Death Note RPG : une nouvelle ère
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Pitié et allégeance à toi, Kira ! La foule s'inclina en silence, respectueusement devant cette idole masquée et inconnue.
 
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 Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate]

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Takeshi Saitô

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MessageSujet: Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate]   Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate] EmptyVen 4 Mai - 0:22

Respirer calmement. Caaaalmement. Et puis, mener très doucement sa main droite vers sa tête, ou plutôt vers sa perruque pour la remettre bien en place. Il ne voulait pas qu'on découvre qui il était, ici, déjà qu'il semblait assez dans la panade. Climat sombre, il n'entendait pas trop tout ce qu'il pouvait se passer tout autour de lui. La raison ? La raison me demanderez-vous, gentils messieurs et gentes dames ? Akira Darkwood était enfermé. La pièce dans laquelle il se trouvait était petite, offrait à peine la possibilité de s'allonger entièrement. Il avait essayé et avait été contraint de plier les genoux, soumis à des conditions vraiment rudimentaires. Il ne fallait manifester aucune peur, ne pas montrer qu'il était de la résistance. Akira Darkwood savait ce que les gens d'ici faisaient aux résistants, il l'avait déjà testé de lui-même. Ce jeu, c'était comme celui du gendarme et du voleur, auquel ils jouaient, son frère et lui, lorsqu'ils étaient enfant. Aucun des deux camps ne sait vraiment quel est le rôle de chacun des pions, lorsqu'ils arrêtent un présumé voleur, les gendarmes le fouillent, le laissent repartir s'ils ne trouvent rien. Pareil ici. Si les personnes qui lui posaient des questions ne voyaient en lui qu'un pauvre type qui, paranoïaque, avait voulu se faire des faux papiers, il ne s'en tirerait sans doute qu'avec pas grand chose. En revanche, s'il n'avait qu'un tout petit soupçon du fait qu'il ait aidé la Résistance ou était un de leurs chefs, il pouvait dire adieu à sa tranquillité. Tout tenait à son jeu d'acteur.

Il n'y avait pas dix-mille façons de se défaire de ce mauvais pas. La première consistait à ne pas s'énerver et rester parfaitement zen. Si son interlocuteur voyait qu'il stressait, alors, il comprendrait qu'il était coupable. Il n'y avait aucun doute là-dessus. Toutes les autres manières étaient de ne pas attirer l'attention sur lui et de ne faire venir à sa petite personne ni Junichiro Iwa, ni Arashi. Son frère avait montré, ces derniers temps à l'hôpital, qu'il pouvait être clément à son égard, mais le roux savait très bien que dans le commissariat, il ne se gênerait aucunement pour le torturer, plus si affinités. Quant à Junichiro Iwa – et sa nymphomane de collègue blonde à forte poitrine – il lui avait dit qu'il le retrouverait et qu'ils s'amuseraient ensemble, tous les deux. Le roux avait vu le massacre qu'il avait causé, parfois, il se réveillait même en hurlant en sueur. Ce type était vraiment effrayant. Il se demandait pourquoi Kira l'avait engagé, lui, et pas un autre, mais il le savait : Kira ne reniait pas ses convictions profondes. À savoir qu'il assumait la dictature de son règne...si seulement toute la population se bougeait, au lieu de croire que Kira pouvait faire quelque chose pour elle et que...tout simplement, tout serait pire comme dans le « Grand Avant » si elle cessait de croire en lui, alors...Alors des choses changeraient et le gouvernement actuel serait jeté à la rue.

Lumière. La porte de la cellule s'ouvrit avec violence pour faire passer la lumière artificielle du couloir. Une silhouette, puis deux passèrent par le seuil de la porte et vinrent le choper par un vêtement. Ils l'avaient sûrement observé tandis qu'il moisissait dans la cellule aveugle. Hadès ne savait pas tout à fait quelle idée de lui il leur avait donné, mais il espérait que son maquillage n'avait pas trop coulé. Il ne manquerait assurément plus que cela. Respiration lente. Un homme vint le prendre par le col et le sortie de la pièce brusquement, faisant fi du fait qu'il avait des pieds. Hadès s'en réjouissait, la scène pouvait certes sembler violente pour un œil extérieur, mais s'ils avaient le moindre doute de son appartenance à la Résistance, ils auraient commencé par le tabasser. Ils le menèrent jusqu'à une petite pièce bien éclairée qui ne semblait pas trop ressembler à une cellule. Un bureau, sans doute. Il ne savait pas à qui il appartenait, mais il était trop petit pour appartenir au premier ministre.

Ils le firent s'asseoir sur une chaise, puis, partir, le laissant seul...avec la propriétaire du bureau qui ne devrait pas tarder à arriver. Hadès se massa les poignets, anxieux.
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Fate Harlaown
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MessageSujet: Re: Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate]   Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate] EmptySam 5 Mai - 1:01

Journée de merde...

Quel temps de chiotte... Il pleut. Et ce depuis plusieurs jours pour ne pas dire plusieurs semaines. Un début de mois de mai sous une pluie battante : réjouissant. Je n'ai rien contre un peu d'arrosage, mais la pluie et la grisaille en continue ont la fâcheuse tendance à m'énerver. Je me perds dans la contemplation des gouttes qui s'abattent violemment contre le carreau de la baie vitrée qui éclaire mon bureau. Devant moi s'offre la vue désolante du paysage urbain tokyoïte... Des buildings qui s'élancent avec courage vers le ciel : seul moyen trouver par l'homme pour concrétiser son rêve de hauteur. Des gens, par centaines, par milliers, qui grouillent à mes pieds comme des fourmis dans une immense fourmilière. Tokyo est plongé sous la grisaille. Le gris symbolique de cet ennui continu depuis quelque temps...

Je soupire. Que la vie est ennuyeuse ces derniers jours!... Pas de signal de la résistance depuis ma descente avec Monsieur le Premier Ministre... A croire qu'ils se cachent... En même temps, c'est assez compréhensible. Nous les avons littéralement laminés, c'est le cas de le dire! Et Iwa a su se rendre... Persuasif! Cette descente s'est transformé en véritable boucherie! Une boucherie qui a coûté la vie à de nombreux résistants, blessé quelqu'un d'important et a permis la découverte d'un canal reliant à un réseau souterrain. De très bons résultats en somme, et surtout un moment particulièrement distrayant!

En effet, j'ai pu découvrir par cet acte, les capacités hors du commun du premier ministre en personne. Sans doute le premier de mes supérieurs que j'ai pu voir en pleine action et autant dire que c'était... Agréable! Agréable de se savoir enfin dirigé par quelqu'un de compétent... Par quelqu'un qui est prêt à se salir les mains si nécessaires! Malgré sa personnalité très particulière, Iwa est un personnage atypique qui n'est pas pour autant désagréable! Très différent de son collègue Arashi Darkwood! Le jour et la nuit associés à la cause de Kira! Dieu a le chic pour choisir son entourage politique. Monsieur le Premier Ministre est fou, c'est le moins que l'on puisse dire mais d'une charmante folie!

Bref n'épiloguons pas, la hiérarchie m'a toujours énervé, j'ai toujours été du genre à vouloir sauter les étapes pour atteindre directement la plus haute marche, mais être sous les ordres de types compétents me paraient être ne situation tout à fait correcte.

Tout ce que j'ai à dire, c'est que depuis ce jour, il ne s'est rien passé d'intéressant... La routine... J'en attendais peut-être un peu trop de ce nouveau poste... Il est vrai que seule une semaine s'est écoulée mais l'ennui me prend! Des contrôles, des saboteurs, des rebelles de pacotille, rien de nouveau, ni d'intéressant... Et aujourd'hui, la chose sera la même...

La routine commence donc par ma porte qui s'ouvre laissant place à la personne en charge de l'aménagement de mon emploi du temps :

"Commandant! Excusez moi de vous dérangez une fois de plus. Un prisonnier vous attend pour un interrogatoire dans cinq minutes."

Je soupire. Un de plus, un type aux papiers faux, un voleur, un saboteur à la limite... Je me lève de mon bureau et laisse échapper un nouveau soupire :

"Merci... Amenez le ici et rompez."

Il quitte la pièce en même temps que moi, je vais prendre l'air quelques minutes, cette situation m'énerve. Je rejoins l'escalier de secours où je m'allume une gauloise dont je tire quelques bouffées. La cigarette finie, je l'écrase au sol de mon pied et rejoins alors mon bureau. A quoi bon sortir prendre l'air quand il pleut autant?... Je suis surprise d'y découvrir, assis à la place de l'interlocuteur. Ils ont fait vite pour une fois mes incompétents de subordonnés!

Sans dire un mot, je ferme la porte et rejoins ma place et me saisis de quelques papiers laissés là concernant l'interrogatoire. Sans lui porter attention, je me lance alors dans la lecture de ces quelques notes griffonnées à la va vite et découvre qu'il ne s'agit, comme je le pensais, que d'un type possédant de faux papiers. Je me décide alors à jeter un coup d'oeil à son visage qui me surprend fortement. Comme... Un air de déjà vu... Ce type me dit quelque chose... Et quelque chose qui n'a rien de bon pour lui. Ne portons pas de jugements trop brusques... Il me faut d'abord l'interroger. Mais ce qui est sûr, c'est que ce visage, je l'ai déjà croisé.

C'est sans présentation et sans le saluer que je commence :

"Veuillez décliner votre véritable identité. Vos papiers ne sont pas en règles, vous n'êtes pas autorisés à être loger sur le territoire dans ce cas précis."

Le ton las avec lequel je m'exprimais devait bien transmettre le peu d'intérêt et d'implication que je portais à ce genre d'acte. Cependant, un idée me passe par la tête.

"Deux choix s'offrent à moi. Soit vous êtes un étranger immigré clandestinement sur les terres de Kira, soit vous êtes... De la résistance et vous utilisez ces papiers comme couverture... Dites moi? A quel cas appartenez-vous?..."
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Takeshi Saitô

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MessageSujet: Re: Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate]   Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate] EmptyMer 9 Mai - 22:14

Ben que dire de plus à part qu'il était dans la tête : Hadès fixa drôlement celle qui lui faisait face et tenta de fermer les yeux, essayant de penser à ce qu'il pourrait articuler par la suite. Il lui semblait impensable de faire un petit numéro du type qui avait perdu la mémoire. Il avait déjà rencontré ce type auparavant qui, lui, avait dû écrire un rapport sur tout ce qu'il avait pu dire de censé ou non et la fille l'aurait probablement devant les yeux. La chaise, elle, n'était absolument pas confortable. Il avait lu quelque part que les interrogateurs faisaient exprès de donner une chaise bancale ou vétuste à leurs victimes afin de les rendre bien plus mal à l'aise rapidement. Sortirait-il d'ici en vie ? Se passerait-il une sorte de miracle organisé par les résistants tous les uns unis avec les autres ? Pouvait-il compter sur la personne de Machiavel, cet abruti qui semblait toujours lui en vouloir pour une affaire qui s'était déroulée il y avait des mois voire des années ou encore sur Mello, qui ne semblait démordre quant au fait qu'il couchait avec Ishtar Nâgina, qui se trouvait être également son amante. En fait, la résistance n'était pas tellement comme les pro-Kira l'imaginait : des rebelles dangereux prêts à tout faire péter. Leur vie était digne d'un roman feuilleton et si le Cavalier noir n'avait pas été le seul à avoir des informations sur leurs actions, des magazines people auraient sûrement titré en gros caractère « Le blond sexy musclé de la résistance se dispute avec le frère du Ministre de la Justice : mais qui en sortira donc vivant ? Une interview exclusive de Near en bonus ! » Bref, vous aurez très vite compris que tout cela était plus ridicule qu'autre chose.

Pour la justification des faux papiers, Hadès avait une idée très précise de ce qu'il allait raconter. Fate la lui fournissait déjà d'office en lui posant des questions ciblées, même s'il savait qu'il ne pouvait pas s'en tirer de cette manière. S'il disait qu'il était originaire d'un autre pays, elle lui demanderait sans aucun doute sa véritable identité et irait la vérifier dans les fichiers de la CIA. Auquel cas il pourrait quand même se justifier par le fait qu'il était un enfant illégitime – au noir – et que son existence n'avait jamais été reconnue par aucun fichier. Il existait des personnes comme cela et Hadès s'était suffisamment documenté pour penser pouvoir prendre leur rôle. Facile à dire, mais pas si facile à faire. Il devait être prudent, cette personne avait déjà pu apercevoir sa véritable apparence et entendre sa voix. Si il était maquillé – oublions que son maquillage commençait à couler suite à l'humidité du cachot – on ne pouvait pas autant en dire de sa voix qu'il ne parvenait pas à moduler à sa guise. Le mieux était de ne lui dire aucun mot rappelant d'une façon ou de l'autre Arashi ou Junichiro Iwa. Et ne pas se mettre en colère.

