Rendez vous avec l'albinos

Non franchement! Elle avait que ça à faire! Near avait demandé à la voir, elle, Ishtar, le toutou de Mello. Pourquoi demander à la voir elle? Pourquoi pas passer par Mello pour les actions de la rebellion? Vraiment, il devait s'ennuyer pour demander sa présence. Voilà à peine quelque jours qu'elle était revenue de sa péripétie et la voilà convoqué dans l'antre du blanc. Vêtue d'un haut pin up à noeud papillon, d'un pantalon moulant rouge assortie aux rubans de son haut noir, et de talons vertigineux digne de Marilyn Monroe, Ishtar arriva au QG. Elle avait prit sa voiture, et de toute façon depuis la disparition mystérieuse de sa moto, elle devait attendre d'en racheter une autre avant d'arpenter les rues a grande vitesse. Ses longs cheveux attachés en chignon sophistiqué laissaient apparaitre un nouveau tatouage encore un peu rouge symbolisant un serpent noir s'enroulant sur sa nuque et tombant sur le creux de son dos. Elle avait de nombreux tatouages, tel son tatouage japonisant avec des elements hindous sur son bras gauche et sur une partie du dos ou encore la petite Kuan Yin en bas de ses reins. Elle les affichait sans vergogne, ayant un style de pin up gothique, attisant les regards à chacun de ses pas dans le couloir. Sa bouche rouge et pleine affichait une mine contrariée. Elle aurait préférée faire autre chose de sa matinée, comme se reposé, par exemple. Elle gratta légèrement son tatouage fraichement fait avant de tiquer de douleur, se souvenant que c'était stupide de titiller une peau pas encore entièrement cicatrisée.

Elle avait perdu du poid depuis sa disparition. Sa taille plus fine se mêlait aux arrondies encore fermes de son fessier et de sa poitrine encore opulante. Elle veillerait à retrouver ses courbes d'origines, mais pour l'instant ce n'était pas gênant. Elle n'était pas un squelette non plus. Son visage plus fin était encore plus eclairés par ses deux gigantesques prunelles d'aigue marine. Ses yeux maquillés à la mode pin up étaient dévorateurs et avaient de quoi vous faire peur. Une peau de bronze et deux billes claires, c'est comme deux billes de glace sur une terre desertique. Le contraste frappant et son allure de lionne plus farouche que jamais avait le don de faire reculer tout ceux qui se mettaient sur son chemin.
Elle arriva près de Near, qui était surement en train de faire joujou à elle ne savait quel jeu. Elle fit balancer une petite méche rebelle sur le côté, exaltant son parfum d'ambre qui emplissait la pièce. Un parfum envoûtant, délicieux et à la fois prenant. Normalement elle en mettait à petite dose, mais quand elle était un peu sur les nerfs, elle avait tendance à en mettre plus, afin d'envahir ses propres sens et d'oublier l'origine de son énervement.

"Tu m'as fais venir, Near?"

Parlant d'une voix détachée et profonde, elle regardait vers le plafond, soupirant en elle même d'être en une si belle matinée enfermée des ces locaux remplis de jouets. Elle aurait tellement aimé dormir un peu. Elle était en manque de sommeil. Et elle commençait aussi a avoir faim. Elle rêvait d'un bon poulet tandoori, comme elle savait si bien le faire ou d'une bonne galette avec de la viande, des légume et de la sauce...Effaçant ces images délicieuses de son esprit pour ne plus se torturer, elle pointa son regard sur Near et attendit une réponse de sa part. Le connaissant, il n'allait pas tourner autour du pot et elle allait rapidement connaître la raison de sa venue.

