A l'autre bout du fil [PV Beyond]

Peut-être ne ressentait-il qu'une profonde tristesse, en ce moment. Quelque chose qui aurait pu vous dire de tout arrêter, d'en finir avec votre vie et avec le monde qui vous entourait. B était mal. B se souvenait de cette femme qui était brusquement entrée dans sa vie et qui s'en était évanouie avec la grâce d'une étincelle. Belzebuth Brave n'était plus l'homme que les autres avaient pu connaître : celui-ci, il était parti, en même temps que ses envies meurtrières, en même temps que sa haine pour L. Ce dernier était mort et lui, il se retrouvait seul, au milieu d'un nouveau monde qui ne le concernait guère. Que ce soit Yue ou L, les deux seuls êtres qui avaient un jour compté pour lui avaient disparus à jamais. Il aurait aimé faire sa vie avec la première, tuer le deuxième...

B était donc chez Asahi Kure. Son pavillon devait être l'endroit où l'on risquait le moins de le trouver...à vrai dire, qui penserait jamais le chercher dans la maison d'une ministre ? Une femme que l'on ne pouvait suspecter de rien, tellement le respect qui venait lorsque l'on prononçait son nom était fort. Et pourtant...et pourtant, Asahi Kure était autre chose qu'une ministre : elle était Sun, elle était une réalisatrice reconnue et douée. Si elle n'avait pas été là au mauvais endroit, au mauvais moment, sa vie n'aurait été marquée de cette manière...et B ne l'aurait pas blessée.

Peu importe.

Il avait oublié, comme il avait oublié le reste, tout ce qui était important pour lui depuis qu'il avait retrouvé quelques traces de Yue dans sa mémoire. Le fantôme de son passé, effacé et nerveux, était revenu comme s'il avait obtenu une permission. Il le laissait pantois et faible.

C'est avec étonnement, donc, que le criminel ouvrit ses mails...il ne fallait pas se tromper, B ne recevait jamais de mails, même pas des Spams, il était assez doué pour ne pas se faire avoir par ces publicités intempestives. Le mail qui figurait dans sa boîte aux lettres, donc...les yeux de B allèrent directement à la signature pour voir qu'il était dédicacé par un certain « panda ». Comment ? Il sentit un légère frisson sur sa peau brûlé, et recula brusquement de son ordinateur comme si celui-ci était possédé...Que ce soit clair, il n'y avait pas écrit « Oz », mais Panda. Le message paraissait pratiquement affectueux, si on oubliait le seul à qui ce surnom pouvait coller, mais L l'avait tout de même acculé contre le mur, la dernière fois. Il l'avait traité d'incapable, de fainéant, avait insinué qu'il n'était pas intelligent...Alors si ce type était Oz, ce substitut de L...alors il le tuerait. Finissant de lire le message, vraiment de mauvaise humeur, maintenant, B s'occupa des quelques manipulations qu'il devait effectuer un traçage de l'IP et du protocole DNS...si c'était L, il ne trouverait rien, mais cet email était louche. Il y avait 60 % de chance pour que ce soit le début d'un chemin de petites miettes...et gagné ! Il ne trouva pas d'adresses physiques, mais juste un numéro de téléphone.

B savait que celui-ci avait dû être laissé intentionnellement, alors il se maudit d'avoir été ainsi roulé dans la farine, comme lui avait mené L à suivre sa piste, des années plus tôt, mais il le releva tout de même. Une dizaine de minutes plus tard, après avoir eu une grosse envie de confiture de fraises et être parti au supermarché en acheter, il se tenait là, prêt du combiné du téléphone de la ministre. Il composa le numéro, attendit que la tonalité se déclenchât pour mettre le haut-parleur et ouvrir le pot.

« Bonsoir Panda...dois-je t'appeler Oz ? Je n'ai pas tellement apprécié notre dernière rencontre. Tu te fais passer pour L...soit. Mais ne me sous-estime pas. Tu as de la chance que j'aie été occupé, ces derniers temps, ou tu aurais passé un très mauvais quart d'heure. »

Il y eut comme un petit – ou gros – bruit de déglutition, car B avait englouti près de la moitié de son pot de confiture.