« Lequel vaut mieux pour moi ? Vous allez me renvoyer dans mon pays d'origine sans ciller ? Sachant que je n'ai pas d'identité ? Je...je m'appelle Jonathan Murakami. Ma mère était une femme de ménage japonaise, mon père un riche anglais. Je ne l'ai pas connu, elle m'a emmené dans les bas fonds pour m'élever après avoir été...mhhmhh...violer. Vous comprenez, j'admire Kira ! Il fait le bien ! C'est pour cela que je suis venu ici, malgré les risques !...voilà. »

Il parlait lentement avec un poil d'accent anglais des bas fonds comme il savait le faire, histoire de signifier à la femelle de Junichiro que cette histoire n'était pas seulement véridique sur la forme. Il baissa les yeux comme le ferait tout étranger pris en flagrant-délit avant de se mordre les lèvres, se retenant de mater le décolleté de la demoiselle en face de lui.

« Que dois-je faire ? On va me punir ? »
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MessageSujet: Re: Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate]   Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate] EmptyDim 20 Mai - 19:49

Monsieur semblait mal à l'aise. Enfin... La chose peut paraître compréhensible... Qui se sentirait à l'aise dans une situation comme celle-ci? Poings liés, enfermé dans un lieu connu comme le repère "d'insensibles", face à une élue de la police de Kira et qui plus est sans papiers. C'était quelque chose de peu enviable et surtout, une situation dont on se sortait difficilement. Le malêtre était signe de stress. Le stress était signe de quelque chose à se reprocher. Quelque chose à se reprocher était signe d'actes illégaux. Actes illégaux étaient signe de résistance. Le schéma des interrogatoires fonctionnait ainsi.

Les plus stressés étaient toujours ceux qui craignaient d'être pris. Hors, pour craindre d'être pris, il fallait avoir quelque chose à se reprocher. Et étant donné que toute forme de violence à l'égard du régime et de ses lois est sévèrement réprimée, il est presque toujours question de résistance. C'était ce qu'on nous apprenait. Vous allez me dire que le stress ne peut être évité dans une situation pareille. Je vous répondrai que vous avez raison. Mais que le comportement de la personne est bien différent d'un cas à l'autre. C'était pourquoi nous faisions tout pour accentuer ce malaise. Il ne devait pas se sentir en sécurité. Bien évidemment, dans ce cas précis, ce type avait forcément quelque chose à se reprocher justement. Il pouvait être tout simplement un immigré, ce qui ne lui vaudrait qu'une expulsion du territoire - la politique de Kira interdisant l'entrée illégale sur nos terres. Mais il pouvait également être un résistant... Et là un traitement de faveur serait mis en place.

Depuis quelques temps, la résistance était affaiblie et nous assistions à de plus en plus de camouflage de la part de ses partisans à une époque où les visages des principaux leaders commençaient à faire partie de nos bases de données. Ils ne pouvaient plus être eux même et ne se cacher que dans le cadre d'actions résistantes. Il leur fallait désormais se cacher totalement, de tout le monde et partout. Comme l'annonçait les panneaux de la ville "Kira is watching you". Et un visage était vite identifié. Cela, ils l'avaient compris. Seulement, cette vague de changement d'identité se faisait sentir par le nombre d'arrestation liés à de faux papiers. C'est pourquoi on nous demandait de redoubler d'attention en ce qui concernait les cas de prétendus immigrés. Malheureusement, je ne tombais depuis ces ordres que sur des cas réels. Rien d'intéressant. Mes descentes me manquaient. Et Dieu sait qu'aussi cruel que cela puisse paraître, je rêvais qu'un de ses résistants viennent se prendre entre mes filets...

Mon regard se porta donc sur celui qui se trouvait devant moi. Oh... Si seulement tu pouvais me faire plaisir et te montrer un peu plus différent des autres... Si seulement tu pouvais résister toi! Et ne pas fondre en larmes dans un mélodrame accentué de tes origines étrangères!

Et pourtant... Voilà que c'est une voix emprunte d'un accent "so british" qui sort de ton gosier sec! Voilà qui s'annonce bien ennuyeux... Il se prétend étranger, d'origine anglaise sûrement, et dit s'appeler "Jonathan Murakami"... Oh mon Dieu que ce nom sonne faux! Et pourtant, ce sont des combinaisons linguistiques que l'on retrouve souvent. Il se prétend bâtard, élevé par une mère violé dans les bas-fonds, sans papiers depuis sa naissance. Son histoire tient la route... Son ton aussi... Mon Dieu. Un immigré à la con de plus! Et rien d'intéressant. Je ne fais que fixer ses mains et mes notes depuis tout à l'heure... Je suis déçue. Je vais le renvoyer et tout s'arrêtera là!... Quel ennui!

"Si je vais vous expulser? Bien sûr que je vais vous expulser! Et rapidem..."

Ce visage... Ce visage sur lequel mes yeux s'attardent... Bordel... Mais ces traits me disent quelque chose... Ces traits me rappellent quelqu'un... Et qu'est-ce que cette couche artificielle qui s'étale mal et coule sur sa peau?... Oh! La chose s'annonce intéressante... Mais si seulement j'arrivais à identifier à qui appartiennent ces expressions... Je m'apprêtais tout à l'heure à refermer le dossier qui ordonnait une expulsion. Je le ré-ouvris, tandis que j'affichais un large sourire à mon large interlocuteur, rayant toutes mes notes au stylo rouge. C'est un sourire victorieux que je lui offre tandis que je me lève. Je contourne le bureau, retourne sa chaise de façon à ce que je puisse lui faire face et m'abaisse légèrement, me retrouvant ainsi à sa hauteur. C'est un nouveau sourire narquois et charmeur que je lui adresse. Oh que je ris! Mais comme il pourrait rire de moi s'il savait combien je peine à retrouver le possesseur de ces traits... Ma main s'approche de son visage dont elle caresse avec rapidité et douceur les contours si reconnaissables et pourtant si difficiles à retrouver! Je baisse les yeux vers ces doigts que je retrouve couverts d'une poudre mêlée à la sueur. Je regarde à nouveau ce visage qui a étrangement changé de teint subitement. Du maquillage... Aussi simple que cela... Je me rapproche un peu plus, un nouveau sourire aux lèvres :

"Dites moi mon cher "Jonathan Murakami", même si je doute réellement que ce soit votre nom... Auriez-vous quelque chose à vous reprocher?..."
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Takeshi Saitô

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MessageSujet: Re: Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate]   Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate] EmptyJeu 24 Mai - 16:34

Tout pouvait très bien se finir tout autant que très très mal. Son bras n'avait plus cette attelle, on la lui avait enlever avant de le mettre en cellule – procédure habituelle – afin qu'il ne s'étrangle pas avec ou quelque chose dans ce genre, mais il était toujours blessé. Si jamais cette fille le reconnaissait, il risquait de...morfler, surtout si elle appelait Junichiro Iwa. Il ne voulait pas savoir ce que ce dernier avait en tête lorsqu'il lui avait dit qu'ils se reverraient, ni revoir l'éclat terrible de ses yeux. À ce moment-là, lorsqu'il était seul à seul face à face et que Fate se trouvait à quelques mètres, Hadès avait tremblé : oui, lui le chef de la résistance, un fils Darkwood, celui qui était censé bien parler et enchaîner argument sur argument. Lui avait flancher, s'était retrouvé épinglé sur un mur, entendant à la fois la terrible voix de Junichiro le menaçant et celle de Zen qui ne l'était plus vraiement à l'oreillette. Il avait voulu que tout ne soit qu'un rêve, au tout au plus, un cauchemar. Qu'il se réveille un beau matin et que la situation soit telle qu'elle l'était lorsqu'il était encore gamin : un gouvernement normal, avec un premier ministre et...un dirigeant qui était tellement discret qu'il n'avait pas des masses de pouvoir. Pourtant, le cauchemar semblait bel et bien durer et ne s'arrêterait qu'avec sa mort.

Là, là et là, Hadès réfléchissait à des possibilités d'évasion, si jamais il était jeté au cachot, et la suite des évènements. Si on découvrait son rôle dans toutes les affaires présentes,que ce soit dans la simple explosion de bâtiments ou dans la réunion de participant dans le but de résistance. Il savait que ces « crimes » étaient punis au plus haut point par le gouvernement, aussi ne comptait-il pas avouer de sitôt. Par ailleurs, il était ici depuis trois jours, lui semblait-il : Zen devait commencer à avoir des doutes et son groupe avait des taupes au sein même de la Police de Kira. S'il parvenait à en contacter une, elle pourrait facilement lui donner un pass pour sortir et par la même occasion, modifier les papiers qui avaient été écrits à son sujet. Mais...mais ils n'y étaient pas encore. Il fallait déjà affronter Fate, et cela n'allait pas être super facile, étant donné que la jeune femme semblait plutôt dure à convaincre.

Elle semblait plus ou moins accrocher à ce qu'il disait mais lorsqu'elle barre ses dires au stylo rouge, le jeune homme fronça les sourcils, sentant son épaule l'élancer de nouveau. Ici, le fait qu'on lui ait enlevé le bandage était un bon point : au moins, Fate ne pourrait se rendre compte que c'était sa balle qui l'avait blessé, si jamais elle commençait à avoir quelques doutes. Il grinça les dents lorsqu'elle se rapprocha de lui, pensant soudainement qu'il pourrait changer de sujet de conversation en...l'embrassant : après tout, il s'agissait d'une femme pas mal foutue, il pourrait juste passer pour un nymphomane complètement fou à lier, et ça pourrait passer. Le doigt qu'elle passa sur sa joue occasionna une série de frisson, ses yeux regardèrent le petit amas de maquillage et de sueur, et il sourit. Elle avait découvert le pot au roses, mais avait-elle trouvé les œufs de Pâques ? Alors, Akira se leva soudainement, se rapprocha d'elle et posa ses lèvres sur les siennes, se mettant à lui rouler un patin. Ce genre d'activité n'est pas vraiment dur, même lorsque la personne est surprise : il suffit de forcer l'entrée des lèvres avec sa langue et hop, le french kiss est fait !

« Hé...ben sûr qu'c'est mon nom, Jon' Murakami, vous me prenez pour un menteur ? Vous n'aimiez pas mon maquillage ? Il plaît aux femmes, on m'a dit... »

Pour plus de réalisme, il leva son bras à l'épaule non blessé et posa sa main sur la poitrine ô combien réaliste, justement, de la jeune femme. Si quelqu'un lui avait dit un jour qu'il allait pouvoir tripoter une pro-Kira aussi bien gaulée, il se serait probablement jeté à leur rencontre, même si ses idéaux n'était pas les siens. Hadès se colla un peu plus à elle, lui embrassa le cou et baissa le ton pour chuchoter, cette fois-ci.

« C'est 60 Kilars la passe...je peux faire une promotion parce que vous êtes vraiment jolie...Hey, on vit avec c'qu'on a, vous croyez qu'y font quoi, dans les bas-fonds ? »
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MessageSujet: Re: Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate]   Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate] EmptyDim 27 Mai - 15:41

Mes paroles avaient pour premier but une déstabilisation qui, je l'espérais, l'amènerait à craquer. Craquer... C'était souvent la solution de la victoire, mais s'effondrer aussi facilement après cette unique "attaque" paraissait quasi-impossible. C'était tout une stratégie qu'il fallait construire et conduire d'une main de fer pour obtenir ce que l'on voulait. Les interrogatoires... De sacrés moments de solitude parfois, de jouissives humiliations aussi... Mais pour réussir et sortir, l'air victorieux, de cette salle avec un maximum d'informations, il fallait y mettre les moyens. Encore fallait il être sûre de l'étrangeté du comportement de la personne...

Ici, j'avais un homme. Dont les traits me rappelaient quelqu'un. Qui portait du maquillage. Qui se présentait sans papiers, fils d'un anglais et d'une japonaise. Qui errerait dans les bas-fonds depuis sa naissance... Toute l'histoire tenait debout. Mais ce maquillage associé à la familiarité de son visage m'intriguait. A quoi bon se cacher derrière du fond de teint?... Féminisme? Androgénie? Etrange... Surtout pour un habitant des bas-fonds pour qui survivre est déjà difficile financièrement. Claquer son argent dans du maquillage pour des raisons si futiles paraissaient impossible. Un défaut au visage? Non... Il paraissait plutôt bel homme, même après le passage de ma main. Restait l'unique et évidente solution du camouflage... Se cacher pour paraître autre. Se cacher pour n'être reconnu. Mes doutes s'installaient. Il fallait qu'il craque... Qu'il craque maintenant que j'étais sûre de sa culpabilité quelque part. Je ne savais encore où. Mais il me semblait que la première vue de ce visage s'était déroulé dans de très certaines mauvaises conditions.