Invité

Tournant et retournant entre ses doigts blanchâtres la fléchette de plastique noir, Near avait les méninges occupées, comme on pouvait s'en outer venant de lui. Même si ses prunelles noires ne reflétaient rien d'autre que du vide. Contraste manifeste du génie aux airs d'attardé. Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres entrouvertes. Si la soudaine disparition d'Ishtar ne l'avait pas interpellée, jamais il n'aurait demandé à lui parler entre quatre yeux. Pour lui, elle était proprement inutile, un peu comme toute la gente féminine - ou en tout cas la grande majorité. Simplement bonnes à faire des bourdes, parfois ça l'arrangeait, la plupart du temps ça l'agaçait juste fortement. Peu de femmes trouvaient grâce à ses yeux. Lidner était de celles-là, et encore, c'était limite. Bref, tout ça pour dire qu'il en avait strictement rien à cirer de cette nana-là. Mis à part le fait qu'elle ait mystérieusement disparu et qu'elle soit proche de Mello. Esprit de compétition de merde, ce que le blond pouvait avoir comme infos, ça l' intéressait.

Il ne réagit pas quand le bruit caractéristique de la porte qui s'ouvre parvint à ses oreilles. Ne prenant même pas la peine de se retourner, il préféra se concentrer un peu plus sur sa petite fléchette à l'air si passionnante. Par contre, il tiqua quand les effluves du parfum d'Ishtar vinrent chatouiller ses narines. Proprement écoeurant selon lui. Affaires de goût, et ceux de Near étaient pour le moins particuliers - il en fallait pour consacrer sa vie à des figures de plastique.

"Bonjour à toi aussi, Ishtar." répliqua-t-il sur le même ton

Non pas qu'il soit hyper à cheval sur les formules de politesse, mais quand on pouvait être chiant, pourquoi s'en priver?

Il visa soigneusement et lança finalement sa fléchette. Tchac. Presque au centre. Il s'améliorait. Là, il daigna enfin faire face à la demoiselle qu'il avait si cruellement fait déplacer pour satisfaire sa curiosité mal placée. Il la détailla un instant. Futiles accessoires de fillette et maltraitance du corps humain. Non le côté esthétique ou symbolique des tatouages n'effleurait même pas l'esprit étriqué de Near qui n'y voyait là que la douleur d'une aiguille incrustant de l'encre sur une peau innocente. Chochotte? Tout à fait.

"En effet, je t'ai fait venir, content de ne pas avoir été snobbé. Ce qui aurait pu être le cas, puisqu'on a pas eu de nouvelles d'Ishtar pendant un bon moment... Combien de temps déjà?" fit-il sans même ciller, les yeux braqués sur elle

Oui il ne tournait pas autour du pot. Oui il n'était pas délicat. Oui il usait d'un ton morne et désintéressé, bien qu'un poil accusateur. Sûr qu'il aurait braqué une lampe sur sa tronche en crachant "T'étais où, tu faisais quoi et avec qui?", ça aurait été plus direct et ça aurait pas donné l'impression qu'il la considérait comme un simple ver de terre. Mais trop cliché, voyons.

"Depuis quand l'être le plus détaché du monde, qui n'en n'a jamais rien eu à battre du sort des gens et de ce qu'il peut bien leur arrivé, s'intéresse à mes déplacements?"

Sortant cette phrase de la manière la plus froide et la plus indifférente du monde, elle sortit une cigarette longue au chocolat qu'elle alluma sans vergogne sous son nez. Elle n'en n'avait rien a faire de ce petit blanc et de ses manies. Pour elle, il était la raison des crises de Mello qui s'abattaient parfois sur elle. Mello était imbuvable quand il parlait de Near. Du coup, cela n'aide pas et qui plus est elle trouve cet individu détestable. Elle a l'impression qu'il est détaché de tout, que tout ce qui se trouve sous son nez, que ce soient les individus qui travaillent avec lui ou quoi que ce soit n'est qu'un jouet de plus à manipuler. Elle n'apprécie pas vraiment cette vision du monde. Et pour achever le tout elle n'était pas d'humeur à voir sa tête ce matin. Elle commençait déjà a avoir faim. Elle préférerait voir Lidner, elle l'aime bien, elle l'a trouve sympathique

"Saurais tu ou es Lidner?"

