Death Note RPG : une nouvelle ère
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Pitié et allégeance à toi, Kira ! La foule s'inclina en silence, respectueusement devant cette idole masquée et inconnue.
 
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 Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]

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Takeshi Saitô

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MessageSujet: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyLun 6 Mai - 21:24

Hadès poussa un soupir assez sonore. Regarda autour de lui pour voir ce qui pourra lui servir pour s'évader, mais il n'y avait rien. Rien, et il était désormais condamné à jouer le pauvre type qui allait s'allier à Kira. Momentanément. Car tout Hadès qu'il était, il ne pouvait bien évidemment pas se permettre de rejoindre Kira...même si celui-ci possédait son nom de famille et pouvait faire tout ce qu'il voulait de son corps. À tout moment. Cette pensée, mine de rien, faisait froid dans le dos au jeune résistant. Il n'aurait pas cru être démasqué aussi vite, même si cela était prévu...plus que cela, la réaction de Junichiro Iwa lui avait fait froid dans le dos. Celui-ci n'avait pas paru montrer plus d'étonnement que cela, comme s'il savait depuis longtemps qu'il était en train d'infiltrer le milieu des pro-Kiras. Plus que cela, il avait fait preuve d'étonnantes ressources en retournant à son gré la situation. Hadès pensait qu'on allait l'exécuter...et voilà, ses ennemis avaient fait pire que ça.

Il était actuellement enfermé dans un cachot au sous-sol du quartier général. Qu'allaient-ils faire de lui après cela ? Hadès ne le savait pas, même s'il avait sa petite idée sur la question commençant par « condition » et finissant par « nement ». cette endroit était aussi laid que le dernier dans lequel il avait séjourné, à la différence prête qu'il avait l'impression que cette cellule était un peu éloignée des autres. Était-ce un hasard, ou... ? Ses mains touchèrent à tâtons la couchette, puis le mur qui lui faisait face. Il n'y avait pas une très grand visibilité, ici. La seule source de lumière qui aurait pu arriver par ici était la lumière électrique du couloir, par la toute petite fenêtre – si l'on peut appeler ça comme ça – de la porte. Quelle heure était-il ? Il avait mal au thorax et, en temps normal, se serait certainement égaré à l'infirmerie du QG. Frissonnant, il fit tout de même quelques essais pour tenter de joindre les siens. Qu'avait-il sur lui ? Une oreillette qui, a priori, permettait à Alpha d'entendre tout ce qu'il pouvait dire. Tout à l'heure, il avait bien prononcé le mot secret, mais...qui savait si quelqu'un n'écoutait pas encore ? Ce n'était pas très prudent, mais il décida de ne pas perdre espoir.

Il se résigna à parler, surtout qu'il aurait été con qu'étant espionné, un tel dispositif soit découvert...et là, si il sortait de là en vie, il pouvait être sûr d'être assassiné en retour. Qu'avait-il dans ses poches qu'on ne lui avait pas pris ? Parce que si on pouvait reprocher quelque chose aux pro-Kiras, c'était tout simplement de ne pas l'avoir fouiller...Et s'il ne pouvait se permettre de perdre l'écouteur, il pouvait bien bousiller un truc ou deux qui n'était pas utile...comme...ce transmetteur morse qui était dans la doublure de sa veste, comme par hasard. Un sourire aux lèvres, il s'assit dans un coin, commençant à appuyer sur le bouton du petit engin électrique. À qui était destinée la télécommunication ? Zen. La seule et l'unique Zen. Il y avait de fortes chances pour que l'échange soit repris par un des appareils du QG, mais pour le moment, il s'en foutait. Il se fichait d'être espionné tant que le message arrivait à destination. Voilà ce qu'il contenait.

« Pigeon à Zen, Pigeon à Zen. Suis fait capturer. Stop. Rompez les ponts. Stop. Ne faites plus confiance aux roux. Stop. Bisous mon poulet. Stop. Fin. »

Il ne se serait permis ce genre de formulations qu'avec Zen...Une fois fini, il rangea le petit appareil dans la doublure de sa veste – toujours uniforme de pro-Kira – et ferma les yeux. Qu'allait-il faire maintenant ? Si on ne le divertissait pas rapidement, il s'ennuierait fortement...trop. Ah, tiens, justement, il entendait des pas dans le couloir. Et si il faisait le coup habituel à ce type ? Après tout, qui ne tente rien n'a rien.

Il se mit à gueuler.

« Bordel, laissez-moi sortir ! C'est Arashi Darkwood ! Il s'agit d'une erreur ! »
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Fate Harlaown
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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyLun 6 Mai - 23:17

Cela faisait déjà deux bonnes heures qu'enfermée dans son bureau, Fate faisait les cent pas. Elle ne parvenait à rester en place : elle s'asseyait, pour ensuite rejoindre la baie vitrée, s'appuyait à son bureau et se relevait finalement pour recommencer son éternelle marche circulaire à travers la pièce. On lisait très nettement la colère qui crispait les traits fins de son visage et lui donnait cet air hargneux caractéristique des mauvais jours.

La raison d'une telle réaction ? Elle était pourtant simple. Quelques heures auparavant, elle avait été mis au courant de cette fameuse rumeur qui parcourait le quartier général. Il était question du général. Enfin, plutôt de celui qui l'imitait déjà depuis plusieurs semaines... Si elle s'était tout d'abord refusé à cette idée, la confirmation était finalement parvenue... Et les ennuis avec. Pendant de longs jours, elle avait travaillé sous les ordres d'Akira Darkwood, celui qu'elle cherchait depuis si longtemps, sans même avoir remarqué la moindre chose suspecte... Elle s'en voulait d'avoir été si naïve et ne comprenait toujours pas comment elle avait pu se montrer aussi aveugle. Fate attendait bien évidemment la visite du véritable Général à qui, elle le savait, elle allait devoir rendre des comptes. Elle avait, une fois de plus, fait une erreur qu'elle devrait rattraper au plus vite... Cependant, elle n'avait pas été la seule à être bernée et espérait pouvoir jouer de cet argument.

Rien ne semblait aller ! Elle n'avait pas été capable de retrouver le fameux Akira pendant tout ce temps et même sous son nez, elle n'avait su le reconnaître. Partagée entre colère, remord et inquiétude, elle se contenait pour ne pas céder à ses émotions. Si le manque à son devoir professionnel était une faute grave, autre chose la préoccupait. C'était son honneur personnel qui avait été profondément piqué. Elle resongeait à ce soir d'arrestation où Arashi, ou plutôt son frère, s'était permis des avances des plus concises. Elle resongeait à sa réaction : celle d'une femme soumise à son supérieur. Elle resongeait à cette image qu'elle avait toujours donné d'elle et qui avait dû s'effriter en quelques secondes à peine. La jeune femme y avait laissé quelque chose : tout ce qui faisait qu'elle pouvait encore s'imaginer crainte.

Elle le savait prisonnier, là, à quelques étages sous ses pieds, dans les cachots. Et elle se tâtait de venir lui rendre une petite visite afin de mettre les choses au clair et surtout d'asseoir à nouveau cette autorité perdue. Mais que lui dirait-elle ? Si l'envie de lui faire payer était forte, son dédain la retenait dans son bureau. Agacée, elle poussa un long soupire et posa sa tête contre le mur qu'elle frappa de son poing avec rage dans un cri de hargne. A quoi bon rester ici après tout ? Elle allait lui faire payer ce nouvel affront et de suite.

Décidée, elle emprunta l'ascenseur et rejoignit les cellules du sous-sol. Elle défit sa chevelure blonde et l'arrangea sur ses épaules, essuya les larmes générées par la colère sur ses joues, se redressa dans un mouvement hautain et entreprit d'adopter son regard le plus arrogant. Elle l'entendit prétendre être Arashi et l'écho de sa voix la motiva à intervenir. S'arrêtant devant la porte de la cellule, elle répondit avec ironie :

"Une erreur, hin ? Bien étrange alors !"

Elle fit ouvrir la cellule et ordonna à ce qu'elle soit refermée derrière eux et à ce qu'on les laisse seuls. Elle s'avança et le toisa méchamment avant de le plaquer violemment contre le mur, un sourire narquois aux lèvres. D'un geste professionnel, elle braqua son arme sur sa tempe :

"Alors Akira ? Toujours intéressé par l'idée d'aller passer un trèèèèès bon moment dans la salle, là-bas ?"

