Death Note RPG : une nouvelle ère
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Pitié et allégeance à toi, Kira ! La foule s'inclina en silence, respectueusement devant cette idole masquée et inconnue.
 
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 Many Meetings...(Abetha Willings)

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MessageSujet: Many Meetings...(Abetha Willings)   Many Meetings...(Abetha Willings) EmptyJeu 10 Nov - 19:24


Le poteau de béton, éclairé par la lumière d'une lune presque pleine, était maculé de crasse. Il était si sale que l'on parvenait à peine à distinguer sa couleur d'origine sous la saleté et les inscriptions. Parmi celles-ci, on pouvait lire assez régulièrement des phrases griffonnées à la va vite telles que "Kira paiera !" ou "a mort le faux Dieu !". Ce quartier de Tokyo était le seul ou de tels messages pouvaient encore être lus. Les bas-fonds semblaient si pauvres, si misérables, si insignifiants que la milice civile, et même la police secrète de Kira n'osaient y passer le temps nécessaire à effacer ces odieux blasphèmes. Seuls les patrouilles réglementaires arpentaient les rues dévastés afin de réprimander à grands coups de matraque ceux qui osaient violer le couvre-feu.
Derrière le poteau de béton, Machiavel ne pensait qu'a cela. A la patrouille. Il savait qu'elle n'était pas loin. Il sentait sa présence. Il entendait son pas. Il voyait le faisceau lumineux de ses torches. Une goutte de sueur perla sur le front du chef de l'Ordre.
Appuyé contre-lui, un homme vêtu de noir et au visage masqué respirait par saccades. Une quantité inquiétante de sang s'échappait d'une déchirure dans son gilet.
Machiavel se mordit la lèvre. Rien n'avait fonctionné comme prévu. La patrouille n'aurait pas dû savoir qu'ils avaient prévue de faire sauter le commissariat du district ce soir. Les miliciens les attendaient et ne s'était pas fait prier pour tirer sans la moindre sommation. Lizard s'était pris une balle dans l'estomac et Sebastian avait disparu dans leur fuite. Quant à Sol....Machiavel avait vu quelqu'un tombé durant la fusillade mais il n'osait croire qu'il s'agissait de son vieil ami russe.
Et à présent la patrouille les cherchait. Et ils étaient coincés là, fait comme des rats à moins d'un kilomètres de la planque dont ils étaient partis trois heures auparavant....S'il ne se passait pas quelque chose rapidement, tout serait perdu...Quelque chose. N'importe quoi.
Soudain une détonation rugissante déchira le silence nocturne, immédiatement suivit par les pas précipités des miliciens qui se précipitèrent à la source de ce vacarme.
Au même instant, le téléphone de Machiavel se mit à sonner. Après s'être assuré que la patrouille ne pouvait plus l'entendre, il décrocha l'appareil d'un mouvement des doigts. Une voix rauque résonna à son oreille.

"C'est Sebastian. Sol vient d'envoyer une grenade pour faire diversion. On doit y aller ! Maintenant !"

"Et Sol ?"

"Il sait ce qu'il fait."

Machiavel raccrocha. Il savait qu'il devait faire vite. Il était probable que Sol ne savait pas du tout ce qu'il faisait. Probable qu'il ait envoyé cette grenade pour sauver son supérieur, au mépris de sa propre vie. Le code de l'Ordre était très clair à ce sujet : "Si durant une opération, un compagnon décide de se sacrifier afin de sauver ses partenaires, faites en sorte que ce sacrifice ne soit pas vain."
Machiavel souleva son camarade et se mit à courir. Bien qu'il fût un athlète accompli, cette course nocturne, avec le poids d'un homme sur les épaules et la peur d'entendre un coup de feu à chaque instant l'épuisa rapidement. Mais plus que tout, c'était le fait de laisser Sol derrière qui le ralentissait.
Encore deux rues....Encore une rue...ça y est, la planque était là.
A toute vitesse Machiavel tapa le code à 9 chiffres d'un digicode en piteux état et s'engouffra dans le hall d'entrée d'un vieil immeuble désaffecté.
Lizard cracha une flaque de sang sur le sol. Ils y étaient parvenus. Ils étaient en sécurité.

Trois personnes jaillirent de l’escalier de service et se précipitèrent vers eux. Deux d'entres-elles s’occupèrent immédiatement du blessé, diagnostiquant rapidement son état et l'amenant d’extrême urgence au sous-sol. La troisième s'inclina avec respect devant Machiavel.

