Death Note RPG : une nouvelle ère
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Pitié et allégeance à toi, Kira ! La foule s'inclina en silence, respectueusement devant cette idole masquée et inconnue.
 
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 I want to hold your hand ▬ Minyu ♥

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MessageSujet: I want to hold your hand ▬ Minyu ♥   I want to hold your hand ▬ Minyu ♥ EmptyDim 19 Jan - 21:36

Elle marche rapidement en jetant des regards presque inquiets autour d'elle. Rien ne va en ce moment. Sa vie se transforme peu à peu en véritable catastrophe. Tout s'accumule lentement au fil des mois. Tout devient réellement difficile. Trop de choses à régler, trop de responsabilités. Elle n'est faite pour ça, elle l'a très bien dit le jour de l'inauguration. Illness est douée pour la gestion d'un journal, pas elle. C'est du boulot, c'est compliqué. Elle est reporter, elle sait écrire des articles, traquer des personnes pour obtenir des informations qu'elle ne pourrait pas avoir autrement. Ça ne nécessite pas les mêmes compétences. Elle n'a pas peur de se faire attraper. Par contre, faire couler le Cavalier Noir en faisant une bêtise, ça la terrifie. Elle souffre, ne veut qu'une chose, qu'Illness revienne. Ils ont besoin de quelqu'un de fort, pas d'une petite gamine uniquement bonne à écrire des scandales.

Elle claque la porte du building avec soulagement. Ces temps-ci, elle est encore moins rassurée qu'avant et il y a de quoi. Elle a peur d'une personne, toujours la même. Nathan Suzaku. C'est un monstre à ses yeux. Elle sait que c'est de sa faute si Illness a été enlevé  par le gouvernement. C'est lui et lui seul qui a ordonné son arrestation. Alors, elle l'a suivi quand il a recommencé le travail. Elle a assisté à un événement terrible, traumatisant même. La mort de Noa. Alors, elle a fait quelque chose qu'Illness n'aurait sûrement pas permis. Elle a écrit un article, sûrement l'un des plus durs de sa carrière. Un scandale, histoire de mettre encore plus Nathan sur le devant de la scène. Elle a fait mieux que Matt sur ce coup-là. Elle a exagéré des informations aussi. Son jugement de valeur sur le ministre est faussé. Le Cavalier Noir n'est pas si neutre que ça sur cet article et dans le fond, ça l'inquiète. Elle n'a pas peur pour elle. Qu'elle fasse de la prison, ou qu'on la tue, ça ne la gêne pas plus que ça. Elle a peur pour ce journal. C'est son rêve, sa vision idyllique du monde. Il ne faut pas qu'il meure. Elle refuse de décevoir Illness. Sa patronne lui a fait confiance et elle n'aurait peut-être pas dû.

Alors, elle se méfie de tout depuis que le fameux article est paru. J'accuse, un hommage à un écrivain français qu'elle a découvert étant plus jeune. Le ministre de la censure n'a pas dû apprécier. Il n'est pas du genre à accepter qu'on s'en prenne ainsi à un membre du gouvernement. Même si l'article avait porté sur le ministre de la santé, elle aurait eu des problèmes. Mais là, en s'en prenant à lui, la situation est pire donc elle fait attention à elle. Elle se cache presque à chaque fois qu'elle aperçoit un policier dans les parages, de peur qu'il vienne pour elle. Tout peut arriver. Si ça se trouve, Nathan lui-même viendra pour en finir avec sa vie, sauf que cette fois il vérifiera que personne ne se cache derrière la poubelle. Il la tuera. Personne ne la regrettera. La porte de l'ascenseur s'ouvre et elle rentre dans les locaux du journal. Encore une journée épuisante. Elle qui adorait venir au travail, et qui s'arrangeait toujours pour avoir au moins vingt minutes d'avance, y viendrait presque à reculons. Depuis qu'elle a pris provisoirement la place d'Illness, elle la respecte encore plus. Elle ne pensait pas que c'était aussi difficile. Cette femme est plus forte qu'elle pouvait l'imaginer.

Elle est en retard, les employés sont déjà là. Elle s'assit à son bureau. Elle a refusé d'utiliser celui d'Illness. Tout le monde dans ces locaux sait où est le sien, elle ne voit pas pourquoi elle s’assiérait à celui de sa patronne. Ce serait une profanation, elle ne le mérite pas. Elle s'est prise la tête dans ses mains. Elle commence petit à petit à atteindre sa limite. Elle ne doit pas craquer, elle le sait. Elle entend la porte s'ouvrir et quelqu'un rentrait doucement. Elle cligne des yeux pour faire disparaître les larmes. Elle ne doit jamais se montrer faible au travail. Si Nightmare la voit dans cet état, elle était morte. Qu'est-ce qu'elle peut le détester. Elle finit par lever les yeux pour regarder celui qu'elle a devant elle. Minyu. Oui, c'est mieux que Nightmare, c'est mieux que n'importe qui d'ailleurs. Elle lâche directement le crayon qu'elle a dans la main pour se lever. Elle s'avance, le prend dans ses bras. Au fond d'elle, ce geste lui paraît comme l'un des plus bizarres de son existence. Mais il est réconfortant, très réconfortant. Elle le serre contre elle, fort. Ne pas pleurer. Ne jamais pleurer. Elle se sent ridiculement faible. Elle finit par le lâcher. Il faut reprendre. Elle passe la main dans ses cheveux en regardant le sol. Elle a honte finalement.

« Minyu. Qu'est-ce que tu fais ici ? »

Sur le coup, elle oublie un peu tout. Il y a une multitude de raison qui pourrait expliquer la présence de son collègue dans son bureau à ce moment-là. Elle doit s'occuper de beaucoup de choses pour le Cavalier Noir maintenant. Il peut avoir besoin de lui donner un papier, de lui demander certaines explications pour un article. Mais elle n'y pense pas. Elle est tellement fatiguée par tout ce qu'elle a à faire.

« Tu... »

Elle ne finit pas sa phrase. Elle ne sait pas comment la continuer. Elle se contente de lui faire un petit sourire, en signe d'excuse.

Now let me hold your hand,
I want to hold your hand.
And when I touch you I feel happy inside.
It's such a feeling that my love
I can't hide.
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MessageSujet: Re: I want to hold your hand ▬ Minyu ♥   I want to hold your hand ▬ Minyu ♥ EmptyLun 20 Jan - 2:35

Plus rien n'allait en ce moment. Enfin, cela faisait plus de trois ans que ça n'allait plus. Depuis la mort d'Hanae, il ne savait plus quoi faire. Jamais il ne s'était senti aussi perdu, aussi seul. Sa vie semblait tourner autour de Kira. Kira, Kira, Kira. Il fallait qu'il le retrouve à tout prix, il devait le retrouver. Et le tuer. Jamais avant il n'avait ressenti autant de haine envers un être humain. Jamais il n'avait souhaité la mort de quelqu'un. Mais il n'y pouvait rien, il sentait une sorte de tristesse incommensurable grandir au fond de son cœur, se transformant peu à peu en haine, une haine qui commençait à le ronger de l'intérieur, à détruire sa sociabilité et ses propres émotions. Il y croyait, à cette haine et cette détermination qui lui permettraient de trouver Kira. Pourtant, quand on le voyait, avec ses vêtements féminins, ses cheveux décolorés et son visage tout lisse et encore enfantin, on ne pouvait pas s'imaginer que dans sa tête, les choses marchaient de manière impitoyable et froide. Ce n'était pas de sa faute. Il n'était pas comme ça de nature. En réalité, il était encore un gamin. Un garçon trop innocent, trop niais, trop naïf, trop affectueux, trop sensible surtout. C'était bien là le problème. Ses émotions l'emportaient à un point inimaginable, par moments.

Il se trouvait au Cavalier Noir. Comme le plus souvent d'ailleurs, pour ce qu'il pouvait appeler son travail. Ou plutôt sa manière à lui de se battre. Après tout, il n'avait qu'une envie, qu'une valeur qui persistait à rester ancrée au fond de lui : Le désir de liberté. Et le Cavalier Noir était le seul journal encore libre. Il y travaillait pour pouvoir montrer cette vision de la liberté et de la réalité à tout le monde. Et il y avait aussi une autre raison. Quelque chose d'autre, quelqu'un. Quelqu'un qu'il ne pouvait pas se résoudre à laisser, qu'il ne pouvait pas quitter chaque soir en sans se dire qu'ils se reverraient le lendemain. Day. Cette fille si différente de toutes celles qu'il avait connues. Elle était si originale, si spéciale, mais si belle aussi, à ses yeux. Il ne savait pas comment il en était arrivé là. Cela devait faire presque trois ans qu'ils se connaissaient, et pourtant, il se souvenait parfaitement du début de leur relation, lorsqu'il la voyait simplement comme une jeune fille banale. Au fil du temps, ça avait changé, et chaque jour cela se faisait plus fort.