Elle ignorait encore ce qu'elle allait bien pouvoir dire ou faire. Mais ce qu'elle savait, c'est qu'elle avait besoin d'extérioriser et de se défouler. Tant pis, ce serait sur lui...
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Takeshi Saitô

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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyMar 7 Mai - 20:49

Il ne s'é'tait pas vraiment attendu au fait que ce fut Fate, qui entra dans la cellule. Voyant sa silhouette fine et ses cheveux blonds débarquer, il eut une grimace. Se rappela les divers échanges qui les avaient opposés, puis grimaça à nouveau. N'était-ce pas à elle qu'il avait fait de graveleuses avances, alors qu'il jouait le rôle d'Arashi. Il était vrai que la silhouette de Fate donnait envie, et Akira n'avait certainement pas pu se retenir à ce moment. Si elle ne l'avait pas arrêté, il serait probablement allé jusqu'au bout. Ha, si elle savait, cette femme...si elle savait à quel point il pensait à elle, si souvent, si...pleins de pensées remplies de haine. Cette fille était sans cesse sur son chemin, si bien qu'il ne savait plus comment s'en débarrasser. Et maintenant, elle se trouvait là, juste devant lui, apparemment pas de très bonne humeur...ce qui pouvait se comprendre.

Il tenta de reculer un peu lorsqu'il vit qu'elle s'avançait vers lui, un sourire hostile au visage, mais il ne pouvait pas reculer plus loin que le mur et malheureusement, il se trouvait qu'il était actuellement en prison. Manque de bol, généralement, ce genre d'endroits ne permettent pas d'échappatoires. Il fut donc étourdi pendant quelques secondes, Fate le projetant directement contre le mur...qui n'était pas bien loin, mais elle y avait mis de la poigne. Lorsqu'il releva ses yeux vers les siens, il constata la pression d'un canon sur sa tempe...et une goutte de sueur commença à naître.

Savait-elle ? Savait-elle qu'il était un prisonnier qu'elle ne devait pas tuer ? ...Mais sans doute pas assez précieux pour qu'on n'ait le droit de « s'amuser avec ». Akira se mordit la lèvre de nouveau, se demandant comment sortir de ce pétrin : après tout, qui était le pire ? Junichiro Iwa ou elle, la démone blonde ?

« Haa...c'est très gentil, Harloawn mais...je n'ai pas trop envie de faire ça, aujourd'hui...J'étais pris par mon rôle la dernière fois et...la situation a un peu dérapé... »

C'était piètre, pour des excuses (ou Igor). Hadès n'était, en plus, pas franchement à l'aise et son ton le laissait facilement deviner. Ses mains restèrent là où elles se devaient d'être, c'est à dire légèrement levées, faisant signe à cette femme qu'il ne comptait la toucher nulle part...elle n'était pas censée lui tirer dessus, mais on ne savait jamais, avec les femmes qui voulaient restaurer leur fierté. Celles-là sont d'impitoyables démones, qui peuvent ridiculiser un homme dans la seconde et le mettre à terre. Hadès voyait bien son amie Ishtar dans ce rôle, heureusement qu'il ne lui avait jamais fait un sale coup.

« Tu...tu peux enlever le flingue...j'ai vu Iwa...je vais...je vais être à votre service. J'ai pas le choix ! Alors enlève ce flingue, je déteste ça ! »

Akira était Akira. Il fallait également préciser que, si la situation était intimidante, elle lui offrait également une pleine vue sur le décolletée de la jeune femme...et qu'il se plaisait à observer les montagnes, d'en haut. C'était bien sûr à l'insu de son plein gré et le jeune homme faisait, de temps à autre, revenir ses yeux vers le visage furieux de Fate...quel dommage, qu'ils se haïssent tellement. Il aurait aimé profiter davantage de ce décolleté.

« Tu parles de quel genre de salle ? »

...Il était tout de même curieux et complètement obsédé.
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Fate Harlaown
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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyJeu 9 Mai - 19:15

Fate contempla longuement le visage d'Akira. Elle observa avec un plaisir presque malsain la peur prendre possession de lui et ses traits se crisper. Elle avait bien vu à son air que son arrivée ne lui était pas vraiment agréable. Il savait ce qu'il avait fait et il savait sans doute tout ce que cela induisait. La jeune femme le vit esquisser un pas, puis un second, puis un troisième : une tentative inutile de fuite qui le mena d'ailleurs contre le mur. Il était trop tard. Dans cet prison, il était sur son territoire : là où personne ne pouvait le sauver, là où plus rien ne lui était permis.

Elle se sentit, en cet instant, dans une situation qui lui conférait un sentiment de puissance tel qu'elle pouvait se croire capable de tout. C'est vrai, après tout, pourquoi ne pas l'abattre ? Il était un ennemi, un danger, un rival... Même s'il s'était fait remarqué, sa place au sein de la hiérarchie résistance restait inconnue : sa mort passerait inaperçue. Et quand bien même Iwa lui poserait des questions, elle pourrait toujours camoufler sa mort en un simple suicide... L'envie était grande et elle était bien trop en colère pour réfléchir à la moralité ou même aux conséquences de la chose. Fate le sentait stressé et il était sans doute près à tout pour s'en sortir. Le jeune homme lui offrit quelques explications maladroites, des excuses qui, il l'espérait, la rendrait plus douce. La teneur de ses paroles ne fit que l'énerver d'avantage et elle serra les dents, l'écrasa un peu plus contre le mur et arma son arme.

"Tu te fous de ma gueule ? Dérapé ?... Ça aurait "dérapé" tu dis ? Tu t'es pris pour qui au juste ?! Pour ton frère ? Tu ne lui arrives même pas à la cheville !"

S'il y avait bien quelque chose qu'elle détestait, c'était le mensonge et la moquerie, surtout quand cela venait d'individus comme lui. Il était trop tard pour qu'il s'en sorte en quelques cabrioles orales. Inutile de s'excuser qui plus est, elle n'était pas de celles qui pardonnaient les affronts. Un grand sourire s'afficha sur son visage :

"Et qu'est-ce que tu aurais fait, hin ? Si j'avais réagi autrement ? Tu serais aller jusqu'au bout des choses simplement pour la fierté que te procurerait l'idée d'avoir pris ta propre ennemie contre un mur ?!"

Après avoir appris la vérité, elle s'était immédiatement demandée pourquoi il s'était permis de telles paroles à son égard. Il n'avait absolument rien à y gagner dans son combat ; au contraire, c'était une manœuvre plutôt dangereuse. Prendre de tels risques était une idée ridicule surtout compte tenu de l'importance et de la difficulté de sa mission. Etait-il censé en profiter pour lui soutirer une information ? Avait-il était chargé de l'éliminer ? Etait-ce purement une question d'attirance ? Elle ne le saurait certainement jamais...

Ce qu'il disait était juste. Elle avait bien reçu cet arrêté selon lequel Akira Darkwood allait bien travailler pour le gouvernement et ce en temps que taupe dans son propre camp. Elle était totalement opposée à cette décision et comptait bien le faire savoir une fois remontée. Ce type avait beau être un trouillard de première, il était capable de pas mal de conneries... Lui confier une partie de nos informations et lui faire confiance étaient, à ses yeux, une énorme erreur.

Elle défit finalement le revolver de sa tempe, prête à l'attaquer aux mots. Elle avait remarqué ses yeux qui, depuis plusieurs minutes déjà, parcouraient le large décolleté que sa position lui avait offert. Fate commençait à le savoir sensible à ce genre de chose et elle était d'humeur massacrante. Elle devait lui rendre son dû : l'humilier autant que nécessaire. Et elle ne se gênerait pas. A sa ridicule question dont elle saisit très bien le sous-entendu, elle se colla rapidement contre lui, l'obligeant à s'adosser à nouveau au mur et, plus proche que jamais, lui adressa ces quelques mots dans un sourire :

"Même si je pense que tu rêves d'arriver à ces fins que tu n'as pas atteint, je te propose un séjour dans une toute autre salle... Une jolie salle réservée aux individus comme toi, si tu vois ce que je veux dire." dit-elle en laissant sa main parcourir son visage.