"Sebastian a passé un coup de fil, dit-elle. Il s'est retranché vers une autre planque et essaiera de nous rejoindre d'ici demain. Pas de nouvelles de Sol..."

Le visage de Machiavel se ferma. Il savait qu'il n'en n'aurait sans doute avant l'annonce officielle de son exécution, conformément à la vengeance divine.

"Et une personne veut vous voir. elle attend dans l'antichambre. Elle dit être envoyée par un certain Hadès."

"Le Prince" s'essuya le front à l'aide d'un mouchoir tâché du sang de Lizard et se dirigea vers l'escalier.

"Faites-là descendre."




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MessageSujet: Re: Many Meetings...(Abetha Willings)   Many Meetings...(Abetha Willings) EmptySam 12 Nov - 12:59

    Arriver au vieil immeuble dans lequel Hadès l’avait envoyé n’était pas une tâche simple. Elle l’avait su avant de partir, mais la jeune anglaise ne l’avait pas imaginé aussi… grave ? Ce n’était pas le bon mot, mais son cœur battait encore tellement fort qu’elle avait du mal à se concentrer. Au bout d’une demi-heure de marche désorientée, elle avait été accueillie dans l’immeuble par trois personnes ; un homme et deux femmes. Ils l’avaient menée vers une petite chambre au premier étage de l’immeuble dégradé. À première vue, rien n’était exceptionnel ici. Tout semblait être figé dans le temps. La tapisserie était jaunie et se détachait des murs. Le sol était froid et plein de poussière. Les meubles qui avaient été poussés afin d’obtenir plus de place longeaient les murs. Ce n’était pas un endroit agréable, mais qui servait visiblement aux ‘visiteurs’ du ‘Prince’ de salle d’attente. Abetha s’était demandé d’où pouvait bien provenir ce surnom. Cet homme lui paraissait bien égocentrique, de se donner un tel surnom. Elle eut des frissons. Il ne faisait pas très chaud dans cet immeuble. Le chauffage devait être cassé depuis longtemps, et en plus, il faisait froid en dernier temps. En somme, ce n’était pas agréable d’attendre ici. C’était le genre de journée pendant laquelle on ferait mieux de rester dans son lit. Malheureusement, ce n’était pas le cas. La rousse jeta un regard sur la petite montre suspendue à son cou. 23 heures 17. Dans un peu moins de six heures, elle devait être à son poste, et retourner dans cette autre vie plus calme, loin de la rébellion. Elle regarda encore deux fois la montre, afin de s’assurer qu’elle avait bien lue l’heure. 23 heures 18.
    La porte grinça, et l’une des femmes qui l’avait emmenée dans cette chambre lui fit signe de lui suivre. Elle ne s’était pas présentée, tout comme ses deux camarades. Ils n’avaient pas échangé un mot avec elle, alors qu’elle avait cherché la conversation. Ils l’avaient simplement menée ici. Abetha suivit la femme et ils redescendirent les escaliers délabrés. Elle perçut alors un homme qui se tenait près de la porte d’entrée. Elle ne l’avait pas encore vu. Quelque chose lui dit que ça devait être lui, le ‘Prince’. Une dizaine de pas la séparaient de cet homme lorsque la femme lui fit signe de s’arrêter. Abetha ne savait pas trop si elle avait le droit d’avancer ou non. Visiblement, ce n’était pas facile d’avoir la confiance de ces gens. C’était compréhensible. Mais enfin, elle se sentait comme une criminelle devant un tribunal. Elle sentait qu’elle devait dire quelque chose. Elle s’efforça alors de prendre un air sérieux, professionnel.
    « Bonjour. Je suis Abetha. Je viens de la part d’Hadès… »
    Elle aurait pu continuer par la raison pour laquelle Hadès l’avait envoyée. Mais elle était curieuse d’écouter la voix de cet homme. Il avait l’air d’être tout sauf un japonais ou un autre asiatique. Son physique était plus… européen. Il comprendrait peut-être l’anglais aussi, avec un peu de chance. Le japonais la mettait toujours encore mal à l’aise, surtout pour expliquer des choses délicates et compliquées tels la raison pour laquelle elle était là. La rousse tendit alors la main de façon réticente.
    « Je suppose que c’est vous, ‘le Prince’ ? »
    Demanda-t-elle en même temps et observait son interlocuteur. Il devait avoir passé la trentaine. Sa taille et sa corpulence étaient normales. Il n’avait rien de particulier. Il semblait bien banal pour être le chef de tout un clan de rebelles.
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MessageSujet: Re   Many Meetings...(Abetha Willings) EmptySam 12 Nov - 14:00