De la fumée s'échappa de ses lèvres rouges, comme une volute suave qui dansait délicieusement autour d'elle. Riant intérieurement, elle se demanda si elle pouvait essayer de faire naître une émotion chez ce type. Le mettre en colère, ce serait lui faire perdre ses repères, lui qui a sans doute l'habitude de tout contrôler. Et puis elle le raconterait à Mello, et cela le fera mourir de rire. Peut être même qu'elle prendra plaisir à le filmer. Quoi que non, pas de film, c'est dangereux en ces temps qui courent. Et puis elle ne va pas gaspiller sa batterie de portable pour sa tête. Dans tous les cas elle commençait à comprendre pourquoi il l'avait fait venir. Il voulait assouvir sa curiosité malsaine. Savoir ou elle était passé. Pourtant il n'avait rien d'un commère qui voulait tout savoir sur les gens. Mais ce type on dirait qu'il veut tout contrôler, tout savoir, tout décortiquer, comme on dissèque une grenouille, pour maîtriser toute la situation. Ce type c'est un pourri qui veut même surveiller les agissements des membres d'un camps qui n'est pas le sien. Quand Mello apprendra ça, ça le foutra en rogne...

Soufflant une nouvelle bouffée, elle esquissa un sourire énigmatique, fixant sans retenue les prunelles noires de l'individu face à elle. Elle était dans ses pensées, se souvenant du lieu ou elle se trouvait, pendant deux mois. Un endroit qu'elle ne pourra jamais oublié. Si c'est ça qu'il veut savoir, elle ne lui dira pas. Ou peut être pas tout de suite. Car l'information est d'une grande importance, et peut concerner tous les camps de la rebéllion. Mais elle n'avait pas envie de lui dire maintenant. Elle voulait l'enquiquiner, pour se venger de l'avoir dérangé alors qu'elle voulait se reposer et se nourrir, étant revenue affamée de son escapade. Se demandant quelle réaction il allait avoir face à son comportement, elle riait intérieurement, voulant l'enquiquiner jusqu'au bout

*Cela t'apprendra à te prendre supérieur aux autres...*

Invité

Depuis quand Near s’intéressait-il aux autres ? C’était là une excellente question. A vrai dire, il était simplement de ces êtres curieux malsains qui aiment à savoir tout ce qui pourrait bien se passer autour d’eux et plus loin encore. S’il avait été un poil plus débrouillard, Nate aurait pu être une petite fouine idéale. Mais Near est ce qu’il est : un génie à l’ego surdimensionné qui a la fâcheuse manie de vouloir tout contrôler à la manière d’un joueur de tarot qui regarderait dans la vitre pour observer à leur insu les reflets des cartes de ses adversaires. Ishtar ne dérogeait pas à la règle.

« Depuis que l’absence de certaines sautent bizarrement aux yeux, tout simplement. »

Quoi ? Il n’allait pas avouer que c’était pour satisfaire sa putain de curiosité. Même si ça saute aux yeux telle une sauterelle qui vous agresse, la fierté du simili-albinos l’empêchait toujours de dire le fond de sa pensée, à part dans certaines situations, et celle-ci n’était pas de celles qui lui feraient ouvrir son caquet. Fronçant le nez en sentant la fumée produite par le bâtonnet de nicotine de la jeune femme, il ne fit cependant pas de remarques. Plutôt faible des bronches, à force de ne pas sortir, on est sensible à n’importe quoi, la fumée en fait partie, pas pour rien qu’il était non-fumeurs, le QG, hein. Mais il se contenta de tousser derrière sa manche.

« Je sais où elle est, effectivement. » répondit-il sèchement

Lidner, une des femmes qui avaient un minimum d’intérêt aux yeux de Near, alors elle avait des responsabilités, des missions, des trucs à faire quoi. Il préférait la garder près de lui, mais quand elle pouvait se rendre utile, il l’envoyait à où elle pouvait l’être. Normal non ? Et puis, Ishtar n’avait fait que demander si il savait où elle était. Elle n’avait pas posé la question à savoir où elle était. Jouer sur les mots ? Bien sûr. Toujours. Surtout qu’il aurait pas répondu à cette question là, de toute façon, ça la regardait pas, ce que pouvait faire la blonde.

