Coupez-lui la tête, avait dit la Reine de coeur ! [Kira]

Pause.

C'était tout ce dont avait besoin Akira Darkwood depuis sa récente altercation avec le premier Ministre de Kira. Junichiro Iwa l'avait vu sans déguisement, avait pu se rendre compte de sa ressemblance flagrante avec Arashi. Rien de plus mauvais. Et puis les choses se passaient mal dans son groupe. Les crises de nerf dans lesquelles quelqu'un éclatait en disant que de toute façon, il ne méritait pas leur confiance et qu'il cachait encore bien de choses n'étaient pas rares. On aurait dit que Mello, non content de voir Ishtar s'intéresser à lui, avait semé les graines de la discorde. Tout le monde se posait également d'étranges questions : pourquoi Hadès n'était-il pas mort, lors de sa rencontre avec le premier ministre ? Pourquoi il n'avait pas été capturé ? Peu de personnes étaient au courant du fait qu'il avait déjà été capturé par Arashi et torturé en conséquences, mais certains cerveaux étaient persuadés qu'il était de mèche avec l'ennemi et voulait leur chute.

La résistance était donc divisée et le plus heureux dans cette histoire devait être Kira en personne. Lui ne devait avoir aucune idée des différences fondamentales qui existaient entre ses adversaires même, mais de ce fait, les attaques étaient beaucoup moins concentrées et s'en voyaient diminuées d'un bon quart. En somme, la résistance d'aujourd'hui ne valait rien si elle ne s'unissait pas convenablement. Point à la ligne.

Bref, en ce jour de soleil, Hadès avait le bras bandé et se déplaçait avec la plus grande prudence. Comme d'habitude, il était déguisé en quelqu'un d'autre que lui, pouvait-on dire. Une perruque noire cheveux courts comme les auraient n'importe quel fonctionnaire japonais. Il s'était appliqué du crayon sur les sourcils, ceux-ci étant de couleur orange au naturel et du fond de teint sur son visage afin de rendre ses traits un peu plus japonais. L'homme était d'origine métisse, cela n'était pas vraiment difficile, même s'il restait toujours le problème de ses couleurs de cheveux et de ses yeux. Et encore, pour ceux-là, les Japonais n'étaient pas tous faits sur le même modèle et il n'était pas obligé de mettre des lentilles, ce qui l'arrangeait considérablement. Hadès était passé maître dans l'art du déguisement depuis un petit moment.

Le seul problème légèrement chiant restait cette cicatrice qu'il arborait sur la joue droite. Celle-là même que lui avait infligé Arashi. Deux coups secs, une marque qui lui restait à vie et qu'il ne pouvait pas cacher. Là, il s'était contenté de mettre un pansement sur sa joue. Si jamais il devait subir un contrôle de la part de la police de Kira qui s'avérait être de plus en plus présente, il prétendrait s'être brûlé. En tout cas, il avait des papiers tout à faits corrects du nom d'Irokawa Akira, fait pas un des meilleurs faussaires du Japon. Rien n'était laissé au hasard.

Silence. Et puis l'homme échangea quelques mots avec le propriétaire de la librairie dans laquelle il s'était rendue. La résistance faisait toujours tout son possible pour augmenter ses comptes, et ce type faisait partie de leurs effectifs. Il conseillait d'ailleurs Hadès en livres quand il en avait besoin et ce dernier lui donnait de temps en temps quelques indices, plans sur leurs objectifs du moment. Bref, il passa un papier en même temps qu'il lui rendit le livre emprunté puis fit demi-tour, lui adressant un geste, regardant les nouveautés dans les rayons. Silence, toujours. Cette journée était bien trop calme ; cela cachait quelque chose.

Invité

Une bonne journée semblait débuter. Était-ce à cause du beau temps qui s'annonçait ? On ne pouvait pas l'affirmer, parce que Light n'y prêtait pas vraiment attention. Il avait juste cette intuition qui lui signalait que c'était le moment propice pour continuer son enquête sur ces fichus résistants. Certes, ils n'étaient pas si nombreux que ça, mais un mouvement de rébellion se montait et se répandait vite. Il valait mieux prévenir que guérir et une sortie pour faire quelques contrôles en ville n'était pas négligeable. Ce cher Light revêtit alors sa tenue de travail...si on pouvait appeler ça une tenue de travail. Il avait beau être un membre de la police de Kira, son statut lui permettait de faire ses escapades en civil. C'est que cet homme avait des capacités et prenait son travail très au sérieux...normal pour celui qui tenait le rôle de Kira non ? Il entama alors sa ballade, espérant qu'elle ne soit pas infructueuse.

Une vérification de papier par ci, un coup d’œil dans la ruelle là bas, tout était plutôt calme, d'apparence en tout cas. La vermine ne se remarquait pas forcément, elle avait tendance à se poser dans un coin puis déménager vers un autre peu de temps après. C'était une éternelle poursuite pour Light. Malgré tout il restait positif, son endurance était payante et il avait de bon résultats lorsqu'il tombait sur l'un de ces trous à rats. Et puis certaines personnes qui lui étaient dévouées faisaient également du bon boulot.