Je frottais mes doigts les uns contre les autres afin de laisser s'échapper l'amas de fond de teint mêlé à la sueur de son porteur. Serait-il stressé? Ou juste fatigué? Enfin... La sueur s'expliquerait facilement par la chaleur de ce temps d'orage et le confort ainsi que le sentiment de bien-être qu'inspiraient nos cachots. Enfin bon. Une fois la substance étalée, je m'étais donc retournée vers lui, un nouveau sourire aux lèvres. En attente d'une réponse qui, je l'espérais, faciliterait ma tâche.

Seulement, la réponse fut tout autre.

Il venait de se lever brusquement, s'élançant de toute sa hauteur qui a mon plus grand regret me dépassait, et de se rapprocher subitement de mon visage sous mes yeux étonnés. Le geste était bien là. C'était un baiser. Certainement la seule chose à laquelle je ne m'attendais pas! Sous la surprise, tandis qu'il forçait avec lenteur l'entrée de mes lèvres, j'eus pour unique réflexe un pas en arrière qui permit à mon talon de rencontrer le mur derrière moi, annonçant ainsi un recul difficile. Mais à quoi bon fuir? Monsieur est plutôt décoratif et au final, la chose n'est pas si désagréable. Ce furent sans doute les raisons qui me poussèrent à ne pas résister et même à adhérer à la chose. Ce n'est que quelques secondes plus tard que ses lèvres se décollent des miennes pour enfin répondre.

Si je le prends pour un menteur? Evidemment! Après ma découverte, il s'imagine que je vais croire à toute son histoire de but en blanc! J'aimerais cependant comprendre la raison qu'il l'aurait poussé à ainsi se rendre responsable d'un acte si peu commun en interrogatoire! S'attend-il à une grâce de ma part? Il peut toujours attendre. Même si la chose a été assez agréable, cela ne fait pas pour autant de lui quelqu'un d'innocent. Alors que je m'apprête à répondre, je sens sa main s'appuyer contre ma poitrine sans le moindre gêne tandis qu'un sourire légèrement coquin s'affiche sur son visage. Il se rapproche, collé à moi, et dépose quelques baisers dans mon cou.

Ah je crois que je commence à comprendre... Voilà qu'il m'annonce ses tarifs. Si je m'attendais à ça! Mais son comportement est bien attendre. Qu'il me demande une libération en échange de ses services pouvait paraître normal. Mais pourquoi me faire payer? Son argent ne lui servirait plus à rien une fois enfermé. Serait-il tout simplement débile? Ou complètement pervers au choix?... En attendant ce jeu m'amuse. Et je ne vois pas pourquoi je n'y prendrais pas part?... Si c'est au jeu du charme qu'il veut jouer, et bien jouons.

C'est avec un sourire que je maintiens sa main à l'aide de la mienne contre ma poitrine.

"Soixante? Cela me paraît quelque peu cher pour un travail dont je doute de la qualité! Enfin... Je ne connais pas tout de Monsieur après tout!"

Je le sens toujours contre moi. Soixante kilars, cela peut paraître énorme pour quelqu'un de modeste, c'est pourtant largement à ma portée. Mais même s'il ne parait pas être particulièrement mauvais à la matière, je ne vois pas l'utilité de payer pour quelque chose. Si j'ai envie d'un homme, il me suffit d'aller me promener dans quelques uns des bureaux du bâtiment et je pense que le tour sera vite joué. Mon physique n'a, jusque là, jamais fait défaut. A croire que passer sous le bureau est devenu ma spécialité. Oui, je sais, il n'y a vraiment pas de quoi être fière. Mais avouez que cela s'est avéré pratique. Enfin bref, je ne voyais donc pas pourquoi j'irai payer pour me faire un bouseux des bas-fonds. Un bouseux plutôt pas mal, je l'avoue, mais un bouseux tout de même.

Je cale ma tête au creux de son cou avec un sourire tandis que je laisse descendre ma main le long de son corps. Elle descendit avec assurance jusqu'à son entrejambe qu'elle caressa avec lenteur.

"Et dites moi? Pourquoi serait-ce à moi de payer pour quelque chose dont vous êtes l'initiateur? N'est-ce pas vous qui vous êtes lancé là-dedans? Peut-être suscitez-vous chez moi un certain désir, mais qu'en est-il de votre désir justement?..."
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Takeshi Saitô

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MessageSujet: Re: Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate]   Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate] EmptyMer 30 Mai - 19:29

Hadès sourit honnêtement à la femme devant lui. Visiblement, elle avait été prise à son petit manège et avait accepté de se laisser embrasser. Lorsqu'il s'agissait d'amour, ne vous y trompez pas, Akira Darkwood était toujours volontaire. Et cette femme, même si elle était pro-Kira jusqu'aux plus petits orteils, était tout de même bien foutue. Ses seins, ses hanches, tout en elle criait au désir. Les convictions d'Akira s'arrêtait là où le désir et les pulsions sexuelles commençaient : après tout, même s'il refusait à reconnaître ce trait commun avec son frère, il était un homme, tout de même. Alors, il commença à lui caresser le dos, un sourire aux lèvres. S'il avait pu penser que son arrestation l'aurait emmené à coucher avec une sublime déesse, il aurait sûrement essayé de se faire arrêter beaucoup plus vite.

Trêve de plaisanteries, il fallait vraiment qu'il se concentre pour ne pas laisser échapper des imbécillités qui pourraient le trahir. Par exemple, il fallait un faux mouvement et laisser tomber sa perruque, dévoilant par la même occasion sa chevelure orange carotte. Hadès devait faire attention, tenir son rôle de la meilleure façon qui soit. Au mieux, il pouvait être envoyé à l'extérieur après sa performance, ou bien en Angleterre, puisqu'il avait avoué que c'était là d'où il venait. Au pire, si jamais Junichiro Iwa arrivait, il ne voulait même pas imaginer ce qu'il risquai de se passer. Le regard de l'autre dès qu'il comprendrait qu'ils avaient devant eux un gros poisson et tous les moyens mis en œuvre pour tenter de lui faire cracher ce qu'il savait au sujet de la résistance. D'expérience, Hadès connaissait quelques méthodes des pro-Kiras, et il ne voulait pas vraiment les tester de nouveau : c'était à proprement dire hors de question.

« Ha bah... Si vous me sortez d'ici, moi, je veux bien vous faire le travail gratuitement, après tout, ma chère... »

Toucher la poitrine d'une femme était toujours amusant. C'était qu'elles étaient sensibles, en plus ! Et puis celle-ci semblait avoir son petit caractère, pour peu qu'elle soit contre Kira, elle aurait franchement été la bienvenue chez lui. Évidemment, vous vous doutez bien que c'était loin d'être le cas, et si elle le reconnaissait ou avait même couché avec son frère, elle pourrait se rendre compte qu'ils étaient assez semblables à plusieurs niveaux...mais là, bien sûr, ce serait franchement pas de chance. Le fait qu'elle se rapproche encore plus de lui pour mettre sa tête au creux de son cou est franchement bon signe. À ce moment-là, Hadès eut un sourire entendu, mettant sa main disponible – l'autre étant stoppé dans son mouvement à cause de la balle à l'épaule que Fate elle-même lui avait tiré – sur son cuir chevelu, caressant ses cheveux comme pour la rassurer.

La main qu'elle descendit jusqu'à son bas-ventre fut plutôt...osée et Hadès se permit un sourire plus avancé.

« Haha...et bien, je vois...comme je vous l'ai dit, ce sera gratuit pour vous, je ne peux rien refuser à une si bien femme, vous voyez...Pour mon désir ? Ho...ne vous inquiétez pas, vous avez largement ce qu'il me faut pour l'attiser, sauf votre respect, Madame ! Vous êtes tellement belle que je pourrais rêver chaque nuit de vous posséder, c'est un immense honneur que vous me faites là ! »

Continuer son petit rôle d'homme du peuple. A priori, cela parvenait parfaitement à Hadès que même Mello surnommait « le gigolo » en raison de sa forte attirance pour la gente féminine. Depuis quelques temps, à cause de son frère, justement, Ishtar refusait de le voir, et il supportait très mal ce fait, même s'il comprenait totalement la jeune femme qui avait l'impression de voir son tortionnaire lorsqu'elle l'apercevait.

« Si j'avais pensé que j'aurais rencontré une aussi jolie femme, j'aurais pris des faux papiers plus vite et cherché plus vite un quelconque contrôle, vous voyez... »

Il l'embrassa passionnément, sa main se plaçant un peu sur ses seins dans le but d'approuver ses dires. D'un réflexe, il tenta par la même occasion de lui caresser les cheveux avec son autre main, celle au bras blessé. Tout ce qu'il en tira, ce fut un gémissement de douleur qui serait sûrement remarqué par la belle gazelle, et puis une main qu'il ne tarda pas à remettre vite le long de son corps, avant même qu'on ne s'aperçoive de quoi que ce soit. Dans le but qu'il ne pense pas trop à ce drôle d'incident, Hadès l'embrassa de nouveau soudainement, y mettant la langue pour l'occasion et passa une main sous le haut et le soutif.

« Ha...il n'y a pas de caméras, hein ? Je n'ai pas envie qu'on me foute dans un porno sans mon autorisation... »
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MessageSujet: Re: Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate]   Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate] EmptySam 9 Juin - 14:37

Voilà qu'il se décidait enfin à se mêler plus concrètement à mon petit jeu. Je pensais m'être montrer assez convaincante et pour preuve, cela avait marché. En apparence du moins. En effet, comme l'attestaient les quelques mots maladroits mais pourtant sûrs d'une certaine perversion qui sortaient de sa bouche, l'intérêt qu'il me portait ne semblait pas totalement inintéressé. Si j'allais le laisser sortir? C'était bien là se faire des illusions! Comme bon nombre d'hommes ayant tenté une approche plus sexuelle que d'habitude, ou du moins qui dépassait le statut de la fliquette et du criminel habituels en cette situation, il semblait espérer que ce "travail" lui offrirait mes faveurs et donc une issue quasi-directe pour les joies de l'extérieur et de la liberté sans
passer par la case "jugement" de cet immense plateau de jeu qu'était notre administration. Je n'étais qu'un maillon de la chaîne après tout, mais un maillon qui avait de l'importance, celui qu'il valait mieux avoir de son côté. Malheureusement pour lui, je n'étais pas de celles qui trahissaient leurs idéaux et devoirs pour quelques minutes de plaisir, bien que transgresser les règles et les lois ne me dérangeaient pas toujours, depuis que j'occupais un poste important, tout ce qui concernait Kira devait rester net et sans bavure. Laisser ainsi sortir quelqu'un paraissait louche, encore plus si la familiarité de son visage était réellement signe de résistance... Autant dire qu'il ne sortirait sûrement pas d'ici aussi tranquillement qu'il pouvait l'espérer et j'espérais bien avoir mis cela au clair :

"Oh! Je vous arrête! Ne soyez pas pressé!, dis-je en retenant sa main qui parcourait avec douceur mon dos depuis quelques minutes, n'imaginez pas une seconde que nos éventuelles ébats vous offriront un ticket direct pour l'extérieur mon cher ami! Tout ceci n'est en rien la clef de la porte sortie mais plus une sorte de "bonus" si l'on puis dire. Quelques soient la décision des autorités et votre future destination, vous aurez le mérite de ne pas être sorti d'ici les mains vides!"

Ah! Combien avaient-ils été à avoir tentés de passés par là dans l'objectif d'alléger leur future peine quand ce n'était pas pour l’annihiler totalement? Et combien avaient-ils été à ressortir pour les prisons quand ce n'était pas les pieds devant malgré la qualité ou la médiocrité que je pouvais reprocher à leurs ébats? Lui serait sûrement de cela... Ce n'était pas à défaut de le trouver décoratif et plutôt attirant pourtant!

"Passer sous le bureau". C'était une expression qui avait tout son sens et qui commençait à m'être familière. Disons que j'avais une assez bonne expérience concernant les deux situations possibles par lesquelles j’étais sûrement passées un bon nombre de fois. Avant mon arrivée, dont j'avais encore du mal à me remettre, dans la très réservée "Sphère Divine", il m'avait fallu user de mes quelques charmes auprès de mes supérieurs afin de pouvoir passer les échelons qui me séparaient de la gloire de manière plus... Expéditive. Là où les compétences seules échouaient, là où la vertu ne suffisait plus, le physique faisait le reste. La magie du sexe opérait. Et les portes, aussi fermées avaient-elles pu être la veille, finissaient par s'ouvrir en grand. Comme quoi nos autorités, dans toute l'incompétence de certains de ses représentants - beaucoup d'ailleurs malheureusement, n'étaient pas
toujours plus impliquées dans les valeurs morales que les criminels qu'elles punissaient! Que de paradoxes! C'était un vrai "tri" qu'il aurait fallu opérer au sein même de notre police. Un "nettoyage" dont, je l'espérais, notre Dieu se chargerait vite et personnellement.