Il s'obstinait à se dire qu'il ne l'aimait pas. Il ne pouvait pas l'aimer, tout simplement. L'amour l'avait trop blessé, il lui était impossible d'y repenser comme si cela était une expérience envisageable. Il n'était plus un adolescent. Et il se rappelait parfaitement de ce qu'il avait ressenti, amoureux, innocent, heureux. À présent, c'était différent. Amoureux, peut-être. Sûrement. Mais heureux, il ne pouvait l'envisager avec l'amour. Et innocent, plus depuis qu'il avait comprit comment se faisait le monde, la vie, la mort, et la manière de penser des autres. Tout le monde était pareil, ou presque. Ceux qui arrivaient à se démarquer, bien qu'ils ne soient pas nombreux, étaient les plus puissants, et de loin. Pourtant, elle lui manquait. Tout le temps. Et il s'inquiétait pour elle comme si elle était sa propre vie à lui. Il savait que ce n'était pas facile pour elle, avec toute la responsabilité qu'elle devait supporter, et le traumatisme certain sont elle avait été atteinte en voyant le Ministre de la Censure assassiner une enfant.

Il était certain qu'elle avait peur. Qu'elle s'inquiétait. Qu'elle se sentait incompétente. C'était normal. Mais lui, il était persuadé qu'elle était largement assez douée pour prendre la tête du Cavalier Noir, bien qu'il s'inquiétait encore plus pour elle. Il voulait trouver des prétextes. Se dire qu'il n'était anxieux que pour son travail et l'avenir du journal. Mais il se rendait compte que c'était faux. C'était bien pour elle qu'il se faisait un sang d'encre. D'ailleurs, il fallait qu'il aille la voir. Il s'était levé, se dirigeant vers le bureau de la jeune fille. Il savait pertinemment qu'il la trouverait là-bas, et non pas à la place de l'ancienne directrice du Cavalier Noir. Ouvrant doucement la porte, il pénétra dans la pièce en silence, apercevant la fille de ses rêves et de ses cauchemars, assise, la tête dans les mains. Elle semble anéantie. Et à sa vision, il ne put s'empêcher de se sentir triste pour elle. Il s'approchait, lentement, avant de rester immobile devant elle, attendant qu'elle décide de le regarder. Il pouvait attendre des heures, ça ne le gênerait pas. Elle pouvait bien pleurer durant des jours et des jours sans faire attention à lui. Il attendrait. Mais il savait aussi qu'elle s'en empêcherait. Elle ne voulait pas montrer de signe de faiblesse, il en était sûr. Tout d'un coup, Day se leva, et sans un mot, elle vint l'enlacer, le serrant de toutes ses forces. Il avait l'impression qu'elle s'accrochait à lui, comme si elle se retenait de tomber dans un ravin sans fond, comme si c'était important. Pour elle.

« Minyu. Qu'est-ce que tu fais ici ? »

Il ne répondit pas tout de suite. Il était légèrement plus grand qu'elle, et pourtant, il avait aussi l'impression qu'il allait tomber dans ce gouffre. Il sentait la tête de la jeune fille posée contre son épaule, son corps si frêle, qui lui semblait si fragile, dans ses bras, et il ne voulait pas la lâcher. Mais elle finit par mettre fin à leur étreinte, passant sa main dans ses cheveux, l'air honteux. Il se demanda pourquoi. Elle n'avait pas besoin d'avoir honte. Il aurait voulu être utile. L'aider. La réconforter. Et pourtant il ne faisait rien de plus qu'être là, que de s'inquiéter pour elle sans avoir la force de faire quelque chose. Elle semblait fatiguée. Elle murmura le début d'une phrase, qu'elle ne finit pas, affichant un sourire d'excuse qu'il ne comprit pas. Cela faisait déjà longtemps qu'il ne comprenait plus les sourires. Et pourtant, elle lui faisait chaud au cœur lorsqu'elle souriait.

« Je... Je suis venu pour... »

"Pour voir si tu allais bien." pensa-t-il. Mais c'était impossible. Il était venu simplement pour lui parler d'un article. À l'intérieur, il savait que c'était faux. Qu'il inventait des prétextes, parce qu'il n'acceptait pas le fait qu'il puisse aimer quelqu'un. Quelqu'un d'autre. Et pourtant, il l'aimait. Trop. Il ne finit pas sa phrase, lui non plus. Passant sa main dans ses cheveux longs, il soupira longuement, regardant Day sans détourner les yeux. Il avait peur pour elle, lui aussi. Surtout depuis l'affaire Suzaku. Il se sentait inutile. Dire que même là, alors qu'ils étaient seuls tous les deux, il ne savait même pas quoi lui dire. Pas un mot pour la rassurer.

« ... Pour prendre de tes nouvelles. » finit-il par ajouter pour terminer sa phrase précédente.

Il n'en dit pas plus. Cela voulait déjà tout dire. Cela voulait déjà dire qu'il s'inquiétait pour elle. Cela voulait dire qu'il n'aspirait qu'à savoir ce qui n'allait pas chez elle. Ce qui l'inquiétait, ce qui la fatiguait. De quoi elle avait peur exactement. Cela voulait dire qu'elle pouvait en parler. Tout simplement. Il avait envie de l'enlacer de nouveau, de la voir sourire de nouveau, mais d'un vrai sourire sincère et heureux.

Oh please, say to me
You'll let me be your man
And please, say to me
You'll let me hold your hand.
Now let me hold your hand,
I want to hold your hand.
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MessageSujet: Re: I want to hold your hand ▬ Minyu ♥   I want to hold your hand ▬ Minyu ♥ EmptyLun 20 Jan - 22:15

Il compte énormément pour elle, bien plus qu'elle accepte de l'admettre. Minyu, ce n'est pas n'importe qui, il fait partie du décor. On peut interpréter cette remarque comme étant péjorative. On pourrait croire qu'elle ne tient pas du tout à lui, qu'il est juste là pour faire beau. Un employé de plus au sein de ce journal qui est toute sa vie. Que ce soit lui ou un autre, ça serait la même chose à ses yeux. Non. À ses yeux, c'est entièrement le contraire. Minyu fait partie du décor. C'est-à-dire que sans lui, toute la scène s'effondre. Le quotidien lui deviendrait sans doute étranger et elle aurait ce sentiment de mal-être qui la répugne tant. Elle l'a rencontré au Cavalier Noir, il y a longtemps. Trop longtemps. Elle n'imagine pas le travail sans lui. Il a toujours été là bien avant les autres. Certains sont arrivés après, d'autres avant. Mais lui, c'est différent. Ils n'étaient que des nouveaux à qui on demandait de faire leurs preuves. Elle aimait avoir un compagnon de galère, et elle aime encore ça.

Malgré tout, la honte refuse de partir. Elle a refusé depuis longtemps les conventions japonaises. Quand elle y repense, sa mère – trop traditionnelle – l'aurait sûrement déshéritée. Ce n'est pas respectable à ce qu'on lui a dit de prendre un garçon comme ça dans ses bras. Mais elle s'en fiche. Elle se considère comme n'ayant plus de parents, plus de familles. En réalité, elle n'a plus personne. Il ne lui reste rien de sa vie d'avant. Elle n'a même pas de vie d'avant. Tout commence lorsqu'elle se met à travailler pour le Cavalier Noir. Il fait partie de sa vie, tout comme Illness qui y tient une place majeure. Mais elle continue à être gênée quand elle se permet de le prendre dans ses bras. Il faut avouer qu'elle n'est pas très douée pour ce qui touche aux relations humaines. Elle se contente la plupart du temps d'interroger les gens. Ça ne nécessite pas de contacts, d'exprimer de la sympathie ou quoique ce soit. Elle doit se contenter de faire son travail. Avec ses collègues, c'est sûr que c'est un peu différent. Ils sont plus proches. Des fois, elle aurait même envie de dire qu'ils sont amis. Elle a toujours rêvé d'avoir des avis, mais dans ce monde bizarre où Kira règne, elle ne sait même plus si c'est possible. On doit toujours se méfier des gens, des autres. Tout le monde est un traître potentiel.

Sauf lui.

Elle refuse de croire qu'il pourrait être mauvais, qu'il pourrait lui vouloir du mal. Elle ne sait pas pourquoi mais elle a l'impression que ça la détruirait, beaucoup plus que les coups physiques qu'elle pourrait avoir à endurer si tout se passait mal dans les prochains jours. C'est humain d'avoir besoin de se sentir soutenu surtout dans ce genre de moment. Elle ne voit personne d'autre sur qui elle pourrait compter aussi que sur lui. Elle accepte de se laisser aller en sa compagnie, comme elle l'a montrée avec ce geste un peu déplacé. Un peu, mais pas trop. Jamais trop. Elle aurait trop peur qu'il la sous-estime, qu'il ne veuille plus la voir parce qu'après tout, elle est faible. Ça l'inquiète énormément. Alors elle se retient. Mais parfois, c'est trop dur. Parfois elle ne peut plus endurer tout ça.

Elle ne peut pas s'empêcher de sourire. Elle aurait aimé se retenir. Ça ne fait pas vraiment professionnelle d'être touchée par de telles paroles mais à quoi bon s'en soucier à ce moment-là. Elle a le droit de penser ce qu'elle veut après tout. Et puis, ce n'est clairement pas de sa faute. C'est lui qui avait commencé à dire des choses totalement niaises. Elle ne s'y attend pas vraiment quand elle l'entend demander de ses nouvelles. Pour elle, s'il est là c'est uniquement pour lui parler de son travail. Rien d'autre. C'est une surprise, une magnifique surprise. Elle est soudainement heureuse sans réellement comprendre les raisons exactes de ce changement d'humeur. Dans le fond, elle continue d'avoir peur. Et s'il ne lui dit ça uniquement que pour lui faire plaisir ? Il pourrait très bien mentir qu'elle n'en saurait rien. Elle n'est pas dans sa tête après tout, elle est incapable de savoir ce qu'il pense. Elle ne sait même pas ce qu'elle en pense elle-même.

