Death Note RPG : une nouvelle ère
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Pitié et allégeance à toi, Kira ! La foule s'inclina en silence, respectueusement devant cette idole masquée et inconnue.
 
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 Entretien avec une Will [PV Dada <3]

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Will Wonka

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MessageSujet: Entretien avec une Will [PV Dada <3]   Entretien avec une Will [PV Dada <3] EmptyDim 20 Jan - 17:50

La foule, plus dense qu'un chocolat surdosé, déferlait en vagues successives et obstinées sur les étalages fabuleux. Depuis le temps que le Japon attendait ça : enfin, Tokyo avait sa fabrique mythique.

La WW Chocolate Factory, une structure spectaculaire, l'était d'autant plus dans un quartier où béton et acier régnaient. Au-dessus des curieux, s'élançaient les arcades fleuries d'or ; des vitraux bariolés d'histoires abracadabrantes, de sucres d'orge et de rivières de perles jetaient une lumière colorée sur les grandes salles. Des montagnes de meringues se dressaient vers les plafonds peints de fresques, des pièces montées titanesques faisaient s'élever les cris d'admiration. On prenait en photo les sculptures de sucre - le savoir-faire le plus reconnu de la planète, on se jetait sur les rayonnages infinis de chocolats les plus improbables. Apogée de cette splendeur indécente, une fontaine se dressait au centre du palais : l'Olympe et ses dieux faisaient jaillir le chocolat. Les enfants étaient au paradis. Les adultes en oubliaient la notion de l'argent.

Et c'était bien le but recherché : la consommation.

Encore aujourd'hui, la fabrique enregistrait des bénéfices record pour ces temps de crise. Ce n'était pas encore ce jour-là que Will s'abaisserait à ne pas porter de la haute couture.

La voilà justement, la matrice de ce délire sucré. Dans son ascenceur privé, une cabine dorée spécialement destinée à monter dans ses appartements, Son Ultime Candeur la Reine Edulcorée réfléchissait. Par définition, Will passait son temps à réfléchir. Il y avait tant de choses à organiser, partout, tout le temps. Elle avait depuis longtemps l'habitude de considérer ses conseillers comme des incapables. Ils étaient là pour la poudre aux yeux ; histoire de faire croire à un minimum de démocratie dans l'entreprise. Et surtout, ses concurrents pensaient ainsi qu'elle ne pouvait pas prendre toutes les décisions seule. Ils étaient mignons.

Car ce qui plaisait à la princesse avait force de loi. Et tous les petits engrenages de cette immense machines le savaient parfaitement ! Premier article de leur Charte du travail.

"Dernier étage. Bienvenue chez Son Ultime Candeur", annonça une voix musicale.

Une grille d'argent ouvragée coulissa, elle sortit de la cabine en rajustant son tailleur rose chewing-gum. Deux hôtesses lui ouvrirent la double-porte de son antre. Elle traversa un couloir interminable ; des photos s'alignaient. Elle avec des présidents, elle avec des magnats pétroliers, elle avec des enfants malades, elle à des défilés de grands créateurs. Des portes aussi : la salle de bain et sa piscine de chocolat, la chambre et son lit géant, la cuisine où le génie créait, le jardin d'hiver où elle prenait soin de ses bonzaï ... la vie d'une milliardaire normale.

On lui ouvrit la porte du fond, frappée d'une plaquette d'or. Quelle satisfaction d'y voir les fameuses initiales ! La calligraphie double, la lettre qui portait tout.

Will entra dans le bureau. C'était le point zéro. Seuls quelques rares privilégiés accédaient au coeur de la WW Chocolate Factory, et ce dans quelque ville qu'elle fût. Pourtant ce jour-là, quelqu'un aurait cette chance. Et quelqu'un qui ne possédait même pas de jet privé, alors là c'était rarissime. Mais elle avait fait preuve d'une bonne humeur débordante cette semaine (seulement deux licenciements !) et accordé une interview à un petit journal indépendant. Will aimait bien les petits médias indépendants. Une telle obstination forçait l'admiration ; et puis elle avait eu leur patronne au téléphone, et la patronne faisait peur. Raison de plus.

Un coup d'oeil à sa Rolex incrustée de diamants roses lui indiqua que l'heure du rendez-vous approchait. Elle avait refusé qu'on lui envoie les questions à l'avance, comme d'habitude ; il fallait bien que son cerveau travaille, et l'improvisation était le meilleur exercice.

Will congédia les domestiques d'un revers de main et s'assit derrière son massif bureau de style Louis XIV. Derrière elle, une estampe japonaise démesurée ; le musée national de Tokyo le lui avait cédé contre un mécénat en or. Elle posa les coudes sur le bureau, et son petit menton d'enfant sur le dos de ses mains. Ses yeux aux lentilles violettes fixèrent la porte avec insistance. Qu'elle débarque, la journaliste. Elle était prête.
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MessageSujet: Re: Entretien avec une Will [PV Dada <3]   Entretien avec une Will [PV Dada <3] EmptyLun 21 Jan - 19:26