Bien évidemment, il était question des salles tortures où elle rêvait de le conduire. Mais le moment n'était pas venu et puis du temps à lui consacrer, elle en avait à revendre. Saisissant violemment le jeune homme au menton qu'elle serra entre ses doigts fin, elle continua :

"Tu m'aurais beaucoup plus, tu sais, si tu n'avais pas été aussi con. Mine de rien, de la ressource, tu en as à revendre. Mais j'en ai assez de te voir magouiller sans jamais savoir ce qui en suivra. Alors maintenant tu vas t'expliquer. T'expliquer pour tout ce que tu as fait, et tu as intérêt à ce que ce soit correct."
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Takeshi Saitô

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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptySam 11 Mai - 15:25

Il revint soudain à la réalité, la dure réalité. La pression que Fate lui faisait sur sa poitrine l'empêchait de se concentrer vers de perverses pensées. Il avait parfois un peu de mal à respirer, trop tendu pour arriver à faire quoique ce soit...que...faire maintenant ? Il fut un tout petit peu soulagé lorsque la jeune femme enleva le revolver de sa tempe, même s'il savait que cela ne durerait pas...elle pouvait très bien, du jour au lendemain, décider de le viser à nouveau, de le tuer. Après tout, serait-elle vraiment punie, si elle le tuait ? Elle pourrait toujours prétendre qu'il avait fait n'importe quoi, qu'il avait essayé de la violer, que c'était de la légitime défense. Et là, même si Iwa lui avait proposé de changer de camp, même s'il était le frère jumeau d'Arashi, personne ne pourrait rien y faire. Il ne resterait plus d'Akira Darkwood qu'une tombe.

Profitant de ce moment de calme, Hadès essaya de réfléchir et de respirer le plus calmement possible. Pas facile...qu'allait-il se passer, maintenant ? Il n'avait aucune idée sur ce qu'il allait dire et...dans ces moments-là, il valait mieux ne pas mentir, non ? La situation lui semblait pire que s'il était entre les mains de son frère ou d'Iwa. Ne lui avait-on pas dit qu'il ne fallait jamais, mais jamais s'attirer la haine d'une femme ? Que sa vengeance pouvait être pire que tout ? Et que lui dirait Ishtar, si elle le voyait dans l'état où il était...que c'était bien fait pour lui, peut-être ? Et l'alerte passa de orange à rouge lorsque Fate lui bondit littéralement dessus, pressant sa poitrine contre son torse.

« Euh... »

Il fallait tout lui expliquer ? Même ce qui était en rapport avec la résistance, avec Shakespeare, qu'elle avait rencontré la dernière fois ? Son statut de chef, le reste...non. Il lui paraissait évident que, ce qu'elle demandait, ce n'était certainement pas connaître tous les détails, mais pourquoi ce qu'il s'était passé ce jour-là c'était passé comme ça...et à vrai dire, cela, Hadès n'en savait rien. Il avait été emporté par ses émotions, il n'avait pas su ce qu'il faisait. Et, la seconde d'après, il s'était retrouvé collé à Fate, désirant plus que tout la posséder en entier. Point.

« Arrêtez...arrête ! Ne te colle pas à moi...l'autre fois, j'ai perdu les pédales...l'uniforme, le pouvoir, je...j'ai perdu les pédales. Tu m'attirais comme c'est pas possible, je te haïssais tellement et...et je ne sais pas ! Je ne suis pas un puceau, pourtant, mais là ! Je ne t'ai jamais trouvé aussi désirable qu'à ce moment-là, et puis je jouais Arashi, j'étais dans le rôle ! J'ai perdu les pédales. »

Il ne voulait pas aller dans cette fameuse salle. Il ne voulait pas être torturé, c'est pourquoi il faisait tout son nécessaire pour caresser son interlocutrice dans le sens du poil. Il ne savait si, oui ou non, ce qu'il dirait la calmerait vraiment, surtout qu'il était plus ou moins en train de se justifier sur un viol qui n'avait pas eu lieu. Lui...Hadès qui était réputé pour son calme et sa maîtrise de lui-même, il ne savait plus ce qu'il allait dire. Ses doigts tenant fermement son menton lui faisaient mal. La poitrine de Fate sur la sienne causait un poids qui le déstabilisait et qui le rendait incapable de bafouiller quelque mensonge valable.Il en aurait pourtant eu bien besoin.

« Pardon...Pardon...tu as raison de me haïr ! »

Il tenta de bafouiller une excuse de plus...Cela ne lui ressemblait pas du tout, mais dans ce contexte, il avait plus peur d'une femme qui tente de racheter son honneur perdu que d'un Arashi, au-dessus de lui, un sourire cruel au lèvre, qui tenait à la main une seringue pleine d'un liquide inconnu.

« Tu...veux aussi savoir ce qu'il s'est passé, ce jour-là, que il y a eu la créature...quand je t'ai bondi dessus ? J'ai...je voulais te tuer ! J'ai eu peur...après, mon chef m'a engueulé. »

Il se mordit les lèvres...il avait parlé de Shakespeare en tant que chef, mais ce mensonge lui paraissait tellement non crédible qu'il aurait mieux valu qu'il ferme sa gueule. Alors, Hadès ferma les yeux, essayant de retrouver son légendaire calme.
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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyLun 13 Mai - 20:50

La jeune femme écouta patiemment les excuses d'Hadès sans défaire la prise qu'elle avait sur lui. Elle ne savait quoi penser de ce qui, d'après lui, justifiait ses actes... Il s'agissait d'une... Pulsion sexuelle ? Il semblait s'être trop pris au jeu, trop investi dans le personnage de son frère qu'il haïssait tant... C'était peu crédible et pourtant terriblement réaliste. Résister à des pulsions d'ordre physique était très difficile, elle le savait suffisamment pour y être elle même très réactive. Elle s'étonna de le découvrir sous un autre angle : celui d'un fou, d'un homme comme les autres qui cédaient à l'appel du pouvoir en quelque sorte. Prendre la place d'un homme comme son frère avait dû être une expérience des plus surprenantes pour quelqu'un comme lui qui s'était toujours prétendu pacifiste et magnanime... Peut-être avait-il changé ? Après tout, on ne revient jamais le même d'un monde qui n'est pas le sien...

Brusquement, elle relâcha sa prise, griffant sa peau au passage et le gifla sauvagement. Le coup avait été violent, du moins c'était ce que laisser présager sa main colorée sur laquelle elle ressentait une brûlure. Elle sourit, comme fière d'elle ; libérée par ce geste qu'elle considérait comme sa dernière représailles.

"Si tu savais ce que ça fait du bien !" dit elle en riant. "Tes excuses sont sans queue ni tête ; décidément tu ne changeras jamais. Mais étrangement, je te crois ! Mais quelque chose m'étonne... Admets tout de même qu'il est assez étrange que l'idée de prendre la position d'un homme que tu détestes te pousse à de tels actes ?"

Elle fouilla sa poche à la recherche de son paquet de cigarettes, en tira une et l'alluma. La fumée envahit rapidement la pièce. Elle savait que l'odeur lui était désagréable, ça n'était qu'une raison de plus de le faire !

"Disons que ça peut pousser à certaines conclusions tu vois... J'aimerais que tu répondes à ma question afin d'éclairer un peu ma lanterne..."

Elle marqua une pause pour tirer une nouvelle bouffée de tabac qu'elle laissa repartir dans les airs et continua, un sourire qui se voulait provocateur et énigmatique à la fois aux lèvres :

"Prendrais-tu goût au pouvoir, Akira ?..."

Fate remarquait bien que sa démarche et sa position plutôt avenante le dérangeait particulièrement. C'était quelque chose qu'elle ne saisissait : si elle l'attirait autant qu'il le disait, pourquoi cette attitude distante ? Si par deux fois leur rencontre avait failli mener à de tristes débâcles, son attitude provocante y était sûrement pour quelque chose et désormais, cette révélation lui permettait de jouer sur cette situation... Rien ne l'empêchait de le "chauffer" à nouveau, de l'énerver, de l'embrouiller, de le rendre vulnérable pour mieux l'exploiter. La jeune femme trouvait l'idée des plus intéressantes. C'était un peu comme jouer avec le feu, mais ça ne le serait qu'une fois de plus... !

De plus, elle possédait une autre carte de tailles en main... Les quelques fois où il avait dérapé et où les choses avaient failli tourner vinaigre allaient finalement lui être fort utile !... Elle manquait d'information, devait se racheter et surtout, elle organisait sa vengeance personnelle. Son sens de l'honneur était excessif et zélé et pouvait la pousser aux actes les plus extrêmes. Elle s'écarta de lui un instant, fouilla le bureau à la recherche de papier et déclara :

"Ecoute, puisque tu n'as pas voulu te montrer coopératif avant, on va jouer autrement maintenant. On va dire que je te pardonne pour tout tes "dérapages"... Mais en attendant, c'est simple ! Avec toutes tes conneries, j'ai de quoi te trainer en justice pour terrorisme à l'encontre du gouvernement et actes de résistance..."

