Visite à domicile sous le signe de la perquisition [Yu, Arashi]

Cela faisait quelques jours que les agents d'Arashi signalaient une forte consommation d’énergie en provenance d'un appartement en ville, et cela sur plusieurs jours et par moment sans discontinuité. A la fin, Arashi prit le signal au sérieux et décida d'y jeter un coup d'œil. D’accord les consommations d'électricité étaient certes très élevées, mais bien d'autres foyers, au sein du Japon avaient ce même diagnostique. Cependant il fût surpris en voyant que cet appartement appartenait à une lycéenne, il avouait que cela ne c'était encore jamais produit, ou même vu. Le dossier entre ses mains, il l'épluchait tranquillement, Spartina Ishimaru, 16 ans, vivant seule, pas de famille à laquelle se rattacher, ou remonter, tous décédés ou inconnus.
Un dossier tout ce qui a de plus normal, pourtant, il y a avait ce petit truc qui faisait qu'il ne pouvait pas passer sur ce dossier comme ça, si ses experts avaient trouvé quelque chose à redire sur celui-ci c'est que forcément il devait y avoir anguille sous roche.
Il nota l'adresse dans son calepin, puis prit le combiné du téléphone et composa le numéro de son adjudant:

-Arashi à l'appareil, ... à vous aussi, j'aurais besoin que vous me prépariez 3 ou 4 personnes, c'est pour une mission de routine pas de quoi s'affoler, .... oui, et j'aimerais que vos agents soient habillés normalement, pas de combinaison pour cet affaire, nous faisons que du repérage, je ne voudrais pas affoler le sujet, s'il s’avérait que celle-ci est quelque chose à cacher je vous enverrais une demande de renfort sur place, mais rien n'est sûr, .... Parfait, je veux qu'ils soient prêt dans 5 minutes dans le hall, je descends les attendre, et ne perdez pas de temps pour les explications c'est moi qui m'en chargerais, compris ?... Très bien. *Raccrocha le téléphone*

Arashi prit le dossier avec lui, ses cigarettes, sa veste et ferma la porte de son bureau après l'avoir quittait, salua sa secrétaire puis descendit au rez-de-chaussée, il n'eut même pas à attendre 2 minutes que les agents arrivèrent, leur leader en premier, costard noir, badge suspendu à leur poche de veste, ils étaient prêt, Arashi leur expliqua la situation, et qu'il s'agissait là que d'une simple mission de reconnaissance sur le terrain, questions, observation, et perquisition si les circonstances l'exigent, mais ce n'est pas la peine de s'emporter, il savait que ces gars-là, aimaient l'action, mais il fallait cette fois laisser son agressivité aux vestiaires et redevenir civilisé juste quelques heures tout au plus, il espérait seulement que ces experts avaient vu faux, mais bon c'était rarement le cas.
Ils se mirent tous en route, prirent deux voitures, Arashi donna l'adresse de l'endroit aux deux chauffeurs à travers son talkie-walkie, et les voilà partis. Ils arrivèrent 25 minutes plus tard à destination, tout d'abord il avait fait prendre aux deux voitures un chemin différent, histoire de rester dans l’anonymat, puis une fois les deux voitures garées, les hommes descendirent et se positionnèrent, deux restèrent dans la cage d'escalier, puis les trois autres montèrent avec Arashi.
Les voilà donc arrivés devant la porte, Arashi sonna, attendant que quelqu'un lui ouvre, lui et à ses trois gars.

Je sors de mon bureau de travail, assomée par mes investigations. Malgré que je reste toujours devant mes ordinateurs et mon tableau en liège sur lequel j'accroche les documents importants pour mes recherches tel que des articles de journaux ou bien des rapports de police datant du début de l'affaire Kira, quand la police enquêtait sur celle-ci avec des punaises. Je vais bientôt manquer de place. Apparement, ils ont déduit que ce pseuo-dieu était un lycéen à l'époque. Kira était-il si jeune? Il aurait tout aussi pu être un professeur. Si c'était un professeur de droit...ça pourrait coller vu qu'il ''puni'' tout les criminels.