« Je suppose que c’est vous, ‘le Prince’ ? »

Machiavel ne tourna pas la tête. Il continua de fixer d'un air absent l'une des dalles crasseuses du hall d'entrée. Tout allait trop vite. 15 minutes auparavant, il avait perdu un ami très cher tout en mettant en danger plusieurs de ces hommes dans un but qui n'avait pas été atteint, et a présent, une jeune fille sortie de nulle part avec un accent du Sud de l'Angleterre lui annonçait qu'elle venait à sa rencontre de la part d'Hadès.
Le Prince sortit un paquet de cigarette de la poche de son treillis et en alluma une à l'aide d'une allumette. Un nuage de fumée s'échappa de ses lèvres, diffusant nicotine et arômes artificiels nocifs à l'intérieur de son corps. BOn sang c'e que c'était bon.
"Suivez-moi", intima-t-il à la jeune fille.
Et il s'engouffra dans l'escalier qui menait au sous-sol.

L'immense pièce qui jadis devait avoir été un garage collectif n''avait plus rien de sa fonction d'origine. C'était à la fois un entrepôt, un dortoir, une infirmerie, un réfectoire... Dans un coin, deux hommes en blouses blanches étaient penchés sur la blessure de Lizard. Ils adressèrent un signe de la tête à leur chef, indiquant que les jours du blessé n'étaient pas en danger. Plus loin, attablés devant devant des ordinateurs d'autres membres de l'ordre étudiaient diverses données. Sur le grand mur du fond, deux écrans plasma étaient allumés. L'un diffusait la chaîne de propagande de Kira, ou les mérites du Nouveau Monde étaient vantés vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et l'autre n'affichait pas la moindre image, si ce n'est un fond noir et lugubre.
"Il s'agit du canal d'urgence de l'Ordre, expliqua Machiavel devant l'air interrogatif de son invitée. Si jamais l'une de nos factions à travers le monde perçoit un problème qui pourrait signifier la dissolution pure et simple de notre communauté, il doit immédiatement le faire savoir à l'ensemble de l'organisation."

Machiavel s'arrêta devant une jeune fille et lui confia sons pistolet Sig Sauer qu'il ôta du holster sous son aisselle. D'une main experte, la jeune fille démonta l'arme en quelques secondes afin de vérifier son état.
Le Prince s'assit dans un fauteuil de cuir défoncé et écrasa sa cigarette à même le sol. D'un geste, il invita son interlocutrice à s'asseoir également.

"Vous êtes ici dans une base de l'Ordre de niveau inférieur. Des planques comme celles-ci, il y en a dans tout les bidons-villes du monde. Nous disposons de quartiers bien plus luxueux dans les banlieues chic de Los Angeles ou de Johannesburg. Navré de ne pouvoir vous recevoir là bas mais voyez-vous, ce sont souvent les gens les plus pauvres qui ont le plus besoin d'être défendus. Nous avons énormément de problèmes en ce moment, alors soyez bref. Que me veux Hadès ? Pourquoi vous envoie-t-il vous pour venir me parler ? Est-ce parce que vous êtes anglaise tout comme moi ?L'accent Londonien est plutôt difficile à dissimuler n'est-ce pas ? J'attends vos réponses.


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MessageSujet: Re: Many Meetings...(Abetha Willings)   Many Meetings...(Abetha Willings) EmptySam 12 Nov - 22:56