Elle prit la chaise posée à côté du bureau, la déplaça de manière à se retrouver face à lui et s'assit à nouveau :

"A cela, je peux ajouter la tentative de viol et d'assassinat avec récidive sur un membre haut gradé des armées de Kira... Enfin bref ! De quoi te trainer en prison un moment, si ce n'est te mener droit à la potence... !"

Elle jeta sa cigarette et la jeta au sol. Un grand sourire s'afficha sur son visage :

"Alors je vais être concise... Tu vas parler, me balancer tous tes petits copains, ton chef dont tu parles, vos plans, vos bases... Tout ! Enfin... A moins que tu ne préfères voir ta tête quitter ton corps au petit jour."
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Takeshi Saitô

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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyLun 20 Mai - 23:37

Une peur incompréhensible le laissait figé, là, contre le mur. Hadès tentait de respirer calmement sans pour autant pouvoir y arriver, sans pouvoir être de nouveau dans le rôle qu'il jouait, quelques heures auparavant, avant qu'Arashi n'arrive, ne le surprenne et ne gâche tout. À vrai dire, Arashi avait toujours tout gâché : dans son enfance, c'était toujours lui qui lui foutait la raclée, et, aujourd'hui, c'était lui qui le foutait toujours dans un pétrin sans nom. Il tentait de relever la tête vers Fate, même s'il n'avait plus envie que se blottir dans un coin et ne plus parler, pendant une dizaine de minutes. Hadès tenait le destin de tellement de gens entre ses mains, il ne pouvait se permettre de les mettre en danger. Eux, ils comptaient sur lui. Si il les trahissait, il...il se considérerait lui-même comme un traître, et mettrait probablement fin à sa vie.

Mine de rien, la question de Fate sur le pouvoir et y prendre goût le déconcentra et le força à penser à cela pendant quelques instants...Oui, il y avait pris goût et, aujourd'hui, Hadès ne pouvait pas prétendre être insensible au pouvoir et tout ce que cela impliquait. Il avait dirigé des soldats, interrogé des prisonniers, la plupart du temps sans sourciller. Les scrupules n'existaient pas, ici, et les mots comme « fierté » et « humanité » étaient étrangers en ce qui concernait les prisonniers. Hadès avait côtoyé et copiné suffisamment de temps avec les bourreaux pour comprendre cet étrange mode de pensée, et pour, en y réfléchissant bien, comprendre qu'en déshumanisant les prisonniers, ceux qu'ils déshumanisaient n'étaient autres qu'eux-mêmes...une vieille thèse datant des camps.

Alors le pouvoir, Akira, le pauvre Akira ne parvenait plus à savoir si, oui ou non, il devait le rejeter. Il s'était surpris à se comporter pire qu'un moins que rien en jouant le rôle d'Arashi. Son comportement avec Fate était la preuve que le pouvoir ne lui réussissait pas tant que cela... Se mordant la lèvre inférieure, il écouta sans mot dire les accusations de la demoiselle. Le pire, c'était sans doute qu'elles lui paraissaient complètement légitimes, et qu'il aurait vraiment pu lui faire du mal. Il avait tué, c'était vrai. Blessé et torturé, également. Failli violer une femme. Si Arashi était ici, il rirait sans doute bien, et il ne faisait aucun doute que, dès qu'il n'aurait plus besoin de lui, Kira se débarrasserait sans doute de lui comme du premier venu...en attendant, il possédait toujours une mine d'informations diverses et variées sur la résistance. Pire que cela, il était lui-même le chef d'une faction importante de la résistance, détenait beaucoup de plans et des accès au quartier général des hackers. Avec un peu de chance, Matt connaissait la nouvelle et avait d'ores et déjà supprimé son compte.

« Junichiro Iwa n'a pas dit qu'il me conduirait devant le juge. Il a dit que je ferais partie de la Sphère Divine. Que je gravirais les échelons un par un. Je suis désolé pour toi, Fate mais...tu ne sauras rien. Tu n'as pas le droit de menacer, tout simplement parce que ce n'est pas en ton pouvoir...depuis quand es-tu plus gradée que le premier ministre ? »

Il espérait que la carte qu'il venait d'abattre était la bonne...et si il n'énervait que plus son ancienne collègue, et si elle se mettait en tête de lui soutirer les informations d'une autre manière ? Après tout, Iwa, en le capturant, réfléchissait sûrement à une manière de lui extirper, d'une façon ou d'une autre, ces foutues informations...Il sourit donc maladroitement, tâta le mur juste derrière lui pour s'assurer de sa présence et s'assit sur le lit, dur et pas confortable, mais qui était tout de même mieux que rien. Pour la première fois depuis longtemps, il ne savait plus s'il haïssait vraiment Fate. Pour avoir incarné le rôle d'Arashi, il savait que cette femme faisait tout simplement son boulot, comme le faisaient des milliers de salariés payés par le gouvernement de Kira. D'ailleurs, si un jour elle était menacée par la résistance, il se surprendrait sans doute à la défendre : après tout, n'avait-il une dette envers elle ?

« Quant au pouvoir... », il tripota nerveusement la fine couverture, « ...Oui. J'ai changé. Je ne suis plus l'Akira que tu as connu, et je ne suis pas Arashi non plus. On pourrait dire que j'ai mûri...mais ne comprends pas par là que je dénoncerai mes amis plus facilement. La résistance est toute ma vie, et si j'ai dit « oui » à Iwa, ce n'est pas pour autant que je dois les trahir. »

Fate ne comprendrait certainement pas cela. Il ne savait pas ce que la blonde avait vécu, ce qu'avait pu être sa vie pour qu'elle en arrive jusque là, mais lui, Akira, il n'avait connu qu'une grande bibliothèque pavée de bouquins dans laquelle il avait passé sa vie – rajoutons une exception en ce qui concernait la salle où ils s'entraînaient, avec leur grand-père. Il n'avait jamais dormi dans la rue, et le régime de Kira, il s'était aperçu à quel point il se trompait lorsqu'il avait vu tous ces crimes, comparé ses meurtres à d'autres déjà existants : loi du Talion, seconde guerre mondiale. Le monde avait vu tellement d'horreur, alors pourquoi recommencer ? Les citoyens n'avaient pas à vivre dans la terreur.

« Que savez-vous sur les résistants ? Que savez-vous sur Hadès ? »

Comme s'il s'agissait d'un gigantesque coup de bluff – ou d'un formidable coup sur son échiquier grandeur nature, le dernier nom résonna dans la pièce.

Et le silence fut.
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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyMer 22 Mai - 18:38

Fate croyait avoir fait exactement ce qu'il fallait. C'était un plan parfait, qui lui était venu naturellement, et lui avait paru de suite imparable. Et pourtant, au moment où elle espérait obtenir tout ce qu'elle voulait, il avait brisé ses espérances en quelques mots. Iwa ne le poursuivrait pas en justice, tout simplement parce qu'il n'en avait pas l'intérêt... Son plan avait une faille et il venait de la trouver... Elle fut partagée entre colère et indignation, serrant le poing à s'en planter les ongles dans la peau. La jeune femme venait tout simplement de se ridiculiser. Comme les joueurs d'échec, persuadés d'avoir lancé le coup mortel et à qui, en quelques secondes, on faisait voler ce rêve en éclat. Elle se sentit bête et imbécile ; comme si le fait de ne pas s'en être aperçu plutôt la décrédibilisait totalement.

La blonde pâlit soudainement, perdant les couleurs qui illuminaient un peu son visage blâme. Elle détourna la tête, comme pour cacher ses traits tirés par la colère et la frustration, fit quelques pas vers le mur opposé à celui où le jeune homme se tenait et prit une grande inspiration afin de ne pas être tenté d'écraser à nouveau son poing contre la paroi de béton. Elle se mordait violemment la lèvre depuis plusieurs minutes déjà et elle rejeta la tête en arrière subitement, retenant un cri de rage qui se préparait et rêvait de quitter ses entrailles et de s'élever vers le ciel. Tentant de calmer ses ardeurs, elle tourna son visage blême et fatiguée vers son interlocuteur.

"Tu as raison... Pour une fois, je dois te donner raison... Connard !"