-M'énerve!

Rien n'avance, je n'en suis qu'à des hypothèses! Je sais que ce n'est qu'un début mais quand même! Je n'ai rien pour en éliminer une autre. De plus, même si je suis sur le terrain, je n'ai rien pour pouvoir chercher moi-même des pistes. Il faudrait que j'ai soit une conviction, soit un allié sur le terrain qui en a une. Mais voilà, je n'ai rien de chez rien!

Je me dirige vers ma cuisine avant d'ouvrir le réfrigérateur. Mon regard balaya son contenu jusqu'à ce qu'il se pose sur le pot de glace à la fraise. Un élan de gourmandise me le fit prendre. Il est vraiment glacé mais ce n'est pas pour autant qu je vais le lacher et le laisser tomber au sol, hors de question! Il n'y a que les abrutis qui font ça. Refermant la partie réfrigérante du frigo, j'en profite pour sortir du tiroir à couverts une cuillière à soupe avant de le diriger dans le salon et de m'affaler sur le fauteuil trois places. Un peu de détente ne me fera pas de mal. Mon ordi ''AMERIQUE'' est en plein travail de recherches sur les sites d'information ainsi que les horaires de télévision sur lesquels Kira pourrait aller chercher ses victimes...qui sont assez loin d'être innocentes, je le conçois. Il se peut qu'une piste plus crédible que les autres ressorte de la conclusion de ce type de recherches. Je me couche à plat-ventre dans le fauteuil et ouvre le pot qui contient la mixture convoitée mais tellement néfaste pour la santé. Je sais que je prime les fruits et légumes mais c'est exeptionnel pour cette fois-ci. C'est pour...comment dire...une occasion déprime, voilà. Je prends une grande bouchée et me met ou défi de tout avaler sans recracher. Alors que la cuillère allait entrer en contact avec mes lèvres déjà bien ouvertes;

Tiens! On sonne. Qui ça peut bien être? Surtout qu'il ne doit être que dans les environs de vingt heures. Si c'est encore un de ces vendeurs-arnaqueurs pour leurs produits complètement inutiles et innefficasses, il peut s'attendre à se prendre une porte dans le frond. Je pose le bol sur la table basse avec la cuillère, cours vers mes ordinateurs et appuie rapidement sur l'ordinateur ''EUROPE''; Ctrl+alt+S, ce qui déclenche directement les caméras du salon, de la cuisine et de la salle de bain. Non, je ne suis pas parano. Je suis prudente! Ensuite, je pars lentement vers la porte d'entrée, enlève la chaînette de sécurité et ouvre grand la porte qui donna sur quatres hommes assez imposants dont trois ont un badge qui dépasse de leur veste. La police? Que me veulent-ils? C'est sûrement une erreur. Du calme, je suis censée être une lycéenne, rien de plus normale...sauf si ils voient mon bureau, je serais mal. Je leur adresse un sourire poli ne fusse que pour avoir l'air sympathique.

-Bonjour.

La porte s'ouvrit, et laissa apparaître une jeune fille, certainement étudiante comme le dossier le notifiait. Les trois hommes derrière Arashi, restèrent de marbre à l'apparition de la jeune fille, comme si rien ne s'était produit, puis Arashi entama la procédure:
-Mademoiselle Spartina Ishimaru, service de police, nous sommes ici dans le cadre d'une enquête à votre sujet, en particulier sur votre domicile. Je suis Arashi Darkwood, général suprême, nous désirions nous entretenir en privé, à l'intérieur ce sera plus tranquille et à l’abri des regards et oreilles indiscrètes.

