Everybody held their breath, they knew this handsome ranger was about to meet his death. [Crazy Snake]

Y a des résistants qui m'ont demandé de l'aide pour poser une bombe. Quels résistants ? Je sais plus, des amis d'Hadès je suppose. Ils sont venus me voir dans son appartement en tout cas. A la base j'étais venu voler de la nourriture, mais pourquoi pas. Ils ont parlé d'argent en plus... ouais en fait j'aurais dû parler de ça en premier. Parce que honnêtement, les types je les connais pas, on m'avait jamais parlé d'eux avant et ils ont pas des têtes qui inspirent la confiance. Je sais vaguement que les terroristes ne sont pas un groupe uni, il y a des division interne... mais merde, j'en ai plein le cul de voler de la bouffe et de ramasser des mégots par terre. Je veux des vraies cigarettes ! Un pull où c'est pas écrit une connerie du genre « salon de l'auto 1982 » ! De la laine de verre pour ma caravane ! Une bouteille de gaz pour les plaques ! Et peut être des rideaux. J'avais oublié combien c'était pourri de vivre là dedans, se sédentariser ça ramolli. Mais au moins je squatte pas dans un coin d'appartement avec trente six milles personnes qui me tournent autour à comploter pour détruire le gouvernement pendant que je dors. Et je suis pas obligé de faire gaffe avant de me branler. Bref, l'argent ça serait pas mal ouais.

Donc je les ai suivi dans un vieux hangar pourri, avec plein de matos dedans. De quoi faire de la chimie, une voiture à moitié démontée, et une énorme sono – ça, ça m'a plus marqué. On devait attendre encore d'autres gars louches. Longtemps. En fait, j'ai passé ma nuit dans ce truc, à picoler en regardant les gens danser sur du gros boum boum – j'ai pas encore eu le temps de me faire une culture musicale, tu m'excuseras hein. Le spectacle était fascinant, la population du lieu devait avoir dans la trentaine – j'ai eu beaucoup de vannes sur mon âge – et était plutôt masculine. Et tout ce monde là devait tourner à des trucs un peu louches, parce que les gens normaux se baladent pas avec les pupilles comme des soucoupes en grinçant des dents. Au moins ça les rend sociables. Mais je me souviens plus des teneurs des conversations, j'étais quand même pas mal bourré. J'ai fini par m'endormir sur un canapé tellement poussiéreux que mes sinus s'en souviennent encore.

Le lendemain, la tête dans le cul, j'ai pu enfin savoir ce que je foutais là. Un gars m'a expliqué que je devais voler en portant un gadjo pour qu'il puisse poser des explosifs sur un coffre. J'ai demandé y avait quoi dans le coffre. Le mec a dit « oh, il est mignon lui » et m'a expliqué qu'il y avait de la thunes dedans. J'allais être payé comment hein d'après moi ?
Ouais, ça m'a pas l'air très militant cette histoire.

J'ai haussé des épaules et je suis parti en quête de café. Me faudrait encore une heure ou deux pour pouvoir mettre du whisky dedans sans gerber. Je suis peut être con sur pas mal de trucs, mais ma période au cirque m'a donné une descente d'enfer. Ils sont plutôt thé au QG d'Hadès, c'est dommage. Ils boivent pour les grandes occasions. Moi ma grande occasion, c'est que je suis un ex-cobaye sans papier ni mémoire, je peux bien boire comme un trou.
Un mec à cheveux rouges avec un seul œil bouine sur un truc. Et il a une cigarette au bec. J'ai taxé comme un gros porc toute la soirée, mais j'ai pas encore eu ma première du matin – puis j'étais trop occupé à tousser pour que ça soit une option tentante, rapport au canapé poussiéreux sus-nommé.

- Hey euh... salut. T'as pas une clope ? C'est quoi que tu fais ?