    Abetha ne savait pas quoi penser de ce type. Il continuait simplement à fixer un point devant lui, tandis qu’elle lui parlait. C’était impoli. Elle observait ses gestes, pendant qu’il s’allumait tranquillement une cigarette. Bon. Il se passait quoi, là ? La rousse soupira. Enfin, il lui dit de le suivre. Elle prit alors, avec lui, des escaliers qui menaient au sous-sol du bâtiment. Le décor ne changeait pas. Tout était toujours aussi délabré qu’avant. Mais ici, il y avait du monde. Des personnes qui travaillaient visiblement pour ‘Le Prince’. Au fond de la salle, Abetha perçut deux grands écrans. L’un affichait la chaîne de propagande de Kira, qu’elle connaissait si bien. Elle tournait tout le temps dans le petit café dans lequel elle travaillait. Elle ne savait dire ce que pouvait afficher le second écran. Comme si son interlocuteur avait lu ses pensées, il lui expliquait aussitôt ce que signifiait cet écran sombre.
    « L’ordre ? », la question lui était échappée. Aussitôt, elle se demandait pourquoi elle avait dit cela. ‘L’ordre’ ne pouvait pas être autre chose que le nom du groupe de rebelles mené par ‘Le Prince’.
    « C’est bon comme système. » Oui, c’était bien une phrase digne de quelqu’un d’idiot. Mais elle n’avait trouvé rien de mieux à lui dire. Évidemment, c’était bien fait, et c’était vraiment utile. Mais elle ne s’y connaissait pas assez pour y répondre plus. Une fois de plus, la rousse était amenée à observer les gestes du ‘Prince’. Il donnait à présent son pistolet – du moins, elle imaginait que c’était le sien, puisqu’il le portait – à une jeune femme, qui le démontait aussitôt. Lorsque le ‘Prince’ s’assit dans un fauteuil en cuir bien usé, Abetha détacha son regard de la jeune femme. Elle s’assit sur l’invitation du ‘Prince’ avec un petit air de dégoût à côté de lui dans un fauteuil qui se trouvait dans un état similaire au premier décrit. Puis, l’homme commença à parler. Elle l’écoutait attentivement. À sa remarque qu’en général, les pauvres nécessitaient plus d’aide que les riches, elle hocha la tête. Enfin, des questions suivaient les remarques sur l’Ordre. Elle attendit d’être sûre qu’il avait terminé son discours, avant de répondre. Il était clair que c’était lui qui menait la conversation… pour le moment du moins. Elle choisit alors de répondre d’abord aux questions les plus simples.
    « Bien vu. » Commençai-t-elle alors en anglais. Elle avait oublié à quel point cette langue pouvait être agréable. « Je veux bien admettre que ce n’est pas facile de perdre l’accent londonien. Mais passons. » Elle aurait pu lui demander s’il était bien du nord. D’après son accent, c’était ce qu’il y avait de plus probable. Mais il lui donnait l’impression de devoir se dépêcher avec les bonnes réponses. Celles qui pouvaient lui être utiles.
    « J’ignore pourquoi il m’a envoyé, moi, et pas quelqu’un d’autre. Probablement, vous avez raison, et c’était pour qu’on puisse mieux communiquer. Je suis là pour transmettre un message de la part d’Hadès. Il aimerait s’allier à votre groupe. » À cet instant, elle commençait à se mordiller la lèvre. Après tout, elle ne connaissait rien sur cet homme. Elle pouvait juste espérer qu’Hadès avait raison de vouloir s’allier à eux.
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MessageSujet: Re   Many Meetings...(Abetha Willings) EmptyMar 15 Nov - 23:19



L'étincelle mit le feu au produit chimique inflammable contenu sur la tête rouge vif de l'allumette, faisant jaillir la flamme salvatrice. Que la lumière soit, disait jadis un certain vieillard à grande barbe blanche...
Bien entendu, dans cette pièce immense parfaitement éclairé par un groupe électrogène privé, Machiavel n'avait aucun besoin de la ridicule lueur qui lui offrait le petit bout de carton. Si il avait besoin de cette allumette, c'était pour allumer sa deuxième cigarette en l'espace de dix minutes. Le Prince retint un soupir.
De nombreuses années auparavant, juste avant la mort de son père, il avait définitivement arrêté ce que sa petite amie de l'époque appelait "sa détestable habitude. A présent qu'il se battait jour et nuit contre la tyrannie de Kira et que les choses étaient au plus bas, Machiavel voyait son vieux vis le rattraper. Et bien tant pis. L'hypothétique risque du cancer ne semblait pas un prix trop élever à payer pour calmer ses nerfs.
Le Prince planta son regard acéré dans les yeux, si semblables aux siens, de son interlocutrice. La propreté de sa tenue et le flamboiement rougeoyant de ses cheveux impeccablement coiffés semblaient déplacés dans un tel endroit.
Cette fille incarnait tout à fait les pensées et les méthodes de Hadès. C'était pour cela qu'il l'avait envoyé elle. Pour montrer à Machiavel que malgré le temps, il n'avait pas changé du tout.
Le chef de l'Ordre se leva. Il n'était pas particulièrement grand, mais en ces-lieux il était le chef, et son aura s'en ressentait. De sa stature, il dominait à présent sa jeune interlocutrice, assise maladroitement tout au fond de cet immense fauteuil norvégien du début du siècle.
D'une voix forte, il s'adressa à tout les gens présent dans la pièce.