Le temps passait et rien de spécial ne sautait aux yeux du Yagami. Il restait pensif, sa ronde étant presque achevée. Il allait bien trouver un personnage suspect dans ce centre ville quand même ! Son dévolu se jeta sur la librairie. Là bas, il était susceptible de trouver des individus haut en couleurs vu le brassage constant de populace qui s'y rendait. Il y entra donc, signalant bien qu'il était de la police de Kira et demanda à ceux présents de lui montrer leurs papiers d’identité. Il jeta un oeil sur les différentes paperasses qui défilaient...rien à signaler, tout avait l'air en règle. Quoi qu'il en restait un là qui n'avait pas encore montré sa carte. Il se dirigea donc vers ce brun et lui réclama sa carte d'identité ce que l'homme s'empressa de faire...un certain Irokawa Akira. Light prit son scan et le passa sur la carte. Il le faisait un peu machinalement, et se disait qu'au final, cette journée n'aura pas apportée grand chose...jusqu'au moment où la machine indiqua que le nom ne figurait pas sur la banque de données. Il plongea son regard dans celui du brun et afficha un léger sourire. Enfin du résultat !

- Bien, Monsieur...Irokawa Akira. Il me semble que vous ayez un souci de papiers d'identité. Veuillez me suivre sans faire d'histoire je vous prie.

Il rangea alors le scan, confisqua la fausse paperasse, sortit sa matraque et lui menotta les mains. Comme cet individu avait le bras bandé, il plaça ses bras en avant, veillant à chacun de ses gestes. Ceci accompli, il l'emmena dans cet endroit merveilleux qu'est la prison, déterminé à avoir des informations sur son identité et sur ce qu'il pourrait bien cacher d'autre. Oh oui un interrogatoire ! Cette idée ne déplaisait pas à Light qui se serait bien mit à chantonner si il ne se retenait pas. Il était content de ramener du gibier. Une nouvelle proie pour Kira aussi futile qu'elle pouvait sembler être. Une fois arrivé, ce soit disant Irokawa fut placé en cellule et Light resta en tête à tête avec lui pour lui poser quelques questions, accoudé à la table, les yeux rivés sur son interlocuteur.

- Tout d'abord, avez vous quelque chose de particulier à déclarer avant que je ne vous interroge ?

Il espérait néanmoins que l'homme ne clame pas la pitié ou son innocence comme le font beaucoup. C'était d'un ennui mortel...

Et là, bien sûr, bordel de merde – et dieu savait qu'Hadès ne jurait pas souvent – il se passa un truc qui n'aurait jamais dû se passer. À savoir qu'un inconnu arriva – en uniforme de flic, de surcroît, et leur demanda à tous leurs papiers. Normalement, Hadès n'était pas trop inquiété, il avait affaire aux plus grands faussaires et parfois, il réglait même ses affaires avec Matt, le roi des mécanos en personne. Pourtant, aujourd'hui, quelque chose allait fausser : oui, c'était le même jour où il avait demandé à un type qu'il ne connaissait pas des masses de lui fournir rapidement des papiers. Visiblement, il n'avait pas fait son boulot ou était à la solde de Kira, mais cela, Hadès allait bientôt s'en apercevoir.

En apercevant le bonhomme qui faisant son boulot, le chef de la résistance se demanda très exactement pourquoi il le faisait. Il avait l'air d'air la trentaine, peut-être un peu plus vieux, mais il n'était pas sûr. L'espace d'un instant, il se demanda s'il avait une vie bien installée au cœur de Tokyô : une femme, un gosse, des anciens potes d'université, puis, cessa de penser à tout cela. Si on commençait trop à penser à l'ennemi dans ses détails, l'on aurait plus de mal à le tuer, lorsqu'on aurait un flinguer à la main, plus tard. La morale de cette histoire était finalement qu'il valait peut-être mieux se comporter comme un citoyen lambda, un peu effrayé par cet historie de contrôle. Lorsque le flic découvrit que les papiers étaient faux, Hadès lui-même n'en revint pas : ce genre d'histoire ne s'était jamais passée et tous les contrôles s'étaient toujours déroulée sans aucun problème. Et puis il pensait au faussaire, qu'il allait sans doute pouvoir dénoncer avec grand plaisir dans l'interrogatoire qui allait suivre.

Si Hadès avait voulu se faire choper, il aurait sans doute éclaté vulgairement de rire : après tout, la situation en elle-même n'était-elle pas cocasse ? Il se serait tenu la poitrine et aurait poussé un rire façon Yagami...même si...il n'avait aucun moyen de savoir que l'homme devant lui était sans doute celui qui riait de la manière la plus sordide de la terre. Bref, il n'était pas con et n'avait aucune envie de se ramasser un coup sur son épaule déjà blessée – il était certes doué en sport, mais sa convalescence ne lui permettrait pas d'aller bien loin – il tendit les poignets face à la réaction du policier. Il sentit avec horreur le métal froid qui lui était malheureusement bel et bien familier et ne tarda pas à être amené au commissariat. Avec un peu de chance, grâce au maquillage et au pansement, ils ne feraient aucun lien avec Arashi. Il suffisait qu'il joue bien son rôle, en fait.

Quelque chose à déclarer ? Euh...