Lorsque sa patronne, Lady Illness, lui avait annoncé qu'elle avait rendez-vous deux heures plus tard pour un entretien avec la célèbre Will Wonka, Day avait failli éclater de rire. Bien sûr, elle ne l'avait pas fait et s'était contentée de se montrer enchanté vis-à-vis du magnifique planning qui l'attendait. Elle travaillait depuis assez longtemps dans les locaux ses ordres pour savoir que la contredire alors qu'elle avait déjà tout prévu était synonyme d'une grande folie ou bien d'un besoin pressant et douloureux de se suicider. Sauf que la journaliste n'était rien de tout ça. Elle avait donc accepté d'aller dans le quartier commercial, endroit qu'elle préférait habituellement éviter, vu qu'elle n'en avait pas le choix. Elle aurait pu poser une question du genre pourquoi ce n'était pas à Nightmare de s'en charger, mais elle préféra s'abstenir au dernier moment, plus par pitié pour ses tympans qu'autres choses. Et il fallait rester logique, même si elle rêvait de voir le blond allait passer un long moment entouré de rose – oui, on lui avait donné comme indication que la propriétaire du building avec l'architecture un peu trop spéciale à son goût aimait particulièrement cette couleur – elle savait qu'il n'y avait aucune chance qu'elle y échappe. De plus, elle avait une entière confiance en sa chef. Si Illness disait qu'il fallait voir cette femme, c'est que c'était important pour le Cavalier Noir, la liberté de la presse, le monde.

C'est avec cette motivation sans failles qu'elle s'était rendue en pressant le pas à la WW Chocolate Factory. Évidemment, elle ne pouvait pas arriver en retard pour un entretien aussi important que celui-là. Et pourtant, elle s'était sentie beaucoup trop pressée par le temps. D'habitude, elle s'arrangeait pour arriver avec beaucoup d'avances. Mais là non. Elle n'en avait simplement pas eu l'occasion. Autant dire que ça fut à l'origine de son grand étonnement quand elle se retrouva soudainement, en plein milieu d'un des quartiers les plus moches de Tokyo, dans un lieu qui semblait presque féerique. Elle s'arrêta l'espace d'un instant pour contempler tout ça. Cette Will Wonka devait être une excentrique, c'était certain. En voyant une telle architecture prête à accueillir autant de monde pour des sucreries – aussi bonnes soient-elles – on ne pouvait plus en douter. Mais le moment n'était pas à l'émerveillement, elle le savait. Il ne lui restait plus énormément de temps, et elle risquait d'avoir du mal à trouver la patronne dans une telle foule de monde, surtout qu'elle doutait que celle-ci ne devait pas être au milieu de tout ça.

Elle se dirigea vers un comptoir pour trouver quelqu'un d'assez compétent qui pourrait lui simplifier la vie, ou plus simplement l'amener à l'étage où se trouvait la fameuse Will Wonka. En réalité, elle se doutait qu'il s'agissait du dernier, les milliardaires ayant toujours la manie de vouloir contempler leur royaume, mais si elle pouvait éviter d'y grimper de l'extérieur et de passer par une fenêtre pour atteindre celle qu'elle cherchait, ça lui serait d'un grand secours. Surtout que cette action totalement insensée lui prendrait un peu de temps et elle serait en retard. Non, il fallait qu'elle trouve quelqu'un, il s'agissait quand même de la réputation du Cavalier Noir.

Au bout d'un quart d'heure où elle put se rendre compte qu'il fallait énormément d'employés pour tenir cet endroit, et après avoir été baladé d'étages en étages, Day était enfin devant la porte du bureau de Will. Que c'était affolant. Depuis son entrée dans la rédaction du journal, elle n'avait jamais eu à venir dans un endroit aussi imposant. Mais elle était persuadée que ça allait bien se passer. La confiance en soi est quelque chose de primordial, c'est bien connu, et si elle n'en avait pas assez dans ce genre de situation, il suffisait de se convaincre du contraire. C'est quelque chose qu'on apprend lorsqu'on travaille dans des locaux remplis de fous. Elle jeta un regard à sa montre. Elle était à l'heure, que c'était magnifique. Elle toqua à la porte avant d'entrer. Politesse avant tout, et même si elle ne savait jamais vraiment comment se comporter dans un cas pareil, elle improvisait du mieux qu'elle pouvait.

« Bonjour mademoiselle Wonka. Je suis la journaliste envoyée par le Cavalier Noir. J'ai cru comprendre que vous aviez parlé à ma patronne, Lady Illness. Nous sommes ravis que vous ayez accepté cet entretien. »

Madame ou mademoiselle avait été sa première interrogation lorsqu'elle avait vu devant elle cette femme habillée entièrement en rose, jusqu'aux cheveux et aux yeux. Elle avait beau être plus âgée qu'elle, elle avait opté pour le moins vexant en espérant qu'il ne s'agissait pas de quelqu'un comme sa patronne qui menaçait de mort le premier qui oubliait de l'appeler lady. Elle restait debout, droite, tout en essayant de quitter cet air souvent nonchalant qu'elle prenait lorsqu'elle travaillait vers les bas-fonds. Elle était censée être douée pour s'adapter, c'était le moment de le prouver, parce qu'elle devait avouer que ce bonbon humain avait quelque chose d'intimidant. Heureusement pour la journaliste, elle avait refusé d'avoir les questions à l'avance. Du moins, c'est ce qu'elle avait compris pendant les rapides explications d'Illness. Elle se demandait vraiment ce qui se serait passé si les avaient voulu. Mais la question n'était pas là. Maintenant, elle devait trouver – et ça très rapidement quelque chose – au moins pour donner l'impression qu'elle avait travaillé à cette entrevue.

