[Event 3] No tears, keep quiet...{ civils & hackers/résistants

Dans cette banlieue résidentielle, un calme malsain régnait. Par ci, par là, quelques ombres traînaient, mais la plupart de la population était tranquillement au chaud, chez elle. La soirée aurait été pareille à toutes ces soirées chiantes si quelques personnes n'avaient pas consulté le forum des hackeurs et vu ce message.

Citation :

Message à tout le groupe.

Irl prévue le 26 mai à 22 h. En la présence de couvre-feu, faites gaffe, habillez-vous de noir.

Le sous-groupe "Alien" de la résistance a des informations à vous communiquer qu'il ne serait pas fiable de dire via ce média. Rdv 6e rue des M., 2e arrond. de Tokyô, à gauche de la piscine. Faites gaffe.
Nous savons des choses importantes sur les semi-shinigamis, il est urgent que l'on se voit, la situation est gravissime.

Neil Armstrong, chef résistant

Ce Neil était officiellement connu pour être le chef d'un groupuscule résistant. Ils étaient réputés pour partir longtemps à la chasse aux infos et, avant, laissait régulièrement des messages de ce type. Dans le milieu de la résistance, il était fiable et n'avait jamais failli à son devoir.

Ce soir, aujourd'hui, donc, des gens iraient donc à ce rendez-vous, quitte à ce qu'il s'agisse d'un piège. Il allait falloir se méfier, bien sûr, se préparer à courir voire avoir des papiers et un bon alibi, mais la nuit ne faisait que commencer...et les policiers patientaient sagement dans les voitures embusquées.

Citation :

Concrètement ?

Vous postez en premier lieu dans l'ordre qu'il vous plaît. Pour la suite, vous posterez dans l'ordre où vous avez posté dans le premier tour. Pas de gruge de tour, surtout qu'à la fin de chaque tour, l'Araignée postera avec des indices.
Vous pouvez incarner des PNJ, soit dans votre poste, soit en prenant ce compte-ci. Pour cela, il suffit juste de me l'indiquer. Des indices peuvent vous être envoyés par MP pour que vous fassiez évoluer l'event, soyez vigilants !

Un délai d'une semaine pour rp, sachant qu'il n'y a pas de limite mini de mots dans cette event, afin de faciliter l'action et la vitesse.

Vous avez la possibilité de vous éloigner du groupe avec quelqu'un pour faire un rp qui dévie de l'intrigue. Il suffit de poster dans le sous forum (exemple avec l'attaque du building où l'intervention de 13 avait séparés les rebelles en deux)

Bon jeu !

Évidemment que j'suis là à cause du message sur le forum – j'y jette un coup d'oeil de temps en temps. Sur les semi-shinigamis ! Enfin quelque chose d'utile ! Je participe pas trop à leurs merdes à part ça, je comprends pas forcément toujours tout et je trouve dangereux de participer à ces histoires. Certes, là je viens voir ; mais avec précaution. Je me suis mis sur un toit aux alentours, accroupi sur une gouttière, dans l'ombre d'une fenêtre. De toute façon avec la pollution, la lune fait pas beaucoup de lumière.
Mais... mais de là où je suis je vois pas grand chose, justement. Personne de présent, en tout cas. Une voiture passe de temps en temps dans le coin mais c'est pas la foule. Donc je descend tout doucement le long de la façade, dans une ruelle. J'aime bien ce coin, il est plein d'endroits où fuir. En plus je peux voir les gens arriver, puisque je suis le premier ici. Ouais, mes résolutions sur la prudence ont vite été oubliées, mais c'est important que j'apprenne des choses sur les semi-shinigamis nan ? Puis je peux fuir par la voie des airs, au pire. Ça craint pas, il va rien m'arriver, je vais juste apprendre des informations importantes et faire connaissance avec des gens sympas. En attendant, je me force à retirer une de mes mains de mes poches pour m'allumer une cigarette. 'fait pas méga chaud pour un mois de mai quand même.
J'aperçois un mec dans l'ombre près de la piscine, que je voyais pas depuis le toit. J'écarte mes cheveux de mon visage puis je vais vers lui. Il a l'air assez surpris, mais il s'est pas mis à gueuler de me voir descendre du bâtiment en planant vers le sol. Ça doit être le bon gars. J'suis quand même pas malin de m'être montré en train de voler comme ça.

