J'entends le loup, le renard et la belette. (Pv Fenrir).

''Dites ah!'', ''lever le pied droit'', ''le gauche maintenant'', ''tendez vos ailes'', ''repliez-les'', ''plus lentement enfin!''... Voilà les phrases que l'expérience 13 pouvait entendre pratiquement toute les semaines. Vérifier l'état de leurs si précieuses et si rares expériences qui arrivent à survivre au ''premier souffle'' sur terre est peut-être quelque chose de primordial pour les scientifiques mais d'extrêmement lassant pour les premièrement concernés. La concernée dont il s'agit actuellement ne sachant exprimer ce qu'elle ressent se contenta de regarder les infirmière et les docteurs courir aux différents appareils, cahiers de notes quand il ne s'agissait pas d'une quelconque feuille de statistiques et bics de couleurs en main, de son air neutre habituel. De temps en temps, l'un d'eux lui tendait une pomme avec ce que les humains ordinaires appellent un sourire. Jamais l'hybride ne comprit la nécessité d'allonger sa bouche de manière à ce que les coins des lèvres se rapprochent le plus possible du lobbe des oreilles, elle trouvait même cela d'un ridicule pathétique mais elle ne tenait pas à le dire tout simplement parce qu'elle n'avait pas envie, elle se contentait de croquer dans la pomme et de laisser son goût circuler dans chaque recoins de son palais., la seule chose pour laquelle elle pourrait faire une grimace que les gens ordinaires autour d'elle auraient difficile à qualifier cela de ''sourire'' bien qu'elle ferait un effort.

-Vous m'entendez?

Sans même qu'elle eut le temps de regarder la personne qui venait de lui poser cette question pour le moins idiote, une paire d'écouteurs furent posées sur ces oreilles, l'isolant de tout les sons qui témoignent de l'agitation désagréable bien que habituelle autour d'elle. Le test d'ouïe à commencé. De nombreuses fois, un son très faible faisait frémir imperceptiblement l'oreille de la semi-shinigami qui leva son bras du côté de l'écouteur qui venait de produire le son. Chaque réponse étant exacte jusqu'à ce qu'ils soient trop faibles pour qu'elle puisse entendre quoi que ce soit. Les ultrasons, ce n'était pas vraiment fait pour elle. Cependant, même un rapace paraîtrait pour un sourd à côté de l'hybride. La conclusion était toujours la même pour les scientifiques; bien qu'elle soit fragile à savoir que ça peau est si fine qu'une simple feuille de papier laisse facilement une coupure sur sa peau pâle, ses sens sont extrêmement développés. Une pensée rebondit dans la tête de l'expérience 13: ''pourquoi refaire encore et toujours les mêmes tests alors qu'ils arrivent toujours à la même conclusion?''. Question stupide, pas de réponse. C'est comme ça qu'elle comprend ou du moins pense comprendre les gens qui s'agitent probablement de la même façon sur le sol, à l'air libre, que dans cette pièce de consultation.

Après les discussions habituelles entre scientifiques pendant que l'hybride attendant elle ne savait quoi assise sur une chaise métallique, une infirmière avec un bloc de feuilles dans une main et un bic dans l'autre lui pria de la suivre. Sans rien dire, elle la suivit avec une infime pointe de curiosité dans les pensées. Tout en la suivant, la semi-shinigami laissa son regard glisser sur des points au hasard dans les couloirs; la poignée en cuivre d'une porte, le coin d'une fenêtre donnant sur une cellule encore vide, l'élastique violet qui maintient la queue de cheval de la personne qu'elle suit, un carrelage blanc au sol les lunettes de la personne qui les croisa, son pouce ''difforme'', les ridicules chaussures en plastique de la scientifique...

-C'est ici...entrez.

''C'est ici quoi?'' ne put-elle s'empêcher de penser. D'un pas ni pressé, ni récalcitrant, elle s'avança dans la pièce et vit les mêmes meublages que dans sa ''chambre''; une table en plastique, deux chaises en métal sauf que à la place d'un lit, il n'y avait rien...rien de plus. Allait-elle dormir là, à même le sol? Pourquoi changer de pièce pour dormir? Peut-être que ça amuse les scientifiques qui veulent à nouveau expérimenter quelque chose d'inutile sur elle en particulier, peut-être que c'est la personne censée nettoyer les locaux à demandé à alterner les pièces ou quelque chose dans le même style... Elle n'en savait rien et n'en avait cure comme beaucoup de chose d'ailleurs.