La prostitution était également un milieu que j'avais jadis fréquenté, à l'époque où, cocu, seule, dépossédée et fauchée comme les blés, vendre mon corps m'avait paru être la seule issue possible vers une vie ne serait-ce que légèrement meilleure. Mon entrée dans les armées de Kira, des années plus tard, avait cependant permis mes problèmes financiers et m'avait donc offert logement, paye, travail "décent" et surtout qui me permettait de calmer ses pulsions nées de ces années de difficultés psychologiques. Depuis j'avais appris à utiliser "l'expérience" acquérie durant ce temps dans ma nouvelle situation. Comme quoi la chose n'avait pas été inutile. Partie soldat j'étais désormais commandant de division. C'était un beau chemin. Et pourtant, je pense que je n'aurais jamais pu atteindre plus du grade de lieutenant avec pour unique piston mon travail militaire...

C'était sans doute deux époques de ma vie dont je n'étais pas fière et même si la situation de cet homme, près à vendre son corps pour sortir, m'était familière, je lui vouais pourtant un certain mépris. N'était-ce pas tomber bien bas?...

Blottie contre lui, je commençais à sentir sa main qui parcourait mes cheveux tandis que la mienne continuait son chemin. Il continuait de faire mon éloge avec une politesse qui démontrait bien qu'il craignait de me déplaire. Après tout, je tenais son sort entre mes mains et cela, il en avait conscience. Ces mots et ces gestes étaient ceux d'un professionnel. Il savait y faire avec les femmes, cela se sentait. Mais tous ces compliments semblaient presque artificiels... Ici dans le seul but de plaire et de ne pas décevoir. Il enchainait... Paroles sur baisers... Baisers sur caresses... Comme si une pause pouvait signer sa fin. Je souris :

"Ne vous sentez pas dans l'obligation de vous montrez si poli et d'ainsi faire mon éloge! Sachez que vous trouverez bien plus sublime créature ailleurs. Je ne suis qu'une humble femme comme une autre à l'exception que je tiens votre destin entre mes mains. Appelez moi Fate. Après tout, lors de ces moments-là, ne sommes-nous pas tous égaux?... Prenez votre aise... Je suis ici votre partenaire, et non votre pire cauchemar..."

Si j'avais su combien je me trompais!

Ses gestes se faisaient plus sûrs tandis que je ne quittais ce visage des yeux. Car même si l'action était plaisante, ici, j'allais l'utile à l'agréable. Observer ce visage finirait par m'en donner l'identité... Faire preuve d'une si mauvaise mémoire m'énervait. Si seulement je pouvais m'en souvenir... Je défaisais les quelques boutons de ma chemise qui restaient avant de m'en débarrasser complètement. Je m'apprêtais à terminer de défaire mes bas quand il poussa ce qui ressemblait à un cri. Un long gémissement suivi du sifflement si caractéristique de la douleur. Et tout d'un coup cette seconde main que je voyais remonter le long de ma chevelure s'abaissait. Il posa de suite une question qui semblait plus ici pour me détacher de ce que je venais d'entendre que pour s'informer... J'émis un petit rire narquois :

"S'il y a des caméras ici? Vous êtes dans le bureau d'un capitaine, pas dans une cellule! Vous n'êtes pas le premier à passer par là et vous imaginez bien que mes supérieurs seraient sans doute intrigués par ce qu'il se passerait! Montrez moi plutôt cette belle blessure au lieu de vous faire plus bête que vous n'êtes."

Je remontais ma main le long de ce bras abaissé dans le but de retrouver une éventuelle blessure responsable de cette douleur. M'apercevant que cela semblait monter plus haut, je l'aidais à se défaire de son haut. J'avais bien raison. Un bandage entourait toute son épaule droite : une jolie blessure en somme. A l'arme blanche ou à feu sensiblement... L'épaule... Le "mal du fuyant" comme on disait si bien ici. En effet, le plus souvent, les blessures à l'épaule résultat d'une tentative d'arrestation durant laquelle la victime avait fuit. Un coup était souvent tiré, mais la justesse étant souvent difficile dans ces cas-là, la balle venait se loger dans l'épaule ou dans l'omoplate au lieu d'atteindre directement le torse. J'étais de celles qui usaient de cette technique mais qui restaient trop mauvaises tireuses pour viser correctement. Je pouvais très bien être responsable de cette blessure comme un de mes collègues pouvaient l'être. Une blessure pareille sur le corps d'un gigolo. Je sais bien que les bas fonds ne sont pas réputés pour leur sûreté... Mais n'est-ce pas quelque peu trop? Surtout si ce visage m'est familier...

Je posais la main sur son torse dénudé que je commençais à caresser d'une main tandis que l'autre main venait appuyer légèrement la blessure provoquant ainsi la douleur. Mes doutes se faisaient de plus en plus concrets, j'espérais qu'il ait une excuse potable.

"C'est une bien belle blessure que vous avez là... Un couteau? Une balle peut-être?... Mais dites-moi...? D'où résulte t-elle?... Je doute qu'une de vos clientes puissent avoir fait preuve d'autant de violence..."


Dernière édition par Fate Harlaown le Mer 4 Juil - 23:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate]   Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate] EmptyVen 15 Juin - 14:40

Foutue Pro-Kira...seule sa beauté extérieure compensait le fait qu'à l'intérieur, elle n'était qu'un monstre obéissait aveuglement et sans réfléchir à un autre monstre. Et pourquoi se retrouvait-il coincé ici, dans ce bureau avec cette fille qui pourrait le reconnaître à tout moment ? À cause d'un connard de policier qui se croyait sans doute plus malin que les autres et qui, profitant d'une de ses balades, l'avait chopé avec des faux papiers puis incarcéré. Ah, s'ils parvenaient à trouver le gros lot, ils seraient vraiment contents, les pro-Kiras ! Ce n'était pas la première fois qu'il était capturé, mais au moins, la première fois, même si elle s'était passée plus mal que cela, Akira avait eu droit à l'ignoble présence de son frère. Lui non plus ne savait pas. Il devait éventuellement penser que Hadès suivait aveuglement le leader de la résistance. Il ne savait pas qu'il était lui-même l'un des plus importants chefs et que sa présence sur le terrain était nécessaire pour encourager ses troupes. Il ne savait pas que le rouquin faisait parfois des nuits blanches pour préparer des discours à la gloire de la résistance, dans le but d'ensuite rédiger des tracts qu'ils balanceraient sur les civils par avion...comme pendant la seconde guerre mondiale, du côté occidental. Hadès était un savant, il savait ce qui devait être fait, et, plus que tout, une fois que vous connaissiez l'histoire, vous saviez également les erreurs qu'il ne fallait pas répéter...en gros, il était un Jean Moulin de la résistance japonaise...et ça, ce n'était pas super bon pour lui.

Et bien sûr que non, ils n'étaient pas tous égaux : cela se saurait, sinon, et les geôles de cet endroit seraient moins fournies en résistant attendant leur mort respective. Même devant la mort, ils n'étaient pas égaux...quoique, finalement, les différences entre les cadavres étaient infimes, et au final, quelqu'un finissait toujours par pleurer à la mort. Même s'il se doutait que quelqu'un pleurerait de la mort de Junichiro Iwa. C'était impensable, ça, et puis lui, comme il l'avait raconté, sa famille était morte depuis des années : enfin quelqu'un que l'on pouvait supprimer sans que personne ne le regrette.

Ne croyant pas Fate sur parole, alors qu'il continuait de l'embrasser, il regarda tout de même en l'air, sur les côtés pour voir s'il n'y avait pas trace de caméras. Même s'il avait dû être filmé, dans sa cellule, il serait fâcheux, si toutefois la dénommé blonde à grosse poitrine découvrait qu'il portait une perruque, de garder une photo de lui avec ses cheveux longs roux. Surtout qu'ils devaient avoir son nom quelque part, ne fut-ce que dans le dossier d'Arashi...pour le moment, il était sauf, et le pansement cachait encore sa vieille cicatrice cruciforme à la joue : ouf. Pourtant ce bonheur de caresse s'arrêta rapidement, et là encore, Hadès aurait dû s'en douter...le bras de Fate s'égarant soudainement vers sa blessure à l'épaule, appuyant pile sur l'endroit où il avait reçu sa balle. Hadès grimaça, sur le coup, et retint un gémissement. Que...devait-il lui dire ?

« Balle...Un...mari jaloux, dans une rue sombre..a...arrêtez d'appuyer...la vie de gigolo n'est pas toujours marrante, certains ne paraissent pas comprendre que c'est juste une histoire d'argent... »

Finalement, il ne s'était pas si mal débrouillé, le rouquin ! L'histoire du mari furibond paraissait être, en effet, la plus crédible aux yeux de tout le monde et il s'était retenu d'évoquer le massacre de l'autre jour, même s'il aurait voulu se faire passer pour un civil innocent victime d'une balle égarée. Là, si toutefois elle se souvenait de son visage, elle aurait pu savoir qui il était et...Hadès savait ce qu'ils faisaient à ceux qu'ils savaient résistants et n'avait strictement aucune envie de retourner dans un cachot sombre et de se faire torturer. Encore heureux, quoi.

Alors il l'embrassa de nouveau, commençant à lui rouler un patin comme lui-seul savait les faire. Ce n'était pas difficile, et les belles femmes, il avait toujours appris à les séduire. D'années en années, il avait appris que si quelqu'un était obsédé par une passion, une autre passion pourrait la lui faire oublier...finalement, Akira n'était pas si différent que son frère, à être tout le temps en rut et attiré par la moindre nana un peu sexy.

« C'était un homme qui visait bien, ma foi...je me suis fait soigner à l'hôpital, tout simplement, vraiment...il y a des soins dans les bas fonds, il paraît, mais j'avais pas envie de crever à cause d'un faux docteur, et pis j'avais un peu d'argent, donc v'là, c'pour ça qu'le bandage est propre, foi d'Murakami ! Vous êtes belle, pour une capitaine, vous savez...vous auriez le pouvoir de me mettre dehors ? J'veux dire, j'suis innocent, j'vois pas c'que j'fous ici...hein ? Ou alors j'dois vous dire des trucs ? J'connais une ou deux anecdotes de mes clients, y'a pas d'problèmes, et puis vous êtes vach'ment jolie, m'dame ! »

Hadès tenait vraiment son rôle à la perfection, comme s'il ne voulait absolument pas que l'on s'attarde sur la blessure, son seul point faible en ce moment. Il esquissa un sourire poli, celui d'un homme courtois qui désire vraiment sortir d'ici...

« Je suis en sueur, ça fait des jours que j'ai pas pris d'douche, c'est horrible, je pue ! »
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MessageSujet: Re: Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate]   Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate] EmptySam 16 Juin - 11:38

Une sale grimace déforme soudainement son visage angélique. Pourquoi fallait-il toujours que la douleur soit laide chez les gens? Je me le demandais bien. Le voilà bien pris pour quelqu'un qui ne devrait être blessé que de quelques égratignures au vu de sa fonction. Quoi que connaissait les métiers de la prostitution, j'en connaissais également les dangers et savais que la vie des bas-fonds n'étaient pas des plus saines et des plus reposantes, surtout quand toutes les personnes les moins fréquentables du coin venaient s'envoyer en l'air avec toi. J'ignorais si la clientèle des gigolos étaient du même genre que celle des putes mais si c'était le cas, il était clair que c'était loin d'être de la rigolade. Enfin, question d'habitude, mais un accident était vite arrivé. J'en avais fait les preuves.

Il parlait d'une balle... Tiré par un mari jaloux qui n'aurait apparemment pas trop apprécié les visites de sa femme chez un vendeur de plaisir. Enfin... Aussi étrange que puisse paraître une preuve d'une telle violence dans ce genre de cas, même si la plupart du temps ce genre de comportement se concluait par une rupture, certaines personnes n'assumaient pas et c'était souvent les pseudos "amants" en question qui payaient la note. L'histoire paraissait plausible mais cette emplacement qui lui rappelait sans cesse cette "blessure du fuyant" et ce visage si familier ne pouvait me permettre de boucler ce mec comme un simple immigré... Il était plus que cela. J'en étais sûr. Mais s'il était si important, pourquoi m'était-il si difficile de me rappeler de lui?...

Il grimaçait toujours. La pression que j'exerçais sur cette blessure semblait lui faire souffrir le martyre. Avec délicatesse, je retirais ma main et souriais :

"Et bien... Vous êtes tombez sur bien rancunier dites-moi! Je suis assez renseignée concernant la chose pour comprendre vos difficultés et les raisons qui vous poussent à une telle fonction, mais tâchez de faire attention. Cette blessure pourrait être interprétée autrement..." dis-je, un sourire quelque peu sous-entendu de la situation aux lèvres.

Ce fut un nouveau baiser, plus ardent que le précédent qui m'empêcha de continuer la conversation. Il savait y faire et se montrait particulièrement doué en la matière. Il aurait pu être une personne que j'aurais volontiers fréquenté plus régulièrement s'il n'était pas issu de cette situation. Enfin. Rien ne m'empêchait de le libérer pour pouvoir exercer pression sur lui par la suite, mais cela aurait été trahir Kira et ses ordres. C'était hors de question. Voilà qu'il se justifiant, présentant son bandage comme celui qu'on lui avait fait à l'hôpital. Malgré son petit côté "rustre", il ne semblait pas idiot. Au contraire. Mais vivre dans la misère rendait miséreux. Il tenait sûrement des bas-fonds ses manières et son parler quelque peu familier.