- Euuuuh... salut.

- T'as une façon assez personnelle de te déplacer, toi.

- Ouais euh... j'suis là pour...

- T'es tout seul ?

- Ouais.

- Bien. On attend les autres alors.

Puis plus rien. Je tire sur ma clope, un peu vexé. Merde, les semi-shinigamis j'suis le premier concerné quoi.

Une soirée qui s'annonçait d'une bien drôle de manière.
Voilà que, au beau milieu de la matinée, un message arrive sur le forum des hackeurs.
Il est vrai que j'ai rejoins le forum des hacker's... il faudrait peut-être que je me bouge pour une fois histoire de dire que je ne suis pas un ''bot'' comme on dit en informatique. Mais oui, vous savez, ces comptes fantômes qui ne servent à rien à part exister. Parfois ce sont simplement des compte abandonnés, parfois ce sont des pirates qui se contentent de surveiller passivement un forum qui l'intéresse.
Soit...je m'écarte du sujet principal.

Je suis donc interpellée par ce message assez court et étrange. C'est dommage que je n'ai pas encore eu l'occasion de ''bidouiller'' un téléphone portable que je puisse l'utiliser comme un ordinateur portable l'air de rien. Il faut dire que je n'ai pas tellement de temps, surtout qu'avec ma patte folle qui me clouait au canapé, rien n'est évident. Et je ne parle pas du parcours du combattant qui m'attendais pour aller aux toilettes...moi qui dormait et mangeait dans ce canapé, le frigo juste à côté de celui-ci...
Il faut dire qu'il est encore bien conservé ce canapé, j'aurai vraiment cru qu'à défaut d'exercices physiques, je ne développe des escarres. J'ai peut-être eu de la chance.

Habillez-vous de noir disait-il... mais je n'ai que ce que je porte sur moi...depuis au moins une semaine... Mon dieu, je suis tellement crasseuse!!! Enfin, d'un point de vue externe, mon habit est propre mais je ne peux m'empêcher de penser que je n'ai que pris le soin de me doucher mais non de laver mes habits...
Je n'ai vraiment pas l'habitude de vivre seule... il faut dire que j'ai toujours été assistée. Ma vie devait continuer dans cette optique.

Je sors, tout simplement dans mes éternels habits d'écolière. Le petit noeud papillon que Doctor m'avait offert. Si j'avais plus l'occasion de le connaître, je suis certaine que nous serions de bons amis! Peut-être même que je pourrais aspirer être son assistante...mais bon, je ne sais toujours pas en quoi il a son doctorat... Mais il faut dire que je m'y connais en assez de sciences pour aspirer à cette place...
Soit, je m'écarte encore et toujours du sujet principal...je suis de plus en plus distraite ces temps-ci. J'espèce que ce n'est pas dû aux premières dégénérescences de mon cerveau et du dispositif qui y est implanté...j'espère.

La rue est déserte. J'ai une poussée d'adrénaline. Enfreindre les règles...c'est tellement boostant! Mais il n'empêche que ce n'est pas bien...non, pas bien du tout... C'est peut-être pour cela que je ferme à clef la porte derrière moi et continue d'avancer.
Mes faux papiers et une adresse de l'internat de jeunes filles le plus proche dans le sac, je continue. Au pire, je dirais que je me suis perdue et que je cherche cette adresse. J'y ai déjà eu le temps d'y bidouiller, aux données de l'internat. Après tout, l'argent n'est qu'un nombre sur un écran...en changer ou en crée ne révèle pas du miracle...