Elle s’apprêtait à sortir de quoi écrire lorsqu'elle se rappelait qu'écrire debout dans ce genre d'entretien n'avait rien recherché. Néanmoins, s'assoir sans en avoir l'autorisation revenait à donner une image totalement impolie et dégradante du journal. Elle se contenta donc de rester comme elle l'était, et d'ajouter un petit quelque chose. Une question, un compliment sur les lieux, elle ne savait pas trop quoi. Foutue improvisation.

« Cet endroit est magnifique. Qu'est-ce qui vous a donné l'idée d'un palais de ce genre dans le quartier commercial ? Si ce n'est pas trop indiscret. »
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MessageSujet: Re: Entretien avec une Will [PV Dada <3]   Entretien avec une Will [PV Dada <3] EmptyMer 30 Jan - 19:03


La voilà donc, la journaliste. Qu'elle était mignonne, cette douce enfant, avec son t-shirt d'ado et son ton déterminé. Une vraie perle de faux anticonformisme ... si elle avait su que le Cavalier Noir employait ce genre de zouzous, elle n'aurait rien accepté du tout. Seulement, elle avait eu l'espoir - ridicule maintenant qu'elle y pensait - que la boîte était à l'image de la patronne. Et la patronne, elle en savait de très bonnes choses de par ses souvenirs de la Wammy's. Certes, "de très bonne choses", c'était relatif. Will trouvait cela bien, les tailleurs tirés à quatre épingles, la voix crissante et les mouvements nerveux. Chacun son appréciation du bien.
Et la journaliste ne méritait pas cette appréciation pour le moment, aux yeux de Miss Wonka.
Après, la mention pouvait être atteinte. Il était difficile pour la fille rose de passer outre l'apparence, mais peut-être que cette louloute parviendrait à lui faire oublier sa coupe de cheveux désastreuse. Ah, cette coupe de cheveux ... si elle voulait revoir l'impératrice du sucre, il allait falloir faire un effort. Bref. Elles n'étaient pas là pour discuter mode - on sait bien que question mode, Will a raison de toute manière.
Non, elles étaient là pour parler de Will. Sujet autrement plus intéressant !
Revigorée par cette pensée, la milliardaire se leva brusquement, son fauteuil reculant comme pour la fuir. Elle contourna ensuite le bureau - ce qui prit un bout de temps vu la taille dudit bureau - et avec une force étonnante, serra la main de la journaliste.
- Mademoiselle J'ignore-votre-nom-mais-nous-y-remédierons, enchantée de faire votre connaissance ! Comment allez-vous ? Bien, bien ! Asseyez-vous donc - WILSON !
Un majordome entra immédiatement, l'air de celui à qui on avait ordonné d'attendre derrière la porte, avec un plateau croulant sous un service à thé et des sucreries. Il posa sur une table basse dans un coin avec un précision quasi-géométrique, et s'en fut aussi rapidement qu'il était apparu.
Will s'installa dans un des imposants fauteuils roses disposés autour de la table, et fit signe à la journaliste de la rejoindre. Un sourire rayonnant contractait presque douloureusement ses zygomatiques.
- Mettez-vous en face, juste là. Je préfère que nous soyons plus à l'aise. Ce sera un entretien, voyez-vous ? Pas une interview. Il y aura de la réponse, des rires et nous serons tous raaaavis en sortant, cela vous dit ?
Comme pour appuyer ses mots, la jeune femme prit une des deux tasses en argent et en huma les fragrances avec délice. Chocolat, épices, mangue ; un véritable Nirvana.
Mais pas une raison pour oublier la première question de la louloute, première question d'une longue série à venir.
- Eh bien, j'ai eu envie de quelque chose de merveilleux, qui se remarque. C'est toujours une question de "remarquabilité". Plus ce décor tranche sur les autres, plus il attire ... l'étrange attire, hm ?
Et un rire délicieusement sucré pour achever le tout. Bon Dieu, ce thé valait son prix.
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MessageSujet: Re: Entretien avec une Will [PV Dada <3]   Entretien avec une Will [PV Dada <3] EmptySam 9 Fév - 15:52

On l'avait prévenu. On lui avait dit que cette femme était vraiment spéciale tout en étant totalement délirante. Mais Day, malgré toutes les personnes bizarres qu'elle avait rencontrés dans sa vie ne s'attendait pas à ça. Ça. La seule femme au monde qui réussissait à être encore plus extravertie que son tailleur et sa coloration entièrement rose. Oui, elle avait devant elle un spécimen unique. Comment faisait-elle pour être aussi... Will. Cela faisait à peine deux minutes – ou moins – qu'elle était en sa charmante compagnie et elle avait déjà compris que c'était le seul mot qui parviendrait à la définir. Et pour une des rares fois de sa vie, elle ne savait pas comment se réagir, comment se comporter. Situation à laquelle elle était tout sauf habituer. Des fois, elle se demandait vraiment à quoi lui servait cette foutue capacité à s'adapter à des situations très bizarres si elle ne savait même pas comment allait se dérouler cette entrevue.

Et là, la question.

Est-ce qu'elle venait de lui demander comment elle s'appelait ? Malgré l'impression que sa réponse pouvait donner, Day avait un énorme doute là-dessus. L'entrée de cet homme – un majordome ou quelque chose comme ça – lui permit alors d'éviter de répondre à cette phrase bizarre. Mais pleine de classe évidemment. Toujours complimenter Will Wonka fait partie des règles. C'est au moins quelque chose qu'elle avait assez compris. Mais pas trop, voire pas du tout. Le mensonge dans le journalisme était déjà trop courant pour qu'elle s'y mette aussi. Il fallait privilégier la vérité avant tout. Elle s'installa donc dans le siège prévu, stressée, mais sans le montrer. La grande Will Wonka n'aurait sûrement pas envie de parler à une chose bizarre aussi crispée qu'une personne qu'on envoyait faire une chute libre sans possibilités d'atterrir vivant.

