Le démon s'est réveillé [Libre...ou pas.]

Invité

The show must go on.
Let me see the color of you blood...

~Yes...my purpose isn't great... for you.~
Le soleil s'est couché depuis fort longtemps, la nuit noire à envahi cette ville dont on dit qu'elle ne dort jamais. Un règne de noirceur et d'ombre a prit les coins de rue, les allées dont les lampadaires n'ont pu être réparés et les habitation abandonnées. Une sensation d'insécurité pourrait assaillir les promeneurs de cette aube noire du dimanche qui s'annonce dans le froid de la nuit mais il n'en est rien pour certains.

Si on regardait à cette heure précise à travers une des petites fenêtres du cinquième étage d'un immeuble officiellement inhabitable et insalubre, on y verrait une personne assise sur un banc incrusté à même le mur, les yeux bandés et les coudes sur les cuisses. Ses mains se laissant faire par la force d'attraction, sa tête suivait la même direction. Que pouvait bien penser cette personne à un moment pareil. La réponse est d'un simplicité troublante; rien. Cet homme ne pensait à rien. Ses pensées se résument à une épais brouillard serein. C'était le sérénité avant la violence, le calme avant la tempête, la paix avant la mort...
Malgré ses yeux fermés derrière le bandeau, il pouvait ressentir tout ce qui se trouvait dans cette petite pièce de cinq mètres carré; le banc, les armes maintenues au mur en face de lui par des clous et cette porte verrouillée à sa droite. C'est dans une étrange méditation qu'il était entré et elle arrivait bientôt à sa fin. La marionnette allait s'animer sous les ordres de son manipulateur, s'animer par ces fils rouge sang qui le pousse à faire ce que peu de gens s'autoriseraient.
Puis, ce fut le déclic. Le déclic de la serrure de l'autre côté de la porte. Minuit venait de sonner, le sang allait bientôt couler. Une porte qui grince, une légère lueur traversa le bandeau noir qui masquait les yeux de la marionnette rouge. Et cette voix caractéristique qui résonna dans la pièce avec cette même phrase;

''Ton heure est venue camarade''

Oui, l'heure qu'il attend depuis le petit matin est arrivée. Dans cette nuit noire, une personne allait perdre la vie par ses propres mains. The Shadow se redressa avant d'appuyer ses mains sur ses cuisses pour se relever. Tout en écoutant les indications de son manipulateur, l'homme en noir s'équipa de son accoutrement habituel.

''Ta cible, camarade, est un homme d'une soixantaine d'années qui est accusé d'être au service de Kira depuis le début de son règne. Ce policier expérimenté s'est détourné du chemin de la justice pour se diriger vers ce semblant de paix qu'à tenté d'instauré ce démon...''

Tout en ajustant ses protège-avant bras, il frissonna presque en entendant le mot ''démon'' et Machiavel savait parfaitement quel effet ce mot lui faisait. Pour lui, le démon, c'était lui et personne d'autre. Ce n'était par les mots qu'il allait agir, jamais...mais bien par les actes.

''...il se trouve actuellement dans sa résidence dans les vieux quartiers de la ville, au 137 de la rue de galets. Sa sentence est celle que tu aura choisi de lui donner. Je te laisse camarade.''

La porte se referma devant l'homme qui ne ressemblait plus qu'à un fantôme avec cette silhouette presque trop maigre et le masque d'esprit des légendes japonaises qu'il porte. La nuit avait réellement commencé. The Dark Shadow sortit par la fenêtre pour montrer sur le toit de l'immeuble et partir à la rencontre de sa cible.

TO BE CONTINUED...

« Il n'y a plus personne ici. Essaie encore. »

La voix paisible et en paix avec lui-même de Hadès résonna dans le salon, dans la maison où la prochaine victime de Dark Shadow se trouvait...il avait eu vent des actions de Machiavel, en effet, et il souhaitait les contrecarrer. Ces derniers temps, il n'était pas resté inactif : au contraire, il avait placé ses pièces sur un échiquier géant et comptait bien jouer quelques coups en avance...la première chose à faire était de se venger de Machiavel. À cause de cet homme, ils étaient depuis quelques temps dans une situations très délicate : les contrôles devenaient de plus en plus fréquents et leur marge de manœuvre par conséquent de moins en moins élevée. Machiavel avait voulu commencer une guerre qui ne se terminerait sans doute jamais ? Très bien. Il allait donc lui apprendre ce que cela faisait de perdre un homme.

Tout avait commencé quelques semaines auparavant. Les hostilités avaient commencé avec la mort de la sœur du principal suspect au titre de Kira, Sayu Yagami. Alors que personne n'avait prévu la mort de cette fille, un homme de Machiavel qui était censé coopéré avec eux s'était jeté dessus et lui avait ôté la vie, avant de commencer à se battre avec Yagami aîné. Celui-ci s'en était tiré par un concours de circonstances, mais encore une fois, la vie d'un civil avait été prise et Hadès regrettait plus que jamais cela. C'était pour cela qu'il comptait bien barrer la route à cet assassin, ce malfrat qu'était cet homme dont il ignorait même le nom.

« Toi qui dit servir la juste cause...as-tu déjà été autre chose qu'un assassin ? »

Le sourire indulgent qui décorait d'habitude son beau visage n'était plus là depuis le début. Ses sourcils étaient froncés, ses yeux scrutaient celui qu'il jugeait comme un pitoyable bandit avec une sévérité digne. Ses doigts serraient le manche de son katana, lequel était pour le moment immobilisé juste devant lui. Comment avait-il su que cet homme serait présent ici ce jour à cette heure ? Et bien, j'ai dit qu'il avait placé ses pions, tout à l'heure, non ? Depuis quelques semaines, Hadès plaçait ses pions : cela impliquait récolter les informations qu'il aurait des taupes dans les différents camps, puisque ceux-ci paraissaient endurer le dur deuil de Sayu Yagami. Par chance, il se trouvait qu'il en avait une dans le camp de Machiavel...

Le hall était luxueux, le fait que le policier concerné soit un vendu se voyait. Kira récompensait en général très bien les personnes qui lui étaient fidèles.

Aujourd'hui, il n'était plus Hadès.

Aujourd'hui, il choisissait d'être Arashi Darkwood. Son frère. Étant donné que celui-ci avait désormais une cicatrice, plus rien ne pouvait les différencier l'un de l'autre. Même sa gentillesse était partie.

Hadès n'était pas habillé de sa tenue habituelle, mais cet homme ne l'avait sans doute jamais vu le véritable Hadès, sans doute encore moins le véritable Arashi. Il ne connaissait encore moins la différence, ni la cruelle manie qu'avait Arashi te savoir torturer tout ce qu'il croisait.

« Bonjour, lieutenant de Machiavel...Je suis Arashi Darkwood...et je suis ta perte. »

Invité

~This night may be more fun than I expected...~

Une fois qu'il était arrivé sur le toit de la cible après nombre de saut et de raccourcis que seuls les meilleurs yamakasis habitant la vieille ville peuvent connaître, le Uchigami frémissait rien qu'à l'idée de trancher une tête et ce après trois jours sans missions. En effet, à cause de l'échec cuisant qu'il a dû essuyer à cause de ses pulsions meurtrières, il avait été congédié temporairement par l'Ordre bien que le marionnettiste du tueur de l'ombre n'avait pas l'air enthousiaste de cette punition en la lui annonçant. Cependant, le revoilà, ressourcé et prêt à rendre le jugement qu'on lui avait confié il y a une heure à peine.
Marchant silencieusement sur les tuiles sèches du toit de la villa, le renégat des services secrets s'approcha de la façade afin de découvrir si une fenêtre avait été ou non laissée ouverte par mégarde. Malheureusement, après le tour du toit, il découvrit qu'il en était rien. Pas la moindre petite fenêtre ouverte ni même de balcon à porte coulissante sur les murs. Quelle triste maison pour un chien de démon. En repensant à ce mot qui lui fait tellement d'effet, il frissonna encore une fois. Bien évidemment, il ne comptait pas trancher la tête de la cible quand elle sera dos à lui. Non, il va sûrement saboter l'électricité en espérant que monsieur n'est pas déjà endormi. Sinon, il sera contraint de le réveiller par les cris des autres habitants de la maison...si il y en a bien entendu (sans mauvais jeu de mots).