« Je veux dénoncer le faussaire qui m'a joué ce tour...vous comprenez, je suis un homme de confiance, certes ici illégalement, mais faut pas pousser...J'ai faim, aussi, vous n'avez pas de la bouffe, s'vous plaît ? Ha, et je pense que vous voudrez connaître mon vrai nom : Jonathan Murakami. Je suis né au noir, suis métisse et ne suis sur aucune base de données. Je viens des bas quartiers de Londres. Ca suffit ou je dois vous montrer que je sais jongler avec mes chaussures ? »

Il ne fallait pas montrer qu'il était complètement affolé, ou le policier prendrait encore plus d'assurance, fier de sa Superbe.

Invité

Le policier avait gardé ses coudes posés sur la table. Il regardait de haut en bas son nouveau prisonnier, retenant un sourire de satisfaction. Il n'avait pas changé d'expression lorsque ce dernier avait prit la parole pour répondre. Toutefois, il était un peu étonné du phénomène sur lequel il était tombé. Un vrai moulin à paroles ce type ! Il parlait toujours en faisant des paragraphes ou quoi ? Les personnes qui parlaient autant lors d'une arrestation étaient en général stressées et cachaient leur appréhension sous un flot de paroles. Simple question de psychologie purement humaine. Et puis il en avait vu défiler le Light. Ce n'était pas la première fois qu'il tombait sur des comédiens. Kira se mit à croiser les jambes, sortant une feuille (ordinaire en passant) et un crayon et adressa un sourire à celui qui se tenait en face de lui.

- Allons, allons, n'allez pas trop vite je vous prie. Alors oui je veux bien que vous me donniez le nom de ce faussaire. Il doit sûrement agir pour des résistants. Pour la nourriture vous attendrez.

Light écrivait le nom inscrit sur les faux papiers ainsi que le nouveau que donnait le prisonnier. Jonathan Murakami...métisse hein ? Il notait ensuite le physique de ce Jonathan, les moindres détails qu'il pouvait observer ainsi que les informations qu'il venait de recevoir sur sa naissance. Il n'était sur aucune base de données ? Il avait vérifié ? ...Et maintenant si il devait jongler avec ses chaussures ? Kira ne retint pas un rire qui ferait froid dans le dos à plus d'un. L'image était assez comique et il le lui ordonnerait bien volontiers.

- Si vous voulez vous pouvez jongler oui. Toutefois, je vais vérifier si votre nom ne figure pas sur la base de données comme vous le dites. Simple précaution de sale policier, vous comprenez ? Ensuite vous dites que vous êtes métisse...on ne le dirait pas vraiment...

Il l'observait encore en faisant glisser le stylo sur la feuille de papier tout doucement. Il était concentré et essayait de déceler la moindre faille dans les réactions de son prisonnier. Tout était un bon prétexte pour le perturber. Il se leva quelques instants et demanda à un agent d'aller vérifier la présence du nom sur la base de données puis vint se rassoir, posant son menton dans le creux de sa main. Il l'observa à nouveau, plongeant son regard noisette dans le sien. Il n'avait pas finit de poser des questions.

- Donc si j'ai bien compris, vous aviez ces papiers en votre possession du fait que vous êtes né au noir. Vous changez régulièrement de nom ?

Si oui, peut être qu'il était un habitué du faussaire, et peut être que ce faussaire connaissait le nom exact de ce métisse. Si c'était le cas, il suffirait de le torturer un peu en lui demandant si il connaissait un Jonathan Murakami. Enfin, encore une fois, tout n'était que suppositions n'est ce pas ? Light attendait ainsi les réponses à ses questions, sans détourner le regard.

Le nom du faussaire, bien sûr qu'il allait s'empresser de lui donner...Hadès n'avait pas peur de dénoncer l'un de ses semblables, loin de là. Ce faussaire avait mal fait son travail et, si cela se trouvait, avait même fait exprès de mal le faire dans le but qu'il se fasse choper. Hadès sourit, en apparence très calme. Il devait rester une énigme aux yeux de ce policier et lui montrer que, plus que tout, Jonathan était son vrai nom et qu'il ne présentait aucune ressemblance avec aucun membre du gouvernement, pas même son propre frère jumeau. Et de toute façon, le maquillage tenait encore particulièrement bien et on ne le reconnaîtrait pas de sitôt, Hadès était passé docteur ès déguisements.

Pour le faussaire, il se doutait que dès qu'il aurait donné le nom, Yagami enverrait probablement un commando d'élite l'arrêter, voire le torturer. Il se doutait également qu'ils lui poseraient des questions sur lui, qui il était, où ils s'étaient rencontrés...et n'auraient pas de réponse. Il savait qui était le fautif mais n'avait jamais été cherché les papiers en personne. Hadès aimait bien tester ses nerfs à l'extérieur, mais il n'était pas fou au point de se présenter en tant que résistant à un homme qui était sans doute un traître. Il savait à quel point il devait se méfier des faussaires...