« Totalement mademoiselle, totalement. Permettez que je prenne mon calepin, histoire de ne rien oublier de ce magnifique entretien comme vous dîtes. Même si j'en doute, une occasion pareille n'arrive qu'une fois dans une vie, c'est sûr. »

Et Day se mettait à dire tout et n'importe quoi. Rien d'extraordinaire jusque là. Il y avait toujours des moments du genre où il faut improviser. En même temps, c'était une bonne chose, respecter à la lettre les choses prévues étaient d'un ennuie totale. Elle attendit alors la réponse de son hôte pour sortir son bloc-notes. Un peu de respect pour ceux qui nous donne à boire un thé bizarre. Oui, bizarre était le mot. Elle ne l'avait pas encore goûté qu'elle savait qu'elle n'avait jamais entendu parler d'un thé aussi spécial de toute sa vie. En même temps, dans les bars où elle allait, ils servaient plus de la bière qu'autre chose. Remarquabilité. Mon dieu, que cette femme ressemblait à Illness.

« Oui, vous devez avoir raison. L'étrange, ça remonte le moral, ça prouve que tout n'est pas figé. »

Elle avança sa main pour prendre la tasse et boire une gorgée de ce fameux thé. Goût spécial. Elle ne pouvait pas se permettre de dire bizarre, c'était trop bon pour ça. Et pourtant, elle n'était pas amatrice de cette boisson à la base.

« Wouah, c'est vraiment excellent. Oh, d'ailleurs, je m'appelle Day. »

Petit détail qui pouvait s'avérer utile. Enfin, elle lui avait presque demandé. Elle but une autre gorgée de thé avant de reposer la tasse à sa place.

« Alors, parlez-moi de vous. C'est amusant de créer de nouvelles sucreries ? »
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MessageSujet: Re: Entretien avec une Will [PV Dada <3]   Entretien avec une Will [PV Dada <3] EmptySam 9 Fév - 21:39

Day ! Enfin elle tenait le nom de la petite. Bon, elle disait "la petite", mais elle ne devait pas être bien plus âgée qu'elle ; pas même dix ans. Surtout que la carapace rose donnait certnaimement quelque chose d'enfantin. Donc, oui, cela pouvait paraître étrange, cette Candy girl qui appelait sa journaliste "petite". M'enfin, il fallait regarder le parcours ; et tout de suite, tout s'éclairait : l'expérience. Ce n'étaient pas les années qui les différenciaient mais les milliards de billets. Verts ceux-là. Le lobby Wonka n'avait pas encore convaincu les américains de convertir leur monnaie en sa couleur fétiche.

- Day ! N'est-il pas un panthéon des jolis prénoms sur Terre, celui-ci en fait partie ! Il chante, mon petit, chante dans la bouche ! Comment trouvez-vous le thé ? Il vient d'Inde. Je trouvais qu'ils ne faisaient pas exactement ce qu'il fallait alors j'ai acheté une plantation. La mangue vient du Costa Rica et le chocolat, de mes propres petites mimines roses ! Je sais, il est délicieux, merci. Le thé je ne sais pas, mais le chocolat est obligatoirement délicieux. J'ai passé deux heures à la touiller, c'te pâte de cacao !

La tasse était déjà vide de moitié. La reine Wonka avait, entre autres, cette aptitude étrange : celle de savoir parler sans laisser refroidir le thé. C'était grâce à des originaux comme elle qu'à chaque seconde dans le monde, quinze mille tasses de thé étaient bues. Will écouta la question suivante avec beaucoup d'attention - une attention pour moitié feinte, car cette question-là, elle l'avait entendue des millions de fois. Était-ce amusant de créer des sucreries ? Sûr qu'entre ça et le droit administratif, le choix était vite fait. Enfin, entre ça et la plupart des métiers de la planète, le choix était vite fait. Intégration quasi-nulle, épanouissement maximal. Mais bien sûr, les gens étaient frileux de nos jours. "Non non, mon fils ; fais du droit adminidtratif et lâche tes casseroles, tu es au moins sûr d'avoir un salaire".

- Je ne veux pas être sûre.

La phrase était partie comme ça ; à son accoutumée, Will s'était répondue toute seule. Elle releva la tête, un peu brusquement peut-être, à la manière d'une comateuse émergentmmant de ses limbes rosâtres. Il fallait répondre quelque chose de plus clair, nom d'un éclair !

- Je voulais dire que je déteste ce qui est sûr et certain, ce qui est arrêté. C'est traumatisant de rester sans bouger comme un trylobite fossilisé. Il me faut du risque, je veux que tout soit loterie autour de moi. Mes meilleures recettes viennent du hasard, c'est ce qui les rend uniques ! Les enfants sont comme ça, ils prennent la vie comme elle tourne. Et c'est pour ça que je m'entends bien avec eux. Ce qui est sûr est périmé. Ce qui est encore incertain donne de l'espoir, ce qui n'est pas découvert fascine ... D'ailleurs le risque est l'oeuvre des fous, remarquez que seuls les fous nous ont fait avancer ! Je ne dirais pas que c'est amusant de créer ... Mais c'est un risque surexcitant. Ça remplit mon être, je me sens entière. Je vis par ça, et ça vit par moi ... Oh, c'est une grznde histoire d'amour, c'est vertigineux !