Mais la question n'était pas encore là. Profitant de la gouttière à moitié cachée par des buissons en contrebas, l'ombre descendit le long de celle-ci avant d'avancer, tapis dans les feuilles mortes restant encore accrochées à l'arbre. Et ce fut à son grand bonheur qu'il vit une trappe à même le sol dont les poignées sont solidement liées par un cadenas. Heureusement, ce modèle ne lui était pas inconnu et il sait comment s'y prendre. Il glissa sa main dans sa poche avant d'en sortir un petit trousseau de limes et autres fils de fer. Les bruits furent infimes si bien qu'il avait l'impression d'être comme il l'avait été autrefois dans ces salles sombres d'entraînement dont il ignore toujours la localisation. Mystères de l'ordre qu'il ne put résoudre mais qu'il a abandonné depuis longtemps.
Quand le cadenas lâcha, la trappe donna accès à une cave apparemment rarement utilisée. Du moins, c'est ce que laissait penser la poussière que Kogen souleva en y posant les pieds.
Cependant, il n'avait pas envie de jouer. Il s'avoua qu'il y avait un moment trop selon lui qu'il s'était exercé au combat de sabre bien que cela faisait une semaine avec cette cible qui a tenté de se défendre avec un sabre décoratif de son bureau. Puis, il entendit au dessus de sa tête un bruit. Il fut si subtil, si inaudible que l'ombre le reconnu et en frissonna...un murmure? Quelqu'un bougeait, ici, juste de l'autre côté du plafond de cette cave. Sa cible était là. Sans attendre quoi que ce soit, il monta les marches à pas de loup quand ce qu'il vit dans cette pièce d'où venait le bruit le fit sourire, à grandes dents. Il faut croire que ces prières vont être exaucées! Dommage que le masque d'esprit d'outre-tombe lui recouvrait le visage sinon il aurait aimé voir la réaction de la personne faisant face à son sourire carnassier.

« Toi qui dit servir la juste cause...as-tu déjà été autre chose qu'un assassin ? »

Assez interloqué par la question de l'homme aux cheveux roux qui lui faisait face, il se décida à ne pas répondre. Il a été programmé pour tuer et non pour répondre aux questions philosophiques des guerriers du clan adverse. Certes, il avait été autre ''chose'' qu'un assassin: il avait été innocent, enfant...mais il passa sans s'en rendre compte d'enfant à assassin.

« Bonjour, lieutenant de Machiavel...Je suis Arashi Darkwood...et je suis ta perte. »

La phrase avait résonné d'une manière qui était des plus sérieuses et, pourtant, à ces mots et après quelques secondes de silence, l'assassin ne put s'empêcher de rire. un rire démoniaque, un rire à faire fuir les mères qui cacheraient enfants dans leur fuite...un rire d'assassin. Il profita de ce temps perdu pour dégainer son katana, sa fidèle lame qu'il quitte rarement et se permit de répondre aussi ironiquement que en tentant de l'intimider.

-Pauvre petit mouton... que peux-tu enlever à une ombre si ce n'est que son instinct carnassier?

Certes, c'était vrai bien qu'il ne pensait ces mots que pour voir les réactions possibles du soi-disant Arashi. Son identité avait été effacée de la circulation par ces propres soins, sa vie est depuis de longues années entre les mains de l'Ordre et tout ce qui lui appartient n'est à lui que parce que Machiavel en personne les lui avait confiées...et ce ne sont pas les armes et les équipements qui manques dans les nombreuses planques de la ville capitale.
Cependant, il savait qui il était, il connaissait l'Ordre et pire, qu'il en est un élément important et pour nettoyer cet affront, son sang devra tacher le parquet Louis XV spécialement importé de France et qui valait donc une fortune.
Tout comme les usages l'indiquaient, il salua son nouvel adversaire avant de pointer son katana vers lui. Le moment est venu de savoir qui de l'ombre ou de la lumière pourra l'emporter...

Pair, tu gagnes, impair, je ! C'est parti !
(ouais je sais poster un lancer de dé sur un rp, c'est caca)

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Le membre 'Hadès' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé de la chance' : 3

Autre chose qu'un assassin ? Oh oui, il l'avait été, bien des fois même...mais il y avait un temps pour toi. Un temps pour la victoire, pour la fête, pour les jours heureux. Un autre pour les grandes décisions. Alors oui, Hadès avait été une fois autre chose qu'un assassin. Il s'était même comporté noblement, et avait pris de grandes décisions : alors oui, il avait été heureux, il avait pensé pouvoir sauver de vies. Malheureusement, aujourd'hui, il se rendait compte que même le plus petit de ses efforts n'avait conduit à rien. Qu'étaient-ils, à ce jour, les hommes qu'il avait maladroitement tenté de sauver ? La plupart n'était que dans des cercueils, si ce n'était dans des fosses communes, les corps broyés, les crânes souillés par les mains des pro-Kiras. L'Histoire se répétait, encore une fois...alors non, Hadès était tout sauf un assassin, contrairement à ce suppôt de Machiavel. L'idée même qu'il allait le devenir bientôt lui faisait mal au cœur.

« Ris...ris pendant que tu le peux...tu riras moins une fois dans les bras de Kira, je te l'assure...meurtrier. »

L'assassin de Sayu Yagami. S'il y avait quelqu'un que le gouvernement de Kira cherchait beaucoup plus que lui-même, ça devait être lui, sans aucun doute. Hadès se mit en garde : le combat allait probablement commencer bientôt et son plan par la même occasion. Oh, il comptait bien battre son adversaire, mettant à profit les nombreuses d'années d'entraînement aux côtés de son grand-père. Il ne le tuerait pas, il choisirait plutôt de le ramener là-bas, chez eux. Le maquillage, et l'uniforme des pro-Kira suffirait certainement à les persuader qu'il était son frère, ainsi que la lueur de haine dans ses yeux. Arashi était parti en voyage on ne savait trop où, il n'y avait aucune raison pour qu'on doute soudainement de lui.

« Je n'ai pas dit que je voulais t'enlever ton instinct meurtrier...pauvre chose...hahahaaa...tu...tu feras moins le beau en sang dans un cachot. Sais-tu ce qu'il s'y passe, là-bas ? Sais-tu seulement ce que tu vas subir ? »

Arashi, ou plutôt Akira, fonça sur son adversaire, katana à la main. Il s'en suivit de nombreux coups : conformément à ce qu'il avait pensé, ce n'était pas un homme facile à affronter, il semblait même avoir de nombreuses années d'expériences, et sur le plan de la pratique, Hadès le situa à peu près au même niveau que lui. Oh, si seulement Arashi était apparu à ce moment-là, la scène aurait été véritablement épique ! Les lames s'entrechoquèrent donc, les visages se renfermèrent tandis que le fer rebondissait et sonnait, résonnant dans le hall désert. Les adversaires donnèrent le maximum de leur capacité physique, les muscles de Hadès étaient tendues : une fois, il évita de justesse un coup de lame juste à sa gorge en faisant une pirouette arrière...il avait conservé ses réflexes d'attente.

« C'est fini, rends-toi. »

Sa lame était posée sur le cou de Dark Shadow, sa main tremblait un peu mais il réussit à se calmer : l'adversaire ne devait pas voir dans quel état il se trouvait, rendu à bout de force par un petit combat qui avait à peu duré vingt minutes. Son frère, lui, aurait probablement arrêté l'homme en moins de dix, sans une goutte de sueur.