« Je... Je vais bien, merci. »

Mensonge.

Elle s'approche de lui et le regarde avec un air réconfortant plein de tendresses. Elle a toujours apprécié cette proximité, plus qu'elle ne le devrait. Parfois, elle ne comprend pas trop ce qu'elle fait mais bon. Elle voit sa main se lever pour toucher ses cheveux. Elle s'autorise des choses qu'elle n'imaginerait même pas en temps normal. Mais ce n'est de sa faute. Elle est fatiguée, à deux doigts de craquer. Il lui pardonnera sûrement. Il est tellement adorable et gentil qu'il sera obligé de lui pardonner. Et s'il ne le fait pas, s'il lui crie dessus, elle n'aurait qu'à se laisser faire, à accuser le coup. Elle est coupable après tout. Elle n'aura qu'à s'excuser, faire comme si de rien n'était et attendre d'être chez elle pour tomber. De fatigue, de tristesse. Elle restera là à pleurer pendant des heures en attendant de s'endormir. Elle n'y arrivera pas et elle ne se reposera que deux à trois heures cette nuit-là. Puis, elle ira au bureau, les yeux défoncés par la fatigue, remplis d'angoisse. Elle n'osera plus le regarder en face pour quelques jours. Tout ça parce qu'elle est parti trop loin. Elle voit sa main passer sur le visage parfait de son ami. Elle a le regard triste, retire sa main d'un geste un peu précipité lorsqu'elle s'en rend compte. Ses joues se teintent de rouge. Elle n'a pas réellement osé faire ça ? Si. Qu'elle meure de honte à l'instant, ça lui enlèvera bien des soucis.

« Désolée ! – Elle ne peut s'empêcher de s'excuser dans la seconde qui suit. Sa réaction est peut-être un peu excessive, elle n'en sait rien. Elle n'a pas vraiment l'habitude d'être aussi proche de quelqu'un. À part bien émécher en Irlande, elle ne l'a jamais été. – Et toi ? Est-ce que tu vas bien ? »

Elle regarde le sol. Elle n'ose même plus relever les yeux mais elle s'interdit de baisser la tête. Elle a si honte. Réaction excessive, dictée par état d'esprit qui n'est actuellement pas très joyeux. En fait, elle voudrait oublier tout ça. Elle voudrait qu'Illness revienne, que le Cavalier Noir soit à nouveau comme avant quand elle pouvait l'embêter lors des pauses près de la machine à café. C'est ce genre de souvenirs qui l'aide à se lever le matin, à faire toutes les charges supplémentaires qui pèsent sur elle. Pas que bien sûr. Il y a toujours cette idée, ce monde utopique en lequel elle croit. C'est pour ça qu'elle se bat à la base. Mais ça fait si longtemps qu'on en oublie nos convictions, c'est plus simple de prendre quelque chose de proche, de concret. Il en fait partie, c'est une chose sûre. Elle a peur, énormément peur. S'il arrive quelque chose au Cavalier Noir, il arrivera quelque chose à tous ses employés. Elle ne s'inquiète pas pour Nightmare, il est le plus doué et le plus débrouillard de tous. Elle ne s'inquiète pas non plus pour elle. Être en galère ne la dérange pas. Alors, elle s'inquiète pour tous les autres, dont Minyu. Avec son air innocent, il paraît faible, beaucoup plus qu'elle. À ce moment-là, elle se doute que ce n'est pas le cas. Elle a l'impression de n'être qu'un de ces bouts de papier sur lesquels elle écrit. Fragile, qui peut se déchirer d'un simple geste. Elle cligne rapidement des yeux, chassant des larmes qui tentent d'apparaître sur son visage.
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MessageSujet: Re: I want to hold your hand ▬ Minyu ♥   I want to hold your hand ▬ Minyu ♥ EmptyMer 22 Jan - 21:25

Elle avait l'air fatiguée. Stressée, débordée aussi. Lorsqu'il l'avait vue en entrant dans son bureau, il s'était dit qu'au lieu de continuer à travailler, elle devait plutôt aller se reposer. Mais il savait qu'elle ne pouvait pas. Depuis qu'Illness n'était plus là, elle portait tout la responsabilité du journal sur ses épaules, si fines, si frêles. Mais lui, il avait beau savoir tout ça, il ne pouvait pas l'aider autrement qu'en fournissant un travail correct. Alors il faisait de son mieux. Il venait tôt au Cavalier Noir pour écrire et finaliser les articles, trier quelques informations... Il s'inquiétait pourtant plus que personne, pour elle et sa santé. Il avait peur qu'elle ne se blesse, qu'elle soit trop fatiguée, qu'elle se sente responsable s'il venait à y avoir un problème pour le journal. Alors que rien n'était de sa faute. Elle était, à ses yeux, la meilleure de tous et toutes. Elle n'avait rien à se reprocher, elle avait des défauts mais ils ne faisaient que la rendre encore plus parfaite pour lui.
Dire que cela faisait déjà trois ans que qu'il la connaissait... Ils n'étaient à l'époque que deux nouveaux, aussi insouciants l'un que l'autre, bien qu'encore plus déterminé qu'à présent. Ils ne connaissaient personne, ils ne se connaissaient pas non plus. Mais c'était il y avait si longtemps... Alors pourquoi continuait-il à se sentir gêné lorsqu'elle le prit dans ses bras ? Il savait qu'elle allait mal. Il se sentit presque rougir, mais ne pouvait pas s'empêcher d'apprécier tout de même ce contact, rassurant, plus réconfortant que jamais, aussi bien pour lui que pour elle.
Il avait envie de l'aimer, au fond de lui. De l'enlacer passionnément, de lui murmurer des paroles affectueuses, rassurantes. De l'appeler par son véritable prénom, qu'il ne connaissait même pas. De l'aimer et de le montrer, de ne pas avoir besoin de se cacher, peut-être même de l'embrasser, comme ça, dans son bureau au Cavalier Noir, alors qu'ils n'étaient que tous les deux. Mais il ne pouvait pas se l'avouer. Il ne pouvait pas envisager de l'aimer, après le décès d'Hanae, son ancienne, sa première, sa seule petite amie. Il ne pouvait plus aimer personne... Non ? Ce n'était pas possible, qu'il soit amoureux de Day. Il voulait la détester. Mais c'était impossible.

Rien que de voir son sourire lui réchauffait le cœur. Rien que de l'entre dire que tout allait bien le rassura, même s'il se doutait qu'elle cachait la plupart de ses problèmes. Enfin, non, il savait qu'elle mentait. Mais elle l'avait dit. Et il n'allait pas l'obliger à lui expliquer, il savait qu'elle préférait garder cela pour elle, pensant qu'elle aurait honte de montrer son angoisse, en tant que nouvelle directrice du Cavalier Noir. Mais elle ne devait pas avoir honte. Surtout pas avec lui. Il se sentait bien avec elle, il voulait que ce soit réciproque. Il aurait voulu rire, sourire, être vraiment lui avec elle, mais cela faisait déjà longtemps qu'il n'y arrivait plus, même avant de la rencontrer. Mais à présent, sans elle, il ne savait pas ce qu'il ferait. Elle lui manquait dès qu'il quittait les bureaux pour retourner chez lui. Elle apparaissait dans tous ses rêves, joyeux ou non. Elle était dans sa tête, au réveil, au coucher, au travail. Tout le temps. Il avait peur de la perdre, terriblement peur, et il venait de s'en rendre compte.
Il ne fit rien lorsqu'il aperçut qu'elle levait sa main en sa direction. Il se laissa faire, tandis qu'elle frôlait ses cheveux blonds, qu'elle faisait descendre ses doigts fins sur son visage, pour finalement retirer sa main vivement. Ce contact n'avait pas duré plus que deux ou trois secondes. Il n'avait pas eu le temps de comprendre et de réagir. Il ne comprenait pas ce qu'elle avait fait, pourquoi. Et aussi, pourquoi elle avait retiré sa main. Il voulait rester près d'elle, peut-être même un peu trop d'ailleurs. Il savait qu'elle était fatiguée. Qu'elle avait sûrement besoin d'affection, de l'étreinte d'un ami, ou même peut-être de quelqu'un de plus important, de plus proche. Il ne savait pas si elle était d'accord pour qu'il puisse remplir ce rôle dans son cœur. Elle semblait gênée. Ses joues étaient rouges, et c'était la première fois qu'il la voyait dans cet état.

« Désolée ! Et toi ? Est-ce que tu vas bien ? » s'exclama-t-elle, l'air honteuse de ce qu'elle avait fait. Alors que ses gestes ne l'avaient rendu que plus heureux.

En fait, il se demandait pourquoi elle avait eu de tels contacts avec lui. Ils n'étaient que des collègues. Enfin, il ressentait quelque chose de tellement fort, bien qu'il ne voulait pas se l'avouer, bien qu'il faisait exprès de ne pas comprendre... Il pensait qu'elle ne le voyait pas comme quelqu'un de plus qu'un simple garçon avec lequel elle travaillait depuis trois ans. Mais elle regardait le sol, rouge comme une tomate. Elle semblait malheureuse. Tellement malheureuse. Elle clignait des yeux, mais il avait pu remarquer les larmes qui perlaient sur ses cils. Il ne pût s'empêcher, en la voyant se retenir de pleurer, de l'enlacer, cette fois de sa propre initiative. Il la serrait de toutes ses forces, mais avec une certaine retenue, de peur de la briser. Elle était si fragile. Il se sentait bien en ayant ce contact avec elle, bien qu'il l'ait enlacée par tendresse, en la voyant si désarmée, si faible, juste comme une jeune fille pas spécialement plus douée, avec des défauts, des qualités, et une sensibilité qu'elle tentait de cacher mais qui était bien présente.