Alors, il continua de sourire à l'homme devant lui : il le laisserait vérifier si son nom ne figurait pas dans la base de données tout comme il ne daignerait pas faire un seul mouvement qui eut laissé pensé qu'il n'était pas à l'aise dans cet endroit. Les criminels, les résistants étaient mal à l'aise dans un commissariat : plus qu'autre chose, ils voyaient leur mort au bout du couloir. La plupart du temps, elle était violente comme toutes les autres : une simple crise cardiaque, sinon, ils pouvaient faire pire, les policiers de Kira semblaient être spécialisés dans le pire, c'était vraiment leur domaine. L'autre fois, Arashi avait failli l'utiliser comme objet GPS, tout en lui implantant une puce dans le mollet : Ishtar l'avait enlevée à temps, celle-ci, mais il avait vraiment cru qu'il allait mourir. Il savait aussi que Mello le savait, que son temps était compté au sein-même de la résistance car il était la cible d'un peu trop de rumeurs. Pourquoi n'était-il pas mort, la dernière fois ? Qu'est-ce qui avait empêché Kira de le tuer ? En tant que participant actif du dernier moment, Hadès était certain que Mello ou Near connaissaient les méthodes de Kira dans le détail et cela leur donnait sans doute plus de raisons de douter de lui. Toutefois, il avait encore une chance, les apprentis détectives pensant qu'ils avaient son visage, mais pas son nom. En fait, ils avaient les deux, seul le fait que son frère soit dans la place le sauvait encore de la mort.

« Son nom est Haruki Oda. Vous le trouverez dans les bas quartiers, dans une boutiques de clés, il en est l'homme à tout faire. À vous de voir ce que vous faites de toutes ces informations... »

Il souffla. De toute évidence, tout ce que voulait cet homme, c'était des informations. Il connaissait suffisamment la psychologie humaine pour penser que celui-ci voulait faire ses preuves. S'il lui donnait un gibier suffisamment gros – du moins le penserait-il – il le lâcherait et lui foutrait la paix. Avec un peu de chance, il l'expulserait même vite du Japon et Hadès pourrait revenir tranquillement par un réseau clandestin et manipulerait ses services désormais dans l'ombre. Il regarda de nouveau le visage de l'homme en face de lui : en fait, il lui semblait jeune, mais ces policiers étaient souvent des jeunes gens, marqués par la politique de Kira et désirant instamment travailler avec lui. Il lui imaginait facilement une enfance pleine de brimades et d'insultes à cause de ses bonnes notes, ce qui pourrait expliquer facilement un engagement aussi total. Pas question de discuter avec lui, il fallait juste se contenter de le manipuler.

« Ouais, c'est ça...je m'adresse toujours à ce type...visiblement, il devait avoir une dent contre moi, donc bon, j'vous l'balance, j'serai tranquille. Vous me remercierez bien pour mon service, hein ? Ca vous simplifiera l'boulot, j'crois. »

Nouveau rire un peu fou. Ce Jon' Murakami était étrange, pas très bien dans sa peau, il ne lui avait pas encore choisi de métier fixe mais il devait être...tiens, sûrement strip-teaseur ou gigolo. Un truc qui lui convenait, mais il préférait avoir affaire à une femme pour faire la démonstration, craignant des penchants de l'homme en face de lui. Hadès n'était pas homosexuel pour un sous.

« Ha oui...Métisse...je connais pas mon père, enfin je viens de Londres quoi. Ca se trouve, c'était un Jap en chaleur, il a trouvé ma mère et paf. Enfin j'en sais rien, et puis je m'en fous, je le retrouverais que j'enverrai son nom par boîte postale Kira.Vous vous savez quoi d'autre ? »

Invité

Décidément, cet individu lui donnait du fil à retordre. Il n'aimait pas ça Light, ça lui faisait du boulot parce qu'il sentait bien qu'il avait mit la main sur quelque chose. Il devinait que ce type n'était pas net mais il était loin d'avoir des preuves suffisantes pour tirer une conclusion. Il n'avait pas réussi à déterminer son rôle et ça lui piquait un peu son égo. Toutefois, le policier restait calme. Il ne voulait nullement donner le moindre indice sur sa perplexité au risque d'encourager l'autre rigolo à continuer. D'ailleurs ce dernier lui avait filé le nom du faussaire. Tant mieux. Un de moins qui viendrait en aide aux foutus résistants. Il griffonna le nom, le lieu et le rôle du faussaire sur sa feuille de papier tout en prenant la parole.

- Très bien merci, je me chargerais d'aller chercher celui là personnellement. J'adore les ballades.

Il disait ça mais il ne comptait pas vraiment le faire en fait. Il enverrait quelqu'un d'autre faire le sale boulot à sa place. Il était quand même haut gradé dans la police non mais oh ! Il avait autre chose à faire que d'aller chopper un petit fabricant de faux papiers dénué de tout talents ! En l’occurrence il devait s'occuper de ce Jonathan Murakami. Bien triste histoire qu'il portait sur les épaules ce métisse. Il ne connaissait pas son père...Oooh comme c'était touchant. Il se proposait même de livrer son nom à Kira si il remettait la main dessus. Mais bien sûr ! Comme si il allait vraiment entreprendre cette démarche ! Et puis Dieu n'avait pas que ça à faire de liquider des mecs en chaleur qui disparaissent en laissant des gosses derrière eux. Quoi qu'il en soit, Light avait bien envie d'en savoir plus sur cet étrange individu. Il se mit à tapoter son stylo sur la table quelques instants, ne quittant pas le métisses des yeux.