« Tu répondras de tes erreurs devant la famille de Sayu Yagami, qu'importe que ce connard de Machiavel fasse sauter un building ou deux. »

Invité

~Dawned!~

Avant même le premier échange, les muscles de l'ombre se tendirent, il était surexcité par un combat d'égal à égal. Un rêve...non, un défi qu'il convoitait tant et voilà qu'il se présentait à l'instant! Puis, se rappelant les règles de base d'un combat de lames, il avait salué son adversaire et avait expiré tout m'air de ses poumons afin de faire me vide dans sa tête. Noir, voilà tout ce qu'il pensait. Les ténèbres qui l'ont englouti quand il n'était encore qu'un enfant, voilà qu'il s'y était accoutumé, qu'il les avaient adoptés et pris pour seul raison de vivre. Le calme plat était revenu dans l'âme de la marionnette de Machiavel, le calme qui précède la tempête.
Il n'est pas sans expérience, non. Il a connu l'enfer, les champs de bataille, la torture des gangs japonnais. Il se battait non pour la justice, il se battait parce que c'est ce qu'il a toujours fait et que rien d'autre depuis son dernier jour d'innocence. Passer de mouton ,comme l'est actuellement la personne lui faisant face, à marionnette n'est guère facile. Il a fallut que on lui tende la main pour qu'il aie pu enfin trouver sa vocation; l'Ordre, les meurtres nocturnes et la sang qui ruisselle, c'est tout.
Pour le chien de Kira, Dark n'est qu'un assassin sans visage mais dans la tête de Machiavel, il ne représentera plus qu'un futur pion dans le but de récolter des informations dès l'instant où il aura appris qu'il passera dans les cachots de l'immeuble principal. Bien sûr, vous pourriez vous dire: ''mais comment trouver des informations intéressante quand on est prisonnier?'' L'histoire est bien simple: les informations qui intéresseront l'ordre sont tout simplement les ''méthodes'' d'interrogatoire de l'ennemi. En effet, une fois ces informations amenées, l'Ordre pourra former ses futurs mercenaires pour être sûr que plus rien ne sorte de leur rang.
Un plan parfait, dont il était la pièce maîtresse. Le tout est de rendre pas trop facile la victoire de l'adversaire.

''Je n'ai pas dit que je voulais t'enlever ton instinct meurtrier...pauvre chose...hahahaaa...tu...tu feras moins le beau en sang dans un cachot. Sais-tu ce qu'il s'y passe, là-bas ? Sais-tu seulement ce que tu vas subir ?''

Il ne faisait plus attention aux paroles de la personne lui faisait face, comme si ses tympans étaient en mode off. C'est une autre façon de se détendre avant l'assaut. ''Rien'' pense-t-il. Puis, dans un mouvement fluide et presque félin, il s'était élancé sur l'ennemi. Tout ses sens reprirent leur fonction de base en mode survie. Un échange, un autre, parade, encaisser les coups de poing, renvoyez la monnaie. Dans les échanges, l'ombre ne laisse rien au hasard. Puis, un léger recul lui fit voir, après une tentative de tranchage de bras esquivé par un pas en arrière, une ouverture grande comme une maison. Une personne attentive aurait vu ces yeux qui s'illuminaient d'un éclat malsain, rouge sang. Il allait le décapiter comme ce pauvre petit hamster. Puis, à la dernière seconde, il se retint, laissant l'occasion à son ennemi d'esquiver par une pirouette arrière assez adroite.
Ils avaient donc terminés, Kogen se trouvait au sol, la pointe d'une lame contre sa gorge. Quand ses tympans acceptèrent à nouveau de se comporter normalement, il entendit les paroles du chien de Kira.

''Tu répondras de tes erreurs devant la famille de Sayu Yagami, qu'importe que ce connard de Machiavel fasse sauter un building ou deux.''

Ah oui, Sayu...
Il avait complètement oublié son nom. Cependant, il sentait de temps en temps la lame s'appuyer sur sa peau à intervalles non réguliers.
Il...il tremble?
Le plan risque donc d'être compromis si il ne se retrouve pas derrière des barreaux pro-kira...
La lueur rouge du fond de ses prunelles renaît, le mouton tremble devant le loup. Il leva doucement le bras pour montrer qu'il ne compte pas récidiver et ôte tout aussi lentement le masque a l'effigie d'un esprit d'outre tombe. Ainsi, ledit Arashi pouvait voir le visage de l'assassin de Yagami Sayu. Un sourire tyrannique voir démoniaque lui barrait le visage.

-Non, je vois bien que le grand général de Kira veut et a toujours voulu que le sang coule par barriques entières, tout comme moi. Il me ressemble tellement que cela ne m'étonnerait même pas qu'il ai connu le même régiment que moi. Cependant, je sais qu'il ne tremblerait pas devant un futur cadavre!

Mine de rien, le renégat des services spéciaux reconnu que niveau déguisement, cette personne était très douée. Si seulement la personne lui fournissant les masques était du côté de l'Ordre...

-Alors! Que vas-tu faire? Me décapiter et renvoyer un démon dans les ténèbres de l'enfer? Ou bien... préfèrerais-tu que je décapite quelqu'un pour toi. Tu n'as pas l'air de vouloir te salir les mains sans raison, n'est-ce pas?

Il attendait, le masque dans la main, étirant son sourire propice à la folie. Il y avait cependant une pointe de regret dans son esprit, celle de ne pas avoir pu se donner à fond dans cette bataille.

Hadès a beau trembler, c'est finalement un visage humain qui apparaît de dessous le masque. Le voyage obéir tranquillement, il a même presque envie de l'épargner, lui avouer qui il est en réalité et le laisser partir...pourtant, toutes les deux savent qu'il ne le fera pas, tout simplement parce qu'il est désormais Arashi, et qu'il joue un rôle. Si le visage de cet homme était relativement agréable, sa voix restait complètement inhumaine, proférant des propos qui, s'il avait été Arashi, l'aurait fait le frapper jusqu'à ce qu'il se la ferme. Aujourd'hui, il n'avait pas le courage de mener ce rôle à fond, mais il répondrait et ne laisserait pas cet abruti penser qu'il avait raison. Devenir Arashi, devenir Arashi, devenir Arashi...bon dieu, était-ce si dur que cela ?

Se mettant dans le rôle, il se pencha un peu plus vers son interlocuteur, un sourire assez bizarre affiché sur le visage, laissant sa lame sur le cou de son adversaire. Il le cherchait ? Oh, très bien, rien ne lui interdisait de s'amuser un peu, et puis, il avait une petite revanche personnelle à prendre contre Machiavel :

« Mhhh, te décapiter ? Pourquoi pas...mais je préfère t'amener à Kira et à Yagami...je pense que celui-ci a deux mots à te dire, haha...Oui, je tue, oui, je torture, mais tu voies...pour toi, je ne vais rien faire...vois-tu, tu dois arriver en bon état là où je pense. »

Il se releva et le plaqua contre le mur pour finalement lui passer les menottes : maintenant, le chien de Machiavel n'avait l'air que d'un chien en laisse, et cela fit sourire le faux général de Kira. Il faudrait ensuite avertir la Taupe que celui-ci n'avait besoin d'aide de personne, et son plan pour entrer dans les locaux des pro-Kiras serait accompli. Laissant Dark Shadow contre le mur, il se tira une chaise et s'assit dessus.

