faisons-nous ? *demanda un ses hommes de main*
-On rentre tout simplement... On rentre * il fit tournoyer sa main droite en l'air l'index levé pour donner le signal à tout le monde de mettre les voiles*
Les voitures essayaient tant bien que mal de faire entendre leur vrombissement, mais à côté d'un réacteur d'avion que pouvaient-elles espérer, c'était un peu le même cas avec Arashi, que pouvait-il faire face à Dieu, il cherchait un moyen de s'en tirer avec le peu de sang froid qui lui restait, les voitures filaient vers le quartier général, laissant derrière elles, l'image d'un homme désarmé, personne ne se permettrait de remettre sur le tapis cette affaire, car c'était en quelque sorte la faute à tout le monde et à personne.
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