« Pourquoi tu t'excuses ? Je... Je vais bien. »

"Parce que je suis avec toi." eut-il envie de rajouter. Il se retint, se contentant de refermer la bouche sans dire un mot de plus. Il se retint. Il se rendit compte qu'il n'avait qu'une envie. Que cette étreinte se prolonge. Que leur discussion dure pour toujours, que les secondes deviennent des heures et les heures des années. Mais il savait que ce n'était pas possible. Il voulait tout s'avouer, dans un coin de son cœur, mais l'autre partie de ses sentiments ne le voulaient pas. Il devait la détester. L'amour faisait trop souffrir. Mais c'était tout bonnement impossible. Il ne pouvait pas choisir et il le savait parfaitement. La partie de lui qui voulait aimer, montrer ses sentiments, embrasser et être utile à cette fille pour toujours était plus forte.

« Tu sais, Day... »

Il ne continua pas sa phrase. Il ne savait même pas pourquoi il l'avait commencée, et comment elle était censée se finir. Que voulait-il lui dire exactement ? Il l'ignorait, il savait juste qu'il voulait lui faire comprendre à quel point elle était importante pour lui. Cette fois, ce fut à son tout de briser leur étreinte et de se mettre en face d'elle, se rapprochant, doucement... Sans savoir quoi faire.
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MessageSujet: Re: I want to hold your hand ▬ Minyu ♥   I want to hold your hand ▬ Minyu ♥ EmptyDim 9 Fév - 21:03

Elle ne sait même plus pourquoi elle est là, elle ne sait plus ce qu'elle doit faire. Elle a juste envie de se laisser tomber, de pleurer toutes les larmes de son corps. Elle en a marre de tout. S'attacher à la vie est tellement stupide. Elle a l'impression d'être dans une blague géante, comme si tout cela n'avait pas le moindre sens. Elle doit travailler, encore et toujours. Elle a l'impression de ressembler à ce ministre de la censure qu'elle déteste tant. Elle serre un peu son poing, ce geste est inutile, ce n'est pas ça qui va l'aider à tenir, mais elle espère tout de même. Tout ce qu'elle s'est efforcée de construire ces dernières années est en train de se détruire, de s’effondrer comme si ce n'était que du sable face à un vent violent. Illness. Il faut qu'Illness revienne, qu'elle s'assoit à nouveau dans son fauteuil, un stylo à la main et qu'elle gère ce journal. Il n'y a qu'Illness qui a la capacité de sauver le Cavalier Noir de la censure. Il n'y a qu'Illness qui puisse faire les choses correctement ici. Les autres ne l'aident pas vraiment. Nightmare est une horreur qui se sert de ses moments de faiblesse pour l'enfoncer. Et Minyu déclenche ces moments.

Le geste de trop.

Elle pensait qu'elle pouvait se retenir de pleurer, dans ce bureau froid, face à lui. Elle y croyait, dur comme fer. Ce n'est pas si dur, il suffit d'être forte. Dans le fond, ce n'est pas si compliqué. Il lui suffisait de tenir un peu, d'être professionnelle, d'attendre qu'il ait fini de lui expliquer la raison de sa présence ici. Il serait parti. Elle se serait assisse sur sa chaise et aurait pleuré un bon coup mais personne ne l'aurait vu. Puis, elle n'aurait eu qu'à retourner imprimer les papiers qui se baladent en vrac sur son bureau. Les larmes font couler l'encre, depuis ces quelques mois, elle s'en est rendu compte.

Elle sent son corps se rapprocher d'elle. Elle ne comprend pas réellement ce qui se passe. Tout est tellement beau qu'elle a l'impression de rêver. Sa vie est un calvaire actuellement, elle n'a pas le droit d'avoir quelqu'un qui s'en fait pour elle. Elle est destinée à rester seule avec ses problèmes. Personne n'a le droit de vouloir l'aider, de compatir à sa douleur. Elle a mal et cette situation doit continuer. Elle est persuadée de tout ça, comme si la réalité ne pouvait pas être autre. Pourtant, tout change grâce à une seule personne qui a pitié d'elle. Il la prend dans ses bras, la serre. Elle se sent si bien, réchauffée de l'intérieur. Elle aimerait que ce geste dure éternellement et avant qu'elle s'en rende compte, elle se met à pleurer. Trop d'émotions. Il y a sa voix, elle est magnifique. Elle lui donne l'espoir que tout ce monde n'est pas si moche. Il est là. Pour la première fois depuis des années, elle se sent protégée. C'est comme si rien ne pouvait lui arriver lorsqu'il était là. Peut-être qu'elle pense à ça parce qu'elle est tranquillement dans son bureau et pas au milieu des bas-fonds. Pourtant, elle a l'impression qu'ailleurs, tout serait pareil. Tout serait même plus facile.

Elle se retrouve là, à pleurer contre son collègue de travail. Elle avait tout fait pour s'en empêcher. Est-elle si faible que ça ? Elle n'est capable de rien faire correctement après tout, que ce soit ses articles, la gestion du Cavalier Noir, ou paraître forte aux yeux des autres. Pourquoi faut-il qu'elle rate tout. Sur le coup, elle se demande si ses parents n'avaient pas raison quand elle a choisi de partir de la maison. Peut-être qu'elle n'aurait pas dû, qu'elle aurait dû faire ce qu'ils avaient décidé pour elle. Tout paraissait beaucoup plus simple. Mais elle n'aurait pas supporté. Même si c'est une suite sans fin d'échec, elle se sent obligée de faire quelque chose. Et puis, il y a de bons côtés. Elle a fait des rencontres magnifiques de cette façon. Elle n'aurait jamais rencontré Illness en restant coincé chez elle. Et puis, Minyu non plus. Même si elle ne l'avouera jamais, il est peut-être celui au Cavalier Noir qui a autant d'importance à ses yeux que la patronne. Elle ne pourrait même pas dire pourquoi, c'est une des évidences qui se sont dessinées au fil des années. Elle l'apprécie beaucoup trop.

Il finit par la lâcher et tout redevient froid, gris, sans espoir. Elle se rend compte qu'elle a vraiment besoin de sa présence. Elle ne sait pas si c'est général ou juste lui, mais elle se déteste quand même. Elle aime n'avoir besoin de personne, être totalement indépendante. Elle ne supporte pas de s'attacher aux autres. Elle ne veut pas que personne n'ait à la pleurer quand elle mourra. Elle sait que c'est pour bientôt en plus. Elle en est persuadée. Elle n'a pas peur de risquer sa vie, c'est un détail sans importance. Elle a juste peur que cela ait des répercussions sur ses proches. Elle le regarde avec des yeux tristes. Son visage est encore mouillé par ses larmes stupides. Elles se sont arrêtées grâce à lui. Penser à ça n'est pas une bonne chose. Elle a peur de recommencer à pleurer. Elle s'est déjà montré faible, il ne faut pas non plus que ça devienne habituel.

Elle le regarde dans un silence presque religieux. Elle attend la suite de sa phrase, ce qu'il veut lui dire. Elle ne sait même pas si c'est important, mais à ce moment-là elle s'en fiche pas mal. Elle veut savoir, tout simplement. Il pourrait juste lui dire qu'elle devrait se reposer qu'elle s'en ficherait. L'important est qu'il le dise, rien d'autre. Elle en a besoin, comme si c'était quelque chose de vitale.

« Qu'est-ce... Qu'est-ce qui y'a ? »

Personne ne peut imaginer à quel point c'était difficile de prononcer cette phrase. Elle a une boule dans la gorge qui l'empêche de parler, mais fait comme si de rien n'était. L'important est de se montrer naturel et les gens croiront toujours que tout va très bien, dans un monde parfait et idyllique. Elle pousse même la difficulté un peu plus loin. Elle réussit à esquisser un sourire, plus par miracle que par joie, en repensant à tout ce qu'il y a de bien dans sa vie. Pour le coup, elle trouve que Minyu revient souvent mais tente d'oublier cette information qui est sûrement un pur mensonge. Elle ne peut pas tenir autant que ça à lui, ce serait contre ses principes, ceux qu'elle s'oblige à respecter plus que tout au monde. Sans cela, ce serait l'anarchie dans sa tête. Il n'y aurait plus de logique dans la liste des tâches à réaliser, plus de priorités, plus rien. Là, par exemple, au lieu de rester totalement professionnelle, elle s'approcherait de lui et retournerait au chaud dans ses bras, quitte à ce qu'il la juge, la rejette. Elle en a besoin.
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MessageSujet: Re: I want to hold your hand ▬ Minyu ♥   I want to hold your hand ▬ Minyu ♥ EmptyLun 10 Fév - 1:21

Il ne savait pas quoi faire. Il la tenait dans ses bras, il la sentait qui s'accrochait à lui. Il voulait juste la réconforter. La protéger. Il voulait la voir sourire. Mais au lieu de cela, elle se mît à pleurer. Cela l'affecta profondément. Depuis trois ans, depuis qu'il la connaissait, il l'avait toujours vue forte, impassible, qui luttait pour rester professionnelle, courageuse. Et voilà que, dans ses bras, elle pleurait. Elle éclatait en sanglots, il pouvait voir des larmes scintiller sur ses joues. Mais il ne disait rien, il voulait comprendre, il savait qu'elle n'allait pas bien. Mais il se sentait presque inutile, incompétent, faible, à ne pas pouvoir la réconforter. Il passait sa main dans le dos de la jeune fille, comme si ça allait servir à quelque chose, comme si ça allait lui apporter un peu de chaleur, un peu d'affection. Alors qu'il était certain que ça ne changeait rien pour elle.
Il s'était rapproché, presque involontairement, prêt à prononcer des mots... Qui ne vinrent pas. Il avait commencé une phrase qui restait en suspens sans se terminer, et il ignorait d'ailleurs comment la conclure. Trop de mots, d'émotions, de sentiments, de peurs, de craintes, d'espoirs, s'entremêlaient dans son esprit. Si bien qu'il ne s'y retrouvait plus, qu'il ne savait plus ce qu'il voulait lui dire, à elle.