« Sais-tu combien de cris ont déjà résonné dans les sous-sols ? Sais-tu que l'un de nos départements est consacré à la recherche pour faire parler...Hahaha...et toi, tu veux me proposer ton aide, pauvre fou ! Toi, lieutenant de Machiavel aux ordres de Kira, toi le meurtrier de Sayu Yagami ! Tu ne sais même pas ce que je vais faire de toi...je pourrais te tuer, là, juste là, j'en ai bien l'envie, ça ne manque pas ou alors, je pourrais te citer le nom de tous mes collègues qui entourent en ce moment ce qui vous serre de point de rassemblement...La fin de l'Ordre...Hahaha ! »

Il rit comme aurait ri un dément. Aucun de ses propos n'était vrai, mais il s'y croyait tellement que l'autre pourrait se mettre en colère et mal réagir juste à cause des ses dires....l'être humain et ses faiblesses. L'humain qui se prenait pour Arashi Darkwood se rapprocha sensiblement de Dark Shadow et lui chuchota à l'oreille :

« Et...quel est ton nom, que nous ayions quelque chose à écrire sur ta tombe ? »

Invité

~All's that I wanted...~

Celui qui disait se nommer Arashi Darkwood ne semblait pas être contre le fait de le décapiter. Pourtant, bien que n'importe quel humain aurait pâli ou supplié à l'idée de voir son âme se détacher de son corps, il affichait toujours un sourire presque fou. Dans le fond, il est déjà mort depuis un bon moment. Son âme est morte à cinq ans, quand sa mère a été tuée devant ses yeux pour qu'il soit ensuite enlevé par l'armée japonaise pour devenir ce que les autorités les plus hautement placées appelaient autrefois ''l'unité spéciale''. L'idée de la mort n'est qu'une délivrance depuis ce jour. Non, il n'avait jamais eu l'idée de ce suicider. Sa mère était sûrement au paradis et se suicider l'aurait amené à l'opposé de là où elle se trouverait. Il attendait que la lame le transperce, qu'il se vide de son sang et pouvoir enfin s'excuser auprès de sa mère d'avoir été faible en ce jour maudit. Mais, apparemment, ce ne sera pas aujourd'hui qui deviendra véritable démon.
Toute ces pensées passèrent en un instant dans sa tête. C'est vrai qu'il est déjà mort... et officiellement aussi.

Il ne faisait plus attention à ce que disait son ennemi quand il le plaqua au mur. Toujours ces mêmes techniques d'intimidation qui ne lui font plus ni froid, ni chaud. Quel manque d'originalité. Tout le monde est censé savoir que s'approcher de son ennemi quand il est sans arme est une des forme d'intimidation sensé inculquer la peur. Ce type qui lui faisait face n'a jamais connu la guerre, c'est un fait. Il n'a jamais connu la vraie peur. Les balles qui se sont déjà incrustées sous sa peau, les fractures multiples dues aux nombreuses mauvaises chutes d'un hélicoptère malmené par le vent ou encore les diverses ''mésententes'' au sein de l'unité elle-même...cet homme est incapable de connaître pareille chose si il n'a pas été recruté.

Puis, un idée germa dans sa tête. C'est assez rare quand ça arrive mais c'est bel et bien arrivé! Une idée dont aucun des facteurs ne venait de son supérieur ou de qui que ce soit d'autre. Certes, il la trouva très mauvaise sur le coup mais cela lui empêcherait de rester stagnant dans une cellule a subir les soi-disant mauvais traitements des toutous de Kira.
Certes, il était à ses ordres au début mais ils ignorent toujours qu'il a été du côté des rebelles...les seuls témoins de son ''désertage'' sont les membres de l'unité qui avait fini par diriger...et ils sont déjà tous six pieds sous terre.

L'ombre de l'Ordre se tira de ses pensées quand le rire presque dément de son adversaire qui s'était assis entre-temps sur une chaise. C'est un rire que la marionnette aime aussi lancer mais la situation l'en empêche, autant paraître un minimum crédible. Dans le doute d'une réaction négative de l'ennemi à sa ''révélation'', le Uchigami prit un air des on ne peut plus neutre quand on lui demanda en un murmure quel nom aurait-on à écrire sur sa tombe. Esquisse d'un petit sourire, une voix plus froide que la glace vint aux oreilles de son ennemi.

-Allons... vous aurez du mal à poser une tombe déjà existante...

Phrase assez révélatrice pour une personne intelligente. En effet, sa tombe existe déjà depuis plus de cinq ans maintenant. Une tombe dans la vieille ville marquée de son ancien nom officiel; ''Kogen Uchigami''. Il est mort et libre depuis. La première étape de son plan improvisé a démarré. Une chance, cette information est totalement vraie. Il n'y aura plus qu'à lui faire avaler quelques couleuvres diluée dans des doses massives de vérité et le tour devrait être joué...normalement...

Une tombe déjà existante ? Hadès eut un drôle de coup d’œil en entendant cela...il n'était pas rare, enfin d'après ce qu'il savait, que certains rebelles simulent leur propre mort. Lui-même avait totalement effacé ses traces de l'état civil, pour rendre la tâche moins facile à ses ennemis. Ce n'était pas vraiment étonnant, en fait.

« Ce n'est pas grave, parce que dans l'immédiat, tu ne seras pas tué. Et que je n'ai besoin de ton nom pour te torturer. »

Oh, il était toujours très proche de lui, il aurait pu lui faire n'importe quoi...vraiment n'importe quoi, mais il savait qu'un lieutenant de Machiavel ne parlait pas si facilement. Plus que tout, il était étonné qu'il ne reconnaisse pas sa silhouette...ou bien c'était que vraiment, il jouait très bien la comédie : Hadès était connu chez Machiavel pour être « cet enculé » qui les avait laissé tombé le jour d'une bataille...pour des raisons de bon sens, évidemment. Il ne pouvait pas envoyer ses hommes à la mort alors qu'il était statistiquement prouvé qu'ils n'avaient pas vraiment de chances de l'emporter. C'était pour cela que maintenant, Machiavel ne lui faisait plus confiance, que Machiavel le détestait même, car lui avait perdu des hommes, au cours de cette bataille ! L'année dernière, il avait même pris en otage une fille de son équipe alors qu'il l'avait envoyée faire des négociations là-bas. L'autre jour, il s'était également retrouvé confronté à Machiavel, et celui-ci avait justement invité une journaliste du Cavalier noir, sans doute pour essayer de le confondre. Les hostilités n'étaient pas finies, entre Hadès et le chef de la résistance extrémiste.

Tout cela pour dire qu'Arashi étant le jumeau de Hadès, Machiavel aurait sûrement donné le signalement de celui-ci à son homme...à moins qu'il ne l'ai pas fait...pour il ne savait trop quelle raison. Bref, la situation n'avait guère évoluée, là. Au moins, l'homme mandaté pour tuer le propriétaire de cette maison était menotté, et il le tenait à sa merci. Akira Darkwood leva sa main pour le saisir par le cou, venant le serrer un peu : il avait remarqué que l'être avec lequel il était parlait le moins possible...sans doute pour ne pas divulguer un nombre important d'informations...très bien. Il était temps de l'embarquer. Après quelques hésitations, il le força à s'asseoir sur une chaise et compose le numéro de la police. Là, il déclina son identité, demanda du renfort.

Il n'y avait aucune raison pour que tout ne se passât pas bien. Il était déguisé en Arashi, il s'était maquillé à la façon d'Arashi et pour couronner le tout, le résistant qu'il venait de capturer ne savait pas qui il était en réalité. Il avait même chopé un uniforme de pro-Kira, les mêmes que ceux qu'Arashi mettaient parfois...vraiment, il pensait s'être préparé pour le mieux. Bon, évidemment, il y avait toujours cette petite seconde de doute, mais cela devrait bien se passer.

« Darkwood au téléphone. La cible est maîtrisée, mais j'aurais besoin d'un véhicule. Contrôlez aussi les environs, je l'ai déjà fait, mais on ne sait jamais. Je vous attends. »

Il ferma le téléphone, jetant un regard nerveux à Dark Shadow...si l'occasion se présentait, il le délivrait lui-même, mais il doutait que cet homme ait besoin de lui pour se tirer des cachots des pro-Kira : en effet, il savait que les hommes de Machiavel avaient un bon nombre de ressources. Il pourrait également approcher Akis, son bras-droit qui était emprisonné en même temps...bon plan.

