Boulevard Of Broken Dreams [PV Le Docteur]

Billie se sentait plus seule que jamais. Sayu avait quitté la maison comme le lui avait demandé Beyond et elle avait sûrement rejoint l'une de ses nombreuses planques. Malgré tous ses avertissements et ceux de Matt, Sayu avait tout de même décidé de faire confiance à Beyond. Matt et Billie savait tout deux que le criminel mentait. Il allait peut-être la protéger, mais cette protection allait avoir un prix. C'est comme ça que marchait son frère et évidemment, personne - sauf lui - connaissait le prix que Sayu devra payer en retour. Et c'était ça, qui inquiétait beaucoup la jeune femme. Sayu ne comprenait pas dans quel pétrin elle s'était fourrée et lorsqu'elle s'en apercevra, il sera trop tard. Ses pensées laissèrent les problèmes de Sayu pour se diriger vers ses enfants. Elle avait suivi le conseil de Beyond. Elle avait contacté Matt pour lui donner l'adresse de la Wammy's House et - gentil comme il était - accepta et elle put envoyer ses enfants là-bas.

La séparation fut dure pour elle et ses enfants. Elle leur avait expliqué pourquoi elle devait les emmener en Angleterre. Ils savaient très bien que c'était pour leur protection, car Tokyo était dangereux pour eux. Ils étaient assez intelligents pour savoir que depuis la prise de pouvoir de Kira, Tokyo était devenu un vrai chaos pour certains habitants, dont leur mère. Ils avaient toujours connu Tokyo comme ça donc ils ne voyaient pas comment pouvait être une vie plus tranquille. Billie leur avait parlé du Tokyo qu'elle avait connu avant l'ascension de Kira. Et quand elle avait décidé d'envoyer Bonnie et Brendan en Angleterre, elle leur raconta ce qu'elle se souvenait de ce pays.

- Vous verrez, l'Angleterre ne ressemble pas du tout à Tokyo, disait-elle. C'est moins grand, il y a moins de monde et c'est moins pollué. Vous allez vous y plaire.

Elle leur avait promis de les appeler chaque semaine pour savoir comment ça se passait en Angleterre. Billie était tout de même rassurée de savoir ses enfants en sécurité. Cela lui permettait de moins s'inquiéter et de plus se focaliser sur son travail. Elle s'était rendu compte qu'elle avait besoin de matériels technologiques. Les siens étaient plus aussi efficaces qu'avant et vu qu'elle fait partie du groupe des Hackers, elle devrait tout de même avoir du matériel de pointe. Une rumeur circulait chez les rebelles, mais plus chez les Hackers, qu'un homme pouvait nous permettre de se procurer différents matériels technologiques très avancés. Apparemment, il fallait l'appeler Le Docteur. C'était étrange. Ça portait à confusion et c'était sûrement fait exprès. Faire croire aux Pro-Kira que c'était juste un médecin.

Un de ces contact avait réussi à lui fournir l'adresse de la plaque du Docteur. Elle s'était dépêchée de se changer en mettant une tenue plus discrète. Lorsque Billie s'approchait de la planque, elle gara sa voiture dans une allée sur un peu avant la plaque. Elle essaya de ne pas marcher trop vite pour ne pas éveiller les soupçons. Lorsqu'elle arriva, elle se demanda si elle devait frapper ou non. Elle décida de le faire et attendit en jetant des regards autours d'elle. Elle avait de la chance, la nuit était tombée alors on la voyait moins que si ça aurait été en plein jour. Elle attendit deux minutes, puis trois et se demanda s'il y avait quelqu'un. Elle tourna les talons pour s'en aller.

Elle entendit le bruit d'une porte qui grince.

Elle se retourna et vit un homme. Il était grand, et habillé de façon correcte. Dans son esprit, elle le voyait dans une tenue toute débraillée avec une barbe de trois jours. Elle s'était lourdement trompée. Non seulement il était bien habillé, mais en plus il n'avait pas de barbe et il faisait propre. La jeune femme sourit et s'approcha de l'homme. Elle ne savait pas trop si elle devait lui serrer la main mais elle préféra le laisser faire le premier geste.

- Bonsoir, je m'appelle Billie Brave. Vous êtes bien le Docteur, n'est-ce pas ? Je suis de la Résistance et j'aurais besoin de matériels technologiques de pointe, s'il vous plaît.