Les compliments revenaient. Et toujours cette tentative, celle de s'imaginer dehors de part ses qualités sexuelles, de la douceur de ses compliments ou même contre quelques renseignements sur ses confrères. Les types comme lui étaient près à tout pour sortir. Trahir n'était qu'une solution comme une autre. Mais je me répète. Il ne sortira pas. Pas de par mes faveurs. Tournant les talons, je marchais tranquillement dans la pièce sans lui adresser de regard.

"Pourquoi vous obstinez?... Je vous répète que vous ne sortirez d'ici de par mes grâces... Il vous faudra plus... Une preuve d'innocence par exemple. Et ce n'est pas synonyme de votre qualité d'ébats! Bien que je ne doute une seconde de vos qualités en la matière, vous avez su faire vos preuves. Mais j'attends toujours votre suite! Enfin... Il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis! Vos compétences me dissuaderont peut-être!"

Et tandis que je me retournais, un sourire aux lèvres, pour enfin lui adresser mon regard, une chose me vint à l'esprit.

Bordel de merde.

Putain de bordel de merde...

Le rouquin! Le rouquin de la descente aux bas-fonds! Celui qui avait attaqué Junichiro! Le même que j'avais blessé à l'épaule, n'ayant réussi à le toucher mortellement. Le même dont les hommes avaient été massacrés et que Junichiro s'était fait un plaisir de relâcher dans la nature histoire de laisser fuir un témoin de cette scène servant d'exemple. Putain de merde. C'est lui qui me fait tout ce cinéma depuis tout à l'heure! Oh si j'avais su! Un résistant. Un putain de résistant! Et j'ai été incapable de le reconnaître. Lui. Pourtant caché derrière son maquillage et cette perruque brune qui masquait sa chevelure de feu portait toujours les traits d'Arashi Darkwood qui m'avait de suite paru ressemblant lors de notre première rencontre.

Jonathan Murakami... Mon oeil.

Un symbole de la résistance... Un symbole qui plus est! J'ai failli me faire avoir... Comme une bleue! Quelques minutes de plus, et il était peut-être dehors en tant que simple immigré clandestin, revenu quelques semaines plus tard avec cette même clandestinité... Et pourtant malgré ce début de défaite, c'est un sourire radieux que j'affiche. Enfin! Enfin quelqu'un d'intéressant... Je fixe son regard... Ouh... Je vais bien voir ce que je peux en faire de celui-là. Espérons juste qu'il puisse finir ce qu'il a déjà commencé...

Je saisis son menton que je relève de ma main droite, l'obligeant à affronter mon visage et à rencontrer mon regard fasciné :

"C'est donc toi...!"

Je souris un nouveau et m'écarte. Un léger ricanement m'échappe traduisant mon euphorie face à la situation.

"Oh mon Dieu c'est bien toi! Et dire que j'ai failli ne pas te reconnaître! Jonathan Murakami... Bien trouvé j'approuve! Mais pas suffisant! Oh si j'avais su que j'aurais été sur le point de me faire un symbole de la résistance ce soir, je me serais fait autrement belle! Pourquoi te cachais-tu? Notre première rencontre t'aurait-elle fait mauvaise impression? Tu as tort! Je suis une personne de charmante compagnie quand l'envie m'en prend. Mais voilà que tu cherches à me berner!"

C'est avec force que je l'empoignais par l'épaule blessée et le plaquais contre le mur. Un joli coup qui risquait de le déranger fortement. J'approchais à nouveau mon visage, presque collée à lui et susurrais à son oreille :

"Une balle d'un mari jaloux... Mon oeil! Ce qui orne ton épaule est donc de moi! Je ne t'ai pas loupé à ce que je vois... Cette violence de ma part t'aurait-elle choquée au point de ne vouloir manifester notre déjà-vu? Si tu t'étais montré moins offensif, les choses auraient pu finir autrement! N'est-ce pas mon petit...? Ah c'est vrai ça! Aurais-tu l'extrême obligeance de m'accorder l'association d'un nom à ce doux visage?..."
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MessageSujet: Re: Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate]   Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate] EmptySam 16 Juin - 22:19

Évidemment que c'était possible, pour la balle ! Si elle savait combien de gigolos mouraient de cela, dans les bas fonds, sans doute aurait-elle remis en question ses engagements et choisi de s'engager dans l'humanitaire. Heureusement qu'elle était joli, sinon Hadès n'aurait probablement jamais accepté de l'embrasser et, sans doute, par la suite, coucher avec elle. Quant à l'interprétation de la blessure, Hadès ne savait que trop ce qu'elle voulait dire, car c'était l'exacte raison pour laquelle Fate lui avait tiré dessus. Elle l'avait tout simplement empêché de tuer le premier ministre, et Kami savait à quel point il avait été proche de le faire ! Si seulement cette blonde plantureuse n'avait pas été là...

Et pourtant, toutes ses tentatives, tous ces baisers et caresses, ils semblaient voués à l'échec, étant donné que son interlocutrice était tout sauf une résistante. Quelqu'un avait formaté son cerveau pour qu'il ne pense qu'à Kira et avait assurément réussi...Hadès souffla, tandis que ses lèvres gonflées – combien de personnes s'était-elle fait pour aller jusque là, cette blonde – lui soufflaient qu'elle était fidèle à Kira et jamais, ô grand jamais, ne le trahirait pour lui. Cette preuve d'innocence, Hadès ne voyait pas trop de quoi il pourrait s'agir. Une personne physique qui le reconnaisse vraiment comme étant Jonathan Murakami ou bien un enregistrement de lui sur son lieu de travail ou un truc du genre ? Tout ceci sera bien dur à trouver puisque le dénommé Murakami n'avait jamais existé. Mais Hadès n'eut pas à réfléchir longtemps, Fate s'était déjà retournée vers lui et son regard n'annonçait rien de bon, vraiment.

Un blanc se fit pendant quelques secondes pendant lesquelles Hadès fronça les sourcils, se demandant pourquoi un tel suspens, surtout, pourquoi Fate ne l'embrassait pas de nouveau comme elle l'aurait fait d'un vulgaire gigolo...malheureusement, les paroles qui sortirent de sa bouche s'adressèrent plus à Hadès qu'à Jonathan...il n'était plus la peine de faire semblant d'être celui qu'il n'était pas. S'il pouvait le faire auparavant, c'était parce qu'elle n'avait pas compris qu'il ressemblait vraiment à Arashi mais maintenant, crier son innocence ne lui servirait à rien. De toutes façons, il finirait bien par s'en...

Mais alors qu'elle disait l'avoir reconnu officiellement, elle appuya soudainement sur sa blessure et le poussa avec force contre le mur. Trop pour que Hadès ne puisse se retenir de retenir ou ne pas avoir mal. Était-il donc obligé de répéter pourquoi il était sur place, à ce moment-là ? Lui en voulait-elle tellement, d'avoir fait passer le fait qu'il avait eu la balle directement dans l'épaule par l'action d'un mari jalouse ? La main indemne du rouquin se posa sur sa tête et le débarrassa de la perruque qui l'embarrassa, vraiment, tandis qu'il la posa ensuite sur celle de Fate, tentant de l'éloigner de la blessure. Maintenant, il s'agissait de lui faire croire qu'il n'était pas un grand ponte de la résistance.

« Aïe...bon...vous êtes contente, là ? Vous...avez reconnu mon visage, donc vous devez savoir pourquoi j'ai menti ! La dernière fois que je suis venu ici, mon frère jumeau m'a torturé avec un peu trop de zèle...je ne vois pas pourquoi vous parlez de symbole de la résistance, je suis juste leur porte-parole, je ne sais rien...de plus. »

Fate avait entendu sa voix, alors qu'il ordonnait aux troupes d'arrêter les membres de la police de Kira, elle savait donc qu'elle ne pouvait être quelqu'un de normal et que son rôle dépassait celui du simple résistant. Par contre, elle n'avait pas dû entendre Junichiro Iwa lui raconter ses salades et...avait de la chance, en fait. Sinon, elle aurait appelé le premier ministre en personne et celui-ci serait probablement venu l'asticoter pour le faire parler, et plus si affinités.

« Donc...comme vous le savez probablement, je suis le frère jumeau d'Arashi Darkwood. Il n'aime pas vraiment que je traîne dans le coin et...je voulais régler un compte avec lui, une histoire de viol, c'est très sérieux, vous êtes une femme, vous devriez comprendre que je ne veuille pas laisser mon frère faire n'importe quoi ! Maintenant, vous allez me laisser sortir et me laisser le voir en privé ! Je ne vous donnerai pas mon nom, vous pouvez toujours vous faire foutre, et en plus, je résiste à la douleur ! »

Hadès secoua la tête tristement, se demandant pourquoi la situation était passée d'une jolie scène de fesses à...ça. Il ne tenait pas vraiment à avoir mal, mais à l'instant, il avait raconté tellement de salades que cela paraissait inévitable. C'était aussi une des méthodes de la résistance, que de raconter tellement de choses très vite que l'interlocuteur est un peu emmêlé par ce qu'il disait, mais il doutait que cela marchait très longtemps. Pour l'instant avec Arashi, c'était vrai mais...Hadès ne souhaitait pas vraiment le voir. Arashi pouvait être tellement cruel lorsqu'il s'agissait de boulot que le rouquin souhaitait quelques fois la mort de son propre frère.

« Pourquoi ne pas continuer à se faire plaisir, au lieu de parler de choses tellement désagréables ? »
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MessageSujet: Re: Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate]   Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate] EmptyMar 19 Juin - 23:13

Saloperie de résistant...

Tous les mêmes! Le plus souvent fort charmants - bien que souvent crasseux, mais surtout expert en mensonge et camouflage! Ils arrivaient toujours à vous inventer une situation plutôt crédible pour expliquer les délits pour lesquels ils avaient été attrapés... De beaux baratineurs en fin de compte, digne des scénaristes de ces séries télévisées aux intrigues capillotractées. La plupart était cependant souvent trahis par l'incohérence de leur propos au fil du temps ou encore par des petits détails que contenaient les archives et qui finissaient toujours par faire tomber leur pseudo innocence.

Jusque là, mes interrogatoires s'étaient pour la plupart déroulés avec succès et assez rapidement. Mais ce coup-ci, je m'étais faite avoir. Réellement. J'avais presque honte d'avoir ainsi cru à une histoire pareille... Le rapprochement que j'avais dû faire avec mon passé m'avait-elle rendu plus compréhensive?... Je n'étais peut-être pas aussi insensible et hermétique que je le pensais. C'est un point qu'il faudra revoir. Tout, tout dans le comportement d'un interrogateur compte. Et chaque morceau de vie privée doit être supprimé... Mon erreur était d'autant plus grave que j'avais déjà vu cet homme. Ah mon Dieu... Si ce genre de chose remontait vers les institutions supérieures, j'étais bonne à descendre bien plus bas que mon poste à la Sphère Divine... Quelle honte! Il était hors de question qu'il s'en sorte ainsi. Quoi qu'il en soit, nous avions la chance d'être dans mon bureau, bureau qui n'était pas surveillé.

Alors que je l'avais plaqué dos au mur, provoquant la douleur de sa blessure, il avait tenté de me repousser. Se disant porte parole des résistants, il prétendait également être le frère jumeau du général suprême. Sur ce second point, aucun doute ne pouvait subsister. La ressemblance était plus que frappante. Il avait défait la perruque qui couvrait sa longue chevelure rousse. Par chance, il ne niait pas. Je pouvais en faire ce que je voulais, il semblait près à tout pour éviter une petite séance de torture avec ce frère avec qui il avait l'air d'être en froid - leur conviction politique étant totalement contraire la chose paraissait logique. Ce n'était pas quelque chose dont Darkwood se vantait...

Darkwood... C'était donc là son nom de famille... Il ne semblait pas décider à lui donner son prénom. Une affaire de viol? Voir Arashi en privé? Des ordres? De mieux en mieux! Comme s'il espérait pouvoir obtenir tout d'un claquement de doigt, lui, résistant dont la vie ne tenait qu'à un fil. Ses paroles avaient quitté la douceur et le charme pour trouver haine et hargne. J'esquivais une grimace. C'est bien dommage de l'avoir démasquer avant d'avoir pu voir ce qu'il savait faire... Surtout pour une issue pareille! Je lui aurais bien envoyé ce cher Iwa qui devait probablement se souvenir de ce type l'ayant agressé (ou quand bien même il ne s'en souviendrait pas, je me serais fait un plaisir de le lui rappeler) s'il eut été disponible. Darkwood non plus n'était pas là. Tout deux de sorties pour des raisons qui m'étaient inconnus.