"Camarades, est-ce que le nom de Hadès vous dit quelque chose ?"

Aussitôt, le silence tomba dans l'ancien garage. Tout le monde s'étaient figé, tels des ogres d'antan, changés en pierre par les rayons du soleil. On n'entendait plus les cliquetis des touches des ordinateurs, ni le bruit de métal des armes que l'on démontaient et remontaient. Même les images défilant sur la chaîne de propagande de Kira semblaient avoir ralentis...La tension était devenue palpable. Tous les regards, la plupart hostiles, étaient tournées vers la minuscule jeune femme, coincée dans son fauteuil qui avait l'air d'avoir subitement rétréci.
La fille qui, quelques minutes plus tôt avait récupéré le Sig Sauer de Machiavel; rompit le silence en crachant par terre. Puis elle se concentra de nouveau sur le fusil d’assaut entre ses mains. Peu à peu, le silence se dissipa, les activités reprirent, les regards se détournèrent...
Machiavel se rassit, le visage grave. Il rapprocha son fauteuil de celui de son invita et lui parla à voix basse, de sorte que personne d'autre ne puisse l'entendre :

_Votre Chef ne paraît pas très populaire dans le coin, vous ne trouvez pas ? Vous voulez savoir pourquoi ? Parce qu'il y a un contrat interne au sein de l'Ordre qui promet monts et merveilles à celui qui me le ramènera en vie.

Il se pencha encore, jusqu’à n'être qu'a quelques centimètres de l'oreille de la jeune femme.

_Il y a trois ans, j'ai coopérer avec le rebelle connu sous le nom de Hadès. ça a été ma plus grande erreur dans ma lutte contre Kira. Il semblait un homme solide, intelligent, courageux même. L'opération était d'envergure. En cas de réussite, nous ouvrions la voie à la chute de Kira. Votre chef a tout annulé au dernier moment, par simple couardise. Des dizaines d'hommes de l'Ordre ont trouvé la mort dans cette affaire...Jamais je ne serais capable de pardonner à ce rejeton de l'enfer...Il le sait. Et pourtant il vous a envoyé ici. Tout en sachant que je pourrais vous abattre en guise d'avertissement à son égard. On dirait qu'il ne tient pas particulièrement à vous....





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MessageSujet: Re: Many Meetings...(Abetha Willings)   Many Meetings...(Abetha Willings) EmptyVen 18 Nov - 20:02