Encore une nuit à bosser dans le labo, la lumière du salon commençait à faire des siennes. L'ampoule était en fin de vie... Le clignotement incessant de la lumière ressemblait à un appel à l'aide silencieux de la lampe. Malheureusement, impossible de retrouver la moindre ampoule dans tout ce bazar. Il n'avait plus qu'à s'éclairer à la lampe torche et à la bougie. Il trouvait que ça avait un certain charme la bougie, à la fois vieillot et traditionnel. La lampe torche fut facilement retrouvée et les bougies allumées. Ambiance tamisée ce soir dans le labo du Docteur. Inutile de chercher à travailler ce soir, autant en profiter pour se reposer devant un bon livre. Ou bien plusieurs dossiers qu'ils devaient traiter...
Les commandes en retard et les rapports de missions à rendre. Il avait fini celui concernant le ministre et Mello ainsi que le compte-rendu de ses recherches. Pour une fois, il n'était pas si en retard que ça.
Il ne lui restait qu'à consigner ce qui était arrivé avec Yu et effectuer les derniers tests de la montre balise. Il était plutôt fier du résultat, la montre fonctionnait toujours, exactement comme il se l'était imaginé.
Le premier prototype était accroché à sa veste par une chaîne et la montre était rangée dans une des poches de sa chemise. Encore une nouvelle source de tocs pour le Docteur qui ne pouvait s'empêcher de faire tourner la montre en tenant la chaîne.
Son prochain projet était de créer ce fameux médicament pour Mordred mais pour cela, il allait devoir potasser des bouquins de médecine et cela ne le réjouissait guère.

Ce soir, il avait plutôt dans l'idée de se reposer. Il débarrassa le fauteuil du bric-à-brac qui y régnait puis s'assit dessus. Le Docteur attrapa alors le livre qui se trouvait sur la petite table non loin de là : A Christmas Carol de Charles Dickens. Il avait du lire ce livre au moins plusieurs dizaines de fois mais c'était pour lui un moyen de se rattacher à ses racines. A la lumière des bougies, il mit ses lunettes et commença alors sa relecture d'un passage décrivant Scrooge et le fantôme des Noëls passés. Ce fut alors que quelqu'un toqua à la porte.
Etrange, ce soir, il n'attendait personne... En même temps, Alpha n'avait pas prévenu la dernière fois. Si tout le monde venait s'inviter ici, ce labo secret n'aurait de secret que le nom.
Il prit tout de même son temps avant d'aller observer sur l'écran de contrôle qui venait de frapper à la porte. Une jeune femme, environ le même âge que le Docteur à en juger ses traits et surtout, elle était rousse. Depuis toujours, le Docteur avait rêvé d'être roux, vous voyez !
Il réajusta son noeud pap' et s'empressa d'ouvrir la porte. Il sortit son métamorphe et lança un scan rapide de la jeune femme. Aucun micro ni dispositif de localisation ni d'armes. Tout était nickel. La jeune femme se présenta alors. Billie Brave...Elle venait pour obtenir du matériel... Comme la plupart des gens qui venaient ici en somme. Il lui fit la bise avant de parler.

Entrez, vaut mieux ne pas se faire remarquer. Il referma la porte en poussant avec délicatesse la jeune femme à l'intérieur. Excusez pour le manque de lumière, faites attention où vous mettez les pieds... Vous voulez quelque chose en particulier ?

Le pacifiste attrapa un tabouret, le posa face à l'établi, déplaça la plupart des choses qui y traînait et s'installa face à la jeune femme. Tiens, il venait de mettre la main sur une ampoule... Décidément, qui vient à point à qui sait attendre... Il la changerait tout à l'heure, surtout si la jeune femme cherchait quelque chose en particulier, avec de la lumière se serait surement plus simple.

Billie fut rassurée de voir le Docteur lui faire la bise et elle fit de même. Il la laissa entrer et elle jeta un oeil au laboratoire. C'était un vrai capharnaüm de toute sorte d'objets. La lumière n'était pas allumée. C'était des bougies qui faisaient office de luminosité et cela donnait un certain style à la pièce. Elle sourit lorsqu'il s'excusa pour le manque de lumière. Ça serait plutôt à elle de s'excuser de venir aussi tard. Mais le Docteur ne semblait pas être sur le point d'aller se coucher et il avait peut-être l'habitude de recevoir des visites tardives. Elle ne vit pas d'instruments médicales et elle en déduit qu'il n'était pas réellement médecin. A moins que les instruments soient cachés ailleurs. Dans une pièce secrète ou quelque chose comme ça.