"Depuis quand te permets-tu des ordres?... Je suis seule maître des lieux. Tu sais, d'ici, rien ne sort, je suis en mesure de faire ce que je veux de toi." lui dis-je, un sourire aux lèvres.

"De toute façon, tu ne verras pas Arashi aujourd'hui. Il est de sortie, pour une durée indéterminée. Avec un poste pareil, tu comprendras bien qu'il a mieux à faire que de remettre les brebis égarées dans ton genre dans le droit chemin."

Mouillant mon doigt d'un coup de langue que je passais ensuite sur son visage, je commençais à défaire le maquillage qui dorait légèrement sa peau, enroulant une mèche de ses cheveux de l'autre main.

"Je ne vois pas pourquoi tu cherches à te cacher. C'est vrai que tu lui ressembles, à ce cher Arashi, et ce n'est pas des plus désagréables comparaisons... Un bel homme comme toi! Si tes convictions avaient été autres et que tu n'avais pas essayé de te payer ma tête, nous aurions très bien pu nous entendre. Enfin, sur certains points physiques dira t-on!"

Le saisissant par le col, je l'obligeais à se retourner, face contre le mur et effectuais une rapide fouille. Rien de spécial apparemment, d'après le contenu des poches que je viens de vider sur la table. La scène n'était pas banale. Une pro-kira à moitié nue en pleine fouille d'un résistant frère de général suprême, ça n'était pas tous les jours qu'on croisait cas pareil! D'un geste brusque, je plaquais mon genou entre ses jambes et m'abaissais à son oreille :

"Quant à toi, je suis désormais en mesure de te faire subir tout ce que je veux. Si tu tiens à t'en sortir à peu près correctement, je te conseille de trouver de quoi entretenir mon indulgence. Elle te permettra peut-être de savoir si tu vas finir entre les mains d'un jeunot expérimenté, entre les miennes ou, encore mieux, entre celles de ce cher Iwa dont tu dois avoir un souvenir des plus positifs."

Awh. A plus le regarder, ça m'embête vraiment d'avoir à le renvoyer au sous-sol sans avoir pu en profiter. J'aurais dû y réfléchir à deux fois. Peut-être profiter avant de reconnaître eut été solution plus agréable... Bien dommage. Pourtant son comportement prouvait à nouveau que les résistants étaient prêts à tout pour une issue de secours. Il n'avait rien d'un gigolo, proposez ses services sexuels n'avaient donc plus aucun sens. Un obsédé de la liberté? Ou juste un coureur - n'était-ce pas là la réputation de son frère?... Peut-être les deux. En tout cas, sa proposition ne fut pas pour me déplaire. Se faire plaisir? Et bien pourquoi pas après tout?... Quitte à profiter d'un corps avant qu'il ne perde, éventuellement bien sûr, son dernier souffle!

Un sourire se dessina à nouveau sur mes lèvres :

"Se faire plaisir?... Ce n'est pas quelque chose qui me déplairait en effet. Ne vois pas en cela la manifestation d'une affection, mais tu es sans doute quelqu'un dont les capacités seraient agréables à découvrir." déclarais-je, m'asseyant sur mon bureau, tout en croisant les jambes.

"Et bien soit! Tu n’achèteras jamais ta liberté ainsi. Mais c'est ma clémence que tu obtiendras peut-être! Montre-moi donc ce dont tu es capable..."
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MessageSujet: Re: Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate]   Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate] EmptySam 14 Juil - 17:15

Comme ça, Arashi ne viendrait pas aujourd'hui ? Cela l'arrangeait plutôt, Hadès savait que son frère n'aurait aucune pitié et qu'il profiterait de sa présence pour, justement, déployer encore plus ses talents de tortionnaire. C'était tout lui, ça. La dernière fois, il ne s'était même pas gêné pour sortir tout son attirail de bourreau et de s'en servir des meilleures manières qui existent au monde. Hadès savait que la pitié était un mot qui n'existait pas dans le vocabulaire d'Arashi. S'il était encore vivant, c'était juste parce qu'ils avaient des liens de sang et que pour une raison qu'il ignorait, Arashi devait se souvenir de leur enfant en tant que braves chapardeurs, en train de faire les mille et un coups ensemble. Ils avaient passé les plus belles heures de leur vie à la campagne, des épis de blé se coinçant entre leurs cheveux roux. Leur grand-mère les appelait « petits diablotins » car ils bougeaient tout le temps. Vivants, ça, ils l'étaient bien, un peu trop d'ailleurs.

À ce moment-là, elle le fouillait, mais elle ne risquait pas de trouver grand chose. Le précédent policier qui avait précédé à son arrestation l'avait également fouillé, et c'était comme cela qu'il s'était rendu compte que quelque chose clochait. Pourtant, il lui avait rendu sa perruque et son maquillage : Hadès s'était donc bien remis ceux-là, histoire de ne pas se faire avoir par Fate. Le savait-elle, que son collègue avait mal fait son boulot ? Ou bien simplement peut-être que le policier auquel il avait dû faire face avait la flemme de faire le rapport adéquat, même si ça lui semblait bizarre. Il semblait avoir tellement de zèle, pour vérifier les papiers des clients de la librairie un par un. Bizarre. Quelque chose ne se passait pas comme il l'aurait venu, même s'il savait qu'il avait toujours une carte dans son jeu. En effet, il y avait un élément qui pouvait organiser sa libération, une petite taupe qui ne manquerait pas de lui ouvrir la porte de la cellule. Encore fallait-il qu'il ne soit pas sous les yeux de Fate...

Par contre, le genou entre ses deux jambes voulaient tout dire. Et vu sa proposition, Hadès se renfrognait auparavant. Si, quand elle ne connaissait sa véritable identité, il était près à se prostituer pour son rôle, cette fois-ci, il pourrait la renvoyer chier purement et simplement. Ce n'était pas à lui de la satisfaire...lorsqu'elle lui demanda quasiment de lui montrer ce qu'elle savait faire, Hadès lui fit un sourire assez charmeur, dégagea son bras dont l'épaule n'était pas cassé et lui fit un doigt d'honneur.

« Même pas la peine d'y penser...je ne suis pas ton prisonnier et toi le bourreau ? Tu peux toujours crever, tu me dégoûtes tellement que j'ai envie de te cracher dessus ! »

Il la foudroya du regard, de là où il était. Cette femme était répugnante, à croire qu'elle n'avait aucune fierté. Il n'aurait pas été étonné d'entendre qu'elle n'avait eu cette place que grâce à sa soit-disant beauté, en passant de bureau en bureau. Il se demandait si toutefois son frère lui était déjà passé dessus, et ce qui avait causé son affectation ici. La plupart de ces hauts fonctionnaires avaient été profondément marqué par un choc, un meurtre brutal concernant leur famille, une faute de la part d'un criminel qui les privait maintenant de toute réflexion et d'initiative. L'esprit de groupe faisait perdre la réflexion, même au plus intelligent du lot.

Un silence commença, celui pile avant la bataille. Long, et pourtant, bourré de regards combatifs. Et puis, soudainement, Hadès s'avança vers Fate, main en avant, ses pieds s'élançant vers elle à toute vitesse. Ce furent ses ongles qui atteignirent la joue de la blonde à forte poitrine les premiers. Et puis il la claqua brutalement. Peu importait s'il s'agissait d'une femme, belle, en plus, c'est juste qu'il...ne voyait que la démone, la Pro-Kira, celle à cause de qui la moitié de son effectif était décidé. Il la cogna sur le bureau, et puis la tira par les cheveux, toujours de son bras valide, il était hors de question qu'il se serve de son autre.

« Ne...bouge pas...tu vas...lentement, venir devannt moi...et ensuite, tu vas demander à...à sortir, avec moi...toujours...doucement, ou je te tue... »
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MessageSujet: Re: Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate]   Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate] EmptyJeu 19 Juil - 0:51

Spoiler:

Elle y avait cru. Sérieusement même ! Elle avait bien cru pouvoir se laisser satisfaire par un résistant. Ce n'eut pas été la première fois ! Fate avait toujours été femme de sexualité avant d'être femme de convictions bien que ces dernières prennent également une large part de sa vie. Kira, elle le servait et le servirait toute sa vie du mieux qu'elle le pouvait. Mais renoncer à ses pulsions lui étaient impossible. Peu importe que cet homme ait failli tuer le premier ministre en personne ! Peu importe qu'il soit un résistant ayant un minimum de pouvoir dans son organisation ! Peu importe qu'il soit le frère de son supérieur direct, le général suprême Arashi Darkwood ! Cet homme restait très simplement un représentant de la gente masculine. Tout à fait charmant qui plus est, ce qui n'arrangeait sans doute pas son cas. C'était sans doute la raison qui avait poussé la jeune femme à adopter un comportement aussi provocant et à ne se soucier de ses crimes qu'en second.

Son refus catégorique l'avait donc plutôt choqué. Fate avait conscience de sa féminité et de la beauté de son corps qu'elle entretenait au mieux pour ne pas perdre cet avantage, et elle avait bien compris au fil du temps que garder un tel atout dans sa manche saurait lui être utile. Jusque là, c'était sans doute grâce à son physique que tout lui réussissait dans la haute hiérarchie de Kira. Atteindre un grade de capitaine de division à son jeune âge était déjà un exploit. Un exploit dont le mérite pouvait être triplé du fait qu'elle était une femme. Et pourtant, malgré tous ses entraînements et tout ce qu'elle avait fait pour servir au mieux Kira, elle savait parfaitement que sans ses quelques magouilles sexuelles elle n'y serait jamais parvenu. Elle n'en était pas spécialement fière de ces ébats-là mais à quoi bon le cacher puisque, tout le monde, dès le premier regard, parvenait à se faire une idée de la raison de son affectation ! Ce doigt levé en signe d'affront et ces quelques mots étaient signe de dégoût. C'était cela sans doute qu'elle inspirait le plus aux autres. Le dégoût... Celui d'une femme qui s'était vendu corps et âme au service du Démon abandonnant toutes vertus au passage... La vertu... Cela faisait bien longtemps que ce mot ne l'avait pas concerné. On parlait toujours d'elle avec mépris et c'était quelque chose qui jusque là l'avait toujours énervé... Fate le trouvait étrange mine de rien cet homme qui semblait tout de même être l'initiateur de ses avances et qui se refusait quelques minutes après. Elle avait pensé pouvoir l'aguicher en ajoutant à son attitude qu'elle pourrait faire preuve d'indulgence quant à son sort. Elle s'était trompé. Sous sa couverture, il semblait près à tout pour rester dans la peau de son personnage... Mais redevenu lui même, il reprenait son rôle de résistant haïssant Kira comme tous ses adorateurs...

Son regard restait fixé sur ce doigt si effronté de par sa forme. Le visage de la jeune femme se figea dans un rictus quelque peu sérieux, quittant tout sourire. Elle décroisa rapidement sa jambe tranquillement posée sur son autre et fit un pas en avant. Fate était connue pour son caractère difficile. Rares étaient ceux qui la connaissaient bien, mais ces quelques personnes devaient avoir connaissance des quelques points qui l'insupportaient. Elle restait une femme féministe mais qui n'appréciait sa position féminine que grâce aux atouts que lui apportait son charme naturel. Ce qu'elle aimait, c'était le pouvoir. Et elle ne pouvait l'obtenir de la même façon en n'étant pas un homme... Avoir le pouvoir passait par de nombreuses choses plus ou moins futiles, obtenir quoi que l'on veuille en faisait parti. C'était sans doute pourquoi le premier point à savoir, c'était que Fate ne supportait pas qu'on lui résiste...

"Range ce doigt ou je saurais m'arranger pour le faire à ta place et Dieu sait que je saurai faire preuve d'imagination quant à la place que je lui trouverai !" pestiféra t-elle d'un air colérique et outré qui traduisait tout le mépris qu'elle avait pour ce geste.

Elle avait espéré pouvoir le mater ainsi. Dieu sait qu'elle se trompait... La jeune femme ne s'était douté de rien... Ces quelques pas vers elle, ces mains en avant... La claque était déjà partie... Et déjà, son visage se détournait vers le mur et sa joue s'enflammait... Quittant sa blancheur pour une forte rougeur, Fate y porta sa main... Elle en revenait à peine... Il l'avait frappé... Lui... Lui, résistant masculin avait osé la frapper, elle, gradée féminine... Un air stupéfait et outré prenait possession de ses yeux figés dans leur regard sur le sol. Quelques secondes passent, elle se tourne, se redresse et lui fait face, mains contre le bureau , prête à pester et à cracher son venin sur son visage... Mais elle n'en a pas le temps... Voilà que les coups fusent sur son visage et sous ses cris pendant de longues et douloureuses minutes. Son agresseur met finalement fin à son calvaire et tire sa longue chevelure blonde pour garder un minimum d'emprise sur elle. Le jeune homme lui ordonne rapidement de lui ouvrir sans faire d'histoire sans quoi il n'hésiterait pas à la tuer, mais cela, Fate n'y prend plus gare... Perdue dans les méandres de son passé que cette agression a fait remonter... Elle secoue la tête et prend enfin conscience de sa situation difficile. Ses yeux sont exorbités et dilatés au possible, elle est perdue et pourtant une seule envie la possède : celle de réduire ce salopard à néant.