La porte se ferma et se verrouilla. L'expérience 13 s'avança et s'assit sur une des deux chaises. Que faire d'autre après tout. Elle qui n'a aucune notion de temps, l'horloge tourne à la vitesse qu'elle veut pour elle. Ses ailes, dérangées par le dossier de la chaise ne cessaient de s'agiter si bien que l'hybride fini par se tourner à 90 degrés, de manière à avoir le dossier contre son flan droit. Il ne reste plus qu'à attendre, dos à la porte, quelque chose...dont elle ne connaissait même pas la nature.

L'oreille de l'expérience treize frémit en entendant l'agitation derrière la porte. Des bruits de tissus froissés et de pas à moitié étouffés. Elle ne se concentra pas sur la suite de bruits qui allaient suivre. Si elle l'aurait fait, elle aurait sans doute su que la personne qui allait entrer de cette pièce était une expérience elle-aussi. Dans le doute de cette attente peu habituelle, elle s'appuya un peu plus sur le dossier, reculant ses fesses et en profitant pour poser ses pieds à plat sur la chaise. Elle entoura ses genoux regroupés contre sa poitrine de ses bras. Elle se concentra sur ce qui l'entourait pour la énième fois; le sol et le plafond blancs comme si la poudre à lessiver et le monsieur propre avaient été en partenariat pour laver des locaux qui n’accueillent jamais de public...ou presque jamais. Tout dépendait des ordre supérieurs des personnes haut placées qui n'ont jamais daigner à venir voir l'avancement des recherches à quelques exceptions près...parce qu'il y a toujours des exceptions dans tout les cas. Du moins, tout dépend du point de vue des personnes qui pourraient être emmenées à répondre à cette question; existe-t-il des exceptions dans tout les cas?

Le cliquetis de la poignée la fit sursauter imperceptiblement. Une personne en blouse blanche venait de rentrer. Il s'agissait d'un homme comme la majorité des scientifiques de cet établissement. Des cheveux noirs, des yeux bleus océan, une taille moyenne et un air qui frôlait la sympathie...à moins que cela ne soit pas fait exprès.

-Euh, salut moi c'est Fenrir.

Brève présentation qui tendait peut-être à détendre l’atmosphère peu rassurante des lieux mais qui ne fit aucun effet à la semi-shinigami. Une chose seulement captait son attention; l'espace au dessus de sa tête désespérément vide. N'a-t-il pas de nom? Non, c'est impossible, son espérance de vie serait marquée dans ce cas. Elle en déduit donc qu'il avait les yeux...mais se demanda tout de même si ça lui était inné ou bien qu'il aurait fait un marché avec l'un de ces dieux de la mort qui passent dans les locaux par simple curiosité. Mais comment aurait-il pu le voir? Un mauvais coup? C'est vrai qu'ils ont souvent un humour assez étrange. Surtout que l'expérience 13.2 n'a aucune notion d'humour.

Comme à son habitude, rien ne se traduit sur son visage malgré toute la réflexion qui se cache derrière. D'un léger hochement de tête, elle salua cette personne qu'elle voyait pour la première fois et se présenta. Bien qu'elle a toujours eu du mal à s'exprimer, elle n'éprouve aucun mal pour parler. Après tout, la politesse était dans son programme de communication, autant que cela serve à quelque chose.

-Expérience Treize/deux ou Thirteen...

Ses jambes revinrent à leur position habituelle à savoir qu'elle s'assit à nouveau normalement. L'expérience ne cessait de le scruter. Ce visage lui semble toute fois familier. Peut-être qu'elle aurait vu par pur hasard sa photo dans les nombreux dossiers éparpillés dans certains bureaux dans lesquels elle avait appris à parler comme il le fallait étant plus jeune. ''Peut-être'' se répéta-t-elle. Et puis, peu importe, cela ne change pas grand-chose à la situation; il était là, devant elle et elle ignorait parfaitement ce qui allait se passer.

Étrange, vraiment bizarre l’affaire. Je ne vous cache pas que j'avais eu du mal à parler. Cette demi-shinigami dégageait un aura terrifiant. Aussi imposant que le mien mais plus déterminé, moins paumé.
Moi ?
Je suis carrément à côté de la plaque dixit mes amis les intellos en blouse blanche.
Ce qui m'avais glacé le sang, hormis les chiffres inexistants au dessus de sa frimousse d'ange, c'était sa voix :

--Expérience Treize/deux ou Thirteen...