Il se rapprochait d'elle. Doucement. Il voyait son visage son beau visage tout près du sien, il pouvait observer, remarquer chaque larme qui perlait au coin de ses yeux ou qui s'accrochait à ses cils. Elle était belle, si belle à ses yeux... Il en cueillit une du bout du doigt, qui coulait sur la joue de la jeune fille. Il ne lui sourit pas, resta sérieux, resta plein d'émotion devant l'air si triste... Si perdu qui s'affichait sur le visage de celle qu'il aimait. Il ne voulait pas y croire, mais les sentiments étaient bien là. Et c'était ça qu'il voulait lui dire... Mais il ne savais pas s'il allait le faire. Ce serait égoïste, peut-être... De lui causer encore plus de souci avec ses histoires de cœur alors qu'elle était déjà suffisamment occupée comme ça... Il restait donc silencieux, la regardant sans s'en cacher, dans les yeux, longuement.

Il ne savait plus quoi faire, quoi dire, quoi penser. Il ne voulait pas l'aimer. L'amour, ça fait mal. Il ne voulait pas aimer quelqu'un d'autre, depuis que la première fille pour laquelle il avait ressenti de l'amour avait été retrouvée pendue, alors qu'ils avaient tout pour être heureux. Il ne voulait rien s'avouer. Mais il voulait la protéger. La rendre heureux. La voir sourire, juste une fois... Sourire sincèrement, joyeusement... Il avait l'impression que c'était pour cela qu'il vivait, chaque jour, pour tenter de voir son visage s'illuminer d'un réel sourire, et non d'un sourire faible, forcé, ou triste.

Et d'ailleurs, elle lui sourit. Ce n'était pas non plus le sourire heureux qu'il attendait depuis trois ans déjà, mais c'était déjà bien. Très bien. Elle pleurait, elle était triste, mais elle parvenait à lui sourire. Il lui rendit son sourire avec joie, sincérité. Leurs visages étaient si proches qu'il sentait presque son souffle, et il savait qu'elle sentait le sien. Elle lui demandait ce qu'il y avait. Ce qu'il avait voulu dire en commençant sa phrase. Il ne savais pas trop. Il avait trop de choses à dire. Il voulait annoncer qu'il s'inquiétait pour elle. Il se posait des questions sur ses sentiments. Il se demandait si c'était réciproque. Il l'avait trouvé courageuse d'écrire un article sur le meurtre de Noa. Il était en train d'en écrire un sur le ministre, et qu'il savait qu'il prenait des risques, mais qu'il faisait cela pour elle. Il l'aimait. C'était tout ce qu'il voulait lui dire. Tout ça. Et encore d'autres choses. À la place de paroles, il lui lança un regard. Un regard qui dura longtemps, dans un silence qui semblait suspendu, en arrêt.

Enfin, il lui sourit de nouveau. Un sourire honnête et sensible, sans rien d'autre que cela. Juste un sourire qui reflétait ce qu'il pensait d'elle, la tendresse qu'il éprouvait à son égard.

« Day... J'aimerais pouvoir te protéger. » murmura-t-il.

Il ne pouvait rien dire d'autre. Cela signifiait déjà tout. Il avouait qu'il avait peur pour elle, qu'il se sentait faible, et qu'elle comptait pour lui. Beaucoup. Beaucoup plus qu'il ne se l'était imaginé, lorsque tout avait commencé, lorsqu'il commençait à la connaître. Il voulut rajouter quelque chose, finalement. Il ne savait pas s'il pouvait le dire. Il se mît à penser à son ancienne petite amie, la fille qu'il avait aimée en premier, celle qui lui avait volé son premier baiser, et qui lui avait prit son cœur, ou du moins une partie. Il sentit ses yeux s'embuer. Il ne devait pas pleurer. Il ne pleurerait pas. Mais il se sentait incapable d'aimer quelqu'un d'autre. Et pourtant, il aimait Day.

« Day... Je... Je ne veux pas te perdre... »

Il n'avait pas réfléchi avant de parler. C'était sorti tout seul. Il pensait à cette fille. Morte pendue. Tuée par Kira. Il pensait à Day. Il pensait à l'avenir, au danger qui courait les rues, à la mort qui vient frapper sans prévenir, qui vient un jour toquer à notre porte parfois sans raison, sans justification. Il avait peur. Il l'aimait. Et c'était tout.
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MessageSujet: Re: I want to hold your hand ▬ Minyu ♥   I want to hold your hand ▬ Minyu ♥ EmptyDim 23 Fév - 16:26

Elle a envie de le prendre dans ses bras, de le serrer aussi fort que possible, de ne plus le lâcher.
Ce ne serait pas très difficile vu la proximité qu'il y a actuellement entre eux. Pourtant, elle n'ose pas. Elle n'a jamais été très tactile, elle n'en a jamais eu l'occasion. Sa vie n'est qu'une accumulation de rêves entretenus par la possibilité de travailler au Cavalier Noir. Rien de plus. Avant son entrée dans la rédaction du journal, il y a eu l'Irlande et le foyer d'insurrection dans lequel elle a vécu plusieurs mois. C'est là-bas qu'elle a appris à écrire, qu'elle a forgé son opinion sur tout ce qui se passe. C'est son voyage formateur, celui qui a changé entièrement ce qu'elle est. Et avant l'Irlande, il n'y a rien. Une vie simple et banale entourée de parents marchant parfaitement dans les rangs. Elle a eu pendant cette période la vie la plus banale qui soit. Elle n'a rien fait d'extraordinaire, s'est contenté d'obéir à ses parents jusqu'à un certain point. L'inactivité puis la révolte dès qu'elle en a eu l'âge. C'est pour ça qu'elle n'a jamais eu le temps de réfléchir aux relations humaines. Elle n'est pas sûre de savoir ce qu'est aimer. Elle n'est pas non plus sûre de pouvoir le faire. Pourtant là, avec Minyu en face d'elle, elle se pose des questions. Sa présence lui réchauffe le corps. C'est peut-être parce qu'elle se sent mal, qu'elle a besoin de soutiens et qu'il est le seul dans ces bureaux à faire un minimum d'effort. Elle ne sait pas.

Elle tremble en entendant ses paroles. Elle sait qu'elle ne devrait pas, qu'elle doit se méfier de tout ce qui touche un minimum aux sentiments. Le travail avant tout. S'opposer à la censure, faire en sorte que les choses redeviennent aussi belles qu'auparavant, tout ça est plus important que ce qu'elle peut ressentir. « L'intérêt du plus grand nombre l'emporte sur l'intérêt de quelques-uns. » C'est de cette façon qu'elle réfléchit, se mettant de côté depuis toujours. Alors forcément, elle prend peur en entendant ce genre de choses. Personne ne lui a jamais dit une telle chose, personne, même pas ses parents qui l'ont reniés à cause de ses positions politiques. C'est peut-être plus simple en vivant entouré de personnes ayant les mêmes idées. Mais ça lui fait du mal, elle a la sale impression d'avoir perdu, oublié, raté une chose primordiale dans sa vie. En même temps, ça la rend heureuse, peut-être plus qu'elle ne l'a jamais été. C'est différent. Ce n'est pas le même bonheur que lorsqu'on la félicite pour son travail, qu'on lui dit qu'elle fait quelque chose de bien. C'est beaucoup plus profond, plus personnel. Elle ne sait pas comment réagir, elle a un peu honte d'elle. Minyu. Elle n'a pas besoin de se rendre compte qu'elle tient à lui, elle le sait depuis longtemps. C'est un bon collègue, mais pas que. Il a toujours été plus gentil que les autres avec elle. Plus gentil que Nightmare, ce n'est pas très difficile mais l'idée est là.