Elle se sentait un peu intimidée devant le Docteur. On ne dirait pas, mais il dégage un je-ne-sais-quoi qui la faisait sentir ainsi. Elle ne savait plus ce qu'elle avait à dire. « Billie arrête tes bêtises ! Tu n'es plus une gamine ! Ressaisis-toi ! » Elle se sentait complètement stupide et le regard du Docteur qui attendait sa réponse la fit rougir. Heureusement qu'il y avait peu de lumière mais il pourrait très bien le remarquer tout de même. Elle essaya de parler mais seul un « Euh » réussi à s'échapper. Voilà que maintenant elle ne savait plus parler ! Ça c'était le pompon ! Elle se pinça discrètement car elle se sentait bien ridicule. Même avec son ex mari, elle ne s'était jamais comportée ainsi. Où était donc son assurance ? Sûrement abandonnée dehors, derrière la porte.

- Est bien, j'aurais besoin de plusieurs matériels de hackage. Désolée d'être si vague mais je ne sais pas ce que vous proposez.

Elle lui lança un sourire en signe d'excuse. Elle ne lui donnait pas la tâche facile. Espérons qu'il ne soit pas du genre ronchon même s'il semble être un vrai gentlemen. Il faut dire aussi qu'il n'avait pas de catalogue alors il était difficile pour les clients - comme Billie - de trouver leur bonheur tout de suite. Il était peut-être habitué alors cela ne changera rien pour lui. Mais on ne savait jamais. Elle ne le connaissait pas même si on lui avait dit du bien de lui. Elle pensa alors à autre chose, quelque chose qui lui serait tout aussi utile que du matériels d'hackage. Avec les problèmes qu'elle avaient et avec les temps qui courent, elle aurait dû y penser plus tôt.

- J'aurais aussi besoin d'armes de pointe. Pas d'armes qui tuent mais qui blessent vous voyez. Je n'aime pas faire couler le sang.

Billie se sentait de plus en plus nerveuse. Elle ne comprenait pas son comportement. Elle essayait de faire obstacle à cette nervosité mais à croire que son corps et son esprit s'étaient arrangés pour la tourmenter.

A la minute même, Billie su qu'elle avait dit une bêtise. Elle s'était assise sur le tabouret et avait formulé sa requête et lorsqu'elle parla d'armes, elle vit le changement de comportement du Docteur. Il s'approcha d'elle il lui expliqua bien qu'elle ne trouvera nulles armes ici. Elle se sentit soudainement stupide. Elle regardait droit dans les yeux de cet individu si singulier. Elle hochait la tête frénétiquement pour montrer qu'elle avait bien compris. Il devait être une de ces personnes qui n'aimaient pas tuer et qui n'avait sans doute jamais tué de sa vie. En y repensant, Billie était comme ça aussi. Elle blessait seulement si la situation lui permettait et si elle avait une bonne raison de le faire. Elle n'allait pas tendre sa joue pour se faire battre sans se défendre non plus. Elle s'excusa auprès du Docteur pour lui avoir posé une question pareille.

Soudain, tout devient noir. Apparemment, la lampe ne tenait plus et s'était éteinte. C'était vraiment une drôle de situation et cela fit sourire Billie. Elle ne vit pas le Docteur mais elle entendit ce qu'il faisait. La lumière fit son apparition ce qui permettait à la jeune femme de voir, avec plus de clarté, la pièce qui était bien plus en désordre qu'elle ne l'aurait cru. Elle s'approcha du Docteur car, ne sachant quoi faire, avait préféré rester avec lui au lieu d'être dans un coin à attendre. Lorsque leurs regards se croisèrent, le Docteur failli tomber de la table et par instinct, Billie tenta de l'empêcher de faire une chute. Cela ne servit à pas grand-chose mais au moins, il ne s'était pas fait mal. Il l'emmena dans une autre pièce beaucoup moins désordonnées. Tout un tas de matériels étaient posés soigneusement dans la pièce.