Pas de remords, simple présentation dans le but d'être poli. Elle se fichait royal de moi comme du chouchou violet qui attachait les cheveux d’Hojo. Et je m'en fichait aussi de ce chouchou pour être honnête. Moi ce qui m'intriguait, c'était sa façon de me scrutait. Elle avait repris une position un peut prêt normal et me dévorait littéralement du regard. Elle aurait les yeux aussi ?
Bon sang, j'avais l'impression que j’allai exploser avec toute ses questions sans réponses.
Coup d’œil rapide sur la feuille des directives, un petit discours de rien du tout à dire à dire. No problème, mon petit pote, mais dépêche toi de faire ton signal, je tiendrais plus longtemps moi :

-Alors Thirteen?Ça va comme vous voulez?Enfin je veux dire. C’est cool ici ?

J’arrêtais pas de me frottait la nuque, j’étais terriblement anxieux. Comme si elle allait me dévorer d'une minute à l'autre si je ne lui dévoilais pas qui j’étais.

-Je vous en pose des questions idiotes, vous devez pas être spécialement bien ici. C’est tout blanc, croyez moi je sais de quoi je parle.

Ma langue a fourché. Merde de merde, mais quel tache.

-Enfin en tant que scientifique...

Je suis vraiment pas doué pour les discours, et il se magne l'autre avec son signal. Il voit bien que je patauge.

Spoiler:

Quelque chose était assez étrange. Cette seconde rencontre cache quelque chose. Bien que la première fut ''accidentellement déclenchée'', celle-ci est bel et bien intentionnelle vu que la personne qui se trouvait derrière la porte avec ''Fenrir'', nom assez peu commun il faut se l'avouer, avait au dessus de sa tête son nom inscrit clairement et était bel et bien un scientifique vu qu'il s'agissait de celui qui doit veiller à l'éducation de l'expérience Treize/deux. Il lui avait déjà apprit à parler, à compter et à s'adresser comme il le faut aux personnes qui l'entourent, ce qui a tout à fait porté ses fruits.

Tout ça, la semi-shinigami le sait très bien. Mais elle a déjà parlé à différentes personnes sur des sujets différents...ou presque vu que cela parlait toujours de elle, seul sujet sur lequel elle est vraiment incollable mais dont elle ne tient jamais à parler d'où la croyance cachée des scientifiques croyant qu'elle avait un début d'autisme. Le syndrome d'asperger pour être plus précis. Mais alors pourquoi encore une personne comme celle-ci se présente à elle sans raison apparente des scientifiques?

-Alors Thirteen? Ça va comme vous voulez? Enfin je veux dire. C’est cool ici ?

Encore le même sujet, la même question, la même gêne qui se dégage de l'individu face à elle. L'expérience Treize tourna légèrement sa tête, regardant le centre de la vitre teintée aussi blanche que le reste de la pièce. Vous connaissez ce sentiment de lassitude qui vous envahit quand une personne gênée par votre présence est censée vous occuper et qu'il n'y arrive pas? Elle, oui. Elle le connait parfaitement et, quand il ne s'agit pas de la froideur du sujet qui se présente qui la touche, elle s'en lasse très facilement.

-Je vous en pose des questions idiotes, vous devez pas être spécialement bien ici. C’est tout blanc, croyez moi je sais de quoi je parle.

''Voir de quoi on parle'', une expression qui ne dit pas grand chose à la semi-shinigami. Comment peut-on voir des paroles? Cela n'a aucun sens pour elle. Mais la tonalité semblait avoir changé quand à ces mots. Elle refixa ses yeux sur Fenrir. La touche de bleu qui orne l'iris des yeux de ce dernier l'intéresse. Le blanc est une couleur neutre, sans aucun élément qui permet de dire si celui qui a décidé de la couleur était d'humeur ou non. Neutre comme son apparence extérieure actuelle, neutre contrairement à son sang qui bouillonne dans son cerveau à chaque fois que quelque chose change dans son quotidien si lassant. C'est ce qui se passe actuellement; Treize/deux réfléchit. Pourquoi lui? Son apparent jeune âge et sa maladresse apparente témoignent qu'il ne doit pas être très compétent en temps que scientifique comme il le disait à l'instant même où elle le pensait.