Nouveau rire cristallin, deux flûtes de champagne qu'on entrechoque. Une rangée de petites dents blanches se découvrit, semblable à un collier de perles.

- Quand j'étais petite à l'orphelinat, on n'avait que deux sucres d'orge à Noël. C'était notre seul cadeau, ils n'avait pas les moyens pour plus. J'ai su très tôt - et très fort - à quel point une sucrerie pouvait illuminer le coeur d'un enfant. Combien elle pouvait illuminer ce qu'il y a de bon en chacun de nous ... Pour ces deux sucres d'orge, j'étais la gamine la plus heureuse de l'univers.

Elle regarda le plateau couvert de bonbons, pensive. Les souvenirs revinrent en force. Le modeste feu de poële, le sapin décoré collectivement ; l'eau du chauffage qu'on entendait gargouiller dans les tuyaux de fonte. Le vieux tapis de laine et tous les marmots dessus, qui attendaient les deux crosses rayées, saint Graal de leur seule fête de l'année ...

- C'est ce que je veux pour tous les gens de la terre. Que la douceur de ce qu'ils mangent rappelle quelque chose, qu'elle leur soit inoubliable. C'est la compétitivité hos-prix : nous faisons du féérique. C'est plus qu'un amusement, Day ! C'est une véritable mission! Et une mission noble.

(Et comme j'ai écrit sur téléphone, impossible de mettre en rose bien e___e Jean-Childebert, why es-tu dead ?!)
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MessageSujet: Re: Entretien avec une Will [PV Dada <3]   Entretien avec une Will [PV Dada <3] EmptyVen 1 Mar - 19:03

On lui avait fait les remarques les plus bizarres sur son surnom, qu'il était court, qu'elle était comme les vampires sauf qu'au contraire elle ne pouvait pas voir la lumière la Lune, et plein d'autres remarques bizarres qui peuvent naître dans l'imagination d'un homme complètement saoul dans un bar à force d'y passer tout son temps libre. Mais on ne lui avait jamais dit qu'il était joli. C'est vrai, ça paressait tellement non important, surtout qu'actuellement, un nom ne voulait plus rien dire, vu qu'il restait juste de rares personnes à utiliser ceux qu'ils avaient reçus à la naissance.

« Oui, le thé est excellent. C'est le meilleur que j'ai bu de ma vie, aucun doute là-dessus, surtout que je savais même pas ça pouvait exister. En Irlande, quand on buvait du thé, il était noir, très noir. Et un peu amer. Alors que là, ça a vraiment un goût... Délicieux. »

En fait, Day n'avait pas bu de thé depuis qu'elle était revenu au Japon, et elle en avait d'ailleurs bu que très peu pendant son séjour en Irlande. Elle était plus habituée à la bière et aux autres alcools forts quand elle était sûre de pouvoir se détendre et qu'elle n'allait pas rater l'information de l'année en buvant ses deux ou trois verres de vodka. Elle regardait la femme en face d'elle, impressionnée tout en continuant à boire petit à petit sa tasse. Si elle comprenait bien ce qu'elle voyait, il ne fallait pas attendre qu'un thé soit froid pour le boire. C'était presque logique.

Drôle de femme, drôle de réponse.

Elle s'attendait à quelque chose de totalement différent de ce qu'on pourrait entendre chez un fabricant de chocolat normal. Déjà parce qu'il fallait l'avouer, ça serait totalement décevant si après la surabondance de couleur rose et le mini-speech où elle passait de prénom à chocolat en moins de vingt secondes, elle se mettait à répondre quelque chose de banal. Mais Will Wonka ne peut pas décevoir, c'est une règle d'or, et encore moins dans ce domaine.

Mais ça faisait rêver. Ne pas l'avouer serait un crime. Et elle se doutait que dire le contraire à Will signifiait signer son arrêt de mort, ce qui tombait bien vu qu'à aucun moment elle n'aurait pensé à la contredire. C'était sincère, seul un fou plein de mauvaise foi oserait parler de mensonge en l'entendant mentionner l'orphelinat. Dans le fond, même si elle avait du mal à comprendre, n'ayant jamais été fana de chocolat ou tout simplement de nourriture, elle pouvait concevoir l'idée d'un monde féérique dans les sucreries. Le sucre, peut-être que tout était dans ce mot finalement. Elle griffonna deux trois choses sur son bloc-notes.

« Féérique... »

Elle avala une nouvelle gorgée de thé. En y repensant, le mot convenait parfaitement à la première impression qu'on avait en arrivant devant le grand bâtiment.

« C'est vraiment la première fois que j'entends un discours si humain venant d'une personne travaillant dans... Dans le commerce ? Et là, j'ai un doute. Où placeriez-vous votre entreprise ? Si bien sûr, vous réussissez à le faire parce que même si ça reste basé sur de l'économie – comme toute – elle est forcément différente. Je veux dire, des chocolateries comme les vôtres, ce n'est pas tous les jours qu'on en voit. Enfin si. Mais pas appartenant à quelqu'un d'autre. »

Finalement, c'était peut-être ça l'avenir, fabriquer du chocolat en attendant de voir si les enfants, une fois arrivés à l'âge adulte, seraient capables de faire mieux que leurs parents.
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MessageSujet: Re: Entretien avec une Will [PV Dada <3]   Entretien avec une Will [PV Dada <3] EmptyMer 17 Avr - 17:07


Non mais qu'elle était mignonne, la petite Day. Elle scribouillait sur son calepin avec l'application d'une écolière, les sourcils froncés ; un peu plus et elle tirait la langue dans l'effort. Ah, mais il fallait qu'elle arrête de dire "petite" ! Elle sentait que cette idée n'allait pas la quitter. Il fallait qu'elle demande son âge. C'était sa nouvelle idée fixe et comme toute idée fixe Willienne, elle devait être immédiatement mise en oeuvre - sinon perte de temps. Perte de temps, perte d'argent, et perte d'argent ... jamais !