    Que penser de cet homme ridiculement soumis à l’effet de la nicotine sur son corps ? Abetha pouvait difficilement retenir une mine dégoûtée. C’était bien connu, pourtant, que ces machins-là détruisaient le corps humain. Et pourtant, les gens prenaient un vif plaisir à se détruire. Elle secoua la tête. Actuellement, elle se trouvait dans une situation délicate. Elle avait un rang bien trop inférieur à celui de son interlocuteur pour avoir le droit de le critiquer. C’est pour cela qu’elle se tut, et qu’elle rangea ces pensées bien au fond de son inconscient. Il fallait qu’elle se concentre sur les évènements qui allaient se produire. Pendant un moment – qui semblait durer une éternité pour la jeune anglaise – personne des deux ne dit quelque chose. ‘Le Prince’ se contentait de l’observer. Au bout d’un moment, la rousse baissa le regard. Elle se sentait bien minable dans cette situation. D’un coup, ‘Le Prince’ se leva.
    "Camarades, est-ce que le nom de Hadès vous dit quelque chose ?"
    Abetha n’aurait su dire pourquoi, mais elle eut un moment de frayeur. Tout était calme. On avait l’impression que même les respirations s’étaient arrêtées. Ils avaient tous l’air tétanisés. Enfin, quelqu’un bougea. C’était la femme qui avait démonté le pistolet du chef de l’Ordre peu de temps auparavant. Elle cracha au sol, et quelque temps après, tout le monde reprit son travail. Qu’est-ce que cela pouvait signifier ? Encore plus qu’avant, Abetha se sentait très seule et très petite dans cette salle. L’atmosphère était désagréable. Ils avaient l’air de se méfier d’elle, d’un coup. L’homme se rassit. Il rapprochait son fauteuil du sien, et la jeune anglaise essayait en vain de s’enfoncer toujours un peu plus dans cet immense fauteuil pour échapper à son interlocuteur. La peur la saisit, mais on ne put rien lire dans son visage. Il parlait à voix basse, à présent. Le message était clair. Les gens d’Hadès n’avaient rien à faire ici. Hadès était un ennemi de ‘l’Ordre’. Pourquoi l’avoir envoyée ? Elle tremblait. Il s’approchait encore. Elle ne put s’enfuir. Elle était damnée à mourir dans ce trou à rats. Il lui expliquait les circonstances qui l’avaient mené à en vouloir à Hadès. Il devait y avoir une explication pour tout cela. Hadès était un homme correct. Elle ne lui avait pas parlé souvent, mais les autres membres du camp ne disaient que du bien de lui. Mais si son chef savait qu’il y avait de fortes chances pour que ‘le Prince’ refuse la coopération… quel était son but de l’avoir envoyée ici ?
    La rousse se mordilla la lèvre inférieure, pleine de crainte. Son interlocuteur prononça les mots qu’elle redoutait le plus. Il pouvait la tuer quand il voulait, au final. Elle était sous son contrôle maintenant. Elle n’avait aucune chance. Elle n’était pas douée en combat, ni avec des armes. Son seul moyen de survivre c’était… le hasard. Et elle n’aimait vraiment pas se fier au hasard. Dans sa tête, elle comptait rapidement le nombre de bijoux qu’elle portait. Quatre. Il fallait qu’elle lui donne raison. Mais n’était-ce pas l’inciter à la tuer ? Il avait bien raison de dire qu’Hadès ne devait pas s’en faire beaucoup d’elle.
    « Vous avez raison. Ce serait facile de me tuer maintenant pour l’avertir. » Il fallait qu’elle continue à parler. Le convaincre de ne rien faire en l’encourageant. Pas logique ? Pas grave, c’était la seule chance qu’elle avait. Si elle pouvait encore parler un peu… juste un peu. Elle allait certainement survivre. Oui, sans aucun doute.
    « Mais peut-être, ce n’est pas ce que vous voulez. Je veux dire, ce serait idiot de commencer une guerre entre les groupes rebelles, alors que nous sommes déjà tellement peu. » Il fallait qu’elle reprenne l’idée de la coopération. Elle était venue pour cela.
    « Il a eu tort de vous décevoir. Mais je suis sûre qu’il y avait une bonne raison. Il faut prendre des risques, des fois. » C’était bien pour cela qu’elle était ici, aussi. « Il faut s’assembler plutôt que de se détester. Sinon, Kira nous aura, tôt ou tard. Il faut… essayer. Il faut prendre tout ce qu’on peut pour le vaincre. »
    Elle avait tenté de ne pas trop élever la voix. Après tout, il ne voulait visiblement pas que les membres de l’Ordre suivaient leur conversation. Sinon, il n’aurait pas baissé la voix pour lui parler. Non ? Elle était confuse. Mais elle allait survivre, c’était sûr. Il fallait qu’elle y croie. Sinon, elle était perdue.
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MessageSujet: Re: Many Meetings...(Abetha Willings)   Many Meetings...(Abetha Willings) EmptyJeu 24 Nov - 1:20