Sans attendre la confirmation de la jeune fille, deux des gardes entrèrent dans l'appartement suivit d'Arashi, un garde resta devant la porte, histoire de surveiller les étages supérieurs et inférieurs, trois hommes et une jeune fille, c'était déjà bien suffisant, et Arashi ne voulait pas mettre mal à l'aise celle-ci bien que cela pouvait déjà être le cas. Il attendit que la porte soit fermée pour commencer à parler, la jeune fille fut invitée à s’asseoir sur son fauteuil par un des gardes.
-Je vais être directe mademoiselle, si nous sommes ici c'est pour confirmer ou soit réfuter les informations qui nous ont été transmise par nos spécialistes, j'ai dans ce dossier, des chiffres qui ne mentent pas sur votre consommation d’électricité, * ouvra le dossier* et je dois dire que c'est assez conséquent, peut-être pourriez-vous nous éclairer un peu plus sur ces quelques chiffres, nous permettant de comprendre un peu mieux, il ne s'agit peut-être que d'une erreur.

Même si Arashi se doutait qu'une étudiante, vivant seul, avec un tel profil, aucune famille, des chiffres qui chaque mois s'affolaient sur le compteur, ne pouvait avoir qu'un petit secret, petit ou non, elle en avait un, il voulait juste des réponses à ses questions. Lançant un regard à chaque garde, les deux hommes se mirent à regarder partout dans l'appartement, pendant qu'Arashi restait avec Ishimaru.

-Je suis conscient que cela doit vous faire bizarre, mais comprenez bien, que plus vite nous aurons les réponses à nos questions et plus vite nous aurons quitté les lieux, c'est donc entre vos mains. Je vous laisse voir !

Arashi se voulait être froid et sérieux, qu'il s'agisse d'une fille, jeune, mature, âgée, le traitement aurait-été le même que s'il s'agissait d'un homme. La menace des rebelles était toujours présente, elle pouvait se dissimuler n'import-où, et n'importe qui pouvait en être un ou une.

-Monsieur, par ici. *Dit un des deux gardes, la voie était un peu en retraite*

-On dirait ... qu'il y a quelque chose d’intéressant par là-bas, alors vos réponses ?

-Vous parlez de quels chiffres là? Depuis quand je n'ai pas le droit d'utiliser de l'électricité? Ou bien c'est à cause de l'autre type bizarre que j'héberge? Ne me dites pas qu'il est probable qu'il soit de la rébellion n?!

-Allons, allons, ne jouez pas à ce jeu avec moi, je sais que ... brrrrbrrrrrbrrrr

C'était son téléphone dans la poche de sa veste, il coupa court à sa discussion pour répondre à celui-ci, laissant la jeune fille sur place.

-J'avais pourtant précisé que je ne voulais pas être dérangé !*cria-t-il* Qu'est-ce qu'il y a ?.... Quoi !!! Envoyez immédiatement une voiture à l’aéroport, je veux que dans les 15 prochaines minutes il soit intercepté, je ne veux pas qu'il quitte le pays, ... je me fous complètement de savoir comment, mais faites-le ! *Il raccrocha brutalement et se frotta les paupières avec sa main droite* j'ai l'impression que notre entrevue et terminé, mademoiselle, j'ose espérer que notre visite vous aura fait comprendre, qu'avoir des secrets est toujours un facteur de risques, en particulier à notre époque.

A l'intention des deux hommes:
- On décampe, ... vous ne m'avez pas entendu ? Je n'ai pas envie de répéter ! *les deux hommes arrivèrent en trompe devant lui*On file direction l'aéroport, envoyez un message au lieutenant, je veux qu'il se tienne prêt.

-Mais monsieur, et notre perci...*le soldat n'eut même pas le temps de finir sa phrase qu'Arashi lui colla un point dans l'estomac qui fit plier le soldat en deux puis toussa bruyamment* ...

-Peut-être que je mes paroles vous semblent incompréhensibles je ne sais pas, ou bien vous êtes juste trop con pour les comprendre, quand je dis on dégage on dégage est ce clair?

Arashi tourna les talons, et se dirigea vers la porte d'entrée, l'ouvrit accompagné de ses deux soldats l'un aidait l'autre à marcher, le coup de poing avait semblait mettre KO le soldat qui pourtant semblait plus coriace. Il fit signe au troisième garde de les aider à descendre et de préparer les voitures, puis Arashi se tourna une dernière fois vers la jeune fille qui les avait suivi jusque dans l'entrée.