Comme si l'insulter lui permettait d'extérioriser, elle lui jetait des regards assassins. Non, elle n'était pas plus gradée que le premier ministre. Elle n'était même plus gradée qu'Arashi pour tout dire. L'idée que sa position, pourtant très élevée, puisse réduire sa marge de manœuvre la mettait hors d'elle. Que faudrait-il qu'elle fasse par le futur pour enfin pouvoir agir à sa guise ?... Devrait-elle aller jusqu'à passer sous le bureau d'Iwa pour pouvoir obtenir les pouvoirs du Général ? Devrait-elle même envisager de soudoyer Kira lui même ?... Si, jusque là, elle avait toujours été libre de faire ce qui lui plaisait, elle ne s'était jamais sentie aussi restreinte dans ses actions qu'aujourd'hui... Dans un monde où Kira prônait la justice, elle savait qu'elle n'aurait pas le droit à un procès, même si elle le réclamait par pur honneur personnel... Non, la stratégie passait avant tout cela. On exploitait d'abord, puis on avisait de ce genre de détails... Jusque là le système ne l'avait jamais dérangé, mais dans un moment comme celui ci où elle en avait grandement besoin, elle s'étonna à le maudire. Elle allait devoir détourner les ordres, les respecter tout en prenant quelques libertés...

Il avait parlé d'intégrer la Sphère Divine. Iwa était loin d'être assez idiot pour le laisser changer de camp, comme ça, impunément, alors qu'il refusait encore de parler... Non, ça ne se passerait pas comme ça. Si Akira devait intégré leur faction, ce serait avec elle sur le dos. Ce type était bien trop louche et en savait bien trop d'ailleurs pour qu'on puisse le laissait se défiler si facilement... Elle s'approcha de lui à nouveau :

"Tu as raison, au fond. Je ne peux pas te trainer devant le juge... Pas pour le moment. Et malgré ton comportement de salaud et tout ce que j'ai à te reprocher, je ne peux pas m'opposer à Iwa... Je ne peux pas me permettre d'engager des tensions avec lui. Alors on va faire autrement... Déjà, pour aujourd'hui, c'est toi qui va prendre."

Jetant un coup d'oeil la cigarette qui se consumait lentement entre ses doigts, elle observa un instant le jeune homme, un sourire cruel aux lèvres, et l'enjamba rapidement sur le lit sur lequel il était assis afin d'empêcher le moindre de ses mouvements. Sa première main s'enroula autour de sa gorge pour mieux le plaquer au mur et de sa deuxième, elle entreprit d'écraser la clope encore chaude contre la fine peau située en dessous de son cou. Voyant la fine couche se consumer lentement et la douleur qui l'accompagnait se manifester, elle la retira délicatement et, le relâchant sans quitter ses positions, en alluma une nouvelle.

"Tu dis qu'Iwa veut te faire intégrer la Sphère Divine... Et bien, au final, je ne m'y opposerai pas !..."

Aussi brusque soit ce changement de positif, il était très loin d'être positif. L'air amusé qu'elle arborait ne faisait que cacher son bouillonnement intérieur qui durait depuis trop longtemps déjà. Elle commençait à se demander quel effet il lui faisait. Elle le détestait, le haïssait chaque fois que, en un claquement de doigts, il lui compliquait grandement la tâche. Chaque fois qu'il était apparu dans sa vie, il lui avait posé problèmes et soucis. Elle ne supportait le fait d'être tomber sur quelqu'un qui lui résiste sur tous les plans. Et à défaut d'assumer cette "défaite", elle préférait encore lui faire subir sa colère.

"Je vais faire mieux que ça ! Le pouvoir te plait, Akira, alors je vais te laisser y accéder. Et devine quoi, je vais même m'arranger pour que ce soit fait auprès de moi afin que je puisse te surveiller dans tes nouvelles perspectives professionnelles !"

Oui, Fate avait la ferme intention de le suivre à la trace. Elle savait que c'était sans doute quelque chose qu'il déplorerait. Il ne devait pas la voir, lui non plus : le mélange promettait d'être explosif. Elle pouvait demander, en tant que supérieure, à ce qu'il soit placer sous sa propre tutelle. Elle ignorait si sa demande serait prise en compte et encore moins si elle lui serait accordée. Mais elle n'avait rien à perdre : la jeune femme était une militaire modèle et acharnée et n'avait rien à se reprocher. Iwa n'oserait sans doute pas le confier à Arashi, de peur d'un dérapage, alors pourquoi pas à elle ?... Après tout, la haine qu'elle lui vouait n'était connue de personne...

Elle sentait lentement la colère la quitter et esquissa un sourire difficile. Tirant une nouvelle bouffée de sa cigarette, elle plongea ses grands yeux bleus dans les siens :

"Tu crois que tu vas me supporter ? Tu crois que tu vas résister à l'envie de m'étrangler contre un mur ? Tu t'en crois vraiment capable ?... Sinon, tu sais que des arrangements, on peut en trouver... Tu parles et je te laisserai peut-être en paix..."

C'était bien loin d'être son intention. Quelque serait son choix, elle appliquerait sa décision... Celle de le poursuivre, de le provoquer jusqu'à le rendre fou et obtenir ce qu'elle voulait. Elle y parviendrait, elle se l'était promis ! Prête à attaquer de nouveau, elle fut surprise par sa question :

"Hadès... Les résistants... ? Ce que nous savons de vous a peu d'importance... Je n'ai aucun intérêt à te le divulguer... Toi, par contre... Je pense que tu as des choses à me dire..." continua t-elle, plus souriante que jamais. "Tu le connais bien non, Hadès ? Lui et les autres ? Alors en attendant, on va pouvoir jouer tous les deux. Tu peux parler tu sais. Je t'écoute ! D'Hadès, de Mello, des autres... Des lieux, de tes amantes résistantes... Tu dois bien pouvoir me balancer quelques noms... Enfin, à moins que tu ne préfères me voir t'attaquer à des zones... Plus sensibles ?"

Elle avait désigné des yeux la nouvelle cigarette encore chaude qui pendait entre ses doigts et dont elle tira une nouvelle bouffée, prenant soin de laisser la fumée embaumer son visage. Si on lui interdisait de réclamer justice et d'agir comme elle le voulait, il n'avait nullement été stipulé qu'elle ne pouvait user de ses méthodes physiques pour le pousser à l'aveu... Pleine d'ironie, elle releva à nouveau le menton du jeune homme comme pour l'affronter du regard :

"N'oublie jamais cela, mon cher Akira. Je peux être le plus doux de tes rêves comme ton plus terrible cauchemar... Alors, tu ferais bien cela pour une bonne amie ?..."
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Takeshi Saitô

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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyDim 26 Mai - 0:52

Hadès se mit soudainement à hurler. Fort, très fort. Le type de la cellule d'à côté – s'il y avait un type de la cellule d'à côté – devait avoir les oreilles qui sifflaient. Il n'était pas très agréable de se faire poser une cigarette sur le cou, ni qu'une – néanmoins très charmante – demoiselle appuie dessus alors qu'elle était toujours allumée. Une légère odeur de cochon grillée s'éleva dans la pièce et lorsqu'elle eut fini, Hadès releva lentement la tête vers elle, les yeux pleins d'appréhension. Elle...si féminine, tomber dans la violence et la torture ? Il ne l'aurait pas crue capable de ça. Il avait peine à reprendre sa respiration et, tandis qu'elle le violentait, il n'avait pas eu l'impression de pouvoir respirer une seule fois. Maintenant, sa respiration était telle qu'il avait l'impression de venir de courir un marathon. La sueur collait sur sa peau, rendait poisseux ses vêtements, son cuir chevelu. Son visage était plus rouge, plus marqué, mais pas marqué par la haine : il ne savait pas quoi penser, à présent. Il était bien trop surpris, trop marqué par l'instant pour savoir quoi faire. Si quelque chose pouvait bien le caractériser à ce moment, c'était l'incertitude que l'on pouvait lire dans ses yeux. Ses mains tremblaient, il haletait, encore et toujours.

Il était foutu, elle allait le torturer : certainement pas jusqu'à ce que mort s'en suive, mais sûrement assez pour qu'il soit brisé...était-il seulement assez intelligent pour pouvoir y échapper ? Réfléchis, Akira, réfléchis ? Que lui voulait-elle, cette blonde ? Des informations. Mais plus que cela, elle lui en voulait d'avoir failli la violer. Et pour ce fait, si il délivrait ces informations, les raisons pour lesquelles il était toujours en vie alors que Kira connaissait son nom, sa vie n'aurait plus aucune valeur. Elle s'acharnait contre lui, lui posait mille et une questions sur Hadès, sur Mello...ha, si seulement il n'avait pas voulu faire le fier, avant, se croyant malheureusement indemnisé contre la souffrance et la torture ! Mais elle, elle se dressait devant lui, fière et libre. Elle le narguait, elle exhibait la prochaine cigarette avec laquelle, sans doute, elle finirait de le brûler...