Ouais, j'ai supposé que le mec bossait sur le même truc que moi. Il a une tête de méchant. L'oeil en moins, faire la gueule, tout ça. Et accessoirement, le joueur avait monté cette histoire de cambiolage à la con pour qu'ils bossent ensemble, ça aurait été beaucoup plus pratique que « coucou je passe par là et j'ai aucune intention de rester », mais tant pis. Donc j'ai pas eu ma clope, c'est pas un collègue mais j'le sais pas, j'ai eu de sa part qu'un peu de fumée à la gueule. Je le poursuis :

- Mais va y fais pas ton crevard là !

Et il me dit d'aller me faire foutre ! Et il me traite de tocard ! Déjà, d'une, c'est quoi cette insulte de grand mère, de deux ben... ça s'fait pas. J'ai la gueule de bois du siècle et une grosse envie de nicotine, pas d'humeur à supporter un traitement pareil. J'étais tout à fait amical dans mes intentions quoi.

- Et j'suis pas un tocard : j'suis russe, connard.

Bon j'ai un peu peur que la réponse soit violente quand même, mais part pure fierté masculine je lève le menton et redresse les épaules. En vrai j'ai aucun souvenir de la mère patrie, et mon seul contact avec se limite à la vodka, mais j'ai des petites pulsions patriotes de temps en temps. Ça me manque de pas pouvoir la ramener avec mes « racines », de pas avoir de souvenir à ressasser avant de m'endormir à propos de comment je déteste mon père et tout ça. Mais bref.
Donc je fais le mec qui porte ses couilles, alors qu'en vrai je me demande si je viens pas de faire une connerie, rapport au fait que j'ai dix neuf ans, que j'en fait seize, et que je me suis jamais battu de ma vie. En plus il a l'air méchant ce gars, si il a un œil en moins c'est forcément un violent. Mais j'ai un argument massue :

- Azy fais pas ton chacal, file moi une clope, j'ai besoin de soutien moral pour le cambriolage de tout à l'heure.

En plus je dois porter un gars en volant. Je l'ai jamais fait, ça, avant. Enfin si, j'ai porté Hadès pendant des heures, mais c'était des circonstances exceptionnelles et je me souviens absolument pas de comment je m'y suis pris. J'étais dans un état de semi-conscience, et poursuivi par des keufs. La trouille de ma vie. Évidemment, que je suis pas sûr de réussir, j'ai eu le bon goût de le dire à personne : je tiens vraiment à toucher des thunes. Et à piquer de l'alcool. En plus ce tas de trentenaires avec des cicatrices plein la gueule et des dents en moins me font peur, un peu. Plus que les terroristes. Yumi elle est gentille, Hadès il est... inoffensif avec les personnes de sexe masculin. Et les autres sont plutôt quinoa bio et thé vert. Au vue de ces remarquables exemples d'êtres humains, je commence à me demander si c'était une si bonne idée que ça de les suivre. Autrement dit, malgré ma grande méconnaissance du monde, je suis inquiet.

Il était con, ou quoi ? Quand Crazy Snake disait « non » à quelque chose, il ne revenait JAMAIS sur sa décision. Surtout lorsqu'il s'agissait de cigarettes ! C'était sacré, les cigarettes ! Ça ne se partageait pas avec le premier péquenot venu. Même s'il y avait la plus belle femme du monde qui venait devant lui, à moitié à poil pour le supplier de lui offrir une clope, il ne la lui donnerait pas. Parce qu'il pouvait avoir des principes, LUI, partager un paquet de cigarettes n'en faisait pas partie. Alors quand l'inconnu commença à le pourchasser, le borgne accéléra le pas, avec l'envie de rester le moins longtemps possible en sa présence. Pourquoi on avait décidé de le faire autant chier, ces derniers jours ?

Lorsque Mordred l'insulta de connard, Crazy s'arrêta, et se retourna en sa direction. Il fronça les sourcils, fixant le jeune homme — qui aurait pu être son petit frère — comme s'il n'avait pas bien entendu. Il était Russe ? Il était Russe en quoi ? Crazy Snake n'avait pas entendu son accent, et il était loin de ressembler à un Russe. Déjà parce qu'il ne roulait pas des R quand il parlait, en plus il ne faisait pas deux mètres, et qu'il ne semblait pas s'être fait tatouer la tête de Vladimir Poutine sur la main, ou le cou. En plus de le faire chier, de le harceler pour son corps (enfin pour une cigarette), il le prenait certainement pour un con. Chose que Crazy Snake n'appréciait pas des masses. Finalement, il l'avait sans doute trouvée, sa raison, pour arriver en retard.