« Il ne nous reste plus qu'à attendre... »

Il reprit sa lame, la remit dans son fourreau, derrière son dos et s'assit en tailleur, patient.

Fate s'était mise en route de suite après avoir reçu cet appel. Celui du général avait d'abord été reçu au QG avant d'être retransmis vers son bureau. La journée ayant été assez calme, son unité était resté sans travail et elle bouillonnait depuis plusieurs heures déjà, cloîtrée dans son bureau, à l'idée de s'imaginer plus longtemps coincée ici à trier encore et encore ses dossiers classés. Cet appel avait été pour elle un réel soulagement. Elle avait été étonnée de découvrir la personne émettrice de ce message : le Général Suprême en personne dont elle n'avait plus de nouvelle depuis des mois déjà. Sans doute était-il parti pour une longue mission dont elle n'avait pas eu vent et qu'il était enfin revenu. Fate n'aimait pas trop le fait de s'être vu mise à l'écart si l'hypothèse était juste. N'était-elle pas sa subordonnée directe après tout ? Elle méritait bien de savoir ce que faisait son chef. A moins que le problème soit autre évidemment.

Quoi qu'il en soit, elle n'y avait pas trop réfléchi sur l'instant. Darkwood attendait. Elle avait pris une dizaine d'hommes avec lesquels elle était de suite descendue, empruntant la première camionnette trouvée pour rejoindre les lieux. Durant le trajet, la jeune femme avait bien évidemment pris soin de mettre ses subordonnés au courant. Cela ne s'annonçait pas comme une opération musclée puisque d'après l'appel l'individu était déjà maitrisée. Il ne s'agissait là que de sécuriser le secteur afin d'éviter les débordements : rien de bien dément au final. Mais une crise était vite arrivée, alors autant se rendre utile. Alors qu'ils rejoignaient la vieille ville, Fate songea un moment au Général. Etait-il au courant des récentes avancées faites à propos des résistants ? Avait-il eu vent de ce qu'il s'était passé ? Des soupçons pesant sur Light Yagami ? De cette créature inconnue découverte au QG ? De ses multiples attaques criminelles ? Peut-être en savait-il les grandes lignes, aussi se devrait-elle sans doute de l'éclairer. Elle se ferait prudente, comme à son habitude, Arashi Darkwood n'était pas connu pour sa politesse, encore moins pour son agréable comportement bien qu'il se soit, jusque là du moins, montré assez neutre avec elle.

La jeune femme réfléchissait également à son frère. Ce frère dont elle savait désormais le nom. Au final, cette découverte, aussi importante soit-elle, aurait pu être depuis bien longtemps possédée par son camp. Après tout, le Général devait bien avoir connaissance du nom de son propre frère ! Qui plus est, son appartenance à la résistance était depuis bien longtemps sue ! Alors pourquoi n'avoir pas suivi la procédure réglementaire à ce genre de situation ? Avait-il cherché un protéger son frère ? Elle n'en avait aucune idée. La pitié ne faisait pas parti des qualités d'Arashi et l'éternel haine que se vouait les deux frères n'aurait-elle pas dû le pousser à sa dénonciation ? C'était quelque chose dont elle devrait lui parler à l'occasion... A ses risques et périls évidemment.

Elle sentit le véhicule s'immobiliser et en sortit par la porte arrière. Ses quelques ordres furent clairs et rapides. Ses hommes se dispersaient lentement autour du bâtiment tandis qu'elle se dirigeait vers son supérieur. Elle entra dans l'immeuble et grimpa quatre par quatre les marches de l'escalier qui la mènerait au dernier étage. La jeune femme attacha sa longue chevelure blonde en une queue de cheval soignée et sortit son arme à feu prudence étant mère de sûreté. Fate pénétra dans la pièce et y découvrit, non sans surprise, Darwood tranquillement assis en face de sa cible. Elle prit le temps de jeter un oeil à l'homme aux poignets menottés. Il était plutôt grand, des cheveux bruns en bataille, la peau claire et un sourire carnassier qui lui donnait un air presque dément. Oh oui, encore un beau cas de folie qu'ils tenaient là.

Elle se dirigea vers le Général et le salua un sourire aux lèvres en rangeant son arme à sa ceinture :

"Contente de vous savoir de retour, Général. Je vois que vous n'avez pas perdu la main." déclara t-elle en lançant un léger mouvement de tête en direction du jeune résistant.

"Sauriez-vous me mettre au courant ?"

Invité

~A little doubt...~

Ledit commandant suprême ne sembla pas si surpris de la réplique de l'ancien militaire. Peut-être est-ce aussi le cas de la personne qui lui faisait face? La question n'est pas vraiment là, son esprit commence à gagner en lucidité. Le signalement de ce général venait à point, surtout que la ressemblance avec un des autres chefs de la rébellion et ce pro-kira sont assez flagrantes. Mais qui est-ce finalement? Le résistant ou le pro-kira? Dans les deux cas, cela peut rester un avantage. Encore des tentatives d'intimidation en prenant à la gorge le déserteur et en l'asseyant ensuite de force sur une chaise.
L'homme aux cheveux roux prit le téléphone avant de signaler que ''la cible'' était maîtrisée.
''Cible''...ce mot qu'il a si souvent utilisé pour désigner ses personnes qu'il avait envoyé dans l'au-delà. Un nouveau sourire s'esquissa sur son visage. Il revoyait les cadavres des différentes cibles qu'il avait eu. Aucun échec...jusqu'ici. Mais ce n'est que partie remise. Cet échec sert maintenant à un nouveau plan qui commence à l'instant même! Celui de l'infiltration qu'il redoutait tant. L'ombre va devoir jouer les faux bien qu'il déteste cela. Quelque soit le résultat du pseudo-bluff, cela va arranger l'Ordre. Alors, que risquer mis à part sa vie? Qu'il meure cela lui ai bien égal, il est déjà mort depuis longtemps tout comme toute part d'humanité qu'il pourrait avoir. L'ombre a toujours porté un masque et ce n'est pas aujourd'hui que cela va s'arrêter, loin de là.

Le général s'assit en tailleur jusqu'au moment ou le crissement caractéristique des pneus de camionnettes se firent entendre. On est venu le chercher, lui. Jamais il n'aurait cru que l'on donnerait autant de soin pour sa capture, il se sentit presque flatté. Pourtant, là n'était pas la question. Le jeu allait commencer, autant y créer de bonnes bases pour qu'il tienne le plus longtemps possible debout. La curiosité est un bon moyen d'attirer et la vérité est la plus solide des bases, la façon de commencer est assez évidente, n'est-ce pas?
La porte s'ouvrit sur une jeune femme blonde qui aurait dans les alentours des vingt-cinq ans et qui la dévisagea. Les petites brebis de Kira semblent bien jolies ces temps-ci ne put s'empêcher de penser l'ancien militaire.

''Sauriez-vous me mettre au courant ?''

C'est partit. L'ombre reprit d'un coup un air on ne peut plus sérieux et inexpressif avant de soupirer de lassitude et de regarder d'un air presque sincère la jeune femme.

''Il était temps que vous me récupériez, je commençais à croire que je ne sortirais jamais de ce cauchemar éveillé...''

Après tout, si il s'agissait encore du chef du camps rebelle opposé au sien, il n'avait plus de pouvoir sur lui dès à présent. Il redirigea son regard vers le pro-kira suspect avant de lui fournir des explications qui sont tout à fait vraies.

''Je constate que comme vous êtes le nouveau général, mon ancien maître d'armes est décédé, je suis navré de l'apprendre. Vous êtes donc le nouveau chef de mon unité, c'est bon à savoir que les arts des lames ne soient pas tombés entre les mains d'amateurs''.