Machiavel eut un sourire. Pas un vrai sourire, franc et chaleureux. Cela ressemblait plus à une grimace, exprimant quelque chose à mi-chemin entre la douleur et l'exaspération. Quelle soirée pourrie.
Il se rendit alors compte de tout ce qu'il avait à faire. Un Ordre à administrer. Des directives à donner. Un ami à pleurer...Et cette fille se contentait de balbutier de lamentables excuses sans la moindre valeur.
Elle avait peur. Elle semblait même terrifiée. Rien de plus normal. Après tout, elle venait de comprendre dans quel infâme guet-apens son chef l'avait précipité.
Hadès...Pouvait-il réellement croire qu'il suffirait d'envoyer de plates excuses servies par une illustre inconnue pour effacer le passé ? Certes, il était dénué de courage, mais pas de bon-sens. Que cherchait-il à faire...?
La main du Prince s'aventura avec hésitation vers le paquet de cigarette avant de se raviser. Si deux de ces anti-stress n'étaient pas parvenus à calmer ces nerfs, trois cartouches ne serait pas plus efficaces.
Machiavel planta ses iris d'acier dans celles bleues-grises de son interlocutrice.
A travers les yeux de la jeune femme, il voyait ceux de son ancien allié. Il voyait son intelligence et sa couardise. Il voyait les visages de tous ceux dont il avait causé la mort. Il apercevait la flamme brûlante qui appelait à la vengeance.
En une seconde, il saisit le pistolet 9mm dissimulé derrière sa cuisse, en fît sauter le cran de sûreté, et en appuya le canon contre la tempe de la jeune femme.
Pour la seconde fois en très peu de temps, tout mouvement se figea à l'intérieur de la salle. Tous les visages étaient de nouveau tournés vers le centre de la pièce. Personne n'avait prononcé un mot.
Du coin de l'oeil, Le Prince parcourra l’assistance. Il lui sembla voir dans le regards des plus jeunes une lueur d’excitation, presque d'impatience, tandis que dans les yeux des hommes les plus sages, il ne distingua d'une profonde déception.
La seconde qui suivit parut une minute aux yeux de Machiavel. Elle parut une heure aux yeux des personnes présentes, et parût sans doute une vie entière à la jeune fille qui ne faisait plus qu'un avec son siège, tant elle s'était recroquevillée à l'intérieur.
Le Chef de l'Ordre releva le canon de l'arme, mettant hors de danger la cervelle de son invitée ainsi que le sol du garage.

_Vous n'imaginez pas le mépris qu'inspire le nom de Hadès dans nos rangs. C'est celui du Dieu des Enfers, pour nous il représente bien le diable. Nombre de ceux qui vous regardent en ce moment, en se demandant si je vais appuyer sur la détente, ont perdu quelqu'un par sa faute. Ami, frère, parent...

Reposant le pistolet sur l'accoudoir de son siège, Machiavel se leva d'un geste las.

_ Beaucoup seraient ceux qui considéreraient votre mort comme une vengeance adéquate, j'en suis sur. Cependant, nous nous battons contre Kira. Nous nous battons pour la Justice. Il ne me semble pas juste d'abattre une innocente pour les crimes qu'as commis son supérieur. Vous n'avez rien à craindre de moi ou de mes hommes.

A ce moment là, un bourdonnement électronique brisa le silence qui avait suivit la déclaration du Prince. Tout au fond de la salle, la tête blonde et poussiéreuse de Sebastian apparut sur l'écran du signal d'urgence. Son teint était livide.

_Que se passe t-il ? s'exclama le chef. Ce canal ne doit être utilisé qu'en cas de force majeure !

La voix de Sol parvint faible et hésitante à travers de les hauts-parleurs de l'écran.

_Rien qui menace l'Ordre. J'ai..j'ai simplement pensé qu'il fallait mieux que tout le monde le sache...Ils ont..Ils ont crucifié Sol. Devant le commissariat du troisième district.

Le silence s’abatti dans l'immense garage. Pendant quelques secondes, on n'entendit plus que les halètements de Sebastian et le grésillement des micros.

_Est-il encore en vie ? demanda le Prince. Sa voix était ferme, mais son visage trahissait une douleur immense.

_Oui.

Lentement, Machiavel se tourna vers Abetha, toujours enraciné à l'intérieur du cuir scandinave.

_ Mademoiselle je suis navré mais je vais vous demander de rester ici. Jusqu’à ce que Hadès daigne se présenter en Personne. Keko s'occupera de vous.

La japonaise qui avait accueilli Machiavel à son retour acquiesça avec un sourire crispé.

_Fox, Shylock, équipez-vous. Vous partez avec moi. Nous allons libérer Sol.

L'experte en arme qui avait démontait le Sig Sauer approuva de la tête et se précipita vers la réserve, suivit par un grand noir à la musculature saillante.
A présent tout le monde fixait Machiavel d'un air grave. C'était de la folie, tout le monde le savait. Cependant Sol avait sauvé la peau du Prince plus d'une fois. Il était temps de lui rendre la pareille.
Après un dernier regard à la jeune fille aux cheveux flamboyants, le Chef de l'Ordre disparut dans l'escalier de service d'ou il avait jaillit une heure plus tôt, couvert de sang, transportant Lizard sur son épaule.
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