« Prouve-le. Prouve que tu es celui pour lequel tu te fais passer...ou non. Mais sache que dans les deux cas, tu dois savoir qu'il n'y a aucune raison pour que je te lance des fleurs. Allez...réfléchis, Lawli. Si tu es aussi intelligent que tu prétends l'être, prouve que tu es bien lui. Prouve que tu n'es pas mort, espèce de connard. »

Sa voix respirait la haine, contre Kira, contre L lui-même. Il avait toujours été une victime des coups collatéraux de L.

Mauvais endroit, mauvais moment.

C'est propre, la tragédie. C'est reposant, c'est sûr... (...) Dans la tragédie on est tranquille. D'abord, on est entre soi. On est tous innocents en somme ! Ce n'est pas parce qu'il y en a un qui tue et l'autre qui est tué. C'est une question de distribution. Et puis, surtout, c'est reposant, la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, le sale espoir., Antigone, Anouilh.

Ce n'était pas Oz, mais il disait être L. Il avait le timbre de L, il avait la manière de parler de L. tout de L. Il se souvenait de ce qu'il avait vécu, ce qu'il avait enduré. Il était mort...mais il avait l'air d'être L.

Pendant une petite minute, durant laquelle il laissa planer un blanc silencieux à travers le combiné, Beyond Birthday se maudit intérieurement pour avoir cru que Oz pouvait être L. il y avait tant de choses qui n'étaient pas logiques, tant de petits détails qui clochaient. L n'avait jamais montré la moindre haine à son égard : au contraire, sinon, il ne se serait pas personnellement déplacé pour réaliser « l'enquête de sa vie ». Ils savaient tous les deux ce que devenaient les personnes qui prenaient le pseudonyme de L : ils disparaissaient, tout simplement, d'une manière ou de l'autre...C'était le cas de l'autre, dont on n'avait plus jamais entendu le seul pseudonyme. À croire que la Wammy's House était plus qu'une simple organisation d'enfants...

Il était mort. Tu sais ce qu'il y a de bien avec les morts, Lawliet ? Un mort...ça n'a pas besoin d'être tué deux fois. Un mort, ça n'existe pas. Ça ne pouvait être qu'une machination de son esprit, une illusion qu'il se faisait, après la mort de Yue, et qui n'existait pas. Et pourtant, B était quelqu'un d'extrêmement rationnel : il avait analysé les preuves, il avait sauvegardé le mail de L en plusieurs fois, sur différents serveurs...car même de son vivant, ledit Lawliet avait la redoutable tendance à effacer toutes traces derrière lui.

« Je crois donc à 90 % que tu es L. Si tu ne l'es pas, 70 % pour que tu sois aussi fou que non, et de toute manière, à cette époque, son nom est honni et le peuple crache dessus. Personne n'aurait d'intérêt à faire une mauvaise blague. Je viens de me remettre à la confiture, depuis une minute et trente-trois secondes. »

Il en avait pourtant été complètement été sevré, le fantôme de cette femme aidant, mais B ne pouvait jamais totalement l'être. Le retour de L avait ravivé sa haine, sa colère, mais aussi son envie et son sens de détective. Plus que tout, il détestait Kira qui obnubilait le détective et...s'il n'avait pas été dans cette situation, il lui aurait promis une série de meurtres encore plus explosifs que ceux du japonais.

« Ne parle pas de A. C'est fini, c'est du passé. A n'existe plus et je vais tuer l'imposteur qui a pris son pseudonyme. Lawli...Et je suis encore vivant, pas Misora. Je me suis fait passer pour mort...mais tu as dû le savoir, je ne te sous-estime pas. J'ai eu connaissance de cette enquête qui t'a fait mourir...j'ai rencontré ton assassin, tu sais. Je l'ai vu avec mes yeux, nous avons passé un marché. Je ne peux pas lui désobéir, il a des arguments...très persuasif. 60 % pour qu'il ait deviné qui est mon point faible. 90 % d'après les évènements qui sont survenus.Tu ne peux rien espérer de moi...tu dois même savoir d'où je t'appelle, car tu n'es sûrement pas resté inactif. »