Elle posa sa main gauche contre son cou et allongea un peu ses mains pour qu'ils atteignent l'autre côté du cou en passant par derrière. Ensuite, elle pencha sa tête vers la droite lentement jusqu'à ce qu'un ''crac'' sonore retentisse dans la pièce. Les scientifiques la disputeront sûrement plus tard, lui rappelant pour la énième fois que ses os risquent beaucoup si elle continue à faire ce geste presque toute les heures. Puis, elle ramena ses mains à leur forme d'origine avant de poser son index sous son menton, les bras à moitié croisés. Une question traversa son esprit, fit vibrer ses cordes vocales avant de faire retentir les syllabes de sa phrase dans l'air oppressant -mais habituel aux laboratoires- de la pièce.

-Vous n'auriez pas une pomme?

Mais quel idiot je fais ! Je n’en loupe pas une ce n’est pas possible.
Es que la demi-shinigami avait compris ce que je voulais dire ? Je focalisais sur mes mots et surtout sur le "je vois de quoi je parle" que je ne comprenais pas moi-même. C’était sorti spontanément comme si je l'avais toujours dit. Je ne me cherchai pas d'excuse plus longtemps et levai les yeux vers mon interlocutrice. Elle me fixait
On voyait qu'elle réfléchissait intensément. Je ne me posai pas d'avantage de question et je continuai à attendre, me frottant nerveusement la nuque. Il fallait que j'évacue le stress d'une manière ou d'une autre et gesticulait sur ma chaise semblait être une bonne idée.
Elle s'arrêta cependant de me fixer comme un bifteck et se craqua le cou dans un large geste. Je continuai cependant mon combat de pouce le trouvant beaucoup moins stressant que le pesant regard de thirteen. Elle prit une position plus encline à la réflexion, comme si une question lui avait traversé l'esprit et ce fut une petite voix qui s'éleva dans la pièce blanche de ce labo sinistre :

Vous n'auriez pas une pomme ?

Drôle de question qui me donna envie dans manger également. Si le Kira d’où on nous parle tant pouvait en faire apparaître, ce ne serait pas de refus parce que j'avais vraiment faim. Sans avoir faim, je ne peux pas avoir faim.

Nop ! Désolé, je n’ai rien sur moi et j'en aurais bien mangé une aussi.

Je retournai mon regard vers hojo qui me faisait de grand signe avec ses bras. Le signal ? Parfait, j'en avais assez de faire les comédiens surtout que j'étais très mauvais à ce jeu-là. Alors que je me levais pour empêcher le dossier de la chaise d'empêcher mes ailes de sortir, je senti ma tête se faire lourde. J’avais l'impression de suffoquer et je m'effondrai lourdement sur carrelage froid de la pièce. Rapidement je perdis connaissance et rejoins le monde des rêves pour une poignée de seconde. Encore une de ses satanées visions sans queue ni tête.

Flash-back

Hey ! Shaden !

Une jeune fille aux cheveux bouclés courait dans ma direction, un ravissant bouquet de fleur jaune et blanche à la main.
Une voix me devança et j'étais devenu le pantin de mes songes.

Elles sont chouettes dis donc, tu les as eues où ?

Mystere, je ne dirais rien même sous la torture, hi hi.

Elle m'adressa un chaleureux sourire avant partir en courant vers le lac au centre du parc. Un immense coin de verdure ou s'amassait diverses fleurs et plantes en tout genre. La jeune femme s'accordait merveilleusement bien avec ce décor printanier, il faisait ressortir sa joie de vivre et son ravissant sourire.

Alors, tu viens ? Tu as peur c'est ça ?

Toi tu vas voir ce que tu vas voir !

Je m'avançai d'un pas rapide vers elle, essayant de lui faire peur en prenant un air soi-disant sérieux.

Tu m'as cherché !

Je la plaquai doucement au sol pour ne pas lui faire mal et commençai à utiliser ma méthode de torture, lui chatouillant les hanches pour la faire parler.

Fin du Flash-back.

Tout cet univers coloré avait disparu et j'émergeai lentement de mon évanouissement. Mes ailes étaient sorties pendant ma crise et je ne distinguais qu'une paire de pied qui n'appartenait pas à la fille de mon rêve. Je voulais quand même faire bonne figure et en tentant de me relever péniblement je levai le bras en l'air et pris un air qui, en se voulant rassurant, ressemblait plus à un hurlement étouffé par le carrelage froid que ma tête rencontrait encore :

Ça va ! À put*in ma tête !

La réponse négative de Fenrir la déçu un peu bien que, comme à son habitude, rien ne parût sur son visage. Et, appariement ment, il déplore aussi le fait qu'il n'y en ai pas dans la pièce. Le malaise du pseudo-scientifique est presque palpable. C'est presque si on verrais une goutte de sueur perler sur l'une de ses tempes, comme dans ces dessins animés crée à l'intention des enfants qui ne savent comment passer leur journées après l'école, un jour de pluie. Dessin animé? Comment connait-elle ce genre de chose? Et c'est quoi déjà, la pluie? Et l'école? Il y a à nouveau quelque chose qui cloche dans tout ça.