Après m'être perdue dans diverses pensées, il me semble voir des gens dans la pénombre. C'est pourtant ici l'adresse...à moins que ce ne soit un piège? Je ne sais plus quoi faire maintenant...c'est malin.

Je reste ainsi, au coin d'un bâtiment dont j'ignore la fonction. Mes mains sont derrière mon dos, contre le mur. Je regarde de loin ces trois personnes. Je crois que je tremble... Mes lunettes ne sont pas adaptées à ma vision, je ne sais distinguer personne...mais qu'est-ce qui m'a pris de sortir de mon nid douillet?

Le garçon avait l'air sur les nerfs. Sa chemise sentait la sueur et il y avait des marques dessous, comme si on l'avait fait passer à la question pendant un certain moment. Alors oui, il était bel et bien résistant : il menait même un groupe terroriste, restait à savoir comment se sortir de se pétrin. Il avait une copine enceinte, quelque part dans Tokyô, et pour eux, il aurait été capable de trahir ses idées et d'être correct envers la police plutôt que mourir et les laisser seuls. L'homme attendait donc, près de la piscine comme annoncé dans le fameux mail. Il s'alluma une clope pour faire passer le temps quand lorsque ce qu'il fit faillit lui faire avaler le mégot qui lui restait entre les doigts.

Un monstre. Un de leurs putains de monstres avec des ailes. Il y avait un monstre qui descendait droit sur lui et il le regardait, interloqué comme n'importe quelle personne censée l'aurait été en voyant ce truc juste...improbable. L'homme avait perdu la parole. Il fixait du regard l'inconnu au chapeau, répondant à ses répliques comme il le pouvait. Un semi-shinigami, putain, c'était un semi-shinigami...et à part dans les discours des pro-Kiras, avant qu'ils ne l'envoient sur ce terrain, il n'en avait pas vu. Alors l'inconnu fascinait celui qui se surnommait Neil Armstrong, mais qui n'était qu'un japonais moyen avec un nom des plus banals. Akitoki Hasegawa. Un nom banal pour une personne banale.

Il était tellement obsédé par l'étranger avec des ailes qu'il réagit à peine lorsque les deux autres « résistants » apparurent. Il ne les avait jamais vus en personne, aussi se contenta-t-il de leur serrer la main d'un air encore plus stressé que d'habitude.

Et c'est là que les sirènes commencèrent à hurler et qu'un haut-parleur lança un : « Restez où vous êtes et ne bougez plus ! » et alors, Hasegawa sut à quel point son timing avait été bon. Il n'avait pas eu à parler, à se mouiller ou à donner de quelconque explication sur un sujet où il ne connaissait rien. Des policiers eurent tôt fait de les encercler et des voix puissantes – dont une appartenant à un grand policier en costard cravate retentirent :

« Papiers, s'il vous plaît ! Que faites-vous ici, après le couvre-feu. 10 ans. Dix ans que ce putain de couvre-feu existe, alors ne me dites pas que vous n'êtes pas au courant ! »

Hasegawa sortit des papiers, les vrais, tout penaud.

« Que font des étrangers ici ? Montre également votre permis pour circuler sur le territoire japonais ! »

Spoiler:

- Salut !

Y a le Docteur ! Comme il est classé mentalement dans la catégorie « copain », je vais vers lui avec enthousiasme. Je calcule plus Akitoki qui me regarde avec avidité. Je suis rassuré de le voir là, j'veux dire, un mec avec un nœud papillon peut pas se foutre dans un nid à emmerde tout seul. Il me parle de ses « recherches », l'adrénaline pour que je puisse m'envoler à volonté. Ah oui, avec toutes ces histoires j'avais oublié.

- Oh, ça va beaucoup mieux de ce coté là, mais merci !