...et jusqu'à présent, pourtant, il n'avait conservé aucune grosse marque physique de toutes les confrontations avec Arashi et ses copains...il y avait bien cette cicatrice sur son mollet, seule marque du passage de m'émetteur à cet endroit, mais globalement, il n'avait pas été trop amoché. La blessure qu'il venait de recevoir mettrait, non seulement beaucoup de temps à guérir, mais en plus, elle deviendrait sûrement un élément qui permettrait de l'identifier, au même titre que sa cicatrice. Il n'avait pas toussé lorsqu'elle lui avait craché la fumée au visage : il se retenait, ne voulant pas lui montrer qu'il était à présent dans ses derniers retranchements. Hadès grogna lorsqu'elle lui souleva le menton, sûr, désormais qu'il fallait l'arrêter avant qu'elle ne touche aux parties sensibles.

« ...Arrête...je n'aime pas ça...ce n'est pas la peine de vouloir te venger, je t'ai dit...que j'étais désolé ! Ce n'était pas moi... »

Il n'avait pas le choix, et remplir le silence lui laissait quelques petites secondes pour pouvoir penser à un plan d'urgence : cette fois-ci, Fate était suffisamment près de lui pour qu'il fasse quelque chose. Qu'il réfléchisse, qu'il réfléchisse...là, il était en uniforme, et qu'avait-il dans ses poches ? Un petit truc pour transmettre en morse, bien sûr, deux ou trois barres énergisantes en cas d'urgence, et...un canif. Il avait un canif ! Comment allait-il pouvoir s'emparer de son arme et tirer la lame, maintenant ? Fate était tellement proche de lui qu'elle risquait de voir quelque chose ! À moins que...on dit que le fait d'être proche d'un ennemi rend aveugle : à présent, son champ de vision était sans doute restreint à son visage, alors très bien. Le jeu que Hadès allait jouer était dangereux, très dangereux, mais il en valait la chandelle. Ses lèvres commencèrent à bouger tandis que sa main allaient dans sa poche et lentement, sans bruit, tirèrent la lame du manche.

« ...Je ne voyais pas les chefs, enfin, lui, Hadès, je l'ai vu que cette fois où tu étais là ! Ensuite, il m'a passé un savon car je l'avais mis en danger, et c'est tout ! Pour le meurtre de Sayu Yagami, je savais que c'était cet homme car...je... »

Merde. Il avait encore parlé trop vite car il n'y avait aucune explication à ce fait. Lorsqu'elle avait été tuée, il n'était pas sur place, et n'aurait pu avoir l'information que par un chef de la résistance. Alors, ni une, ni deux, il plongea sa main jusqu'à son cou, la poussant jusqu'au mur d'en face. Maintenant, il était en position de supériorité, du moins tant qu'il laissait ce couteau contre la gorge de Fate. Il n'aimait pas faire cela, surtout qu'elle avait déjà été blessée par son comportement, mais il n'avait pas vraiment le choix, c'était lui ou elle. Profitant de l'occasion, il lui prit son arme et la balança à l'autre bout de la cellule : il n'avait pas besoin d'arme à feu, ça faisait du bruit et pourrait vite alerter ses collègues.

« Les clés de la cellule, vite. Tu n'auras rien si tu obéis, si tu bouges, je n'hésiterais pas à te tuer ! VITE ! »
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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyMer 29 Mai - 19:47

La jeune femme appréciait d'avoir ainsi pris le dessus et d'être, de ce fait, maître de la situation. Elle ne quittait pas son visage du regard, prête à intervenir au moindre de ces gestes, à le faire souffrir ne serait-ce qu'un peu plus s'il refusait une nouvelle fois de collaborer. Elle lui offrait son air le plus cruel et la volonté de l'effrayer était forte. Fate ne parvenait à comprendre qu'on puisse être aussi têtu, aussi effronté, capable de camper sur ses positions malgré le danger imminent. Elle pouvait lui faire ce qu'elle voulait... Il le savait, alors pourquoi tant de résistance ?... Tout pouvait devenir si simple... Il suffisait de quelques mots, d'un peu de coopération... Mais rien ne venait.

Elle ignorait si l'étrange persistance avec laquelle elle le martyrisait était d'origine personnelle comme il le prétendait ou si elle se serait conduite de la même façon avec un autre. Elle ne sut quoi lui répondre, se rendant compte que oui, en plus d'avoir besoin de lui, elle voulait lui faire payer ses actes et cela avant tout. Elle l'écouta patiemment débiter quelques informations sur la résistance. Elle sentit la colère remonter en elle : cette réponse mutuelle des rebelles l'agaçaient. Jamais. Ils ne voyaient jamais leurs chefs, ne leur parlaient que très rarement, ne les connaissaient pas... Et lui n'échappait pas à la règle. Fate ne parvenait pas à comprendre comment ils pouvaient travailler pour un inconnu. Une remarque lui vint à l'esprit, mais se souvenant soudainement que la condition des pro-Kira était sensiblement la même, elle préféra se taire.

Cependant, un détail la frappa. Il avait évoqué l'attentat. Ou plutôt le meurtre qui avait été produit pendant celui-ci. Une femme avait perdu la vie : il s'agissait de la soeur de son collègue Light qui, pour une raison encore inconnue, était la cible d'un enlèvement par les résistants. Il prétendait savoir qui était le tueur et pourtant... Ne l'avait-elle pas vu arpenter les couloirs du QG à ce même moment ?... Il venait de faire une erreur. Et une erreur qui lui coûterait cher...

"Cet homme ? Ah, de qui parles-tu ?... L'aurais-tu aperçu ? Enfin... Rappelle moi, tu étais au QG ce jour-là... Alors à moins que tu ne possèdes le don d'ubiquité, je crains que tu me doives des explications... Tu en sais bien plus que tu ne le dis n'est-ce pas ?... Tu veux vraiment qu'on conti..."

Fate n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Sans qu'elle s'y attende, il avait dégainé la lame d'un petit canif, s'était précipité sur elle et, le pressant sur sa gorge, l'obligea à rejoindre le mur du fond. Elle se retrouvait désormais en position de faiblesse, incapable de bouger voire de parler tant la pression exercée contre son cou était forte. Occupée, elle n'avait pas vu le coup arrivé et se retrouvait donc très vite maîtrisée par son adversaire. Ses yeux, recouverts par les quelques mèches de cheveux blonds qui étaient tombés devant son front et qu'elles ne parvenaient à replacer, lançaient des éclairs. Elle releva lentement le visage en prenant soin de bouger lentement afin de dégager son visage. Elle sentit sa respiration diminuée par le stress et son coeur s'emballer. La jeune femme esquissa un long soupir comme pour se rassurer. Il fallait qu'elle fasse quelque chose... Un geste de travers, et couic, elle était morte...

Mais que faire ?... Il avait jeté son arme et empêchait tout mouvement dans sa menace. Ce qu'il réclamait, c'était la porte de sortie évidemment ! Elle ne pouvait le laisser fuir comme cela... Non, le perdre une nouvelle fois de vue lui serait insupportable... Et pourtant, il semblait qu'elle n'ait pas d'autres issues. Quoi que, des solutions, il y en avait toujours par centaines... Sortir le grand jeu une nouvelle fois ne lui permettrait-elle pas une fois de plus de s'en sortir. Le destin le lui dirait après tout. Baissant la tête, la respiration bruyante, elle poussa les pleurs à envahir ses yeux bleus et d'une voix presque sanglotante, elle commença :

"A... Arrête ! Je t'en prie, arrête ! Ne fais pas ça... Je ne peux pas te laisser partir comme ça... Je ne peux pas t'ouvrir... Mais arrête, par pitié, arrête ça !"

Laissant les larmes de crocodiles rouler sur ses joues, elle plongea son regard dans le sien et vint délicatement enrouler sa main autour du poignet qui tenait l'arme :

"Lâche ça s'il te plait. On s'entend plutôt bien, toi et moi... Je suis sûre qu'on pourrait trouver un arrangement..."