Une pointe de nostalgie pouvait s'entendre dans sa voix. Les ''lames'' dont il faisait partie était vraiment sa famille, des vrais amis à qui il pouvait tout confier sans peur. Ils étaient morts pour la nation mais des éléments cruciaux pour la paix et l'ordre dans le pays du soleil levant. Bien sûr, ce n'est pas ce qu'il cherchait, loin de là. Il était là parce que il avait été corrompu et ce depuis l'enfance par les guerres et la violence, il ne vivait plus que pour tuer en repensant à son dernier jour d'innocence qu'il avait vécu il y a plus de vingt ans. Mais le masque qu'il portait déjà en ce temps là témoignait de la bonne volonté totalement absente dans sa tête.
Il revint dans la réalité et se demanda si il pourrait retourner à une situation telle qu'autrefois. Des compagnons d'armes, des informations et des missions venant de tout les domaines économiques, politiques et encore bien d'autres.

''Je vous demanderais toutefois de me conduire comme un membre de la rébellion jusqu'au cartier général le plus proche, je suis au courant des histoires de taupes bien que je ne connaisse pas son identité. Je vous fournirais les raisons de la mort de la jeune Yagami qu'une fois là-bas''.

Il se leva tout en balayant la pièce d'un regard. Machiavel est bien au courant de ces anciens agissements du côté des pro-kiras mais il ignore toujours qui l'avait formé, dans quelles conditions et ce sont justement ces dernières qui ont fait de lui un homme sans pitié, sans humanité et voilà qu'il va devoir jouer les masques encore et encore. Pourtant, il est parfaitement calme, à croire qu'il a finit par s'habituer...

PS: Encore navré du retard ^^'

« Tu sais, Arashi. Il y a un temps où l'on doit changer. Un temps pour la résistance, un autre pour le théâtre. Encore un autre pour la haine qui me dévore. »

Car elle arrive, elle, la Femme. Pas Eve, bien sûr, il s'agit de Harlaown et ses blonds cheveux, sa fière et bombée poitrine. Akira Darkwood ne savait pas que ce serait elle, qui serait sans doute chargée de la mission. Il imaginait un tout autre fonctionnaire, pourquoi pas ce policier futé qui l'avait pris sur le fait, la dernière fois. Fate Harlaown semblait normale, une pro-Kira parmi d'autres, si ce n'était ce petit air arrogant toujours collé à son petit visage de blonde. Lorsqu'elle arriva, Akira se leva, croisant les bras ; il n'eut à parler. Il savait qu'Arashi était arrogant, sublime, ô combien terrifiant et assoiffé de sang. Il s'était déjà bâti une réputation de monstre, était tellement unique, mais...il y avait bien sûr une faille dans toute armure, et là, elle se situait dans le mental des gens...l'Homme ne voyait que ce qu'il voulait voir. S'ils le voyaient tous comme Arashi, même s'il ne voyait pas son rôle avec réalisme, cela passerait relativement inaperçu.

Et Fate le prit pour son frère jumeau : bingo ! Voyant que le stratagème fonctionnait, il sourit et hocha de la tête fermement. En revanche, ce que Dark Shadow dit eut l'avantage (ou pas) de le surprendre complètement et de lui faire perdre relativement les pédales...il se vendait aux pro-Kiras... ? Quelle surprise de taille : d'après ce qu'il comprit, l'homme de main de Machiavel demandait à changer de maître. Se considérait-il comme un simple mercenaire, ou était-ce purement et simplement une stratégie ? Mauvais signe, cela pourrait gâcher tout son plan, il savait sans doute que lui, Hadès, était le chef de la résistance. Et il pourrait avouer beaucoup de choses aux pro-Kiras...Il devait donc agir comme Arashi agirait : donc sans aucune pitié.

« Connard ! Tu as tué sans pitié la Yagami ! Qu'est-ce que tu as ressenti, en enfonçant ta lame dans son corps ? Tu as bandé ? Oh oui, tu as sûrement bandé ! Tu as aimé sentir son sang frais sur tes doigts, tu as souri, ri pendant que tu cherchais à agresser son pauvre frère, ensuite ? Ha ha ha ha ha ! »

Il s'était rapproché de Dark Shadow, le tenait maintenant par le col, et le secouait tandis qu'il accentuait chacun de ses mots, toujours de plus en plus fou. Il parlait et une petite lueur malsaine apparaissait dans ses yeux. Oh, Hadès le résistant avait complètement disparu, on lui aurait demandé de l'exécuter qu'il l'aurait sûrement fait sans la moindre hésitation.

« D'ailleurs, c'est Lui qui décidera de ton sort, Lui ! Je vous le file, Harlaown ! »

Et il balança le résistant sur sa collègue sans autre forme de procès. Si seulement il s'était agi d'une toute autre personne que Dark Shadow, il se serait débrouillé pour le faire libérer...mais cette fois-ci, cet homme avait clairement dépassé les limites de l'inviolable en tuant Sayu Yagami. S'il avait vraiment été Arashi, il l'aurait probablement torturé sur place, du moins mentalement, même s'il était très difficile de prédire ce que son cher frère aurait vraiment fait, étant donné que celui-ci était complètement incontrôlable. Akira prit donc une grande respiration, ne pouvant se retenir d'aller vers Fate. Posa sa main sur son épaule, résistant à la tentation de la presser contre l'os, de l'empêcher de partir, de l'embrasser sauvagement, furieusement, la jeter contre un mur, la griffer, la violer.

Non.

Non, non.

Il devait se calmer, faire s'éteindre cette émotion violente qui se transmettait par l'intermédiaire de ses yeux. Souffler, sourire. Penser à quelque chose de plus agréable.

« Il a dit qu'il était déjà mort. Je veux que tous vos hommes cherchent et retrouvent sa ville. Qu'ils inspectent le nom des tombes dans le cimetière, creusent. Et faites-le parler, qu'il crache le morceau, on va pas s'emmerder à retourner toutes les tombes du Japon ! »

La jeune femme n'eut pas droit à une quelconque réponse. Arashi s'était juste levé en sa présence et, sans faire acte du moindre signe de politesse, s'était très vite détourné d'elle pour s'occuper de son prisonnier. L'attitude de son supérieur ne l'étonnait guère. Arashi Darkwood restait décidément ce qu'il avait toujours été et ce même après sa longue absence : un homme charismatique et hautain qui semblait vouer à ses subordonnés le même respect qu'un quelconque inconnu aurait pour ce qu'il jetterait dans le caniveau. Cette métaphore de très mauvais goût lui laissa échapper un sourire. D'un autre côté, pourquoi aurait-il changé ? Depuis qu'elle était entrée une bonne fois pour toute dans la Sphère Divine il y avait un peu plus d'un an et que le Général lui avait confié le service d'élimination de la résistance, elle n'avait jamais réellement vu cet homme lui adresser un moindre remerciement. Lors de son entretien, il n'avait pas tari d'éloge la concernant : méthode d'embauche douteuse, pensa t-elle. Mais désormais, il n'était pas question d'espérer le moindre mot de sa part. Même si le Général était un homme qu'elle respectait pour sa place et son travail comme pour son aura marquante, elle espérait toujours le découvrir, un jour prochain, de meilleure compagnie.

Elle ne fit aucune remarque quand à son comportement avec le résistant. Le jeune homme, dont elle ignorait d'ailleurs toujours le nom et la situation puisque son supérieur n'avait pas daigné la mettre au courant, s'était retrouvé soulevé par le col et assailli de mots violents. Elle connaissait les méthodes d'Arashi et ne les savait pas tendres : autant dire que ce brun avait intérêt à très vite cracher ce qu'il voulait savoir. Il fut question de la jeune Yagami : Fate avait eu vent de cet événement et de ce qui en avait découlé... La jeune soeur de son collègue avait été violemment assassiné pour une raison que l'on ignorait encore. Elle n'avait pas connaissance des détails mais en déduit que cet homme était certainement lié à ceci et même si elle n'avait pas exactement saisi tout ce qu'il avait énoncé, il semblait prêt à coopérer si ce n'était de changer de bord. Elle restait debout, adossée au mur de béton et regardait la scène avec toute l'insensibilité et le professionnalisme dont elle devait faire preuve en présence de ses supérieurs.