Ensuite il part voir une nana rousse et je reste tout seul. J'attends de voir. J'aurais peut être dû parler de cette réunion avant de venir, je sais pas trop. Un peu de fierté mal placée m'en a empêché. J'avais envie de faire des trucs tout seul sans traîner dans les jambes de quelqu'un, j'étais content d'avoir trouvé l'information. Donc j'attendais que tout ça commence, que j'apprenne des trucs trop secrets, que je puisse rentrer dans ma caravane près de chez Yumi avec un sentiment de travail bien fait. Ça changerait.
Mais là c'est devenu la merde, d'un coup.

Des lumières, des sirènes, des voix de flics hurlant de ne pas bouger. Mon premier réflexe a été de me tétaniser face à ce déluge de son et d'images. Puis mon réflexe prioritaire a repris le dessus : la fuite. Par la voie des airs. Ouais, comme j'ai dit au Docteur, j'ai fait beaucoup de progrès de ce coté là et des grosses ailes de plumes noires se matérialisent dans mon dos dès que j'en ai la pensée. Niveau adrénaline, je manque de rien, il faut dire.
Ça se met à hurler de mon coté, mais je vois rien à cause des projecteurs. Je sens des grosses mains me choper une basket pour me retenir, puis d'autres mains autour de mon autre cheville. Je me débats, et c'est violent parce que je fais d'énormes courants d'air avec mes ailes. Ma basket droite reste dans les mains d'un des keufs, mais l'autre m'empêche de décoller. Ma hanche va se déboîter avant que j'arrive à tracter un bourrin en armure comme ça.
En essayant de m'attraper, quelqu'un m'arrache quelques plumes. Je hurle de douleur. C'est comme se faire épiler de très, très gros poils. J'entends quelqu'un crier de « ne pas le blesser ». Je suppose qu'on parle de moi. Je sais pas où est le Docteur, la rousse et l'autre fille de toute façon, je vois rien et je suis beaucoup trop occupé avec moi même. Ma façon de s'enfuir décontenance les keufs, mais ils sont beaucoup trop nombreux et j'ai beau foutre un max de bordel, j'arrive pas à m'en débarrasser. Je fous des coups de pied dans tous les sens. J'voudrais tellement que Yumi me sorte de la merde là, mais elle est pas là.

-What tha...

Deux ailes noires, immenses, majestueuses. Ailes de corbeau géant sur un corps humain. Mon imagination doit me jouer un tour, c'est organiquement parlant inconcevable!
Mes yeux s'éclairèrent soudain. Les semi-shinigami dont Hadès m'avait parlé...ils existent réellement! C'est une lubie de scientifique qui a vu le jour...tout comme celle que je suis. Je...je ne suis plus seule maintenant. J'en aurais presque les larmes aux yeux si je n'étais pas aussi nerveuse.

De ce petit groupe de personnes dont je ne pouvais clairement distinguer les membres s'ajouta un groupe de policiers en patrouille. J'ai bien fait de ne pas m'approcher, c'était un piège!
Le couvre-feu étant dépassé, ils n'ont aucune excuses. Les risques était trop aléatoires pour que je prenne le risque de m'y mêler. Hadès avait raison, j'aurais mieux fait de ne pas quitter cet appartement. Quelle idiote je fais.

Pourtant, aucun moyen de bouger de ma position. Peut-être que le fait de bouger alertera les policiers qui pourraient se lancer à ma poursuite... C'est trop risqué. Plus moyen de calculer les hypothèses et les thèses. Mon hippocampe est trop saturé avec l'adrénaline pour que je réfléchisse de manière approfondie à la situation.


Panique, adrénaline à niveau constant...respiration haletante, front chaud, poumons saturés en oxygène, corps prêt pour la course...
La main crispée sur mon sac, je commence à me déplacer lentement dans la direction d'où je venais.
Quelques flashs semblent venir en direction du groupe de civils. J'espère que l'on ne m'a pas aperçue. Faite que l'on ne m'ai pas aperçue, par tout les dieux! Qu'est-ce que je ferais si la police m'attrape? On me reconnaîtra, c'est certain...la capitaine blonde, le ministre de la censure, le frère de mister Darkwood...on me reconnaîtra...