« Je t'emmerde. Si tu continues à me suivre, je te pète les dents. »

Mais voilà... il avait vingt-sept ans, il était peut-être temps pour lui de construire une famille. Porter des pulls rayés en écoutant du Jazz, avoir un chien, et une jolie petite Japonaise en kimono qui l'attendrait tous les soirs chez lui, avec un bon thé. Socialement, s'il n'arrivait pas bientôt à avoir un gosse, il aurait raté sa vie. Alors peut-être qu'il devrait — au final — offrir une clope à ce pauvre type, au visage cerné, qui aurait pu être son petit frère (ils semblaient avoir tous les deux des neurones rouillés), qui prétendait être un Russe, et passer sa route. Il deviendrait soudain quelqu'un de bien, et il ne mourrait pas d'un cancer ou dans une explosion, mais de vieillesse avec de ravissants petits enfants à son chevet... mais non, c'était tout bonnement impossible.

Crazy Snake préférerait lire des mangas Yaois plutôt que de finir comme ça, en écoutant du Jazz dans un pull rayé. Bon... il se crèverait l'autre oeil sûrement après, mais c'était déjà mieux que de finir en minable bien sur lui. Et puis... au moment où il décida de nier — purement et simplement — l'existence de Mordred, celui-ci parla de « cambriolage ». Seulement, Crazy Snake n'était pas assez subtile pour s'imaginer que si le jeune homme l'avait abordé, c'était pour participer à un braquage. Malgré tout, il ne marcha pas, il se contenta d'observer Mored, étonné. Si tous les deux devaient faire un concours de celui qui est le véritable déchet, Crazy pensait pouvoir perdre. Lui au moins, il prenait des douches, et il ne se réveillait (pas tout le temps) avec une forte odeur d'alcool sur lui.

« Je prête pas mes clopes, c'est personnel. »

Crazy gardait une certaine distance entre lui, et Mordred. Il ne savait pas exactement dire quoi, mais il sentait qu'il y avait quelque chose d'étrange chez l'inconnu. Dans sa vie, il avait pu voir beaucoup de personnes différentes. Des personnes propres sur elles, comme des personnes avec le désespoir collé sur leur tronche. Il y avait peut-être de ça chez Mordred, mais il y avait quelque chose de plus. Sans doute son air perdu, le fait qu'il lui ressemblait... un peu. Les cheveux roux et l'oeil crevé en moins. Soudain, Crazy Snake sourit. Toujours de ce même sourire cruel et provocateur, il ne souriait jamais pour être gentil, ou paraître avenant (il ne savait probablement pas ce que ça voulait dire). Peut-être qu'il pourrait s'amuser un peu, finalement ? Et faire un doigt d'honneur à ce quotidien qui l'engourdissait de jour en jour ? Il écha sa lèvre, puis il lâcha :

« Tu sais, j'pourrais être un gars de la police de Kira, et te foutre en taule parce que tu parles de cambriolage. Un petit séjour en prison, ça te plairait ? »

Mordred ne le croirait certainement pas. Crazy Snake était loin d'avoir la dégaine d'un flic, s'il n'était pas petit, il manquait considérablement de muscles. Et puis, il n'était pas certain qu'on acceptât les handicapés à la police. Il croisa les bras, avalant de ravaler une bouffée de cigarette.

Le mec roux me menace, il dit qu'il va me péter les dents. Ça me dissuade pas. Je veux une malheureuse clope, pas lui voler ses affaires, et il utilise pas un ton réellement agressif. Je verrais quand son poing se lèvera, puis il peut pas me faire de mal. Enfin je pense pas. Si il est particulièrement rapide, peut être. C'est vrai que dans la réalité, une droite ça part vite. Mais moi je vole.