- J'aurais besoin d'un câble cuivre, d'un routeur et d'un disque dur externe. De plus, je souhaiterais savoir s'il était possible d'avoir un pare-feu, le plus performant que vous ayez car la performance du mien semble être en déclin.

Il lui posait des questions. Il ne devait pas voir beaucoup de monde alors il avait peut-être besoin de parler un peu. Ou alors c'était pour détendre l'atmosphère. Mais lorsqu'il il lui dit que s'il l'avait déjà rencontré, il ne l'aurait pas oublié et lorsqu'elle sentit une gêne en lui, elle ne put s'empêcher d'éclater de rire. Billie trouvait cela adorable. Il se rattrapa rapidement en lui avouant qu'il n'oubliait jamais un visage et elle ne put que le croire.

- Non cela ne va pas faire très longtemps. Et puis, si cela n'aurait pas été notre première rencontre, je ne vous aurais pas oublié non plus.

Elle lui lança un sourire espiègle. A y voir, on aurait dit qu'elle se moquait de lui mais ce n'était pas du tout le cas. Elle le taquinait mais ce n'était pas méchant de sa part. Elle n'aimait pas la méchanceté gratuite alors ce n'est pas elle qui se montrerait ignoble sans raison. Elle écoutait attentivement le Docteur elle entendait très bien un accent anglais. Ses yeux s'illumina. Il venait peut-être de l'Angleterre. Elle avait peut-être rencontré un compatriote - même s'il elle a vécu que très peu de temps-là-bas.

- Venez-vous d'Angleterre ? Vous avez un accent anglais. Vous êtes au Japon depuis longtemps ?

Voilà que Billie se mettait à poser deux questions à la fois. Elle avait l'impression d'être un peu indiscrète. Il ne voudrait peut-être pas répondre car étant donné qu'il ne la connait pas, il ne lui fait pas confiance. Mais avec un peu de chance, sa question va permettre au Docteur de s'interroger aussi sur elle et ainsi ils allaient discuter comme deux vieux amis.

Billie ne pouvait pas s'empêcher de jeter un coup d’œil de temps en temps au Docteur quand celui-ci farfouillait dans son matériel, les composants dont elle avait besoin. Elle n'avait pas osé lorsqu'il était à l'entrée de la pièce. Mais là, il ne pouvait pas la voir alors elle ne se gênait pas de se faire plaisir. Elle eu un petit rire joyeux en voyant le regard de son interlocuteur. Il semblait ravi. Pourtant, il n'était pas difficile de le deviner : Il avait un accent anglais et il portait une tenue très anglaise.

Lorsqu'il lui demanda si elle connaissait bien l'Angleterre, Billie baissa la tête avant de la relever. Une pointe de tristesse s'empara d'elle. Elle aurait tellement aimé connaître son pays natal. Si elle l'aurait connu, tout aurait été différent. Jamais elle ne serait allée au Japon. Elle n'aurait jamais perdu son frère. Elle n'aurait jamais connu son défunt mari et rencontré quelqu'un d'autre, un anglais sans doute, et aurait eu d'autres enfants. Elle aurait été une personne moins forte, moins déterminée et elle n'aurait jamais été une Résistante. Heureusement, le Docteur continuait de parler ce qui permit à Billie de ne plus penser à ça et de se focaliser sur lui et seulement lui. Il était au Japon depuis un petit bout de temps déjà.

- J'ai quitté l'Angleterre pour le Japon quand j'avais 4 ans et j'y suis jamais retournée depuis donc je ne connais pratiquement rien de mon pays, elle sourit pour que cela paresse moins tragique.

Il lui demanda ensuite la capacité qu'elle souhaitait pour son disque dur externe. Elle réfléchit un court instant. Il fallait qu'elle prenne une grande capacité ou sinon elle ne pourra jamais travailler tranquillement. Entre ses recherches, son travail de hackeuse... Elle ne pourrait pas se contenter du minimum.

- Hum... Je vais opté pour un 2 téraoctet. Cette capacité fera l'affaire.

Le Docteur chercha le disque dur externe qui convenait à la demande de Billie. Elle le suivi du regard et lorsque il lui proposa de s'asseoir, elle ne se fit pas prier et alla à côté de lui pour écouter ses explications. Elle n'avait qu'une chose à dire, les compétences du Docteur étaient impressionnantes. En fait, c'était surtout lui qui était impressionnant. Après ça, il s'attaqua au pare-feu. Elle continua de la regarder, fascinée.