Near ne lâcha pas le regard de la femme en face de lui, la regardant d’en bas, évidemment, puisqu’il était encore et toujours assis. Déjà qu’il était pas bien grand de base, cette position habituelle ne faisait que le ratatiner plus encore. Mais rien à foutre, même d’en bas, il se sentait infiniment supérieur à elle, et c’était pas dur, ça, dans son petit esprit étriqué. Il attrapa un de ses casse-tête nouvellement acquis, un Rubik’s Cube en relief, et commença à le tripatouiller, n’accordant plus attention à Ishtar, en apparence. Il réfléchissait, comme d’hab quand il avait besoin de s’occuper les mains.

« Mais ça ne dit pas où était passée Ishtar, tout ça. » marmonna-t-il, défaisant le casse-tête avec dextérité

HRP:

Petit fouineur...Vraiment, elle commençait à se lasser de voir sa tête blanche. Soufflant une nuée chocolatée en sa direction, elle s'amusait à le voir tousser derrière sa manche comme un petit être maladif. Elle n'avait pas envie de lui raconter tout ce qui c'était passé. Elle vit L non loin d'elle. Celui ci fixait Near sans rien dire. Ses yeux avaient bougés pendant une fraction de seconde en sa direction. Elle se demandait si il allait détecter ce mouvement. Tirant une nouvelle bouffée elle se disait au final qu'elle n'en n'avait rien à battre. Un jour il saura, probablement, mais elle ne lui donnera pas ce plaisir aujourd'hui. Elle se contenta alors de sourire d'un air moqueur et ravageur, et elle se rapprocha à pas de lionne près de lui. Elle se pencha vers lui d'un air provocateur, histoire de bien effrayé le petit puceau qu'il était, en lui laissant une belle vue sur son décolleté. Le serpent noir se mit alors à lui chuchoter ces paroles avec un air de prêtresse noire des temples de Kali. C'est dans ce genre d'instant que l'on peut voir ses yeux d'un bleu lagon se mettre à briller d'une lueur sauvage.

"Tu veux vraiment savoir où j'étais, petit blanc? J'étais à un hôtel, il y avait plein de belles hommes avec qui passer du bon temps, et j'y suis resté là bas, à m'amuser tu vois, tu veux peut être t'amuser, toi aussi?"

Elle se releva en éclatant de rire, faisant sonner sa voix mélodieuse d'un chant plein de venin. Elle plongea sa main dans sa chevelure, comme elle le faisait toujours. C'était son tic principale, qui lui donnait un genre. C'était une femme qui donnait l'impression d'être sure d'elle, et de savoir jouer de ses charmes, pour séduire...ou humilier. Elle passa une main candide sur son tatouage de serpent, comme pour caresser l'animal qui paraissait vivant sur sa nuque dorée. Et pour clore le tout, elle sortit une tablette de chocolat, comme elle était affamée, et elle croqua dedans à pleine dent. Non seulement cela la nourrissait quelque peu, mais cela pouvait rappeler Mello et ses manies légendaires, afin de ne pas faire oublier au petit blanc dans quel camp elle se trouvait. Mello était insupportable, mais Near l'était bien d'avantage. Elle l'aurait déjà tué si elle serait tombé dans ce camps là, c'était certain. Secouant sa chevelure corbeau d'un geste sombre et désinvolte, elle se retourna, afin de partir de ce QG et de rentrer chez elle, histoire de se nourrir un peu

"Sur ce, maintenant que ta petite curiosité malsaine est assouvie, je peux m'en aller, aurevoir Near"

Ses talons sonnaient sur le sol et Ish, tel un serpent langoureux prenait la direction de la sortie. elle surveillait discrètement L, afin de voir si il la suivait. Celui ci fixait Near avec un certain amusement. Il était vrai qu'il était amusant, il fallait juste trouver comment le torturer. Seulement elle n'en n'avait guère l'envie en réalité. Elle avait faim, elle voulait du repos et elle voulait qu'on lui fiche la paix. Elle sortait d'une période étrange, sombre, aussi glauque que Twin Peaks. Elle croquait allègrement dans sa tablette. Elle se disait que si elle voulait voir Lidner, elle la trouverait par ses propres moyens, Near elle s'en fichait. Elle avait pas besoin de lui demander. Elle se mit alors à penser à autre chose, le temps qu'elle se rapproche de la porte. Elle pensait à peut être prendre du bon temps, pourquoi pas se réfugier à sa planque. Biensur Mello allait riposter à cette idée. Surtout qu'elle avait disparue pendant deux mois et qu'elle l'avait rendu chèvre à cause de ça. Mais il est vrai que Ish tenait à son indépendance, et petit à petit se défaisait de la possessivité maladive de Mello...