-Wait...

C'était mon plan à l'origine. Pour approcher Kira, je dois approcher la sphère...je suis connue. Très peu mais connue par un des membres de la haute sphère. Mais je ne peux pas partir ainsi sans laisser de traces.

Hypothèse 1: la fuite.
Soit je serais en sûreté et mon rétablissement pourra arriver à son terme correctement. Je pourrais nouer plus de contacts avec la résistance grâce à mes compétences dans la technologie et pourrait peut-être me trouver une place douillette dans les lignes arrières lors des attaques comme celle du quartier général des prokira...
Note, si ils gagnent...je pourrait le voir...

Hypothèse 2: se laisse arrêter.
Soit je serais sous la protection de la police, plus besoin de se cacher. Je pourrais nouer des contacts avec la sphère divine mais nettement moins que dans la résistance. Mes compétences en technologie devront peut-être être entièrement dévouées à trouver le chat du Shirshire...plus moyen de calculer les pourcentages de chances...
Je serais sans doute payée et blanchie contre informations qui ne seront pas tout à fait vraies vu que je ne trahis pas des personnes qui m'ont fait confiance.
Avec une certaine chance, je serais contactée par la résistance pour devenir un agent double...ou une taupe, je reverrait la proposition à tête plus reposée...

Ce sont tout deux des choix qui me coûteront du temps, hors il m'est compté...
Délicat choix...


Pendant ce temps, tout ce que j'arrive à faire, c'est trembler comme une feuille et rester sur place. Je ne suis pas une femme de terrain...je ne suis qu'une...qu'une nerd qui préfère se cacher derrière son écran...mais je dois changer...je dois...

C'est trop tard.

Trop tard.

Vous êtes déjà encerclés par la police.

Tous, tout le monde, ils vous cernent. Des policiers armés de flingues balèzes entourent le semi-shinigami et lui balancent un filet dessus. Des pistolets à seringue achèvent d'étourdir Mordred qui s'effondre sur le sol, tel un bébé lionceau.

Et vous ? Yu, ils ne t'ont pas encore vue. Si tu veux te faire arrêter sans difficulté, tu peux aider à l'arrestation de Billie.
Billie, tu es dans une mauvaise position, ton compagnon le Docteur est parti juste avant l'intervention armée suite à un coucou de téléphone. Yuno, ils te mèneront sûrement au ministre chargé de ta section, donc Suzaku.

Chaos total. J'en suis venu à essayer de frapper mes assaillants au visage plutôt que d'essayer de me libérer d'eux. Je fais venir des ombres flippantes dans la visière de deux mecs, ce qui les déstabilise vachement, mais ne pousse pas les dix autres à me lâcher. Ils ont vraiment l'air con à se mettre à autant pour m'attraper moi, et ils se gênent les uns les autres par dessus le marché, mais j'ai pas l'humour pour m'en rendre compte là. Je suis dans un néant de panique total à essayer de faire mal à celui qui m'aggripe si fort la jambe que je vais en avoir des bleus. Donc je m'occupe pas du mec qui a l'intelligence de reculer et de sortir un étrange lance-roquettes particulièrement volumineux. Oh putain. Je vois le canon et je me mets à hurler, surtout quand je vois tous les keufs se reculer d'un coup autour de moi. Mais on m'envoie pas un missile : c'est un énorme filet très lourd. Le choc m'envoie contre le sol. Deuxième filet. Je trifouille pour sortir ma tête et mes bras de là, mais j'y arrive pas et mes ailes me gênent beaucoup, j'en ai une devant le visage. Je finis limite avec un pied derrière la tête, complètement entravé à force de me débattre. Un autre mec arrive au dessus de moi avec un fusil. Celui là a un canon fin.
J'écarquille les yeux. On va me tirer dessus en fin de compte oui ou merde ? J'essaye de rouler, de voler, n'importe quoi du moment que ça marche. Le mec pose simplement le pied sur mon ventre pour m'empêcher de bouger et tire. J'attends de mourir mais je vois juste une fléchette dépasser de ma poitrine. Une seringue vide très exactement. J'ai le temps de deux battements de cœur pour me sentir très fatigué d'un coup et tout ralenti, puis tout noir.