Dans son jeu d'actrice, elle caressa d'un geste tendre la joue de son interlocuteur du dos de son autre main :

"Allez... Tu ne ferais pas ça, hin ? Hin que tu ne le ferais pas... ? Ca n'est pas ton genre... Tu n'es pas cruel, toi, je le sais... Alors sois gentil... Pose cette arme et on va trouver un moyen de te rendre ta liberté au sein de l'armée de Kira..."

Instinct de survie ou simple jeu, peu importait. Aucune autre issue ne lui était venue à l'esprit et elle espérait que son petit jeu fonctionnerait et qu'elle parviendrait à l'épargner et peut-être même à le faire rester de son plein gré chez les pro-Kira. Elle se savait charmante, elle le savait attiré, alors après tout, avait-elle vraiment pris un risque ?
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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyDim 9 Juin - 16:35

Hadès la menaçait, disait qu'il lui couperait la gorge si elle osait ne bouger que d'un millimètre, ce qui, au fond, n'était pas très crédible puisque, de toute façon, il allait bien devoir sortir d'ici, et que les gens se foutaient sûrement bien de Fate. Ils n'hésiteraient pas à tirer dans le tas pour l'arrêter, et si Kira était en train de surveiller tout ce petit monde, il avait son nom et mettrait approximativement 40 secondes à l'arrêter. Il savait qu'il ne devait plus parler à Fate de l'attaque du building, ni du meurtrier de Sayu, tout simplement parce qu'il en avait trop dit, il n'avait pas réfléchi car la douleur à la cigarette lui avait fait bien trop mal.

Mais l'attitude de Fate, quand il la menaça le surprit du tout au tout. Elle pleurait ? Pour un peu, il aurait presque pu penser qu'il s'agissait d'un subtil jeu d'acteur, mais bizarrement, il avait des doutes, en l'entendant. Il savait qu'être femme chez les pro-Kiras pouvait être très dangereux, qu'elle avait sans doute eu beaucoup de mal à gravir ces échelons, avait dû se montrer sans pitié. Akira rougit, sentant la main de Fate sur son bras. La douleur à son cou le calma, il s'imagina de nouveau des choses...ce que l'être humain peut être faible lorsque ses hormones le contrôlent.

« Je le sais bien...je le sais bien, que ça ne sert à rien...que quand je sortirais avec toi, Kira m'exécutera, puisqu'il connaît mon nom...je...je suis désolé de te faire pleurer, Fate. Je ne voulais pas ça ! Je ne pensais pas que tu étais aussi fragile, après ce que je t'ai fait vivre ! »

D'un geste hésitant, il lâcha le couteau. Celui-ci tomba par terre avec un bruit mat, Hadès se recula et s'assit sur le banc qui faisait office de lit. Il contemplait Fate du regard, plein d'appréhension. Il savait parfaitement que son initiative était vouée à l'échec, même si Fate n'avait pas craqué. Que dans le cas contraire, il n'aurait pas fait long feu non plus et que, comme il n'aurait osé tuer Fate, sa mort aurait été pire. Pouvait-il encore réellement sortir ? La guillotine au-dessus de sa tête, il la sentait. Kira maintenait les fils comme un marionnettiste et, maintenant qu'il était ici, il ne pouvait plus revenir en arrière. Junichiro Iwa avait dit vrai, ce crétin. Diablement vrai. Et maintenant, Hadès avait mal.

Il se souvenait de Ishtar, de Mello, de Near, de chaque visage de chaque résistant qui avait combattu à ses côtés. Certains étaient morts, d'autres non. Encore d'autres avait pris du galon, comme c'était le cas de sa Nanny ou de Zen. Et elles, il ne voulait pas les trahir, il tenait trop à leur cause, à sa cause. C'était pourquoi il s'était juré que, peu importait le nombre de tortures qu'il subirait, sa bouche ne dirait que des mensonges au sujet de ses amis. Il dirait peut-être des choses proches de la vérité, parce qu'il était bien placé pour savoir que ce n'était pas facile de mentir lorsqu'on avait mal, mais au moins, ce ne serait pas la vérité vraie. Et il ferait tourner assez longtemps en rond la Police pour laisser à ses amis le temps de s'en sortir, le temps au Cavalier Noir de propager la rumeur.

« Je n'ai pas la carrure, pas la volonté d'être un soldat de Kira, tu le sais. Ouvre cette porte et laisse-moi sortir, je ne te ferais rien, je ne suis pas comme mon frère. N'aie pas peur de notre ressemblance. »

Il soupira, inhabituellement calme pour la circonstance. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il avait toujours été très calme. Seuls ses piques de bravoure le montrait exacerbé, violent. Mais en général, Akira Darkwood était zen. Et là, il voulait se montrer cool envers Fate, juste pour l'impressionner, parce que, mine de rien, les hormones font beaucoup, et que les femmes, elles, elles préfèrent les hommes qui peuvent supporter n'importe quoi sans broncher plutôt que les violents.
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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyMar 11 Juin - 22:44

Son petit jeu semblait faire son effet. Aussi piètre actrice qu'elle était, son manège avait fini par réussir. Décidément, elle se trouvait fort douée quand il fallait mener les gens en bateau. Enfin, le mensonge et la comédie... N'était-ce pas des talents naturellement féminins ?... Quoi qu'il en soit, elle semblait avoir réussi. En se lançant dans cela, Fate ne s'était vraiment pas attendue à une telle réaction. Si les larmes de crocodiles roulaient sur ses joues, aussi fausses soient-elles, lui avait l'air d'avoir été réellement touché par ses mots et de s'en vouloir profondément. Elle ne savait que penser de l'esprit de cet homme : de cet espèce de bipolarité qui pouvait le pousser à se jeter sur vous pour s'effondrer en pleurs dans vos bras la seconde d'après. Violent et doux. Fort et faible. Un personnage qui ne faisait que l'intriguer d'avantage.

Il lâchait son arme. Elle hésita un instant. Oui, que faire ? Le maîtriser de suite au risque de perdre sa confiance, ou continuer de jouer ce jeu grâce auquel elle semblait être en mesure d'obtenir son aide ?... Si la seconde solution était sans doute celle dont l'issue était la plus incertaine, elle restait la meilleure. Alors qu'il s'asseyait lourdement sur le banc de bois qui occupait la grande pièce austère, elle écarta le couteau du pied. La jeune femme essuya les quelques larmes qui, en roulant, avaient laissé couler son maquillage sur ses joues blanches. Son regard croisa le sien et elle y lut tout le désespoir qui s'emparait de l'esprit du jeune homme. Peut-être avait-il enfin compris qu'il était perdu ? Qu'aucune issue n'était possible ? Chaque voie dont l'issue n'était pas négative l'amenait vers les aveux. Non, il n'en sortirait pas cette fois dans une énième cabriole. Il s'était mis le gouvernement à dos, elle comprise.

Sans être compatissante, elle comprenait ce triste sentiment qui devait l'envahir. C'était souvent difficile de s'avouer vaincu et défait. Elle faisait partie de ces gens qui ne supporteraient pas une quelconque défaite, surtout quand elle était faite dans de telles conditions. Étrangement, elle ne le pensait pas comme cela. Non, Fate ne parvenait pas à l'imaginer vil, hautain et susceptible. Lui, il avait l'air d'être un mec simple. Un type droit dans ses bottes, peut-être trop utopique... C'était sans doute ce qui le perdrait ! Elle lui adressa un regard doux et rassurant et à ce moment précis, elle comprit qu'elle ne l'aurait pas par la force. Non, avec lui, elle allait devoir être plus subtile...

Fate savait qu'elle ne pouvait accepter sa proposition. Elle ne le laisserait jamais sortir et ce malgré ses supplications. Toute tentative était fortuite. Si Akira lui était plus sympathique que la plupart des prisonniers, il n'en restait pas moins un rebelle dangereux qu'elle haïssait pour ses idéaux. Il n'avait pas tort : il ferait un piètre soldat comme un piètre pro Kira. Mais le système était fait pour lui apprendre à le devenir. Elle s'appuya contre le mur de la cellule, termina de fumer la cigarette entamée auparavant et l'écrasa dans le cendrier. Puis, lentement, elle était venue le rejoindre.

"Non. Je ne peux pas faire ça et je ne vais pas le faire... Réfléchis un instant... Que je t'ouvre ou que je te laisse ici, si tu tentes de fuir, c'est à ta mort que tu courras. Kira a ton nom, ton visage ; tu es au sein du QG des pro Kira, et tu espères encore t'en sortir dans une nouvelle cabriole ? Ca ne se passera pas comme ça. Ta seule issue, c'est l'armée et, ou les aveux... Iwa ne te laissera jamais sans ça..."