- Mais ça te tue pas de m'en filer juste une, faut pas être radin comme ça. J'ai pas de thunes pour en acheter, moi.

Et ça devrait être un problème bientôt résolu. Ça serait bien. J'aurais plus à demander des clopes à des connards comme ça qui veulent prouver qu'ils en ont une grosse en étant désagréable. J'ai pas assez d'expérience de la vie en société pour jouer à ça comme il faut. Au moins je reconnais le phénomène. Ensuite il me raconte une histoire à la con où il prétend être de la police. Il me prend vraiment pour un idiot. Il y a pas de borgne dans la police. Il peut pas viser avec un seul œil. Je crois pas, j'en sais rien, j'ai jamais tiré avec une arme.Et qu'est ce qu'il y connaît à la prison de toute façon ? J'ai été prisonnier dans un labo du gouvernement et je viens pas jouer mon gros dur avec ça.

- Et toi, ça te plairait ? Tu sais de quoi tu parles déjà ? T'es là, alors tu dois être aussi concerné par l'affaire que les autres. Autant dans la merde. Alors que moi je peux m'enfuir comme je veux. Ben oui, je crois toujours que ce gars est avec les autres pour le cambriolage. Mais je dois porter des explosifs, un gars et tout, alors je mérite une clope nan ? Pour le soutien moral ? J'sais pas ? Allez, s'teu plaît quoi.

En plus si je me magne pas j'arriverais pas à choper un second café. Je crois que certains sont partis en mission pour chercher un petit dej', aussi, et je veux pas louper ça non plus. C'est pas parce que je suis contre-nature que je suis pas civilisé. Et ce con à plafond rouge me laisse dans mon manque de nicotine sans aucune solidarité – j'ai eu aucun mal à obtenir des choses des autres. Y a sans doute un autre fumeur dans le hangar qui serait ravi de me dépanner. Ou je pourrais carrément aller chez Yumi voir comment elle va et faire comme si toute cette affaire s'était jamais produite, pas fréquenter des gens louches. Faire uniquement ce qu'on me dit de faire. Je pourrais me castrer tout seul à la tenaille, aussi.

- Mais sérieux quoi, une fois le concours de bite mit de coté, qu'est ce que ça te coûte de me filer une clope ? Alleeeez quoi.

Je pourrais lui donner des hallucinations flippantes, pour me venger. Ça manque de fenêtre, mais nos ombres et les reflets dans les flaques pourraient donner un truc. Sinon dans l'air, comme ça, sans reflet, j'arrive juste à faire un peu de brume chelou. Les télé c'est le top du top évidemment. Et les miroirs. Les photos. Mais ça serait méchant.

Son cerveau avait du mal, sans doute parce qu'il était moins intelligent que la moyenne, ou parce qu'il était crevé, mais il avait du mal. Crazy Snake écouta à peine Mordred, son attention diminuait en même temps que sa patience. De quoi il parlait ? Le borgne lança un regard derrière lui ; incertain si c'était une bonne idée — ou non — de parler aussi fort d'un sujet aussi délicat. Il était limité, certes, mais il n'était pas con au point de hurler à pleins poumons : « HE LES GENS ON VA FAIRE UN BRAQUAGE VENEZ NOMBREUX ! », afin de prévenir les pros-Kiras de leurs intentions. Il avait envie de rentrer chez lui, et recommencer la journée, comme si rien ne s'était passé.

Le gamin — tout ce qui avait moins de vingt-deux ans était des gamins pour lui, en plus il n'aimait pas les jeunes — le suppliait toujours de lui donner une cigarette. Malheureusement, Crazy était borné ; Mordred aurait eu plus de chance de courir après un autre type que de s'époumoner à ça. Ce n'était pas un concours pour savoir qui avait la plus longue, c'était dans son caractère ; il y avait deux choses qu'il ne donnait pas, les cigarettes, et les préservatifs. Plus ou moins pour la même raison : qu'est-ce qui ferait si au moment fatidique, il lui manquait la clope ou la capote, hein ? Il ne supportait pas d'arriver à court de nicotine. Ça le rendait exécrable, nerveux, et méchant. Il n'était pas quelqu'un d'agréable par nature, ça devenait pire quand il ne pouvait pas fumer.