- Vous m'avez dit plusieurs fois que vous veniez de Londres. Quelles étaient vos motivations pour venir au japon ?

Oui, c'était intéressant ça ! Ses motivations ! Et pourquoi se faire des faux papiers japonais ? Il n'avait pas de carte d’identité à Londres ? Et comment il aurait fait avec de faux papiers pour se déplacer jusque sur l'archipel ? Oui, franchement ce type était vraiment très louche. Louche dans son comportement...et si cela se trouvait, il possédait des choses louches soigneusement cachées dans ses vêtements. Le policier posa son crayon et étira quelques instants ses bras avant de caler ses mains derrière sa nuque. Jonathan n'avait pas encore été fouillé. Light était soigneux et voulait le faire lui même, le moment était venu pour. Quel policier appliqué mes aïeux ! Assuré que la porte était bien verrouillée, il enleva les menottes d'autour les poignets de son gibier. Il restait à l'affût, prêt à agir avec sa matraque au moindre geste brusque.

- Bon, assez parlé de vous pour l'instant. Je vous répète que je suis un sale policier alors une autre de mes manies, c'est de fouiller. Je vous demanderais de poser votre manteau sur la table et de vous mettre face au mur, les jambes écartées.

Une fois que le métisse s’exécuta, Light passa d'abord ses mains au niveau des bras, puis le long de la taille du type. Il prenait soin de vérifier les poches et confisquait tout ce qu'il pouvait trouver. Il finissait ensuite sa fouille au niveau des jambes. Le policier se redressa et fit en sorte que Murakami se tourne désormais vers lui et se mit à l'observer attentivement. Un léger sourire s'étira sur ses lèvres et il lui remit les menottes. Il n'était pas très vieux ce Jonathan.

- Dites moi, qu'est-il arrivé à votre joue ?

Light avait repéré depuis un moment le pansement et il se devait d'interroger le métisse là dessus. On ne savait jamais, cela pouvait avoir un lien avec un évènement particulièrement intéressant voir embarrassant pour le prisonnier. Light se dirigea vers le manteau pour le fouiller aussi, attendant la réponse et attentif aux réactions de l'individu.

Et Hadès sourit. Visiblement, son plan semblait bien marcher, même si l'envoyé de Kira semblait être plus dur à envoyer promener que les autres. Il ne lui dirait sûrement pas de ne pas aller chercher ce faussaire, même si celui-ci ne pourrait pas lui donner d'informations sur lui et qu'il trouverait cela bizarre, sans aucun doute ! Alors il continua à sourire comme si de rien n'était lorsque Light dit qu'il aimait bien les balades. L'homme l'avait trahi, les rebelles étaient peut-être lâches et traîtres, mais ils n'avaient aucune raison de garder dans leurs rangs un homme qui, si cela se trouvait, était du côté de Kira.

Leur rencontre commença à prendre une autre allure lorsque le policier lui ordonna de se coller au mur, jambe légèrement écartée, dans le but de le fouiller. Il fronça aussitôt les sourcils, grimaçant un peu. Il n'aimait pas vraiment ce genre de choses, même s'il n'avait trop rien indiquant qu'il était de la résistance, dans ses poches. Dans son malheur, Akira Darkwood avait eu un peu de chance : le papier concernant leur prochaine cible, il l'avait donné en même temps qu'un livre au libraire chez lequel il s'était fait prendre. Si Light avait vu un truc comme ça dans ses vêtements, nul doute qu'il aurait commencé à douter encore plus de lui, qu'il aurait fait directement un rapport et descendu au sous-sols en attendant qu'Arashi ou un de ses tortionnaires lui rendent visite. Donc Hadès, en prévision de cette chose resta des plus courtois et ne lui donna aucune raison de le frapper plus que nécessaire, même s'il était vrai que, théoriquement, il pouvait se défendre avec un peu près tout...le problème restant les armes à feu, puisque lui avait appris à se défendre avec un simple katana.

Oh, il était fort, Hadès. C'était juste que sa force n'égalait point la vitesse d'une balle de revolver. Celle-là aurait tôt fait de se loger dans une de ses épaules, comme la balle de Fate l'avait fait lors de la dernière descente. Il se laissa donc totalement faire, content lorsqu'on lui enleva les menottes mais moins lorsque Light commença à le tâter un peu partout pour voir s'il ne cachait rien sur lui. Heureusement qu'il ne lui demanda pas de se déshabiller, il aurait vraiment eu la honte...Dans ses poches, il ne conservait trop rien d'important. Oh, bien sûr, Light pourrait avoir le plaisir de récupérer au moins deux portables, lesquels avaient un code pin des plus durs à trouver. S'il réussissait à les craquer, il faudrait bien entendu retrouver les numéros de ses contacts, lesquels étaient codés : je m'explique. Hadès était paranoïaque, mais c'était normal. Étant chef de la résistance, si quelqu'un tombait par hasard sur son portable et réussissait à localiser, par sa faute Mello ou Near, il était sûr de se faire descendre dès le lendemain. Il avait donc choisi un code pour modifier leur numéro, le même pour tous, mais ceux-ci restaient suffisamment crédible pour que l'on croit qu'il s'agissait de vrais.