Le numéro était celui de la ministre de la culture, Asahi Kure. Kira ne devait même pas savoir qu'il avait un quelconque lien avait elle, mais cela lui importait peu : B voulait tester L, désirait voir à quel point il avait encore ses extraordinaires capacités de négociation. Par ailleurs, il avait déjà entamé une double alliance avec Sayu Yagami...que L lui demande de s'allier avec lui et il ne pourrait que plus facilement le faire tomber...

« J'ai passé une alliance avec un autre « mort ». Tu connais son nom ? »

L profita du silence de Beyond pour déguster sa tasse de thé, avec des petits biscuits au chocolat. Il ne fut pas non plus surpris ou déstabilisé d'entendre que son nom n'était plus respecté mais détesté et rabaissé plus bas que terre sur la place publique. L'Histoire était écrite par les vainqueurs et en dépit des efforts de L, c'était Kira qui était sorti victorieux de leur premier affrontement.

- Ma santé mentale pourrait sans doute être remise en cause aujourd'hui, au vu de ce que je suis désormais. Néanmoins, ce n'est pas une blague. Je serais toutefois curieux de savoir pourquoi tu as arrêté de manger de la confiture, tu as toujours adoré ça.

Bien qu'elle ne faisait pas partie de ses desserts de prédilections, le détective avait coutume de garder un pot de confiture de fraise dans sa réserve, par nostalgie envers B.

Les paroles suivantes de son vieux camarade de la Wammy's House furent beaucoup moins plaisantes à entendre. Reposant sa tasse sur la soucoupe, L reprit la parole d'un ton neutre.

- Il n'y a pas d'imposteur. Alpha n'a rien à voir avec A, sinon qu'elles sont les deux premières lettres de deux alphabets différents, et cette lettre est d'autant plus légitime qu'Alpha travaille pour moi. Je ne parlerai plus de lui si tu laisses Alpha tranquille.

Lawliet s'était exprimé d'un ton parfaitement mesuré, parce qu'il connaissait suffisamment bien Yumi pour savoir qu'elle avait couvert ses traces et, par souci du détail, il repassait toujours derrière elle pour vérifier qu'aucune piste, aussi ténue soit-elle, puisse remonter jusqu'à elle. Beyond était doué, très doué même en matière d'investigation mais il n'approchait pas la maîtrise de L, qui était non seulement naturellement talentueux en la matière mais qui avait aussi de nombreuses années d'expérience derrière lui.

Le détective joua avec un chocolat au lait, qu'il fit tourner dans ses doigts avant de l'enfourner dans sa bouche. L'avalant après l'avoir laissé fondre sur sa langue, il savoura le goût chocolaté avant de poursuivre.

- Je suis en effet au courant pour ta fausse mort, tout comme je suis au courant pour ton... partenariat avec Light. Je sais effectivement d'où tu m'appelles, tout comme je n'ignore pas tes rapports avec Asahi Kure. Je reste un détective après tout, et je voulais savoir dans quel guêpier tu t'étais fourré. Comme d'habitude, tu ne fais pas les choses à moitié...

L ne pouvait nier qu'il ressentait une certaine responsabilité envers les anciens pensionnaires de la Wammy's House, plus particulièrement ceux qu'il avait personnellement connus, tels que Beyond, Mello, Near ou Matt. Il s'était employé à en apprendre le plus possible sur leurs parcours respectifs de ces dix dernières années, ainsi que sur les personnes avec qui ils étaient en relation, aussi bien bonnes que mauvaises.

Le détective prit le temps de se resservir une tasse de thé et d'y ajouter quelques sucres avant de continuer.

- En ce qui concerne cette défunte présumée, je suggère afin de lui éviter une mort permanente de ne pas employer son véritable nom mais son pseudonyme, Megumi. Je sais toutefois qui elle est, tout comme j'ai le déplaisir d'avoir rencontré et travaillé avec son frère, sans être malheureusement en mesure de le stopper. Laisse-moi d'ailleurs te dire que tu te relâches quelque peu, si tu te laisses sauter dessus par la première femme qui passe dans ta salle de bain.