- Désolé que vous ayez assisté à ce légère accident, bonne soirée mademoiselle.

Il prit les escaliers et descendit quatre à quatre les marches, une fois arrivée devant la voiture, il donna les ordres à ses hommes:

-Messieurs l’émetteur vient de prendre la direction de l'aéroport et si cela se trouve il est peut-être déjà au loin à l'heure qu'il est, si jamais cet enflure quitte le pays, vous aurez de mes nouvelles, direction l'aéroport et que ça sotte!

Les hommes s'affolèrent et se dirigèrent tous vers leur voiture, puis c'est avec des crissements de pneus faisant écho dans toute la rue que les deux voitures s'évaporèrent dans la jungle de Tokyo. Arashi, dans la voiture fulminait, il venait peut-être de laisser filer un gros poisson, et si cela se trouve son premier poisson devait déjà être à bord d'un avion, en direction d'une autre ville, ou d'un autre pays dans le pire des cas, Arashi essayait de garder son calme, serrant ses poignets, il ne voulait pas commettre deux fautes dans la même journée pas après avoir annoncé à Kira qu'il tenait un gros morceau, quelle honte, quelle humiliation pour lui, il en prendrait chère, c'était plus que certain.

Ledit général suprême me demanda de tomber les masques. Je suis vraiment mal. Cependant, le bruit d'un objet qui vribre l'interrompit. Il sortit son téléphone portable et gronda d'abord celui ou celle qui l'appellait quand son visage changea complètement d'expression. Il passa de la frustration à l'étonnement puis il prit une pointe de panique dans les yeux comme un homme qui apprend qu'il a perdu une somme incoryable d'argent. Je sais que ce n'est sûrement pas comparable mais je ne vois pas d'autre exemples. Après avoir raccroché, il se tourna vers moi.
''J'ai l'impression que notre entrevue et terminé, mademoiselle, j'ose espérer que notre visite vous aura fait comprendre, qu'avoir des secrets est toujours un facteur de risques, en particulier à notre époque.''

Je l'avais compris, oui. Et...j'ai bien compris, il a dit qu'ils partaient? Sans moi? C'est vraiment un coup de chance cet appel téléphonique. Mais sachant que ça ne risque pas de recommencer, je vais devoir redoubler de vigilance. Il se tourna vers ces hommes pour dire qu'ils s'en vont. Un des deux hommes tenta de le dissuader mais il se fit... comment dire sans choquer... ''tuer ses futurs enfants'' par son chef avant qu'il les traitent et qu'ils se dirigent vers la porte. Après s'être excusé de son comportement, la porte se referma sur lui et des pas précipités se firent entendre dans le couloir du bâtiment. Je m'appuie le dos contre le porte et plia progressivement les jambes pour finir assise au sol, les genoux contre la poitrine.
-Ouf!
Si jamais on m'avait dit ce matin que j'aurais vraiment chaud ce soir, il aurait raison mais je me serais à coup sûr moquée de lui. Demain, c'est juré, j'achète aussi des bateries pour les routeurs et les modems. Après un second soupir soulagé, je me relève avant de l'écrouler à nouveau sur le canapé du salon, m'étirant de tout mon long. Je baille et une petite larme perla sur le coin de mon oeil droit. Je la froppe avec ma manche et tourna ma tête vers la table basse du salon avant de voir mon pot de glace à la fraise. Cette entrevue éclair m'a coupé l'appétit. D'une moue redevenue neutre, je me lève, prends le pot et la cuillière et vais tout ranger au bon endroit à savoir le pot au congèlateur et la cuillère dans le tiroir (après avoir été lavée).
De retour dans mon bureau, je vois que une ou deux feuilles avait été arrachées du tableau en liège puis jettées au sol mais pas d'autres dégâts. Je n'ai plus qu'à remettre les feuilles de papier en place et remettre les liens que j'avais symbolisé avec des fils rouges, bleux et verts. Il me semble que la police de Kira est assez étouffante. Il se peut que les rebelles soient le camp le plus objectif des deux...