Oh similitude... Mais quelle similitude ! Cette situation... Elle l'avait déjà connue ! Autrement soit, mais déjà connue !... Remuer ainsi sa cruelle histoire avait fait remonté en elle ses grands complexes. D'un geste brusque, elle se releva, comme insensible à la douleur que provoquer cette traction sur sa longue chevelure, et frappa de toute la force de son genou l'entrejambe de son agresseur. Elle profita de ce court moment de répit pour se dégager et, prise de colère, porta un premier coup à son visage. Elle n'était pas dans son état normal, rien ne sembler tourner rond chez elle à cet instant précis où, les yeux rouges, le visage couvert des larmes qu'ils pleuraient, les cheveux en bataille et la peau encore plus blême qu'à l'habitude, elle portait ses coups avec une force plus masculine qu'autre chose. Violente. Ca elle l'était, surtout dans ces moments là.

« FERME LA ! Je t'ordonne de fermer ta grande gueule ! » hurlait-elle en référence à ses quelques paroles.

Brusquement, elle le saisit à la gorge et l'appuya contre le mur, savant cette zone assez sensible pour le public masculin et s'écria, en larmes, la main tremblante :

« Mais bordel tu te rends compte de tes conneries ! Tu t'en rends compte oui ou merde ?! Derrière tes airs de résistant sauveur de tous, tu en viens à frapper une femme ! Tu te rends compte de ce que ça représente ?! Crache moi à la gueule si ça t'amuse et si je te fais ressentir tant de dégoût ! Je te saignerai comme un porc jusqu'à ce que tu vendes tous tes autres petits connards de copains et ta putain de faction ! »
hurla t-elle d'un japonais aux accentuations anormalement germanique qu'elle ne parlait que très rarement lors de ses colères les plus noires.

Hors d'elle, la jeune femme finit par le lâcher et s'éloigna, lui tournant le dos. Fate n'assumait pas son sexe. Plus depuis un moment du moins. Dieu sait que si elle avait eu un moyen de pouvoir choisir de naître homme ou femme, elle serait revenue en arrière représenter la gente masculine. Pourquoi ? Tout simplement parce que la féminité ne lui avait apporté que faiblesse et soumission dont elle s'était lassé avec le temps. La force masculine, elle l'avait toujours redouté tout en la désirant et son équivalent féminin, elle ne l'avait trouvé qu'à travers le charme. C'était sans doute la raison pour laquelle elle en usait de manière presque abusive. Elle avait voulu devenir une de ces femmes fortes et quitter son rôle candide de vide-couilles, cuisinière, faiseuse de gosses. Avoir voulu se montrer douce lui avait été fatal... Fate avait bien changé depuis cette époque-là... Elle se savait redoutable aux yeux des autres et avait toujours espéré que se réfugier derrière ce pouvoir la sauverait de cette faiblesse et de ces violences. Elle s'était trompé. Il venait de lui faire revivre ces horribles souvenirs sans le vouloir.

C'était une crise qu'il venait de déclencher inconsciemment. Une crise de panique et de violence interne dont Fate était désormais prise. Ses ongles se resserrent machinalement contre sa peau jusqu'à la percer au sang et sa lèvre qu'elle mordait avec un vif intérêt depuis tout à l'heure, se laissait également ouvrir laissant derrière elle une légère goutte d'un rouge sanguin. Elle avait tout fait. Tout ! Tout pour que rien ne se reproduire ! Elle lui avait donné une chance de s'en sortir, il avait craché dessus. Il avait empiré les choses. Soit, qu'il crève.

Sa main droite, frêle, pâle et tremblante, frappa la table tandis qu'elle se lançait dans un monologue :

« Mon Dieu ! Il a osé ! Il a osé ! On a osé me frapper... Moi ! Personne n'a le droit de me frapper ! Surtout pas un homme ! Mon Dieu mais dans quel monde suis-je tombé... ! » s'écria t-elle dans sa langue de Goethe natale sans s'occuper de savoir si celui qui était derrière elle était germanophone.

Elle dramatisait sûrement la situation. Mais n'était-ce pas signe d'un traumatisme psychologique que cette réaction excessive ? Ses problèmes intérieurs, Fate en avait toujours eu conscience. Mais jamais, au grand jamais, elle n'avait voulu les révéler au grand jour. Personne ne devait la savoir déficiente. Personne ne devait connaître son passé dans tous ses détails. Personne. L'ancienne Fate sous son nom de mariée comme sous son nom de jeune fille était morte, ne restait alors que la nouvelle Fate Harlaown qui saurait de par sa motivation marquer l'édifice auquel elle avait voué sa vie professionnelle : le Japon de Kira. Elle posa la main contre son front et massa ses yeux fatigués dans un long soupir. La jeune femme se redressa à nouveau face à lui et le reprit avec la même force à la gorge, sortant son arme de service attachée à sa ceinture, elle la pointa lentement sur sa tempe dans une ultime menace :

« Tu me dégoûtes... Si tu savais ! Ne vois-tu pas que tu es aussi criminel que tu penses que Kira l'est ?! Ne vois-tu pas qu'au nom de ta belle liberté que tu acclames haut et fort c'est la criminalité que tu aides ?! Ne vois-tu pas qu'à cause de toi, de vous tous, des vies sont perdues chaque jour ?! Quand comprendrez-vous que votre cause est perdue et mauvaise ?! Vous me dégoûtez tous ! Tu m'inspires autant de dégoût que je t'en inspire ! Tout est un cercle vicieux ! Regarde où nous en sommes ! Tu ne sais rien de moi, je ne sais rien de toi, ton prénom m'est inconnu, le mien ne t'est jamais parvenu aux oreilles et voilà que nous en venons à cela ! Cette lutte ne se terminera jamais ! Jamais tu m'entends ! Nous sommes bien trop différents pour cela !... Jamais nous n'abandonnerons... Jamais... Jamais... Pas tant que votre connerie vous forcera à défendre cette liberté ! »

Ce mot restait ancré dans sa bouche tandis que petit à petit, elle défaisait sa pression à sa gorge et détachait son revolver de sa tête. Sa voix se noyait dans ses larmes de colère et ses mains tenaient à peine l'arme, menaçant de par leurs tremblements de la lâcher à tout moment. Elle prit une grande inspiration et posa une dernière question :

« Maintenant je vais me montrer claire. Je ne l'ai pas été assez jusque là apparemment... Qui es-tu? Que faisais-tu lors de cette descente ? Quelle est ta place au sein de la résistance ?... Parle. Parle ou c'est moins qui, cette fois, n'hésiterait pas à tirer. Et Dieu sait que cette balle là ne fera pas qu'effleurer ton épaule... »

Elle avait défait le revolver de sa tempe depuis un moment et semblait avoir perdu toute crédibilité. Fate... Elle qui voulait paraître si forte et qui, chaque fois, se révélait plus vulnérable que la veille. C'était une faille qu'Hadès venait de faire dans le mur de sa dureté... Une faille qui saurait bien lui être fatale à ce moment où, une légère baisse d'attention saurait la soumettre à nouveau...

Spoiler:


Dernière édition par Fate Harlaown le Mar 1 Juil - 22:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate]   Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate] EmptyMar 14 Aoû - 19:54

Spoiler:

« Haaaa !!! »

C'est très simple : un long et infatigable cri sort de sa bouche au moment où Fate le frappe à cet endroit si délicat pour l'humain mâle. Évidemment, comme si ce n'était pas suffisamment, elle profite de ce moment pour lui asséner des coups aux visages, l'assommant presque. Et puis soudainement, elle le balance sur le mur. À demi-dans les vappes, le Akira Darkwood qui regarde la jeune femme a la bouche presque ouverte, ne comprenant pas des masses ce qui vient de se passer...elle l'a frappé ? Pourquoi ? Ha, oui, il lui a foutu un coup, avant, elle l'avait pris pour un gigolo. Cette fois-ci, la situation est redevenu plus sérieuse, s'il ne veut pas mourir dans la minute, il allait devoir improviser.

Akira Darkwood tenta de respirer le plus lentement possible, hoquetant un peu. C'est qu'elle en avait, de la force, cette donzelle ! Les yeux presque en larmes, il la fixait, juste en face de lui, étouffant ce cri de douleur qui le prenait. Les doigts de Fate Harloawn appuyaient pile sur la pomme d'Adam, cet endroit qui était un tout petit peu plus délicat que les autres chez les hommes. Et elle parlait, elle parlait, un flux de paroles sortaient de sa bouches, comme si elle ne comprenait pas ce qu'ils faisaient réellement...mais pourquoi ne se rendaient-ils tous pas compte de leurs actions ? Pourquoi devait-il en arriver à frapper une femme ? Il n'était pas comme ça, lui, du moins le Akira qu'il était avant l'arrivée de Kira n'était pas comme ça. Il était devenu...horrible, et il s'en rendit compte à cet instant précis. Si les personnes se ralliaient à son groupe, c'était justement parce qu'il n'avait aucune intention belliqueuse et ne prônait pas ne victoire par la force...mais...c'était ce qu'il avait exactement fait. Entre deux hoquets, Hadès se souvint de toutes ces jeunes âmes qui avaient péries de la main de Junichiro...par sa faute. S'il s'était remis en question plus tôt, un massacre aurait pu être évité.

Dès qu'elle eut fini de lui parler et d'insulter tout son groupe, elle le lâcha, et à ce moment précis, Hadès tomba à terre. Des larmes coulaient aussi sur son visage, bien qu'il ne voudrait sans doute pas l'avouer et son épaule lui faisait plus mal que jamais. Il aurait voulu que jamais tout cela ne soit arrivé, que jamais Arashi ne se rallie à Kira ni que Kira arrive. Tout cela, ce n'était pas pour eux, ils étaient si...à part. Ils avaient peut-être été éduqué avec les armes mais...à partir de maintenant, Hadès se jura d'arriver à se défaire de cette cruelle dictature sans tuer une seule personne. Il montrerait à Fate ce qu'il était capable de faire et à quel point il pouvait rendre le monde meilleur.

« Je...vous montrerai...bientôt...je vous le promets ! »

Mais il ne comprenait pas l'allemand. Le jeune homme ne parlait qu'un anglais et un japonais sous toutes leurs différentes formes soutenues et civilisées, ce qui était déjà pas mal, l'allemand évoquait juste des sonorités familières chez lui, étant donné qu'il ressemblait à l'anglais...et c'était tout. De ce fait, il ne comprit pas ce que Fate était en train de maugréer, même si il se doutait qu'elle devait le maudire ou quelque chose de ce genre-là. Cette fille était folle : il suffisait de voir le mal qu'elle se faisait à elle-même, et Hadès se demanda un instant par où elle était passée pour en arriver là...et puis il se souvint, se souvint de la petite histoire de Junichiro Iwa. Les membres du gouvernement avaient donc tous un passé aux allures dramatique ?

Alors qu'il allait lui dire de se calmer, Fate se rapprocha soudainement de lui et, le collant brusquement au mur, le braqua de son pistolet. Un seul murmure, geste de trop et il était sûr que des bouts de sa cervelle finiraient collés au mur. Les yeux de Fate ne transpiraient pas trop la pitié et elle semblait prête à faire n'importe quoi pour avoir tous les détails de sa personnalité collés sur la petite fiche de son bureau.

« Je...je... »

Elle continuait, elle continuait à parler et foutait inconsciemment les boules au pauvre homme qui ne savait plus trop quoi faire. Lui, Hadès qui passait son temps plongé dans les bouquins de stratégie tous plus incompréhensibles les uns que les autres, lui, le chef, le mentor, l'homme sage, voilà qu'une belle femme réussissait à lui faire peur. Et puis soudain, il se décida à lui éclaircir un point, sans pour autant dévoiler sa place là-dedans.

« C'est faux. Vous...vous avez faux ! Je suis là-bas pour rendre la résistance meilleure, mon rôle est d'éviter les morts...même si j'ai cruellement échoué, lors de la...descente. Ces hommes, ces femmes, ils étaient innocents. Ils avaient un foyer, des enfants. Vous êtes aussi des criminels, Fate. Mon rôle est d'éviter que des citoyens de Tokyô et d'ailleurs soient tués. Si pour cela, je dois m'allier à la mafia, ainsi soit-il, mais...je vous arrêterai. Tu as vu Junichiro Iwa, hein ! Tu sais qu'il est complètement malade ! Quelqu'un doit l'arrêter, c'est tout ! »

Pour tout dire, une prochaine attaque était prévue pour bientôt...Hadès ne pouvait juste pas dévoiler son contenu à la blonde, quoique...vu comme le plan était convenu, il ne pourrait pas échouer. C'était ce genre de plan à avoir des plans de rechange « B », « C » et « D », et puis c'était la première fois que Mello, Near, Matt, Machiavel se mettaient d'ailleurs pour quelque chose. Une attaque sur les hauts fonctionnaires et, grâce à la collaboration des deux premiers, sur l'appartement et la famille du premier suspect à être Kira. Ils y arriveraient, si l'homme concerné était vraiment Kira, alors il avait voulu faire tout cela pour sa famille...c'était peut-être un moyen très lâche, mais s'ils parvenaient à attraper sa famille, ils auraient Kira..