La jeune femme ne laissait pas échapper un mot et, quand Arashi jeta sur elle le prisonnier, elle eut juste le réflexe d'esquisser un pas de côté entrainant bien évidemment la chute du jeune homme, qui ficelé comme il l'était, ne pouvait espérer s'empêcher de tomber. La jeune femme se dirigea vers une fenêtre qu'elle ouvrit avec empressement et hurl,a depuis l'étage où elle se trouvait, ces quelques ordres à ses hommes, encore dehors :

"Envoyez moi quelqu'un pour ramenez cette ordure au QG rapidement ! Direction la question, vous connaissez la procédure !"

Ses ordres furent rapidement exécutés et alors qu'elle s'apprêtait à redescendre avec ses subordonnés et son prisonnier, elle fut interpelée par le Général. Elle fut surprise de trouver cette main sur son épaule. Un geste pareil, venant de lui qui évitait en général tout contact, semblait assez étrange. Il lui communiqua de nouvelles instructions qu'elle écouta attentivement. Elle hocha la tête en signe d'accord :

"Je prends les choses en main, Général. Ne vous en faites pas, vos désirs seront satisfaits dans les plus brefs délais."

La question de savoir la raison de son absence lui brûlait les lèvres, mais elle se retenait de la poser de peur de représailles. Fate avait plongé ses grands yeux bleus dans le regard de son supérieur pour accentuer sa détermination et elle fut surprise d'y retrouver la même étrange lueur que celle qu'elle avait rencontré, quelques semaines auparavant, dans celui du résistant Akira Darkwood. A bien y repenser, il était vrai que la ressemblance entre les hommes était réellement frappante. Elle détourna les yeux pour chasser ces idées malsaines de son esprit et reprit :

"Désirez-vous autre chose ? Pensez-vous pouvoir me transmettre une quelconque information qui puisse nous servir ? Avez-vous d'autres ordres concernant ma division ?"

Invité

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Le renégat au masque de neutralité se régalait de la situation. Aux mots qu'il avait prononcé sur son ancien maître d'armes, ce qui est tout à fait vrai, son visage se décomposait presque. Il aurait bien ri de le voir aussi déconfit pendant ces quelques centièmes de secondes mais il devait continuer à porter les masques et jamais il n'en avait laissé tomber un...

Pas même devant Machiavel lui-même...

Ses poignets liés par les menottes, il était devant les deux pro-kira (ou du moins devant un pro-kira au minimum), à les regarder s'agiter. Le monsieur-je-contrôle-tout l'empoigna (encore) au niveau du col avant de la traiter de tout les noms avant de le jeter en arrière. Il tomba au sol sans trop de douleur et écouta tout simplement la pro-Kira hurler des ordres en bas avant qu'il se relève en s'appuyant maladroitement contre le mur le plus proche avant de les regarder tout les deux, l'un posant une main sur l'épaule de l'autre.

''C'est bon? J'ai le temps de tout vous expliquer là?''

Ne leur laissant pas le temps de répondre quoi que ce soit, il se déboîta le pouce dans une grimace avant de pouvoir faire glisser la menotte le long de sa main droite, laissant la paire pendre à son poignet gauche. C'était un vieux truc que l'ancien général lui avait appris quand il n'avait encore que dix ans. Il n'avait encore jamais eu l'occasion de l'utiliser mais il ne put s'empêcher de remercier mentalement l'esprit du maître d'armes. Il leva ses mains au dessus de sa tête avant de les poser sur sa tête et de se mettre à genoux pour montrer qu'il ne cherche pas à s'enfuir.
Sans trop faire attention à leurs réactions, il se remit le pouce en place, grimaçant à nouveau, et reprit la parole.

''Il ne vous a donc rien expliqué. Il n'y a pas de tombes, ce n'est que dans les archives nécrologiques que je ne suis plus de ce monde depuis maintenant cinq ans. Et la raison de l'exécution de Sayu Yagami était préméditée par votre prédécesseur. En effet, il est maintenant impossible de pouvoir le faire chanter par un kidnapping. Bien sûr, le côté affectif de Light Yagami devra faire de moi un criminel mais ceci était également prémédité. Je peux répondre à toutes vos questions bien que cela ne remplacera pas l'absence définitive de la précédente cible des rebelles''.

Il attendait la réponse à moins d'une nouvelle réaction. Il contracta ses abdominaux si jamais un coup de pied dans le ventre viendrait, il eut soudainement un souvenir qui remonta aussi brutalement que si on lui avait donné un coup de pied dans le visage.

~~~~~~15 years ago~~~~~~~~

C'était à genoux, les mains posées sur la tête que la recrue ''Panthère'' était pour la toute première fois confronté au futur général de sa division en temps qu'entraîneur. Sa voix vibrait dans ses tympans tout comme dans ceux de ses compagnons et ceux de deux autres unités qui logent dans le même entrepôt qu'eux. C'était justement dans cet entrepôt qui leur servait de dortoir qu'ils se trouvaient le nez au sol comme leur criait le lieutenant. La ''gueule en terre'' il appelait ça.

C'était là que la sanglante lutte avait commencé, une lutte aussi inhumaine que la guerre elle même...

Une lutte qui vous ôte la dernière once d'humanité en vous.

Ils étaient cinquante sept dans l'entrepôt, il ne devait plus en rester que dix. Or abandonner, dans cet univers, signifiait mourir...
Au début, personne n'osait attaquer qui que ce soit, suivant les entraînements comme à l'accoutumée. Puis, la nuit tombée, les lois changeaient. Il y avait ceux qui restaient éveillés et n'osant bouger. Il y avait ceux qui s'alliaient pour se relayer l'heure de sommeil. Et, enfin, il y avait son groupe. Ils étaient dix, comme le voulait le lieutenant. Ils s'étaient jurés d'être les dix ''vainqueurs'' de cette lutte. Leurs tactiques changeaient tout le temps; tuer deux à trois insomniaques, dormir et se relayer pour surveiller, tuer un groupe entier...
Puis, l'un d'eux en avait marre. Il se leva, seul et prit son arme pour tuer tout ceux qui restaient dans l'entrepôt. Personne n'eut le temps de voir venir l'embuscade sur ce gamin de dix ans qui s'élançait vers sa perte: tout les autres enfants s'étaient ralliés pour tuer l'élite qu'il avaient formé. Les hurlements du gamin, avaient réveillés tout les autres et c'est grâce à cela qu'ils purent avoir le temps de lutter, pour survivre...

Le lendemain, quand le lieutenant avait ouvert les portes de l'entrepôt, il ne fut même pas touché par le nombre de cadavres ensanglantés sur le sol. Et les survivants étaient là, fidèles au poste, habillés de leur uniforme et en ligne parfaite.

Ils n'étaient plus que six, un sourire s'esquissa sur le visage de la recrue ''Panthère'' qui devint la recrue ''One shot''.

~~~~~~Back to the present~~~~~~~~

Le uchigami se tenait encore à genoux, une expression d'extrême tristesse avait prit place sur son visage si bien qu'il abaissa la tête pour que ses cheveux lui masque le visage. Après cela, il avait vécu la guerre, les meurtres, les poursuites dans le dernier souffle du jour,...
Il ne retrouvera jamais cet espoir de revoir qui que ce soit qui le comprendra parce que il les a tué, tout simplement...et rien ne pourra y changer...il en oublia même la présence des pro-kira qui l'entouraient déjà pour l'emmener.