*J'irai à ma planque que cela lui plaise ou non*

(po de soucis ^^)

Invité

HRP:

"Tu veux vraiment savoir où j'étais, petit blanc? J'étais à un hôtel, il y avait plein de belles hommes avec qui passer du bon temps, et j'y suis resté là bas, à m'amuser tu vois, tu veux peut être t'amuser, toi aussi?"

Cool ta vie, tu veux un kiwi ?

Il ne se souvenait pas lui avoir demandé ce qu’elle avait pu foutre de son cul pendant ces dernières semaines. Non pas vraiment. D’ailleurs elle pouvait se faire tringler par un hippopotame qu’il n’en aurait strictement rien à branler. Faut dire que les appétits de Near en matière de symphonies du sommier, bah c’était encore au stade sous développé. Vingt-sept ans toujours puceau. Et ouais. Quoi ? Y’a pire. Voulez-vous donc cesser de rire cinq minutes et vous rappeler un certain film. Hm. Vous voyez là c’est bon ? Bien. Near à côté, c’est pas encore trop grave, il en est pas à rester tout seul toute la journée, à mater des écrans et collectionner des joue-… Ouais bon chut. Toujours est-il que d’avoir une vue plongeante sur le décolleté outrageux d’Ishtar… Bah ça lui faisait ni chaud ni froid. Savoir qu’elle avait passé les dernières semaines les cuisses écartées, ça lui faisait absolument rien non plus. D’ailleurs il y croyait pas tellement, en fait.

Rigole, pétasse. Ris tant qu’tu veux. Pas comme si ça m’empêchait de dormir.

Near n’ajouta rien, la laissant partir dans son délire de femme fatale qui se la joue. C’est quelque chose qui avait le don de l’exaspérer chez les femmes, cette manie de toujours vouloir avoir l’air belles et sûres d’elles. Qu’est-ce qu’on s’en fout. Mais faut dire que sur certain, une paire de glandes mammaires suffit à vous dérégler l’animal. Dommage, Near c’est pas un animal. Enfin, si, dans le sens biologique du terme, simplement il n’a aucun instinct primaire qui l’entraînerait à baver devant un bout de téton. Par contre il n’aime pas qu’on lui serve de fausses excuses et qu’on lui file entre les doigts.

« Ma curiosité malsaine, comme tu dis, est tout sauf assouvie. Mais tu peux partir si ça te chante. »

Oui oui.

Elle pouvait partir. Enfin. Dans le sens congédiée. Pas dans le sens « je te laisse filer ». Non. Un simple ordre donné avant l’entrevue à un de ses agents. Et le tour était joué. Rien de plus compliqué que cela. Pas d’issue. Et un espèce de semi albinos chiant et imbu de sa personne pour seule compagnie. Un albinos chiant et imbu de sa personne qui peut rester assis des heures entières sur une chaise, à rien foutre d’autre que jouer avec ses objets de plastique pour enfants. Son casse-tête était d’ailleurs plutôt prenant, il était encore dessus.

« Seulement. Je suis le seul à avoir la clé de cette porte. »

Un petit coup sur la gauche… Ah non ça résout pas. Que faire ? Remettre la pièce là sur le côté… Ah ouais c’est déjà mieux. Beaucoup mieux. Ca avance tout seul maintenant. Dire que tout dépend d’un seul geste sur ce genre de jeux. C’est magique. Non. C’est logique. Un tic agita les lèvres de Near. Un léger soubresaut qui pourrait faire penser à un sourire. Narquois ou goguenard. En coin, surtout.

« Et je ne compte pas te la donner. »

Avouez, on l’avait vue venir de loin, celle-là.

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