« Minyu... »

Elle ne sait pas comment terminer sa phrase, ni commencer d'ailleurs. Ses roues ont pris une teinte rouge, à cause de lui. Juste pour ça, elle a envie de le détester. Personne n'est capable de faire réagir la journaliste normalement. Elle aime son comportement neutre, ne supporte pas de laisser apparaître la moindre émotion. C'est une façon comme une autre de se comporter mais elle aime bien celle-ci. Elle est tellement simple, lui permet d'éviter une multitude de problèmes. Mais là, tout est différent. Elle ne peut pas se contenter de hocher la tête en faisant un sourire totalement faux. Ce serait méchant envers lui, et elle n'en a pas envie. Elle en a marre de lui mentir pour paraître forte alors qu'elle sait très bien qu'il a compris toute la vérité. Elle est la personne la plus faible de cette terre, les larmes aux yeux dans son propre bureau sans raison, juste parce que sa patronne n'est plus en capacité de venir travailler. Elle a une peur bleue de prendre ses responsabilités que ce soit dans sa vie professionnelle ou privée. Elle fait même pire, elle tente d'éradiquer sa vie privée car elle est sûrement la personne la plus immature sentimentalement. Et tout ça apparaît clairement à ce moment-là. Tout ça, c'est de sa faute. Elle n'a jamais fait l'effort de comprendre, d'apprendre ce qu'il fallait répondre à ces moments.  

« Je... »

Nouvelle tentative, nouvel échec. Elle n'est décidément pas capable de s'exprimer sur quelque chose qu'elle ressent. Elle hésite fortement à oublier tout ça, oublier toutes ces choses qu'il vient de lui dire et qu'elle a encore du mal à réaliser. Elle hésite à se tourner vers son bureau, prendre des papiers pour lui demander comment avance son dernier article, ce qu'il pense du dernier numéro, des photos qu'a prises Yuno au sujet de tel ou tel sujet. Une conversation normale entre collègues de bureau quoi. Mais elle ne le fera pas. Elle aurait l'impression de briser son propre cœur en agissant de la sorte, et pire encore parce qu'elle ne donne que peu d'importance à ce qu'elle ressent, elle aurait peur de le blesser. Et lui, lui, il est beaucoup plus important qu'elle. Il l'a toujours été. Elle a toujours voulu le protéger, elle veut toujours protéger tout le monde de toute façon. C'est sa façon de vivre, de se comporter en société. Avec lui, c'est sûrement plus marqué. Elle finit par lui sourire. Vraiment. Le genre de sourire qui n'était pas apparu sur son visage depuis une éternité maintenant, depuis que Illness était enfermé au moins, mais elle n'est même pas sûre que quelqu'un au sein de la rédaction l'ait déjà vu. Parce que Day, elle est n'est jamais vraiment heureuse, sauf à ce moment précis. Parce qu'elle se sent bien, dans un autre monde où rien ne peut arriver de mal, où il y aurait juste des bonnes nouvelles. C'est bizarre et totalement impossible et pourtant, c'est ce qu'elle ressent. Tout lui semble si différent. Habituellement, elle aurait crié devant la proximité, elle aurait crié devant le manque de professionnalisme, elle aurait crié pour une multitude de raisons. Mais là, elle souriait, juste souriait. C'est timide, forcément, mais elle n'y fait pas attention.  

« Merci... – Elle hallucine sur le temps qu'elle a pris à prononcer ce mot qui ne veut rien dire. Elle aurait aimé ajouter tellement plus mais elle ne sait pas comment, les mots ne viennent pas, elle n'arrive pas à les choisir. C'est trop difficile de trouver les bons. C'est un peu un comble pour une journaliste, mais elle n'y pense même pas. – Tu... Tu es adorable. »

Encore une fois, elle n'est capable de parler de ses propres sentiments. Elle est trop bête pour ça. Elle a l'impression qu'elle va le blesser alors instinctivement elle lui attrape la main, comme ça, elle est sûre qu'il ne s'en ira pas à cause de ses bêtises, elle est sûre qu'il restera un petit peu plus avec elle.
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MessageSujet: Re: I want to hold your hand ▬ Minyu ♥   I want to hold your hand ▬ Minyu ♥ EmptyVen 28 Fév - 13:06

Il a l'impression qu'elle est devenue la reine de son royaume, à lui. Elle contrôle son monde, elle dirige son esprit, elle orchestre sa vie. Si elle n'était pas là, il aurait sûrement songé à ne plus se battre, comme un lâche. Il aurait abandonné. Et ce serait lui qu'on aurait retrouvé pendu dans sa chambre. Comme elle... Il l'avait aimée, cette fille, mais apparemment, il ne suffisait pas à la rendre heureuse. Elle s'était suicidée. Ou bien était-ce Kira qui l'avait tuée. Mais pourquoi...? Il se mordît la lèvre. Il ne devait pas y penser. Pas à elle, pas à tout ça. Il était avec Day. Elle, elle était vivante. Elle, elle était là, dans ses bras. Mais elle ne l'aimait pas. Sûrement pas. Elle était si différente... Elle avait l'air sensible, mais ne semblait pas vouloir de l'aide. Il était sûr qu'elle en avait pourtant besoin. Il voulait la protéger, la voir sourire. Une fois. Sincèrement.

« Minyu... »

Il sourit. Tout doucement, tandis que ses joues devenaient roses. C'était son prénom qu'elle prononçait. Et elle le dit avec un ton si faible... Il avait peur pour elle. Il la serra plus fort dans ses bras. Il en avait besoin, autant qu'elle. Elle n'était pas souvent comme ça... D'habitude si neutre. Si professionnelle. Il avait l'impression qu'il devrait chérir ce moment. Qu'il devrait en profiter. Oui, il devrait en profiter... Il se sentait égoïste. Égoïste de penser à profiter de la faiblesse, de la détresse apparente de la jeune fille. Mais il se sentait bien, dans ses bras. Il se mordît la lèvre. Elle était belle, pour lui, plus que pour n'importe qui d'autre. Elle commença une phrase. Qu'elle ne finit pas. Elle semblait honteuse. Il ne comprenait pas pourquoi.

Il la regarda. Longtemps. Sans rien dire, sans bouger, sans rien faire. Juste il attendait. Quoi ? Un signe ? Une parole ? Il voulait savoir. Savoir ce qu'elle avait à lui dire, ce qui lui arrivait, pourquoi elle semblait au bord des larmes. En fait, tout ce qu'elle pouvait dire, il voulait le savoir. Elle devait lui parler, c'était tout. Mais elle ne le regardait même pas. Il avait envie de lui dire à quel point elle comptait pour lui. Ce qu'il ne fit pas. Finalement, il la vit relever la tête vers lui. Et là, elle lui sourit. Pour de vrai. Un vrai sourire, un sourire qu'il n'avait jamais vu sur son visage, aussi loin que remontait leur rencontre. Elle était magnifique, avec cette expression... Cela lui fit un choc, il sentit des étincelles s'allumer dans ses yeux, et un sourire se dessiner sur son visage également. Ce sourire. C'était tout ce qu'il avait tant attendu...

Elle lui murmura un "Merci". Tout semblait être plus brillant, plus vivant, à présent. Elle lui souriait. Rien que cette image, cette pensée, cela suffisait à réchauffer son cœur engourdi. Elle lui murmura qu'il était adorable. Il se sentit rougir. Le sourire ne le quittait pas. Elle semblait vouloir en dire plus, mais elle n'en fit rien. Elle lui prit la main. Il la serra doucement. C'était déjà bien assez...

« Ne t'embête pas... C'est suffisant... » murmura-t-il, en posant son index sur la bouche de Day, comme pour lui intimer le silence.

Il n'avait qu'une envie. Qu'elle sache. Mais le silence dit bien plus que tous les mots qu'on s'avoue. C'est pour cela qu'il préféra se taire. Il lui sourit. Encore. Avant de se rapprocher d'elle. Il en avait besoin, de savoir qu'elle comprenait. De savoir que c'était réciproque. Et s'il ne faisait pas le premier pas, il ne le saurait jamais. Il risquait d'être détruit. De sentir son cœur se briser encore une fois. De regretter. Mais elle semblait si fragile... Et pourtant heureuse, en cet instant. Il la serra dans ses bras légèrement plus fort, transformant leur étreinte qui n'en était pas vraiment une en un véritable câlin, moins retenu. Et alors, il rapprocha ses lèvres des siennes, doucement... Il sentait son souffle se mélanger au sien, il n'y faisait pas attention.

Il finit par lui offrir un baiser. Il ne dura pas plus d'une ou deux secondes, c'était le genre de baiser chaste, et mignon, que l'on donne après avoir dit "Je t'aime". Ce qu'il n'avait pas dit... Il n'osait pas. Il ne savait pas ce qu'elle en pensait, comment elle allait réagir. Elle avait le droit de le détester. Le détester pour cette proximité, ce contact, si peu professionnel. Elle avait le droit de lui hurler dessus, de lui dire qu'elle ne voulait plus le voir. Alors, il rentrerait chez lui, s'affalerait dans son lit, et pleurerait toutes les larmes de son corps. Et ensuite, il reviendrait travailler, le lendemain.

Il ne voulait rien de tout ça. Mais il refusait d'espérer. Après, ça pouvait faire si mal... Il la regardait, à présent. Il voulait voir comment elle allait réagir. Il voulait voir son expression changer, il voulait rester là, main dans la main avec elle, jusqu'à qu'elle décide de la lâcher. Ou de l'embrasser à son tour. Comme pour lui dire "Moi aussi". Il se mordît la lèvre. Il n'avait plus rien à dire, plus rien à faire. Il voulait l'aider, et à la place il la détruisait peut-être un peu plus.