Mordant ses lèvres, Crazy Snake sentait l'impatience monter de plus en plus, s'il avait été un chat, son poil se serait hérissé.

« J'ai pas de leçons à recevoir de la part d'un gosse. »

Et qu'est-ce que le gamin savait de la prison, hein ? Il avait fait une fois une connerie, et il s'était retrouvé une nuit en garde à vue ? Booouh... le pauvre, le rebelle ! Lui avait plus de raisons de craindre la taule. De même qu'il devait tout autant craindre les résistants, et les bandits ; trahir sous un coup de tête les gens ne donnait pas leur sympathie.

« J'vais t'expliquer : j'préférais te passer mon ex plutôt que de te passer une clope. J'fais quoi si à cause de toi, j'en ai plus une seule dans mon paquet ? Hein ? T'as pensé un peu à ça ? J'fumerais quoi du coup ? Et puis, tes parents t'ont jamais fait de moral à propos de “fumer c'est mal, tu vas clamser d'un cancer du poumon” ? Je vais faire preuve d'une grande générosité humaine, et pas t'en donner, comme ça, j'vas augmenter ton espérance de vie de dix ou vingt ans. »

Crazy Snake était conscient qu'il avait raconté un peu de la merde. Néanmoins, il avait été sincère, même s'il s'était cru bon de rajouter le truc sur le cancer, histoire que son message ait plus d'ampleur. Que Mordred crève d'un cancer, ou d'une intoxication au lait de chèvre, il s'en foutait assez. C'était de l'égoïsme pur, il ne partageait pas ses cigarettes, rien de plus. Il frotta son oeil d'un air fatigué, et agacé.

« Et si j't'en “prête” une, j'aurais quoi en échange ? Dix yens ? La blague. T'as dit toi-même que t'avais pas de fric, t'auras pas de quoi me rembourser. »

Bah quoi ? Crazy Snake ne rendait jamais service gratuitement ! Même envers les jolies filles, dont il espérait — la plupart du temps — une reconnaissance en nature de sa gentillesse. Encore une fois, le borgne regarda derrière lui, il n'avait pas remarqué l'espèce de fumée qu'avait crée Mordred.

Quand bien même, il se passerait quelque chose d'incroyable et de spectaculaire devant lui, il mettrait beaucoup de temps pour comprendre qu'il y avait un truc énorme, là, tout de suite, maintenant. Parfois, son esprit peinait à saisir toutes les informations, comme un vieil ordinateur prenant plusieurs minutes pour sauvegarder un fichier à la con. L'homme retourna son attention sur le gamin, uniquement lorsqu'il jugea qu'il n'y avait personne susceptible d'entendre leur discussion. Au pire, on les aurait pris pour deux abrutis s'engueulant pour un sujet à la con. Il fit un pas vers Mordred, il se baissa légèrement, puis il murmura :

« Ensuite, je te conseille de faire attention à ce que tu dis. On sait jamais dans ce pays de merde, si la grand-mère qui va faire pisser son bichon est en réalité une agente du gouvernement. Tu voudrais pas finir exécuter par les pro-kiras, parce que tu aurais comploté contre eux ? Perso, j'ai pas envie que ça arrive tout de suite. »

Ça lui plaisait moyennement de finir en morceaux, parce qu'un petit con aurait gueulé trop fort des trucs importants. Maria lui avait enseigné à faire attention à tous ces détails, afin de protéger au mieux sa couverture. C'était depuis qu'il avait perdu son oeil qu'il avait compris à quel point, c'était important. Il avait des ennemis, un jour, le monde entier voudrait certainement sa mort, alors il n’avait pas forcément envie qu'un quidam apprenne qu'il adorait poser des explosifs, et se retrouver à courir pour échapper à une horde de moutons munis de fourches.