Bref. Il attendit que Light ait posé quelques objets sur la table, à savoir un paquet de cigarettes – Hadès ne faisait pas, c'était pour offrir aux fumeurs nerveux avec qui il devrait faire un contrat – un briquet, deux préservatifs, un bloc-notes de feuilles blanches pour filer son numéro aux gens éventuellement importants qu'il rencontrerait, une palette de maquillage, deux ou trois pansements, du sucre en cas de malaise. C'était à peu près tout, et pas vraiment des armes dangereuses pour autrui. Light se dépêcha de lui remettre les menottes et de lui poser une autre question et Hadès grimaça, sentant son épaule bousculée.

« Ha...donc, mes motivations pour le Japon et puis la cicatrice... »

Il parut réfléchir une minute, même si en réalité, il allait totalement improviser.

« Kira. Je suis venu ici pour faire ma petite enquête, connaître sa véritable identité. Malheureusement, je n'avais pas assez d'argent et j'ai été obligé de faire ce boulot pour payer mon loyer...c'est ridicule, hein ? Pour ma joue, c'est un accident, il y a quelques jours...une femme m'a griffée alors qu'il était en plein délire de...humhum...sadomasochisme. Le métier comprend ses risques, j'espère que vous comprendrez...vous pouvez enlever les menottes, je vous en prie ? J'ai ma à l'épaule, c'est vraiment horrible... ! »

Hadès hocha la tête, comme s'il acquiesçait lui-même à ses propres paroles. Ce qu'il avait dit pourrait tout à fait arriver à n'importe quel gigolo, c'était même assez crédible. La plupart de ces personnes se retrouvaient embourbées là-dedans parce qu'elles avaient trop de dettes. Espérons juste que Yagami comprenne, lui qui semblait si coincé. Gosse de riches.

« Et vous ? Comment êtes-vous devenu policier ? Par amour pour Kira, je suppose ? »

Il fallait toujours se renseigner sur son adversaire, le passé lui avait toujours démontré que cette leçon portait ses fruits.

Invité

Le métisse n'avait pas montré la moindre résistance lors de la fouille. Tant mieux. Cela faisait du boulot en moins. Il était en effet très désagréable pour Light de devoir fouiller un réticent. Oui parce que beaucoup se faisaient des illusions. Hey ! Tout les policiers ne sont pas pervers au point de tripoter leurs prisonniers. Il ne fallait pas faire de cas des généralités, et si il était vrai que certains le faisaient, ce n'était nullement le cas de Yagami. Cet homme était beaucoup trop investi dans son travail et beaucoup trop sérieux pour s'adonner à ce genre de pratiques. Si il voulait se divertir, il y avait un bon petit nombre de jeunes filles qui se livreraient volontiers à lui, que ce soit en tant que Light Yagami ou en tant que Kira. Bref, la fouille n'avait pas été aussi fructueuse qu'il aurait désiré. Rien n'indiquant qu'il faisait potentiellement partie de la résistance, ni d'armes. C'était d'un ennui ce genre de fouilles ! Le policier allait encore devoir chercher la petite bête histoire de pouvoir trouver une vraie raison de le coffrer. Parce que, jusque là, avoir de faux papiers n'était pas le plus grave délit existant. Il y en avait un paquet dans son cas et la police de Kira n'avait pas qu'eux à mettre derrière les barreaux.

Enfin bon, Light s'était rassit et parcourait vaguement du regard les objets tout en écoutant la version de son prisonnier. Deux portables...Le policier en prit un et tenta de l'allumer. Bien évidemment, il fallait un code pin, pareil pour l'autre portable. Il avait autant de choses à cacher sur ses téléphones ? Peu importe, ils étaient confisqués et seraient confiés à des experts du piratage. Oui, toute sortes d'individus étaient au service de Kira, et ceux là s'avouaient bien utiles. Yagami étira un sourire à la soit disant griffure causée par une adepte du sadomasochisme. Bien sûr ! Et lui il se travestissait après minuit passé aussi ! Sans blague ! Tout ça pour dire que Light ne le croyait pas plus que cela, sale réflexe dû à son boulot. Le reste des objets étaient pas très importants, juste des pansements, de quoi fumer et coucher à droite à gauche, de la paperasse et du maquillage....Du maquillage ?

Kira observait la boite de maquillage un peu perplexe. Qu'est ce que ce type faisait avec du maquillage ? C'était bizarre, très bizarre même. Il leva son regard vers ce Jonathan Murakami et ne se gêna pas pour se relever et s'approcher de ce dernier. Il tournait un peu autour de lui pendant qu'il se plaignait de son mal d'épaules et lui posait des questions sur la raison de son service à Kira. Light parut très concentré, enfin, plus que jusqu'à présent.

- Les menottes vous vont si bien, vous allez les garder un moment. Et puis, mon histoire n'est pas bien intéressante. Contentez vous d'imaginer, cela vaut mieux pour vous.