Billie voit Mordred se faire droguer. Elle voit aussi la police autour d'eux comme un étau. Elle sait qu'elle est fichue. Elle va se faire embarquer. Elle a déjà pas mal d'ennui alors elle aurait bien aimé ne pas en avoir de nouveau. Elle lève les bras pour montrer qu'elle se rend. De toute manière, elle pourrait se recevoir une balle si elle ne le faisait pas. Son portable était dans son sac, pas moyen de l'utiliser. Elle jeta un regard autour d'elle mais pas moyen de fuir. Billie risquait, une fois de plus, de se recevoir une balle sinon. Elle ne fera pas de résistance mais au poste, elle devrait jouer la carte de la ruse pour pouvoir s'en sortir. Elle a peur et n'ose pas parler.

L'Homme est-il fondamentalement bon?
Je sais, ce n'est pas tout à fait le type de question à se poser dans ce genre de situation mais voyons avec les yeux en face des trous, l'Homme est cupide. Il se sert des autres dans son propre intérêt. Même les hommes de foi ne cherchent que le pardon ou le salut.
Non, je crois que l'Homme est un mélange de bon et de mauvais. Nous sommes tous bons, nous sommes tous mauvais.

Doctor est bon, Doctor est mauvais, bien que je n'ai pas encore tout vu de lui.
Harlaown est bon, Harlaown est mauvaise, bien que je n'ai pas encore tout vu d'elle.
Hadès est bon, Hadès est mauvais...j'ai vu les deux mais pourquoi je l'admire et le déteste à la fois?
Parce que je suis bon et mauvais à la fois, ce doit être ma nature humaine...je présume.

J'ai arrêté de trembler. Ma décision a été prise. Fondamentalement, les résistants vont voir le mauvais que j'ai en moi. Mais qu'importe? N'avais-je pas dit que je me conforterais dans mon objectif?
D'un calme olympien, j'approche de la lumière, des policiers. D'un air neutre et presque innocent, je tire sur la manche de l'un deux.

-Arrêtez-les tous...j'ai des preuves pour les inculquer de complot contre le gouvernement.

Puis, je regarde a ces étranges ailes noires. Les mouvements autour de moi ne m'importe que très peu. Cette...créature me ressemble autant qu'elle est différente de moi. Elle n'a pas du demander à être ainsi elle aussi... Je m'en approche pendant que d'autres tournent dans tout les sens. Lui seul est fixe dans cette image qui semble de se détacher de mon conscient. Je crois que je vais faire une crise, encore. Les métaux lourds, d'habitude ils passent par les tatouages, les dégâts ne sont que limités. Mais ici...ici, c'est tellement plus douloureux, tellement plus lourd. Pourtant je suis debout, fixe devant cette masse ailée, fascinante.
Je tombe à genoux, je crois que le type à qui j'ai tiré le manche m'a suivie et a posé une main sur mon épaule pour m'aider à me relever. Dans un murmure, je lance à la créature:

-Je t'aiderai...du moins d'essaierai...

Puis une migraine, foudroyante, destructrice, douloureuse. Je hurle comme un loup affamé en me tenant la tête. Je crois que la salive coule toute seule pendant que tout mes muscles se relâchent. Cette fois-ci, c'est grave et il fallait que ça arrive maintenant...la poisse...
Je tombe au sol, je crois, la douleur se généralise dans mon corps, du moins c'est le message que mon cerveau répercute. J'ai besoin de morphine, de beaucoup de morphine...
Je ne distingue plus rien. Je ressens juste cette douleur, lancinante. Je dois avoir l'air tellement pathétique..mais j'ai tellement mal...si mal...