- Stoooop ! Votre âge d'abord ! Je veux dire, combien de printemps ? Quand vous êtes née. Oh, ce n'est pas à moi de poser les questions, mais voyez-vous, j'ai le syndrôme de Napoléon. Le petit, là, le général. On ne le cite pas assez, il en a dit des choses. Plus qu'il n'en a faites. Quand on lui demandait comment il avait le temps pour tout gérer, il répondait : "Faites comme si votre tâche actuelle était la chose la plus importante de l'univers en cet instant précis". Alors il faut que vous considériez cela comme la chose la plus importante de l'univers : quel âge avez-vous, très chère ? Mes réponses ne seront que subsidiaires.

La milliardaire se laissa aller contre le dossier en peluche rose. Napoléon ... étrangement, le souvenir d'un fou en amena le souvenir d'un autre. Certes, un autre genre de folie : pas la folie des gradeus, mais la folie tout court. Un jour, un tueur avait réussi à s'introduire chez elle. Et ce, malgré tous les systèmes de sécurité et les chiens méchant (non, je plaisante : pas de chiens méchants. Seulement des alligators dans des douves). Il s'était retrouvé là, en face d'elle, bien plus proche que ne l'était Day aujourd'hui. Il avait un rasoir. Ce jour-là, elle avait expérimenté ce qui s'approchait le plus de la peur. Ce qui s'en approchait le plus, parce que Will considérait qu'elle n'avait jamais vraiment eu peur. Ce n'était pas par vantardise, simplement une constatation. Le tueur était fou, oui. Mais en l'occurence, elle aussi. Le pauvre homme l'avait compris lorsque le rose ambiant avait failli lui vriller le crâne. Et après coup, ils avaient fini par bien discuter. Il lui avait dit qu'il l'avait choisie arbitrairement. Qu'il n'avait rien de personnel contre elle, mais que tant de sécurité, c'était un défi. Elle s'était sentie flattée.

Elle se souvenait disctinctement de cette scène, et dans le même temps, il lui semblait que ça s'était produit dans une autre vie. La sensation était très étrange. La vieillesse peut-être ... à force de se teindre les cheveux, elle avait non seulement oublié leur couleur d'origine, mais surtout, elle ne saurait jamais quand arriveraient les premiers cheveux blancs. Elle ne voulait pas le savoir. Son ancêtre proclamé, feu Willy, avait pété les plombs à cause de ça.

Candy pèterait les plombs quand elle le jugerait nécessaire.

- Oui, humain !

Elle secoua la tête pour se remettre dans le bain. Ouh lé, elle en avait fait une plongée psychanalitique dans son passé rempli d'alligators et de fraises tagada.

- Je ne vous parlais pas à vous. Je veux dire, si, vous êtes humaine ! J'espère. Je me suis déjà fait avoir avec ça ... mais c'est une autre histoire. Bref, tout va bien, votre patrimoine génétique ne diffère pas du mien. Je disais : humain. Oui, l'humanité est de mise ces dernières années sur le marché ... mais voulez-vous connaître la vérité ? Je serais sincère : cela dépend évidemment du caractère et des convictions profondes du patron. MAIS, ça reste une stratégie comme une autre. Voyez-vous, dans les années trente, on différenciait les produits par leur prix. Il était facile de faire des économies sur la productivité, en rendant les machines plus performantes, en formant les ouvriers. Pas de syndicats assassins de la liberté patronale. On pouvait négocier la matière première, le pétrole était abondant. Cet âge d'or est terminé : aujourd'hui, impossible de marquer une différence de prix décisive en préservant la qualité et la marge. Alors ... on différencie hors prix.

La jeune fille reprit son souffle et esquissa un vague mouvement de main, comme pour englober tout ce qui l'entourait.

- Tout ça, cette corne d'abondance, ces enfants qui rient, cette musique enchanteresse ... c'est notre vitrine. Par leur bonheur, les gens augmentent notre réputation et donc notre cote en bourse. Nous sommes puissants grâce à eux. Cette féérie existe pour eux, mais aussi par eux ... c'est cela, la vraie "magie".

Assez fière de son exposé, la milliardaire au visage d'enfant tapa dans ses mains et éclata de rire.

- Nous collaborons avec Disneyland, vous pouvez aussi leur demander ! Des gens adorables ... hm, oui, où placerai-je mon entreprise ? Je dirais dans le commerce de luxe, au sens ancien du terme. Notre entreprise est une institution, un modèle en soi. Nous sommes héritiers des Grandes Découvertes qui nous ont apporté le cacao, qui ont commencé la mondialisation. C'est ce prestige que nous relayons. Nous essayons d'incarner un esprit pionnier, et de le transmettre à notre prochain. Nous sommes les empereurs du monde moderne, et il nous reste tant de choses à conquérir !