Premièrement, en général, quand les scientifiques savent que l'un de leurs sujet désire une pomme, elle arrive dans les trois minutes qui suivent. Minutes qui paraissent une éternité pour l'expérience qui se tient assise actuellement vu qu'elle n'a aucune notion de temps. Elle pourrait rester immobile pendant des heures sans qu'elle ne s'en lasse.
Deuxièmement, quand il s'agit d'un entretient avec un ou des scientifiques, ils ne sont jamais en solo. Il y a toujours des caméras de surveillance ou bien trois ou quatre personnes présentes dans la pièce qui prennent des notes. Et là, rien. Juste le scientifique Hojo derrière une vitre teintée.

Soudain, un regard ailleurs, un air rassuré, trois toussotements et Fenrir s'effondra sur le sol. Incompréhension dans la tête de l'expérience Treize/deux. Pourquoi tomber comme ça? Il n'y avait pas d'obstacles ni de rafales de vent violent comme elle l'avait vu sur une grande feuille épaisse magique qui affiche des personnes en miniature ainsi qu'un décor.

Hojo allait sûrement entrer et Thirteen ne tenait pas à ce que quelqu'un vienne les déranger, elle voulait des explications. Elle tendit son bras en direction de la porte et une longue corde -formée par ces filaments qui peuvent composer toute les formes désirées- se détacha de sa main et partit vers la porte avant de se diviser contre le métal de la poignée et de condamner l'accès en recouvrant le tout avec ce qui pourrait être décrit comme une immonde toile noire et visqueuse. Non, elle voulait que la réponse ne vienne que de lui et son envie s'amplifia quand deux énormes ailes blanches se tendirent, déchirant la veste en coton synthétique qui les cachaient.

-...

Elle aurait voulu appeler ce dieu de la mort qui erre de temps en temps dans les couloirs mais il a demandé à plusieurs reprises de ne pas révéler sa présence aux scientifiques et autres chercheurs. Chose promise d'ailleurs. Elle est maintenant debout, face à un semi-shinigami qui est en train de nager en plein délire et qui parle en même temps.

-Elles...dit...où?

Curieuses phrases cela dit en passant. La semi-shinigami s'agenouilla à côté de son congénère. C'est curieux, ils ne se ressemblent pas du tout malgré que leurs ADN ont été modifiés dan le même but. Il semble si ouvert, si à l'aise quand il parle...et elle si froide mais ce n'est pas de sa faute. Elle ressent, oui. Mais comment exprimer ce qu'elle ressent? C'est si compliqué et si démonstratif. Il lui faut des indications claires, manuscrites...mais pas trop compliqué quand même parce que de nombreux mots lui restent encore inconnus.

-Toi...voir...que...

Son autre main, touchant le sol froid de la pièce, laissa quelques filaments partir en direction du corps qui laissa quelques spasmes se manifester. Trois petits fils aussi épais que pourraient l'être le câble qui relie l'ordinateur à la souris. Ils partirent sous la colonne vertébrale du corps étendu au sol et s'allongèrent pour former un dossier qui maintient Fenrir en position semi-assise, le tout en tenant compte des ailes.

Soudain, ses yeux saphir s'ouvrirent, une main se tendit vers le plafond.

-Ça va ! À put*in ma tête !

Pour une raison qui lui est inconnue, elle ne savait vraiment pas quoi faire. Attendre qu'il se remette pour lui poser ensuite les question? Lui demander tout de suite? Attendre qu'il parle de lui même? Elle ne savait pas, se contentant pour l'instant de regarder Fenrir, si cela est son vrai nom...

J'étais partagé entre la surprise et le sommeil. Même après mettre "assoupis" une poignée de seconde, j'avais horriblement sommeil et j'étais incapable de réaliser bien distinctement ce qui se passe. J’avais l'impression de dormir encore, d'être encore dans un rêve certes moins fleuri que le précèdent, mais un rêve. Finalement je finis par cogiter à l'hilarité de la situation. Ce pauvre Hojo tentait d'ouvrir la porte, laissant ressortir les rides dues à son âge déjà avancé. Et il y avait Thirteen en face de moi, incroyablement impassible. Elle avait toujours eu cette expression, depuis que j'étais dans cette salle, elle semblait plus froide que le carrelage sous ma tête. Qu’il y avait sous ma tête, à vrai dire car j'étais maintenant semi-assis soutenu par…

C’est quoi ce truc ? !