Il lui parlait encore qu'il avait rapproché son visage du sien pour observer son grain de peau un peu trop lisse. Il posa ses yeux sur le fameux pansement et d'un geste bref et vif, il l'enleva. Une légère marque qui constituait le contour du pansement se fit visible. Mais ce qui était le plus intéressant fut cette "cicatrice". C'était pas des ongles qu'elle devait avoir la fille, mais des lames. Light en conclut ainsi que Jon lui avait menti et ses doutes alliés à la boite de maquillage grandissaient. Le policier, méfiant, toujours prêt à agir posa le pansement sur la table et s'appuya contre celle ci. Il fit glisser ses doigts pour atteindre la petite bouteille d'eau posée non loin de là. Il y en avait toujours une mise à la disposition du policier qui interrogeait. Light la débouchonna et bu quelques gorgées sans quitter le métisse des yeux. Il marqua ensuite une pause de quelques secondes et, d'un geste rapide, projeta de l'eau sur le visage d'Hadès.

- Vous avez coutume de vous maquiller comme une femme Murakami ?

C'était bien ce qu'il pensait...le type avait bien caché son jeu et le maquillage commençait à couler. Light se mit à sourire de satisfaction d'autant plus que la couleur naturelle de sa peau le fit prendre du recul. Kira regardait encore le métisse et se rapprocha à nouveau. Si cela se trouvait, il n'y avait pas que la peau qui avait été camouflée...Sur ce, Light passa sa main dans la chevelure...ou plutôt dans la perruque du prisonnier, dévoilant ainsi la véritable crinière du type, type qui ressemblait beaucoup à une de ses connaissances. Le policier avait mit la main sur quelque chose, enfin quelqu'un de très intéressant ! Il prit sa matraque dans une main, un sourire toujours présent sur ses lèvres.

- Voyez vous ça...vous maintenez toujours que vous vous nommez Jonathan Murakami ou la mémoire vous revient ?

Light riait intérieurement. L'affaire prenait une autre tournure et il commençait à reconstituer le puzzle.

Normalement, le policier n'avait aucune chance de trouver qui il était, au vu des différents éléments qu'il avait découvert dans ses poches de pantalon et veste. Pourtant...le regard d'Akira n'arrêtait pas de fixer les différents objets, comme s'il voulait les analyser avec certitude pour savoir lesquels pourraient le trahir. En ce qui concernait les deux portables, il ne risquait rien. Les services secrets de Kira pourraient sans aucun doute craquer le code pin sans difficulté, ils rencontreraient par contre des difficultés pour que les numéros contenus par le portable ressemblaient à de vrais numéros, il n'y avait pas vraiment de dissemblances. C'est en faisant les pièges les plus simples qu'ils ne sont pas captés. Pour la boîte de maquillage, il ne savait pas encore ce qu'il allait dire, si jamais on lui posait quelques questions...mhh...dérangeantes. C'était une simple boîte, et puis...merde, ce qu'il détestait la voix de cet homme qui semblait tout trouver.

Non, les menottes ne lui allaient pas bien du tout. En plus, il avait mal à son épaule, comme si celle-ci menaçait de péter de nouveau à cause de la position dans laquelle il était. Les évènements se succédèrent, bien évidemment, et il se passa quelque chose qui ne plut que très moyennement à Hadès. Il poussa un moyen cri lorsque Light arracha d'un coup sec le sparadrap qui cachait la cicatrice au sabre infligée par son propre frère. S'il l'avait su, Light aurait certainement éclaté de rire. Ce qui suivit fut d'encore moins bonne augure, par contre : le policier se saisit de la bouteille d'eau pour la lui balancer au visage. Un Hadès libre de ses mouvements aurait certainement pu éviter ce truc, mais là, non. Aux paroles de Light, son regard se concentra sur le maquillage qui restait sur le table et il grimaça de nouveau. Mais était-ce tout, seulement ? Cela, encore, il pouvait le justifier par son prétendu métier de gigolo !

« Merde ! »

Il voulut se passer la main sur le visage pour se remettre bien le maquillage mais ne réussit qu'à se faire un peu plus mal à l'épaule et pousser un gémissement rappelant bien son mal-être, là. Maintenant, voilà qu'il se mettait à douter encore plus de lui. Après tout, quel homme n'ayant rien à se reprocher se maquillerait de cette manière ? Lequel, et surtout pourquoi, à moins qu'il n'ait été engagé comme clown à mi-temps ?

La perruque, la perruque ! Il la sentait qui s'envolait littéralement de son cuir chevelu, par la main de cet homme. Il faillit crier, comme si on lui arrachait quelque chose ! Maintenant, l'avait-il reconnu ? Avait-il reconnu Arashi ? Tout de même, il valait mieux qu'il ne dévoile pas son nom, surtout dans un endroit comme celui-là. C'était dangereux, plus que tout ce que l'on pouvait imaginer.

« Vous vous trompez, là. Mon nom est bel et bien Jonathan Murakami. Je n'ai ce déguisement pour des raisons strictement professionnelle. Je suis gigolo...imaginez la réaction de mes connaissances si elles me voient dans la rue en train de faire je ne sais quoi à une passante ? Déjà que j'ai pas beaucoup d'honneur, ce serait gentil de m'en garder. Alors, s'il vous plaît, laissez-moi cette perruque ! »

Il lança un regard furibard à Light, comme s'il ne démentait pas et tenait à sa dignité plus que tout, vraiment. Il finit de se débattre un peu, puis se releva, les mains toujours attachées, marchant vers la sortie assez vite. Et si en partant tout banalement comme cela, ça marcherait ? Ce serait assez comique, finalement, mais on pouvait essayer. Au moins, s'il le rattrapait, Light aurait un épisode comique à raconter à ses collègues !