Vrai : il avait fait beaucoup d'idioties, mais on ne citait jamais assez Napoléon.



[De retouuuur ! *fuit avant qu'on la tape*]
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MessageSujet: Re: Entretien avec une Will [PV Dada <3]   Entretien avec une Will [PV Dada <3] EmptyDim 12 Mai - 19:11

De ses vingt-et-un ans, elle avait souvent l'impression d'être une gamine dans un monde de grands. Déjà dans les locaux du Cavalier Noir, lorsqu'elle croisait Nightmare dans les couloirs, celui-ci avait tendance à lui rappeler à quel point elle était jeune. Bien sûr, dans le fond ça n'avait pas la moindre importance. Il n'y a pas d'âge pour être engagé. Elle préférait largement raisonner de cette façon même si les regards des autres lorsqu'elle allait sur le terrain avaient tendance à lui rappeler la triste vérité. Trop jeune. Elle haïssait parler de son âge, elle haïssait même qu'on mentionne cette notion ridicule. Elle connaissait trop bien les remarques qui suivait. « Tu n'as presque pas connu le monde avant Kira. Comment peux-tu te battre pour une cause dont tu ne sais rien ? » Pourtant, elle s'y était habituée. Malgré tout, ses paroles venaient souvent des piliers de bars qui passaient plus de temps à se moquer d'elle qu'à agir.

Napoléon. Elle en avait souvent entendu parler de différents points de vue – les livres que lui avait passés son voisin à l'époque parlaient souvent de cet homme – mais c'était la première fois que quelqu'un évoquait un syndrome devant elle.

« Vingt-et-un ans, Miss. Oui, je sais, une gamine qui décide d'essayer de faire quelque chose de constructif de sa vie. Je dis bien, essaye. Mais c'est comme pour les sucreries, il y a pas d'âge. – Elle hésita. – Enfin, je crois. »

Une gamine qui essaye de jouer aux journalistes. Celle-là aussi elle l'avait déjà entendu.

Finalement, elle arrivait presque à se détendre. Elle ne savait pas si c'était le thé, ou plus simplement la personne. Oui, quand Illness lui avait dit d'aller à un entretien avec cette femme, elle l'avait imaginé totalement différente. Pas de rose de la tête aux pieds, pas complètement accro au sucre. Non, quand on pense à la chef d'une des sociétés les plus implantées au monde, on imagine tout de suite un tailleur cher mais de style standard, un téléphone banal toujours à l'oreille. Une personne qui ne le temps pour rien d'autre dans le fond. Bien sûr, quelqu'un qui prend le temps d'accepter un entretien du Cavalier Noir ne pouvait pas être un robot de ce genre. Ce n'était que maintenant qu'elle s'en rendait compte, ce qui avait tendance à la faire culpabiliser. Elle aurait dû s'en rendre compte avant, ce qui lui aurait sûrement évité un électrochoc quand elle s'était retrouvée devant la gérante des chocolateries.

Quand elle l'attendait parler de la façon dont elle avait réussi à gérer sa société, Day avait presque envie de rigoler. Bien sûr, elle ne le ferait jamais, elle lui devait le respect, et aurait surtout peur qu'elle le prenne mal. Pourtant, la journaliste ne voulait pas se moquer. Cette femme assise devant elle lui rappelait juste énormément sa propre chef. Surtout le passage sur les syndicats. Elle avait l'impression d'entendre exactement le même discours qu'à leur dernière réunion où Illness avait préféré renvoyer immédiatement des employés plutôt que de les écouter. En voyant ça, on ne s'étonnait presque pas en apprenant que les deux femmes sortaient toutes les deux de la Wammy's House. À croire que cet institut les rendait tous fous du patronat.

Day sourit en écoutant les explications de Will Wonka. Oui, tout cela se tenait. De toute façon, elle ne doutait pas du génie de cette femme, alors il n'y avait aucune raison pour qu'elle lui raconte quelque chose d’invraisemblable.

« D'accord. Je vois, c'est très noble comme point de vue. Ça montre qu'à travers l'économie, on peut toujours avoir un idéal, c'est important. »

Et elle le pensait. S'il y avait qu'elle avait appris en travaillant au Cavalier Noir, c'est qu'on n'arrivait jamais à grand-chose sans but, sans rechercher à faire mieux que la fois précédente. Bien sûr, dans son cas, même avec des objectifs, ça restait un peu trop similaire à la fois précédente, mais il fallait toujours garder un peu d'espoir. Ça semblait primordial.
« Et il y a des personnes qui vous ont, comment dire, influencés pour que vous vous lanciez dans le chocolat ? Certaines plus que d'autres ? »


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MessageSujet: Re: Entretien avec une Will [PV Dada <3]   Entretien avec une Will [PV Dada <3] EmptySam 31 Aoû - 19:51




La pimpante milliardaire sourit lorsque Day évoqua son âge. Elle s'en doutait. "Pas d'âge pour être engagé", hm ? Faut. Il y avait toujours un âge pour être engagé. Certains ne l'atteignaient jamais. Le fait que cette petite soit face à elle aujourd'hui prouvait seulement qu'elle avait assez de maturité pour cela. Et ça, Will appréciait. Elle aimait bien les gens matures. Parce qu'ils compensaient ses quinze ans d'âge mental.