« ... Désolé. »

Il lâcha sa main. À contre-cœur. Il devait s'en aller... Il devait la laisser tranquille. Et revêtir sa carapace neutre et sans émotion, aussi bien dans le regard que dans les sourires. Il devait rester le simple collègue qui ne s'intéressait à elle qu'en matière de travail. Il sentit qu'il allait pleurer, s'il l'entendait le rejeter. Il se mît à marcher, lui tournant le dos. Lentement. Il espérait qu'elle allait le retenir, quelque part au fond de lui. Mais en même temps, il savait que ce n'était pas son genre. Et il en avait peur. Elle allait le laisser s'en aller. Il allait pouvoir se vider de toutes ses larmes, si elle ne le retenait pas. Et il serait trop faible pour oser lui en vouloir. Mais il ne pourrait plus avoir de tels moments avec elle. Il se sentait idiot. Il n'aurait pas du l'embrasser. Mais au moins, elle savait... Il se retourna, et lui adressa un sourire. Le genre de sourire qu'il n'adresserait à personne d'autre. Un sourire empreint de tendresse, mais aussi un peu triste. Puis il se remit à marcher. Seul au monde. Comme d'habitude.

Tu me manques déjà... J'ai besoin de toi.

HRP : AAAH post de merde X_X
Bon bah voilà j'y tenais plus XD
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MessageSujet: Re: I want to hold your hand ▬ Minyu ♥   I want to hold your hand ▬ Minyu ♥ EmptyLun 3 Mar - 0:54

La joie se lit sur son visage. Elle est réellement heureuse, pour la première fois de sa vie. Elle se sent bien, à sa place, avec un autre être humain. Il faut une première fois à tout. Elle a toujours été où elle devait être professionnellement parlant. À ses yeux, c'est le plus important, alors elle a fait ce qui lui semblait le plus normal. Elle a délaissé ce qui est relations humaines. Elle n'a jamais cherché à avoir des amis. Rapidement, elle les aurait considérés comme un poids, une perte de temps. Elle se serait mise à stresser pour eux, tout le temps. Les gens sont faibles, très faibles, quand ils ont des sentiments. Alors on tente de les supprimer, on ne garde que le nécessaire pour réussir. Quand on a un but dans sa vie, il faut s'y tenir. Quand on a un but, il faut tout faire pour arriver au bout, peu importe le nombre de sacrifices. Oui, des sacrifices, elle en a fait. Elle ne les compte même plus, ce serait plus déprimant qu'autre chose. C'est ce qu'elle s'est toujours dit, c'est ce qu'elle a toujours fait. Ça fait longtemps, bien plus de trois ans. Des fois, elle a l'impression que ça fait tout une vie, parce que sa vie ne commence qu'au moment où elle a réussi à s'affirmer, à réfléchir par elle-même. Une vie, et elle voit enfin où est l'erreur. Devant elle. Elle est blonde, gentille, adorable. Elle s'appelle Minyu et c'est l'erreur la plus extraordinaire qu'il lui a été donné de voir. Elle ne regrette pas de s'être attaché, non ça elle ne le regrettera jamais. Si elle s'en veut, c'est pour avoir refusé de le faire durant des années.

Il l'a embrassée.

Pendant quelques petites secondes, ses lèvres se sont posées sur les siennes, dans un geste qui semblait presque désespéré. Quelques secondes. Deux ou trois, pas plus. Ça lui paraît si peu, ça lui paraît une éternité. Elle ne sait pas. Elle ne sait plus rien. Un geste, trois secondes. C'est bien suffisant pour la déstabiliser comme jamais, pour la détruire, pour tout. Elle est morte, elle ne sait plus quoi penser. Elle a l'impression qu'on lui a volé une partie d'elle. Elle ne s'est jamais sentie aussi faible, aussi nue devant quelqu'un. Alors la peur s'installe, peu à peu, parce qu'elle ne sait pas quoi faire. Comment doit-on réagir quand une personne vient de nous embrasser ? Comment doit-on réagir quand on l'apprécie particulièrement ? Ce sont des questions stupides, elle se sent pourtant obligée de se les poser. Pour elle, tout est nouveau. Personne n'a jamais eu envie de l'embrasser.

Il y a une différence fondamentale entre vouloir embrasser et vouloir se taper. Ça, elle le sait. L'un est vulgaire, horrible et lui donne des envies de vomir. Quand elle passe dans les bas-fonds, c'est ça qu'elle ressent. Il y a des porcs qui veulent profiter de son corps. Elle ne supporte pas ça, leurs regards, le contact de leurs mains sur sa peau les fois où ils arrivent à la toucher. Non, elle déteste ça. Mais là, c'est différent. Tout. Là, rien ne la gêne, bien au contraire. Quand il l'a pris dans ses bras, elle était heureuse. Elle se sentait bien protégée, à sa place. Elle avait chaud, la même chaleur qu'on a un matin de pluie, sous sa couette à ne rien faire. Une chaleur confortable, celle qu'on ne veut quitter pour rien au monde. Quand il lui a tenu la main, elle repensait à cette chanson des Beatles qu'elle aime tant. Parce que tenir la main de quelqu'un, c'est la plus belle chose au monde, ça montre à la fois le soutien, l'attirance, tout. Quand il l'a embrassé, elle a réalisé des choses, beaucoup de choses. Elle a peur, elle n'est pas sûre de pouvoir contrôler ça. Elle n'est pas douée avec les sentiments.

Elle ne s'est jamais sentie aussi bête, à rester là, les bras ballants alors qu'il s'en va. Elle le regarde s'éloigner, encore choqué par ce qu'il vient de faire. Elle le regarde lui sourire. Personne ne lui a jamais souri de cette manière. Personne ne s'est jamais comporté de cette façon avec elle. La tendresse se lit dans tous ses gestes, dans son regard, et elle, elle a l'impression de tomber. Tout ce qu'elle croyait s'écroule petit à petit autour d'elle. À ses yeux, elle se serait jamais capable d'aimer. À ses yeux, personne ne pourrait apprécier une seule seconde une fille comme elle. Elle est ridicule à toujours se sacrifier pour une cause qui semble perdue. Elle est pathétique. Elle pourrait faire une liste, elle voit bien une centaine de raisons au minimum qui pourrait expliquer pourquoi Minyu ne l'aimera jamais. Par contre, elle n'en voit aucune qui l'empêcherait de l'aimer lui. Et ça la gêne, ça lui fait peur. Elle ne sent pas capable d'aimer. Il faut être doué pour ça, elle ne l'est pas. Elle lui ferait mal, elle rate toujours ce qu'elle fait de toute façon. Elle serait capable de tout briser sans s'en rendre compte.

Elle finit par comprendre qu'elle doit agir, qu'elle doit faire quelque chose. L'empêcher de partir, parce que s'il quitte ce bureau, c'est la fin. Elle cherche le courage de prononcer quelque chose. La question n'est même plus au contenu, il suffit de lui dire. À ce moment, c'est ce qui compte, l'acte.

« Minyu, attend. – La phrase est quasiment murmurée. Elle aurait aimé la dire plus fort, pour être sûre qu'il l'entende mais elle n'en est pas capable. Elle a honte d'être si faible. Elle a aussi peur, peur de sa réaction. Si ça se trouve, il regrette déjà son geste. Si ça se trouve, il a fait tout ça pour se moquer d'elle. – Ne pars pas, s'il te plaît... »

Elle n'est pas douée pour parler, elle n'a jamais été capable d'exprimer ses sentiments à haute voix. C'est pour ça qu'elle est devenue journaliste. Personne ne lui demande jamais de parler. Elle a la paix, ça fait du bien. La seule chose nécessaire est de savoir écrire. Mais là, c'est différent. Là, on lui demande de mettre des mots sur ce qu'elle ressent. Elle en est clairement incapable. Alors elle s'avance. À quoi bon avoir peu maintenant. C'est trop tard pour y penser. Si elle avait voulu fuir la confrontation, elle aurait dû le faire quand il était entré dans son bureau. Elle s'approche de lui, presque à reculons. Son cœur bat de plus en plus vite, c'est l'effet de la peur mélangée au stress. Elle le regarde, affolée. Elle espère juste qu'il va la laisser faire, qu'il ne va pas la stopper pour se mettre à rigoler. Ce serait une catastrophe. Elle s'effondrait, serait incapable de se relever. Il est là, à moins d'un mètre. Elle finit par trouver le courage de l'affronter. Elle s'avance encore.

Elle l'embrasse.

La peur se lit clairement dans son regard. Le bonheur aussi. Pour la première fois de sa vie, elle n'a pas choisi la fuite, elle a l'impression de grandir de cette histoire. Elle espère avoir bien fait. Au fond d'elle, elle tente de se rassurer, de se dire que s'il a commencé, il ne va pas la détester pour ça. Elle se le répète, lutte contre elle-même pour que cette idée soit celle qui s'oppose dans sa tête mais ce n'est pas si évident. Elle craint sa réaction, tout simplement. Elle la craint plus qu'elle craint la mort, plus qu'elle craint le châtiment de Kira. À ce moment, c'est vital.
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MessageSujet: Re: I want to hold your hand ▬ Minyu ♥   I want to hold your hand ▬ Minyu ♥ EmptyVen 7 Mar - 0:16

Il avait vraiment peur. De plein de choses à la fois. Peur de la perdre, de différentes manières qui revenaient pourtant toujours à la même conclusion. Il avait peur qu'il lui arrive malheur, qu'elle meure, qu'elle se fasse agresser. Il avait peur qu'elle le rejette, il avait peur de ne plus pouvoir lui parler, de devoir la quitter, un jour ou l'autre. Il savait que c'était irrationnel, qu'il n'y avait pas de réelle raison, mais il angoissait pour sa sécurité et son avenir. Leur avenir... Et là, comme un idiot, comme un égoïste, il venait de s'approprier ses lèvres douces et pures. Elle devait avoir peur, ou être dégoûtée, maintenant. Il savait qu'ils devaient juste être collègues, mais il était incapable de jouer la comédie tout le temps... Alors elle devait savoir... Savoir qu'il l'aimait. Mais il ne dit rien.