Invité

Le métisse avait beau tenter de rattraper le coup, ses efforts étaient vains. En affirmant qu'il s'appelait bien Jonathan Murakami et qu'il faisait tout ça à cause de son boulot...ne convainquait nullement Light. Chaque nouvel argument présenté ne faisait qu'enfoncer plus profondément ce pauvre type dans la mouise. Une chose était certaine, le policier n'allait pas fermer les yeux sur ce qu'il venait de découvrir. En effet, le maquillage avait maintenant bien coulé et laissait paraître clairement son vrai visage. Le gigolo ressemblait étrangement à un certain Arashi Darkwood, qui était le général suprême au service de Kira. Light prenait conscience qu'il avait mit la main sur un gros poisson. Alors comme ça, Arashi aurait un frère jumeau ? Certes, il n'en avait pas l'absolue certitude mais tout de même, une ressemblance aussi frappante...il ne pouvait pas y avoir trop de doute là dessus. Et puis, Arashi avait déjà fait quelques entorses à son serment à Kira, il était bien capable de lui cacher l'existence d'un frère jumeau.

Kira ricanait en voyant la détresse du type qu'il avait choppé. Il le trouvait assez pitoyable en fait. D'ailleurs ce dernier s'était levé pour tenter une fuite. Quoi ? Une fuite ? Dans un commissariat ? Les mains encore menottées ? Quelle étrange réaction que voila... Light suivit le "fuyard", faisant de grands pas et la rattrapant assez vite. Non, il ne comprenait vraiment pas pourquoi le prisonnier espérait avoir une chance de s'y échapper. N'avait il pas vu que face à un homme tel que Light Yagami, il n'avait aucune chance ? Enfin bref. Le policier tendit son bras et attrapa le Jojo par le col, amusé par la situation. Il le tira vers lui et joua doucement avec une de ses mèches de cheveux, la faisant glisser entre ses doigts. Kira se mit à chuchoter à l'oreille du métisse, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres.

- Hep ! Vous n'allez pas déjà me quitter quand même ! Vous m'amusez tellement, ce serait dommage.

Sur cette parole il le ramena dans la salle d'interrogatoire. Les affaires d'Hadès étaient toujours là, ainsi que le maquillage et sa chère perruque. Light le fit s'assoir de nouveau, prenant sa matraque. Il l'utilisa pour redresser le menton du métisse. Kira rapprocha alors son visage et planta son regard dans celui de son prisonnier. Il reprit la parole sur un ton calme mais ferme.

- Ne me prenez pas pour un idiot. Vous ne voulez pas choquer vos connaissances, mais vu votre métier, elles doivent être votre clientèle et ne doivent pas être choquées par grand chose. Vous essayer de cacher votre identité pour autre chose.

Oui, pour cacher autre chose, comme peut être son rôle dans la résistance. Après tout, pourquoi un homme comme Arashi lui cacherait son existence si il était un fin servant de Kira hm ? De plus, Light se souvint que le métisse s'était plaint de son épaule blessée. Or, il avait été informé de la rencontre de Fate avec un homme sur lequel elle aurait tiré. Il était tout à fait possible que ce dernier soit le même homme. Oui, Kira faisait des liens, encore et toujours des suppositions mais cela collait bien. Le policier se redressa et retourna vers la perruque et la boite de maquillage. Sa concentration démontrait que le Yagami comptait bien s'occuper de cette affaire, seul. Oui, il prit la décision d'enquêter discrètement de son côté sur le prisonnier ici présent. Il sentait que l'affaire était louche et ferait grandement avancer la quête d'informations sur la résistance. De ce fait, il ne noterait pas tout dans son rapport. Il saisit la perruque ainsi que le maquillage et le rendit au métisse.

- Je vais faire suivre cette affaire. Faites vous présentable, vous allez être pris en charge par une charmante personne. Personne que vous avez sûrement déjà rencontré. Je garde le reste de vos affaires.

Ici, Light parlait de Fate. Il voulait être sûr que l'homme de sa camarade et le sien était bien le même. Si il lui avait rendu la perruque et le maquillage, c'était par pur jeu. Il savait que Fate ne serait pas dupe et allait découvrir la supercherie, mais au moins, elle aurait l'effet de surprise. Yagami laissa alors le faux gigolo, qui allait être dirigé vers le QG du gouvernement de Kira et s'en alla avec le reste des objets confisqués. Il récapitula les informations qu'il avait récolté, notant certaines sur son rapport mais gardant d'autres pour lui, assez content. Tout cela était ne pouvait que le mettre de bonne humeur. Kira se fit la réflexion qu'il devait désormais toucher deux mots à Arashi Darkwood.

Hrp :

Spoiler:

» Pro Kira et Anti-Kira sont-ils vraiment si différents ? (PV Lucrèce)
» Apollo, reine des cupcakes { fini !
» Vos RPs coup de coeur !
» [Coup de coeur] Mayaku
» Que le coeur soit bien fondant ! [Pv Hadichichounet-kun]