L n'avait pu s'empêcher de prononcer cette dernière phrase, d'un ton légèrement amusé. Le rapport de son agent à ce sujet, et notamment la vidéo jointe, devant laquelle il avait manqué de s'étrangler avec son café tellement elle l'avait fait rire. C'était grâce à sa surveillance de Billie Brave, pour la propre sécurité de cette dernière, qu'il avait découvert le lien qu'elle entretenait avec Sayu mais aussi avec Beyond.

- Je ne vais pas te mentir, Beyond. Tes talents et ta position actuelle pourraient être très utiles à la cause que je défends. Je n'ai toutefois pas l'intention d'essayer de te forcer à me porter assistance, que ce soit par la menace ou le chantage. Ce ne sont pas mes méthodes. Ce que je pourrais te proposer, c'est une amnistie complète, de tous tes crimes et délits commis avant et pendant la prise de pouvoir de Kira. A cela s'ajouterait un dispositif de protection autour de Mlle Brave.

L'offre était sur la table, et c'était à Beyond de choisir s'il voulait rejoindre son camp ou continuer à travailler pour Kira. Le détective ne se faisait pas d'illusion quant à la loyauté de B. Elle irait avant tout à Beyond lui même et peut-être, dans une certaine mesure, à Billie mais pas à L. Ce n'était pas un problème pour Lawliet, qui avait déjà travaillé avec certains criminels, et même avec Kira en personne. Certes, l'expérience ne s'était pas bien terminée mais L était relativement confiant dans le fait que Beyond n'avait pas de Shinigami prêt à se sacrifier pour lui.

C'était L, toujours L, encore L. Un esprit fou dans un corps malsain, il n'y avait rien d'autre à dire. Si, parfois, on lui reprochait d'être quelque peu bipolaire et de ne plus avoir les pieds sur terre, il savait que L était pire que lui. La frontière entre le crime et la police était fine, et il ne pouvait pas pardonner L sur un point : celui de donner une nouvelle chance aux criminels. Bien sûr, il savait qu'il tiendrait parole, là n'était pas la question...Il n'aimait pas cela. Lui, il avait commis des dizaines de crimes, dont certains si inhumains qu'il se sentait encore mal en y pensant. D'ailleurs, penser, pouvait-on dire que B pensait ? Il était un être étrange, traînant sur cette terre pour il ne savait quoi. De temps à autre, il se demandait pourquoi il n'était pas déjà mort...oui, pourquoi ? Tous ceux à qui il avait tenu un jour était décédé, et depuis qu'il était à la Wammy's House, sa vie n'avait semblé qu'être une vaste farce.

Une farce. Il faillit rire, lorsque Lawliet lui proposa la rédemption : ce mot ne voulait plus rien dire pour un fou, un criminel comme lui. Lorsqu'il commettait des crimes, il le faisait dans un instant de folie, très rarement ils étaient réfléchis, comme ils l'avaient été à Los Angeles. B avait changé, vraiment, mais pas au point de négocier à ce point un pacte avec le diable. Aider L alors qu'il avait toujours souhaité le défier, le faire tomber, cela lui semblait irréalisable. Et maintenant qu'il était de retour, avait-il besoin d'aide ? Si, comme il le disait, il revenait du pays des morts, il devait avoir les pouvoirs qui allaient avec, il devait avoir...les yeux. Les yeux du shinigami. Ainsi, il ne serait plus le seul, à être maudit.