Pendant qu'il le baiser qu'il lui offrait, il ne la sentait pas bouger. Elle restait immobile et apparemment surprise, peut-être déstabilisée, peut-être choquée... Il comprendrait, il en était sûr. Non, en fait, si elle ne partageait pas ses sentiments, il ne s'en remettrait pas facilement du tout. Il avait besoin de quelqu'un, à qui s'épauler, à pouvoir protéger, pour qui vivre. Il avait besoin d'elle. Il se rendit compte alors que leurs lèvres se séparaient, qu'il avait fait une erreur. Il avait tout gâché. Leur amitié, si on pouvait l'appeler ainsi. Leur relation positive, leurs mot rassurants et leurs étreintes affectueuses. Il a peur. Il ne sait pas quoi dire ni quoi faire. Alors, il se mord la lèvre et s'excuse, lui tournant le dos pour partir. Il espère tellement qu'elle va le retenir et lui dire que ce n'est pas grave. Mais ce n'est pas son genre.
Pourtant, il l'entend.

« Minyu, attend. Pars pas, s'il te plaît... »

Elle l'avait dit dans un murmure, mais le silence lui avait permis d'entendre parfaitement. Il ne bougeait plus, restait immobile, dos à elle. Il sentit son cour le réchauffer de l'intérieur, l'espoir se raviver. Il attendit alors. Qu'elle lui brise le cœur, ou, qu'au contraire, elle le guérisse. Un long silence, pesant, s'installa. Se retournant vers elle, il se força à lui adresser un sourire faible et désolé. Et alors, elle s'avança. Un pas, deux pas, trois pas...il ne s'y était pas attendu, mais elle posa ses lèvres sur les siennes. Des papillons semblaient danser dans son ventre, ce n'était pas si désagréable. Il se sentit tellement heureux, tellement vivant que le monde entier sembla changer autour de lui. Comme s'il ne l'avait jamais vu de cette manière, ou qu'il avait oublié ce que le bonheur pouvait donner.

Il ne voulait plus la quitter, voulait qu'elle reste près de lui. Il passa ses bras autour de la taille de Day, la femme qu'il aimait, prolongeant et approfondissant le baiser, maintenant qu'il savait qu'elle n'était pas forcée. Il restait timide, mais l'amour le consumait. Il finit par se reculer légèrement, reprenant son souffle, les joues roses, les yeux brillants, un sourire absolument ravi aux lèvres. Et alors, il se mît à rire. Un rire heureux, sans raison, si sincère et communicatif. Il lui sourit, à elle, qui l'acceptait comme il était. Il espérait qu'elle n'avait pas fait ça pour qu'il reste, pour lui faire plaisir.

« Day... Je t'aime. » murmura-t-il.

Il l'avait dit. Enfin. Depuis combien de temps cette phrase disait-elle la vérité ? Il l'ignorait. Depuis combien de temps se cachait-il, par peur de souffrir, comme un égoïste et un lâche ? Des années peut-être. Mais à présent il se sentait tellement heureux que tout semblait être oublié. Kira, la mort qui frappait aux portes sans prévenir. Elle, Day, était tout ce qui comptait. Il se rendait compte qu'il ne savait rien d'elle. Ses goûts, ses peurs, son vrai nom, sa famille. Il voulait apprendre à la connaître, il étaient plus que des collègues. Il savait que tout le monde cachait son nom et son identité, mais il voulait pouvoir l'appeler par son prénom.

« Je sais qu'on est censés être collègues. Mais c'est plus fort que moi, je t'aime, je t'aime et je ne peux rien y faire... »

Oui, rien que pour cela, il voulait la détester. Elle avait pris son cœur et allait peut-être le faire encore souffrir. Mais la détester était impossible, c'était le contraire qu'il ressentait, il s'en rendait parfaitement compte à présent qu'il avait pu l'embrasser. Il restait étroitement enlacé avec elle, espérant ne pas la gêner. Il ne savait pas quoi dire d'autre, mais son sourire heureux en disait déjà tellement...

HRP : Han je comprend rien à mon propre post T-T
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MessageSujet: Re: I want to hold your hand ▬ Minyu ♥   I want to hold your hand ▬ Minyu ♥ EmptyLun 21 Avr - 23:44

Elle finit par pleurer tellement la situation est pathétique. Ils sont là, tous les deux, debout dans son bureau dans les bras l'un de l'autre. Au fond d'elle, elle a un peu honte de ce que pourrait penser les autres s'ils arrivaient et qui les voyaient dans une posture aussi peu professionnelle. C'est ce qui compte à ses yeux après tout, le travail. Et même si Minyu a réussi à prendre une place de plus en plus importante au fil des années, elle ne veut pas que certains des employés puissent croire qu'il y a une sorte de favoritisme. Elle ne veut en aucun cas laisser à Nightmare une raison de remettre en cause le peu d'autorité qu'elle a en l'absence de sa patronne. Alors au fond d'elle, elle sait qu'elle devrait se séparer de lui, le repousser gentiment tout en lui faisant comprendre qu'elle ne le rejette pas réellement. Mais c'est trop dur. Elle en est incapable. Pour le moment, elle est bien, elle n'a pas la moindre envie de bouger. Elle est déjà trop occupée à se demander comment tout ça est arrivé, à quel moment elle s'est mise à l'aimer de cette manière et plus uniquement comme un ami.

Elle ne se serait jamais imaginé l'embrasser. Elle est très simple dans son raisonnement vis-à-vis des autres, elle ne pense jamais au moindre contact physique avec les autres. Elle est beaucoup trop saine pour ça. Ce n'est pas dans son éducation. Elle n'aurait jamais osé imaginer qu'une scène pareille puisse un jour arriver. C'est trop beau, trop joyeux. Elle continue à penser qu'elle ne mérite pas tout ça. Elle ne mérite pas le bonheur et pourtant il est là, juste devant elle. Dans ses bras. C'est exactement pour cette raison que les larmes coulent sur ses joues alors qu'il l'embrasse. C'est un acte tellement inattendu, il lui faut du temps pour s'en remettre, pour accepter les choses telles qu'elles viennent de se produire.

Mais il ne lui en laisse pas le temps.

Elle est toujours là, près de lui. Elle se sent bien, protégée par sa chaleur corporelle. Elle est persuadée que plus rien ne pourrait embellir sa journée, que celle-ci a déjà une perfection qui ne se représentera jamais dans sa triste vie de journaliste. Mais Minyu est adorable, prévenant. Il s'efforce depuis le début de ce moment à contredire toutes les certitudes qu'elle avait. Elle était persuadée d'être seule dans cette galère, à gérer le Cavalier Noir en attendant le retour d'Illness mais elle se rend compte que non, qu'il est là pour l'aider, à s'inquiéter pour elle. Elle pensait aussi qu'elle n'était qu'une ombre dans cette ville, une petite fille qui passe à la recherche d'un scoop mais que personne n'était capable de remarquer ou d'apprécier. Il lui a montré que c'était entièrement le contraire dans son cas. Elle s'était toujours dit que personne ne l'embrasserait jamais, parce qu'elle trouve répugnantes toutes ces personnes qui la touche juste par simple besoin sexuel. Sauf que grâce à lui, tout est différent. Depuis qu'elle a quitté sa famille suite à une dispute, elle a fait une croix sur des phrases si chaleureuses que les « je t'aime. » Ça fait longtemps, très longtemps maintenant. Personne ne lui a jamais dit depuis ce moment. Il n'avait rien trouvé de mieux que de le faire.

« Moi... Moi aussi tu sais. »

Elle espère qu'il sait. Peut-être qu'il ne se rend pas compte à quel point les choses sont difficiles pour elle. Elle est pire qu'une handicapée lorsque ses sentiments sont en jeu. Elle est une enfant qui n'aurait pas encore compris correctement les étapes de la vie. Elle lui sourit. Elle ne sait pas quoi faire. Elle a envie de rester avec lui pendant des heures mais ce serait stupide. Elle a énormément de travail à faire, elle doit prendre ses responsabilités. Elle s'éloigne un peu de lui après l'avoir encore embrassé. Elle veut être sûr qu'il ne le prendra pas mal, qu'il ne croira pas qu'elle essaye de se débarrasser de lui.

« Il faut que tu retournes travailler. – Elle lui lance un regard presque triste. Elle n'a aucune envie de se replonger dans toute la paperasse qui encombre son bureau habituellement si bien rangé. – Mais... On peut se voir ce soir ? Enfin... Si tu veux. »

Elle espère qu'il dira oui, pas uniquement parce qu'elle sait qu'ils ont besoin de mettre les choses au clair. Elle a juste envie de le voir un peu plus que dix minutes dans sa journée.
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