- Je vois que vous avez un peu de mal avec l'informatique. Étant une hackeuse, je peux vous aider si vous le souhaitez. Je me sentirais plus utile.

Billie n'aimait pas rester là à rien faire alors qu'elle voyait bien que le Docteur n'était pas à l'aise avec l'informatique. Elle ne voulait pas non plus marcher sur ses plates bandes alors elle espérait ne pas l'avoir vexé ou irrité. De plus, il a plus confiance en sa collègue à qui il a demandé de l'aide qu'à Billie (Ce qui était normal vu qu'il la connaissait que depuis quelques minutes).

Billie écouta attentivement le Docteur lorsqu'il lui expliqua comment utiliser le disque dur externe. Ce n'était pas compliqué à comprendre alors elle ne risquait pas de faire de bêtises. Il lui laissa la place pour qu'elle puisse l'aider avec le pare-feu. Elle accepta évidemment qu'il regarde. Rien de mieux d'apprendre en regardant. Soudain, il changea de sujet. Il lui proposa du thé. Elle vit qu'il eut une hésitation car il laissa sa phrase en suspend. Elle lui lança un doux sourire car elle adorait le thé. En particulier le thé anglais. Les parents adoptifs de Billie buvaient du thé japonais qu'en famille. Sinon, c'était du thé anglais car ils trouvaient que le thé du Royaume-Uni était plus raffiné et plus savoureux.

Elle rigola car il lui faisait un peu de peine et elle lui répondit :

- De l'Earl Grey fera l'affaire. J'aime beaucoup le thé anglais. Mes parents adoptifs aussi.

Ensuite, elle se mit au travail. Billie essaya de ne pas aller trop vite en donnant quelques explications au Docteur sur les codes qu'elle utilisait. Elle remarquait du coin de l'oeil que le Docteur la regardait et cela la faisait sourire. C'était amusant de voir qu'ils se comportaient tous les deux de la même façon. Son esprit divagua dans le passé. Dans ses souvenirs, elle ne s'était jamais comportée ainsi avec son défunt mari. Chez eux ce n'était pas timidité mais plutôt spontanéité. Ils allaient franco. Là, ça frôle le romantisme. Ce comportement est tout nouveau pour elle et elle a l'impression d'être de retour une adolescente. Son regard s'était attardé sur le Docteur et lorsque son regard croisa le sien, elle se mit à rougir violemment. Il l'avait pris en flagrant délit

Billie retourna à son futur pare-feu. Elle essayait de se comporter comme si rien de tout ça ne c'était passé. Pourtant, elle entendait que le son de sa voix paraissait être plus aiguë qu'à l'ordinaire. Le pare-feu était fini. Un sourire apparu. Il ne restera plus qu'à le tester mais là, elle attendra d'être de retour chez elle. Elle se tourna vers le Docteur et lui annonça que le pare-feu était fini. Billie espérait que ses explications avaient été claires. Elle ne savait pas quoi dire d'autre et elle se sentait un peu gênée. Il y avait une question dont elle avait envie de lui poser, rien de personnel bien sûr.

- Parlez-moi de l'Angleterre. Les endroits où vous aimiez traîner et tout. Les yeux de Billie pétillaient tandis qu'elle continuait. J'ai toujours imaginé que le Royaume-Uni en lui-même était un pays froid et austère. Mais vous, vous connaissez ce pays mieux que moi alors s'il vous plaît, dites-moi...

Comme elle venait de le dire, elle voyait l'Angleterre d'un mauvais oeil. Il ne faut pas critiquer quand on ne connaît pas, c'est vrai, mais durant les quatre années qu'elle a vécu là-bas n'ont pas été des plus joyeuses. Elle avait vu des photos de l'Angleterre bien sûr, mais lorsqu'elle voyait ses paysages magnifiques, elle se disait que ce n'était qu'une façade. C'est pourquoi elle avait envie que le Docteur lui dise comme lui il voit l'Angleterre. Billie regardait le dit Docteur droit dans les yeux et avait ses deux oreilles bien ouvertes et était prête à entendre tout ce qu'il avait à dire.