« Dans cette descente, j'avais été choisi en raison de mes talents au sabre. Le chef m'avait dit de parler au micro, il ne le ferait jamais lui-même, trop dangereux. Personne ne connaît son identité. Juste son pseudonyme...Hadès. »

C'était quasiment un murmure.

« Maintenant que vous connaissez la vérité, vous allez me re-foutre en cellule jusqu'à la date de mon exécution, c'est ça ? Juste...une petite faveur...vous pourrez demander à Arashi Darkwood de le faire lui-même ? Ça me ferait plaisir. »

La taupe arriverait avant, mais on ne savait jamais, il pourrait y avoir un imprévu et...Hadès savait que son frère ne le tuerait pas.

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Fate Harlaown
Juliette sans Roméo
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MessageSujet: Re: Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate]   Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...[Fate] EmptyVen 24 Aoû - 17:55

« Je...vous montrerai...bientôt...je vous le promets ! »

… Pitoyable... Ce type était pitoyable... Pas attendrissant... Non ! Pitoyable... Pitoyable... Pitoyable... Elle avait beau chercher des alternatives pour décrire ce sentiment qu'elle lui vouait à ce moment précis, rien d'autre que cet adjectif ne semblait vouloir s'imposer à son esprit... Il suffisait de le voir ! Lui ! Homme qui, quelques minutes plus tôt, elle avait espéré courageux, décidé et viril, s'était violemment écroulé après qu'elle ne l'ait lâcher. Elle soupira. Quel imbécile ! S'était-elle montré si violente que ça ? Ses coups avaient-ils été si douloureux ? Ou lui inspirait-elle une peur si grande ?... Peu importait... Le résultat était là. C'était un homme pitoyable qu'elle avait devant elle à ses pieds. Devant tant de ridicule, elle avait baissé son arme. C'était comme braqué de son flingue un enfant. Il n'avait guère l'air plus offensif... Elle n'était pas de nature à avoir pitié de ses prisonniers, mais là, la situation lui paraissait des plus stupides et tirer ne lui aurait donné comme unique sentiment qu'un rabaissement personnel... Cependant un élément la secoua. Des larmes... Bordel des larmes... Elle voyait des larmes... Des larmes qui perlaient au coin de ses yeux et roulaient de tout leur poids sur ses joues... La jeune femme s'abaissa à la hauteur du prisonnier et, avec ce qui aurait pu paraître comme une certaine douceur, avait soulevé d'un de ses doigts une des nombreuses gouttes d'eau qu'elle observa avec fascination dans une drôle d'expression.

« Tu... Tu pleures ?... Oui, c'est cela... Des larmes... Des larmes bordel ! Tu pleures imbécile ! »

Sa pitié s'était petit à petit transformé en dégoût. Elle avait tellement espéré pouvoir devenir un homme qu'imaginer un représentait masculin effectuer cet acte qui pour elle, était essentiellement féminin et surtout, symbolisait une certaine faiblesse, la mettait hors d'elle. C'était ridicule comme comportement. Mais son complexe avait toujours eu pour spécialité de la rendre incompréhensible aux yeux des autres. Dans un élan de colère, elle releva l'homme de par son col et le secoua avec force :

« Bordel mais tu te rends compte de ce dont tu as l'air ! Tu es un homme Jon... Bref, peu importe ton nom ! N'oublie pas la chance que tu as eu en naissant ainsi ! Alors comporte toi comme tel, ouvre ta grande gueule et cesse de jouer les enfants ! Regarde toi... Quel âge as-tu ? Une vingtaine ? Une trentaine peut-être ? Assume alors. Assume tes actes comme un adulte. »

Son comportement était totalement paradoxal. Elle qui, quelques minutes auparavant, lui avait fait une vie pour quelques coups portés à son visage, se permettait ensuite de lui tenir une leçon de moral quant au comportement qu'il devrait adopter. Effrontée, ça elle l'était. Mais ces actes semblaient plutôt liés à sa folie et à sa nervosité naturelle. Folle... Il avait bien dû s'en rendre compte qu'elle l'était. Ses paroles sans queue ni tête et son état physique en témoignait. Elle enchaînait les contradictions et les paradoxes. Ses mains ne cessaient quant à elles de trembler et son visage de se serrer dans un rictus douloureux. Et lui ne semblait pas se rendre compte qu'il ne faisait qu'empirer les choses... La jeune femme s'était retourné avec empressement et avait, rapidement, fouillé son sac à main avant d'en ressortir une petite plaquette dont elle détacha trois cachets qu'elle avala avec rapidité et le tout sans eau. Des médicaments, elle en boufferait toute sa vie et elle le savait. Elle avait beau détesté se confier aux mains des médecins, son travail l'obligeait à consulter régulièrement un psychologue et un neurologue, qui a eux deux avaient rapidement su déceler ses problèmes. Mentir à son psy n'avait pas été difficile, mentir aux machines du neurologue restait toujours hors de sa portée. Cela expliquait ce traitement qu'elle savait fort mais qu'elle n'hésitait pas à prendre en trop grosse dose quand elle se sentait prise d'une de ses crises.

Après l'avoir laissé parler, il avait à son tour pris la parole. Encore et encore des paroles opposées aux siennes à travers lesquelles il exprimait ses idéaux. Ce coup-ci, son discours semblait plus axé sur son rôle dans la résistance. Il niait, il niait entièrement toute forme d'une éventuelle puissance qu'il exercerait au sein d'un camp résistant. Comment le croire ? Lui qui lui avait tant menti... Mais en même temps, après ce qu'elle avait vu du comportement et des réactions de cet homme, elle doutait même à son tour qu'il soit en capacité d'y être haut placé. L'administration de Kira était si dure dans son choix des élus qu'elle avait tout de même tendance à se dire que la rébellion devait être aussi sélective dans celui de ses chefs. Elle imaginait les ténors rebelles comme des hommes butés, bornés, mais surtout courageux dans leur démarche, très. Voire trop. Enfin courage... De son point de vue, le terme obstination était plus adapté. Elle les pensait aussi prêts à pas mal de chose pour leur faction et surtout, accrochés à leurs idéaux, mais ça, ils l'étaient tous... Chef ou malheureux soldat. En bref, cet homme n'avait pas vraiment le « charisme » auquel elle avait pensé et doutait franchement de sa capacité à mener des hommes. Dieu sait qu'elle se trompait. Mais comment pouvait-elle le savoir ? Si plongée dans ses stéréotypes ?...

Elle poussa un soupir et laissa échapper quelques mots qui semblaient lui prouver qu'elle le croyait ne serait-ce qu'un peu sur ce point. Cependant, elle apprécia nettement moins ses remarques quant à son travail et à la descente opérée avec Iwa... Le tutoiement trop familier à son goût qu'il avait employé l'énerva un peu plus. La jeune femme avait bien compris qu'elle commençait à lui faire peur. Il avait conscience qu'elle avait sa vie au bout de son revolver ou de ses fiches de papier et il semblait également avoir compris son manque total de pitié envers les types dans son genre. Ses paroles l'énervaient au plus au point. Ce type avait de l'espoir. Résoudre un conflit pareil sans violence. Avait-il confondu le Japon de Kira avec le gentil pays des beaux Bisounours ? C'était à se le demander. Elle l'empoigna à nouveau :

« Bordel mais n'en as-tu pas assez ? Tu veux vraiment que je continues de te frapper jusqu'à que tu la fermes ! C'est un ramassis de connerie que tu déglutines ! Réfléchis ! Cela fait des années que cela dure ! Résoudre un conflit sans violence est impossible... Contente toi de te battre comme tu le peux. C'est le sang coulé qui fait les guerres et aussi cruel que cela soit, ce sera celui de nos deux camps qui en aura fait versé le plus qui sortira vainqueur de ce que nous nous refusons tous à appeler une guerre civile ! La victoire est chez nous imminente. Ne comprends-tu pas ? Ne comprends-tu pas que nous avons de notre côté le jugement de Dieu ? Nous ressortirons vainqueurs de tout cela ! Pourquoi ? Tout simplement parce que vos idéaux ne proposent d'autres issues que la sortie de notre Monde vers une ère où régnerait la criminalité ! Pourquoi ? Parce que vous êtes tous incapables de vous organiser ! Pourquoi ? Parce que vous suivre ce serait nous laisser mener droit dans le mur ! »

Il y avait toujours dans sa voix cette nervosité et dans ses yeux cette lueur impulsive qui semblait suivre ses sautes d'humeur, mais il était clair que l'absorption de ces quelques médicaments se faisaient ressentir. Même si la migraine était toujours là, la demoiselle restait tout de même bien plus calme et correcte qu'elle ne l'avait été les quelques minutes auparavant. Bien du chemin restait à faire d'ici à ce qu'elle soit tendre, mais bon, n'avait-elle pas raison de se montrer convaincante. Elle savait que jamais il n'adhérerait à ses idées comme jamais elle n'adhérerait aux siennes. C'était comme parler au vent ou à un mur. La réponse serait la même. Mais elle avait bien conscience que ce type devant elle était complètement apeuré à l'idée de la voir dans son état d'avant. C'était le moment idéal pour lui faire rentrer dans le crâne que toute résistance était vaine. Cela rentrerait dans son oreille pour ressortir de l'autre mais là n'était pas son travail du moment. Ca, ça se réglerait à coup de sabre sur le terrain. Elle se décida enfin à terminer son discours à la gloire de Kira :

« Tu sais ce qui fait la force de l'armée de Kira, c'est que nous lui devons tous, d'une manière ou d'une autre, notre renaissance. C'est sans doute ce qui fera toujours de nous des gens déterminés. »

Elle finit par le lâcher sur ses quelques mots. Par chance, il lui avait tout de même donné un minimum d'information. Cette interrogatoire long et fastidieux n'aura donc pas été inutile même si elle était très loin d'obtenir un visage à associer à ce nom ainsi chuchoté « Hadès »... Dans un élan rapide, elle défit la veste noire de son uniforme qui couvrait sa chemise et la balança dans un coin de la pièce avant de se saisir du jeune homme et de l'inviter à s'asseoir – enfin l'inviter, nous connaissons tous l'extrême douceur de notre chère Fate. Elle prit ensuite possession de son carnet de note et de son stylo et nota ces quelques renseignements aussi maigres soit-il mais qui avaient déjà leur importance... Hadès... Ce n'était qu'un nom. Un pseudonyme qui plus est, associé aux Dieux des Enfers. Mais dans ce monde où tout se faisait dans l'ombre, c'était déjà beaucoup. Elle espérait pouvoir en tirer un peu plus dans les jours à venir. Sa geôle le ferait bien parler. Elle lui adressa quelques mots à nouveau :

« Ah oui. Autre chose. Ne reparle plus jamais d'Iwa ainsi. Iwa est un génie. Intègre bien ça. Nous n'avons rien de criminels. Nous sommes ceux grâce à qui ce monde deviendra parfait. Vous êtes ceux qui paraîtront aux yeux des générations futures comme les plus immoraux des hommes. Darkwood. J'ignore ton nom. Mais sois malin. Tu es loin d'être idiot. Change. Change de camp tant que tu en as toujours la possibilité. Ton avenir n'en sera que meilleur... Et ce sera avec plaisir que le bon Dieu Kira t'accueillera dans ses rangs. C'est mon dernier avertissement. Si tu reviens à poser problème, je saurai me faire persuasive la prochaine fois. »

Sur ce, elle se leva à nouveau, lui demanda de faire de même, ouvrit la porte de la cellule et le força à en sortir, poings liés. Direction les geôles où il passera sûrement ses prochaines semaines. Demain, elle reviendra l'interroger afin d'obtenir un maximum de noms pour enfin mettre la main sur le fameux Hadès. Entre temps, elle fera passer toutes ces nouvelles informations à ses supérieurs. Mais ce qu'elle ignore sûrement, c'est que demain, il n'y aura personne dans la geôle du dénommé Darkwood... Que demain elle se retrouvera sûrement seule face à ses supérieurs pour expliquer comment son prisonnier a pu s'échapper des geôles. Mais ça, elle ne peut s'en douter. C'est sans doute la raison pour laquelle elle referme avec attention la cellule où il passera sa prochaine nuit, sans se douter que peut-être parmi sa propre faction se cache la Rébellion... Darkwood, elle le recroisera sûrement plus tard. Et ce ne sera sûrement pas dans les meilleures conditions...
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