Je me levai d'un bond, rapidement ramené à la réalité par la douleur dans le bas de mon dos. Pas que, en faite, ma chute m'avait sacrement amoché. Avec les scientifiques, se faire mal révèle de l'impossible, alors autant dire que je n'avais vraiment pas l'habitude de ça. Sauf dans un lointain passé peut être, un peu comme dans mes visions, une étrange impression de déjà vue. Perdu dans le vague de ma pensée, Thirteen m'observait, elle n'avait pas l'air de comprendre mon comportement et je ne le comprenais pas moi-même.

Ce n’est rien, t'inquiète pas.

Je tentai de me relever une nouvelle fois, péniblement avec cette chose noire dans le dos. Je n'y arrivais pas, ce truc me maintenait au sol.

Il y a le même truc dans la porte, le pauvre Hojo tire une de ses tronche, hé.

Je n'insistai pas plus longtemps, me mis dans une position plus confortable et la regardai fixement avant de noter une chose. Elle avait quelque chose que je n'arrivais pas à cerner, derrière cet air froid il y avait quelque chose.Mais j'ignorais Complètement quoi.
Je tournai mon regard vers la porte, Hojo était parti. Sûrement chercher de l'aide pour ouvrir la porte bloquée par cette matière noire.
Je pointai mon dos, et lui demandai :

C’est toi qui à fait ça ?

Le dénommé Fenrir ouvrit les yeux faiblement comme si la lumière l'aveuglait...c'était peut-être le cas d'ailleurs selon la semi-shinigami. Il tenta de se relever mais l'étrange texture noire qui lui soutenait correctement le dos l'en empêcha. L'iris sembla prendre moins de place dans l'oeil de l'homme aux ailes blanches quand ses yeux s'écarquillèrent. Thirteen ne put s'empêcher de trouver cela fascinant si bien qu'elle fut presque déçue quand le sujet se calma. Son coeur devait bien battre rapidement pour qu'il tourne la tête aussi vite en direction de la porte.

-Ce n’est rien, t’inquiètes pas.

''Teint-qui-êtes''? Encore un mot qui n'a ni queue ni tête pour l'expérience 13.2. Elle se releva pensant que Fenrir pouvait se débrouiller tout seul quand il remarqua que la même matière que celle qui est dans son dos bloque la sortie de la pièce. Quand il pointa du doigt son dos, il lui demanda;

-C’est toi qui à fait ça ?

Sûrement qu'il ne voyait pas le mince filin qui reliaient les deux masses noires à ses mains. Pour toute réponse et comprenant qu'il était dérangé par ce qui le maintenait au sol, Thirteen fit revenir le tout vers sa main gauche qui reprit sa forme initiale. Cette horrible forme presque crochue qui dégoûtent tant les scientifiques de ces laboratoires. La droite bloquant toujours l'accès aux scientifiques, elle recula pour se rasseoir tranquillement sur une des deux chaises. Elle n'entendait plus cette respiration saccadée derrière la porte à la vitre teintée. Le scientifique doit sans doute chercher des secours à l'heure qu'il est mais c'est inutile. Ils voudront ouvrir la porte de force mais sans la blesser, c'est impossible...du moins si elle arrive à l'être. Elle n'avait encore jamais vu de blessure sur sa peau qui n'avait jamais vu le soleil. Une peau pâle et immaculée et pourtant très résistante selon les conclusions des chercheurs. Elle posa sa main droite à plat sur la table et laissa de petits fils partir dans tout les sens si bien qu'ils enveloppèrent tout le meuble -les pieds y comprit- sans que l'on ne puisse y distinguer la moindre trace de son blanc au milieu des filaments noirs charbon.

-Je sais faire énormément de choses grâce à cela.

L'expérience 13.2 se concentra un bref instant sans que cela ne paraisse sur son visage et, soudainement, la masse noire autour de la table prit la taille d'un poing. Les filaments se rétractèrent jusqu'à reprendre leur place sur le poignet de la semi-shinigami pour reprendre leur forme de main. Au sol, la table n'était plus qu'un petit tas de poussière blanche à l'odeur de métal. Elle posa ses mains sur ces jambes et laissa le silence emplir la pièce.

[Sincèrement désolée pour le temps que j'ai pris et aussi sincèrement désolée pour la qualité de ce post. ><]