B ruminait. Toute cette histoire ne lui plaisait guère : il pouvait encore comprendre le fait qu'il n'était pas censé devoir tuer Alpha, puisqu'il s'agissait d'une simple lettre et que L n'y était sans doute pour rien, mais il était de mauvaise humeur. Il aurait dû s'y attendre, que L devine, que L enquête : c'était son métier, après tout. Il pensait qu'en cachant des secrets au détective, en le faisant très bien, il ne les trouverait pas, et pourtant...c'était également oublié que partout dans Tokyô fleurissaient les caméras de sécurité et leurs petits frères les micros. Si Light Yagami était intelligent et désirait surveiller la population par ce biais, tout cela risquait fort de se retourner contre lui : L était intelligent et avait des capacités en hacking supérieures à la moyenne...voire même supérieures à Matt. En revanche, lorsqu'il prononça le prénom d'Asahi, il faillit avaler de travers sa nourriture : penser à cette fille le faisait penser à Yue. Il avait toujours mal, était toujours surpris. Il reprit sa respiration, assez fortement, et se concentra. Lorsque l'on faisait face à L, il valait mieux ne pas être distrait.

« Je ne tuerai pas Alpha...après tout, je ne sais même pas à quoi il ressemble, à quoi il a l'air. Tu n'es pas assez idiot pour me préciser à quoi il ressemble, ni lui assez, je présume, pour prendre un pseudonyme correspondant à la première lettre de son prénom, comme ces chers Mello, Matt et Near. Hadès échappe à cette règle, mais il est encore plus con que les trois premiers, et je le soupçonne de haute trahison...tu vois, avoir les yeux, c'est pratique, n'est-il pas ? »

Belzebuth Brave ferma les yeux. Avoir L au téléphone était un exercice intellectuel hautement sportif qu'il n'avait pas pratiqué pendant des années. Il refuserait de l'avouer mais, mine de rien, il avait un peu molli. Son potentiel qui était jadis énorme, d'après Roger qui adorait les jeunes enfants, n'était, malgré un génie prononcé pour le crime, plus aussi grand. Il avait vieilli ; il était surtout épuisé. L aussi, d'ailleurs...il remarque que si il ne prononça le nom de Sayu Yagami, il ne se gêna de parler de ladite Megumi...et surtout de mentionner son lien pour le moins particulier avec son frère. Il n'y avait pas à dire : s'ils étaient sur écoute, toutes les précautions prises en parlant ne serviraient à rien. Lui, il s'en foutait...il n'était attaché à personne et personne n'était attaché à lui, mais L...L avait encore beaucoup à perdre, pour un mort.

« Je n'en veux pas, de ton amnistie complète. Je suis un criminel, et tu es un détective, point. J'assume mes actes et si je viens à t'aider, par la suite, je ne veux pas qu'on me gracie...Ce serait dégueulasse pour les familles des victimes, tu ne penses pas ? Je ne suis pas sentimental, juste réaliste. »

Ce que L disait sur Billie ne lui plaisait pas. Ils n'avaient fait état de leur lien de parenté nulle part et pourtant...Pourtant, il était facile de deviner qu'il y avait quelque chose à cacher : lui s'était plus ou moins emporté lorsque Light Yagami lui en avait parlé, et puis...et puis il devait y avoir ces films, provenant de la cave du Cavalier Noir. Les extraits de caméras de sécurité – encore elles – qui montrait Billie le sortir de là, d'entre les infernales griffes de Lady Illness.

« Et pourtant tu ne te bouges pas toi-même le cul, L ? Ne parle pas des choses que tu ne connais pas. J'ai tué le mari de Brave, tu dois le savoir...C'était une demande de Kira...il a dû faire un truc louche, point. Rien d'autre. Alors le chantage ? Tu comptes me faire chanter, moi ? Je n'ai jamais entendu quelque chose d'aussi drôle, le sais-tu, L ? Par ailleurs, lorsque tu parles de Megumi, évite de mentionner ses liens de parenté avec d'autres personnes...il ne faut pas être toi pour deviner de qui il s'agit, Lawli...même Hadès le pourrait et pourtant, tu sais, ce garçon n'est pas aidé. »

Il fit une pause.

« J'ai vu Near, tu sais ? C'est devenu un grand autiste. Pas autant que toi, mais c'est bien ton digne successeur. Tu devrais le voir, un de ces jours, il te sera utile. »

Pour une fois qu'il donnait un vrai, un bon conseil !

« As-tu déjà aimé, L ? »