- C'est faux, Day ... je peux vous appeler Day ? Oui, je peux. Vous ne m'avez pas répondu ! Silence vaut accord. Rappelez-vous ce précepte ! J'ai trop souvent gardé le silence dans ma jeunesse, et je vous aime beaucoup. Ne faites pas la même erreur ! Car oui, il y a un âge pour s'engager ... vous êtes sur la mauvaise piste ! Croyez qu'il y a un âge et que vous l'avez trouvé. N'est-ce pas déjà merveilleux en soi ?  Je n'ai pas encore trouvé le mien, c'est bien pour ça que je reste au stade de sucre d'orge pendant que vous luttez.

Elle tapota nerveusement l'accoudoir de son fauteuil.

- Vous savez où j'étais à vingt-et-un ans ? Je venais de gagner mon premier million. J'avais travaillé tellement dur pour en arriver là que quand les six zéros ont été dépassés, je ne m'en suis même pas rendue compte. Et quand je m'en suis rendue compte, la somme m'a paru ridicule. Je pouvais faire tellement mieux ... voici où le bateau en est aujourd'hui. Je commence à me sentir satisfaite, et encore, il faut vite que je m'ôte cette idée saugrenue de la tête ! Ne jamais considérer que vous en avez assez.

Le vernis rose de ses ongles scintilla à la lueur du lustre de Murano. Importé exprès. Elle adorait les lustres de Murano. La révélation était arrivée lors d'un voyage à Venise, ou elle avait visité des dizaines de palais dans le but de s'en trouver un potable. Elle avait fini par poser ses valises - enfin, les bagagistes les lui avaient posées - dans un décor digne du Pape.  

Et tout ça pourquoi ? Pour choquer. Effrayer les gens en s'offrant le plus de fastes possibles. Will n'était pas une riche sobre et discrète. Elle régnait sur un empire criard et ne se refusait aucun caprice, aussi scandaleux fût-il. Will se moquait des leçons de savoir-vivre et donnait ses chiffres sans complexe. Tout cela, elle le gagnait. C'était bien cela qui faisait peur : des millions de consommateurs lui permettaient ce train de vie vertigineux.

Aïe aïe aïe, voilà que débutait la phase "remise en question entre deux tasses de thé en porcelaine Ming". Il fallait se reprendre, nondiju !

Un rire cristallin passa la barrière des petites dents blanches.

- Mon idéal change chaque jour ! C'est le chocolat parfait, le muffin ultime, le cupcake qui réconciliera des nations. Je change d'idéal dès que possible ! Ce n'est que comme ça que l'industrie innove.

La question suivante lui plut moyennement. Voire pas du tout. Mais bon, elle avait fait la maligne en refusant d'obtenir les questions à l'avance - il fallait s'y attendre. Elle pouvait toujours éluder la demande, ou mentir. Miss Wonka savait mentir avec aplomb. Dans le milieu, on appelait cela bluffer. Le mensonge tel quel n'existait pas. Enfin quand même, si elle pouvait l'éviter ...

Sa voix s'aggrava. On parlait de son ancêtre, c'était sérieux.

- J'ai eu deux influences. Uniquement deux. La première est celle de mon éminent ascendant, le magnifique Willy Wonka. Je n'aurais pas de mots pour décrire cet homme, et l'immense respect que j'éprouve pour lui ... voyez, mes mains en tremblent ! C'est qu'il a tant donné, tant donné ! Voir sa chocolaterie fermée, ce haut portail clos, ça a été un électrochoc. J'ai su ce jour-là que je serai là-dedans. Qu'un jour, derrière ce portail, on sentirait à nouveau le cacao. La deuxième ...

La jeune femme retrouva son ton léger de jeune première.

- Une camarade de classe, dans mon école d'orphelins. Je l'appelais Alice parce qu'elle était toute blonde. Elle me détestait ! Mais elle mangeait tout le temps du chocolat. J'ai pensé que si j'arrivais à lui faire du chocolat qu'elle apprécierait, alors elle en viendrait à m'apprécier. Elle achète son chocolat chez moi aujourd'hui. Mais elle ne m'apprécie toujours pas.

Nouveau rire. Il fallait toujours reconnaître au moins un échec en interview ; disons que ce serait celui-ci. Histoire de clore l'entretien sur une note joyeuse.

Car oui, il fallait clore l'entretien. Elles étaient face à face depuis presque une heure ! Elle avait tant de choses à régler aujourd'hui ... l'opus sur son bureau, ce n'était pas la Bible mais son agenda. Elle allait encore perdre sa voix avant la tombée de la nuit. A croire que les gens ne comprenaient que quand on hurlait.

Will se leva lestement et dépoussiéra son tailleur dans la foulée.

- Sur ce, ma très chère Day, notre temps est écoulé ! J'espère que vous en savez assez pour nous tartiner quelque chose, et si ce n'est pas le cas, je vous donne l'autorisation de me rappeler. Vous avez réussi à ne pas m'ennuyer, ce qui est bien, très bien. Vous avez de l'avenir dans ce métier, c'est moi qui vous le dis ! Très bonne chance en ces temps difficiles. Rentrez bien. Mes hommages à votre patronne !

La milliardaire serra la main de la petite avec une vigueur qui témoignait de sa bonne foi. Elle connaissait I, et se doutait bien qu'elle n'aurait pas pu s'entourer de n'importe qui ; elle en avait seulement la confirmation. Et si I était toujours telle que Will l'avait connue, alors le poste de Day était d'autant plus héroïque.

Miss Wonka n'attendit pas que la journaliste quitte son étage pour se précipiter sur son planning. Les chinois avaient encore fait n'importe quoi avec les plants de thé.[/color]
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