Alors là, il était dans la merde...le général, le précédent général. Il y en avait-il au moins eu un ? Akira l'ignorait, et ignorait également ce qu'il pourrait dire à ce sujet. Concernant Fate, il ne savait bien sûr non plus que c'était Arashi qui avait procédé à son embauche. Par conséquent, il pensait que Fate, elle, savait des choses à propos de ce mystérieux général...voyons, voyons, que pourrait-il trouver, dans sa mémoire obsolète ? Quelques coupures du Cavalier Noir, voyons, qu'avait-il pu voir...il y avait des années de cela ? Peu importe tous ses efforts pour se souvenir, ou plutôt tenter de se souvenir, il lui semblait qu'à cette époque, le gouvernement de Kira était beaucoup plus discret que maintenant et que, par conséquent, ils n'avaient jamais su qui étaient les premiers dirigeants...mais le vrai Arashi, lui, devait bien savoir qui était son prédécesseur, non ?

« Alors comme ça, mon prédécesseur avait prémédité cet assassinat ? A-t-il seulement idée...Et toi, pauvre petit mouton, tu as obéi. Tu vas apprendre à obéir aux bonnes personnes, je te le dis ! »

Il fusilla du regard l'homme qui se tenait à ses côtés, prostré, et prit l'expression de tristesse sur son visage pour de la compassion pour la pauvre morte. Un peu trop tard, il devrait faire face au policier qui devait pleurer sa sœur, maintenant et il savait à quel point Light Yagami pouvait être efficace lorsqu'il s'agissait de résistance...alors lorsque ledit résistant avait tué sa sœur, il pensait qu'il serait pire que jamais. Tout d'abord, Akira devait régler cette affaire bizarre à propos d'Harlaown, lui assurer qu'il ne lui voulait rien en posant sa main sur son épaule...ce qui n'était pas vrai, étant donné qu'une seule pensée était en train de traverser son esprit : la pousser contre le mur et l'éventrer.

Hadès se retourna contre sa « collègue », fit un mouvement de tête négatif, montrant qu'il ne désirait rien d'autre.

« Aucun ordre. Si ce n'est celui de vous magner le cul, l'autre con essaie de nous faire prendre pitié pour qu'on le lâche. Donc il n'y a rien d'autre à faire...À moins que vous ne vous sentiez attiré par moi et que vous désirez passer un trèèès bon moment dans la salle, là-bas. »

Pour une invitation explicite, elle ne l'était que trop, et le pauvre Dark Shadow qui était au milieu devait sentir les effluves bizarres qui sortaient de Hadès, celui-ci allant jusqu'à s'avancer jusqu'à Fate. C'était la principale problématique qui le tourmentait en ce moment...jusqu'à quand tiendrait-il et pourrait-il résister à l'attrait de Fate ? C'est pour cela que tout d'un coup, il lui tint la main, fermement....de toute façon, il était censé être Arashi, Arashi et cette fouteur réputation de violeur qu'il se traînait. Personne ne trouverait bizarre qu'il tente de faire des avances à Fate, sans doute pas même elle. Et si cela se trouvait, elle accepterait...mais...Hadès savait qu'il devrait ne pas se déshabiller, ne pas montrer cette blessure que Fate ne connaissait que trop bien et qui, à chaque fois, le trahissait.

« Alors, qu'en dis-tu collègue ? »

Sa main baladeuse se déplaça jusqu'à son pubis, mais sans aller dans le pantalon. Entre deux, il jeta un grand coup de pied au « prisonnier », l'incitant à regarder ailleurs, à voler pendant quelques instants avec les anges, mais en tout cas à le laisser tranquille avec ces histoires de général qu'il ne connaissait pas et qui le bloquait sérieusement dans sa mission. D'ailleurs, les sbires de Fate ne tardèrent pas à arriver pour emmener le prisonnier.

« Gardez-le moi aux sous-sols ! », gueula-t-il.

Et puis il poussa à nouveau Fate contre le mur.

« À nous deux...je n'ai pas vu beaucoup de belles femmes, pendant ma mission. »

Elle restait patiente, discrète et taciturne. Debout, à regarder les deux hommes s'échanger des paroles qu'elle ne comprenait qu'à moitié. Elle ignorait de quoi il était question ; apparemment, de l'ancien Général, homme qu'elle n'avait pas connu car Arashi était celui qui lui avait permis d'entrer dans la si réputée Sphère Divine. Elle toisait leur prisonnier avec un air qui se voulait hautain et un sourire qui lui laissait sûrement un léger aperçu de ce qu'il allait devoir endurer. Peu importe, cette conversation et son contenu ne la regardait pas. Elle préférait attendre et prendre par la suite les choses en main. Si Darkwood avait besoin que cet homme parle, elle le ferait parler, par tous les moyens nécessaires. Dieu sait qu'à ce genre de fin, elle savait se montrer efficace et l'absence totale de pitié dont elle faisait preuve à l'égard de la vermine résistante y était sûrement pour quelque chose...

Le Général s'était finalement détourné du jeune homme pour répondre à ses quelques questions en l'attente des autres militaires. Apparemment, elle n'aurait rien d'autre à faire que son travail habituel. La routine ! Faire parler, lui faire cracher le morceau, et tout ça rapidement évidemment. Cependant, l'invitation qui vint à la suite semblait se placer dans un tout autre genre... Elle connaissait la réputation d'Arashi en ce qui concernait la sexualité : son côté homme à femmes n'était pas un secret et elle n'ignorait pas que la plupart de son entourage professionnel féminin y était passé. La jeune femme se demandait d'ailleurs ce qui l'avait retenu jusque là de lui faire des avances. Elle se savait femme attirante, ses habituelles tentatives le prouvaient, alors pourquoi s'était-il jusque là montré totalement sans intérêt ? Non pas que Fate l'eut désiré : après tout, il était son supérieur et si elle tenait réellement à se satisfaire, elle savait qu'elle trouverait facilement ailleurs, mais cet étrange paradoxe la troublait.

La voilà maintenant servie ! Cette invitation à, comme il le disait, "venir passer un trèèès bon moment" était en effet plus qu'explicite. Elle s'était rapidement trouvé coincée contre entre le mur et son supérieur qui l'empêchait de s'éclipser d'une main et en profitait pour se permettre quelques caresses des plus intimes de l'autre. Elle se sentit quelque peu gênée de se retrouver ainsi dominée devant son propre prisonnier : quelle forte image aurait-il de son bourreau après avoir vu ça, mais aussi devant ses hommes qui, enfin arrivés, avaient embarqué le résistant sans un mot. Elle se mordit la lèvre de rage en songeant aux commentaires qui sans doute fuseraient en son absence. Mais elle se devait de répondre à cet offre faite par Arashi... Non pas que l'envie lui manquait ou que la chose la dérangerait mais... Pour une raison qu'elle ne semblait elle même comprendre, elle se sentait assez mal à l'aise dans cette position de faiblesse. Etait-ce simplement parce qu'elle avait peur de décevoir et d'ainsi perdre sa place bêtement ? Ou... N'était-ce pas cette fameuse ressemblance avec l'autre Darkwood qu'elle connaissait qui la rebutait ?...

La jeune femme se permit un sourire charmant et avancé. De son unique main libre, elle avait délicatement saisi le poignet du jeune homme et l'avait déplacé tranquillement de son pubis à sa poitrine. Elle tenta également de défaire la main qui l'emprisonnait pour la poser plus sagement sur sa taille et se lança dans ce qu'elle considérait comme sa réponse :

"N'allez pas trop vite en besogne, Général... Le temps ne nous manque pas et, sans vous manquer de respect, je doute que le lieu et le moment nous laissent le confort nécessaire à un acte si plaisant !"

Elle profita de la proximité de leur visage pour susurrer sensuellement à son oreille des paroles qu'elle espérait claires :

"Soyez patient... Et je saurais faire de vous un homme heureux en temps venu..."

Se retirant avec un sourire, la jeune femme entama de se défaire de son étreinte. Elle pensait avoir gagné du temps. Combien elle l'ignorait, mais suffisamment pour se remettre les idées en place.

» James Blake, apparence d'ange et coeur de démon [libre]
» Ma foi, je suis libre
» Un langoureux serpent (libre)
» salle de conférence PV libre
» [RP délire] Beyond the hole [libre]