Arrivée devant lui, elle s'agenouilla, un sourire aux lèvres, afin d'arriver à sa hauteur et continua :

"Regarde la vérité en face ! Essaie de me faire confiance, une fois dans ta vie, en ce qui pourrait te sauver ! Si tu coopères, je pourrais te faire gagner celle d'Iwa ! Que dis-je...! Plus encore ! Que dirais-tu de regagner l'estime de ton frère ? Ca ne te fait pas envie ?..."

Elle se voulait persuasive : il était évident qu'il était attaché à son frère, n'était-ce pas là l'argument parfait ? Dans un geste presque administratif, elle lui tendit la main :

"Je te propose un marché. Je vais te venir en aide, à ma façon. Mais pour cela, il va falloir que tu fasses ce que je te dise. Je peux t'éviter la mort. N'oublie pas, je ne suis pas ton amie, mais je peux être ta plus fidèle alliée."

Elle le fixait du regard et avançait sa main, comme pour signer cet éventuel pacte de manière solennelle. Elle n'avait rien à perdre après tout. Si elle essuyait un refus, les choses ne changeraient pas. Mais si elle obtenait une réponse positive, elle aurait la chance de disposer d'un élément de taille...
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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyMar 9 Juil - 14:32

Peu importait leur comportement, à lui ou même à Fate, il ne se plierait à Kira. Il savait juste que pour le moment, il était un tout petit peu dans une impasse et que, lorsqu'il le voudrait, l'entité anonyme qu'était Kira pourrait le tuer. Il devait juste se conduire comme un type désespéré qui était prêt à accepter n'importe quoi mais paradoxalement, il devait refuser de donner la moindre information vérifiable à cette fille...plus que tout, il se demandait comme il se faisait qu'elle ne savait pas qui il était vraiment alors que le bruit courait qu'une taupe avait infiltré son quartier général. Celle-ci avait été sûrement été amenée à le rencontrer et lui serrer la main. Alors comment ? Comment une information de cette envergure n'était pas parvenue à leurs oreilles ? À moins que la taupe qui était dans leur camp ne soit pas vraiment efficace ou qu'il n'y en ait pas, en fait ? Il fronça les sourcils deux secondes, puis se concentra de nouveau sur ce qu'il pourrait lui dire.

Tout à l'heure, Hadès avait laissé échapper des propos plus ou moins bizarres comme quoi seuls les chefs pouvaient savoir ce qu'il se passait vraiment, or, lors de l'assassinat de Sayu Yagami, il était en face de Fate. Il n'avait donc aucun moyen de savoir vraiment ce qu'il s'était passé, et pourtant...Il ne dirait rien. Même si Fate était plus indulgente, il ne dirait rien, il ne ferait rien. Iwa disait qu'il fallait qu'il avoue ou qu'il s'engage ? Akira Darkwood n'était pas idiot. Avouer signifiait emmener à la mort des dizaines de personnes qu'il avait aimées, protégées. S'engager dans l'armée, c'était participer à des descentes et tuer. Alors tant qu'il restait ici, ils ne pouvaient rien lui faire. Il possédait même des informations qu'un pro-Kira aurait aimé connaître, alors...il était protégé, pour le moment. Si il ouvrait la bouche, justement, ils le tueraient sans aucune pitié, ne reconnaissant plus l'utilité qu'il pourrait avoir.

« J'ai jadis fait confiance à mon frère, vois toi-même où ça m'a mené. Maintenant, je suis balafré et il me hait. »

Croyait-il toujours à une rédemption de la part d'Arashi ? Probablement. Son petit côté utopique le voulait. Qu'il soit pro Kira ou non, Arashi Darkwood restait son frère, l'homme avec qui il avait grandi, son jumeau. Ils avaient joué ensemble, s'étaient battus ensemble. Jamais, enfant, il n'aurait pu imaginer que tout se terminerait ainsi. Pourquoi voulait-il à ce point-là qu'il s'endurcisse ? Pourquoi l'avait-il frappé, torturé tant de fois ?

« Je ne te crois pas, tu sais...je ne vois pas comment faire confiance à quelqu'un qui a essayé de me cramer le cou. Ha, chère Fate...si tu savais à quel point je te hais...à quel point j'ai envie de te briser, là, dans cette cellule...parfois, je me dis que mon frère et moi, nous ne sommes pas si différents et...au diable Kira... »

Elle avait toujours sa main tendue vers lui, alors il s'avança vers son corps de déesse, un sourire dangereux aux lèvres. Si Hadès était moins fort que son frère, s'il maîtrisait moins l'art du corps à corps et de la baston, il n'en était pas moins dangereux. Surtout maintenant que Fate essayait de le séduire et de lui murmurer de tendres mots à l'oreille, il se réveillait. Jamais il ne trahirait son camp et ne tuerait ses membres, jamais. Il préférait encore mourir, bien sûr, même s'il savait qu'ils ne se permettraient jamais de le mettre à la potence...Et que Fate, surtout, n'avait le pouvoir de le faire. Alors il colla son corps au sien, commença à glisser une main sous son haut, toucher de nouveau ce sein moelleux sur lequel il n'avait que trop peu eu le temps de s'attarder lorsqu'il était Jonathan Murakami. Il passa une jambe entre tes jambes puis chuchota.

« Et après ça...tu regretteras d'avoir opté pour les pro-Kiras et même d'être née... »
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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyMar 9 Juil - 23:21

« Tu en as envie. Et, au fond, moi aussi. Mais je ne peux pas te laisser faire ça. »

Il ne lui avait pas souri. Il n'avait pas serré sa main. Il ne l'avait pas remercié. Il n'avait rien fait de ce qu'elle avait espéré le voir faire...

Au lieu de cela, il s'était contenté de s'exécuter dans tout ce qu'elle avait redouté de subir...

Quand, soudainement, elle l'avait vu passé devant lui et s'approcher presque dangereusement de son corps, Fate s'était décomposée. De la femme forte et décidée qu'elle laissait percevoir, il ne restait plus qu'une faible créature à la silhouette frêle. Elle détestait ce sentiment d'impuissance et de soumission qui s'emparait d'elle chaque fois qu'un homme se conduisait ainsi. Elle détestait ce regard tendancieux qu'on lui lançait. Elle détestait ces gestes vulgaires qu'ils se permettaient tous sans prévenir. Et pourtant, elle n'avait jamais eu la force, le courage ou je ne sais quel trait de caractère de refuser.

Et lorsqu'elle sentit sa main s'immiscer dans son t-shirt et se saisir impunément de sa poitrine, elle fixa le jeune homme de ses grands yeux bleus. Elle resta bouchée bée quelques secondes. Cela n'avait rien à voir avec leur dernière expérience du genre. Autrefois, elle avait maîtrisé la situation pour ne pas dire qu'elle l'avait initiée... Et maintenant, elle se retrouverait prise au jeu dans ce qui avait toujours été jusque là son propre piège. La proximité entre leurs deux corps la gêna et elle sentit le désir s'emparer de ses sens. Pourtant, elle ne parvenait à être rassurée par cette frimousse amusante, par ses longs cheveux roux qui lui donnaient des airs d'enfants et par cette large carrure qui faisait de lui un homme. Elle poussa un soupir, perdue entre ses ardeurs et la peur qui, petit à petit, s'emparait d'elle...

Non, ce sourire n'était pas agréable, il était machiavélique. Et son attitude lui laissa quelques frissons dans le dos tant elle dégageait une aura malsaine. Trompée par ses propres sens, elle tenta de se défaire de l'étreinte qui l'entourait et fit quelques pas en arrière jusqu'à percuter le mur. Elle le vit se rapprocher jusqu'à ce que, à nouveau, elle se retrouve collée à lui. Elle tenta de reprendre ses esprits, cligna des yeux et tenta de balbutier quelque chose sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche. Sa main continuait de la caresser avec une dextérité qu'elle ne pouvait retenir d'apprécier, mais elle était bien trop perturbée par la situation pour reprendre le contrôle.

Au fond, même si elle refusait de se l'avouer en tentant à nouveau de redevenir le maître, ce type la terrifiait. Akira la terrifiait dans ces passes horrifiantes où il la menaçait des plus horribles traitements... Coincée entre le mur et le jeune homme, elle secoua la tête une dernière fois et saisit le poignet de la main passée sous sa chemise.

« Arrête. Tu n'es pas de ceux là. Tu ne le feras pas. Tu n'en as pas le courage. »
lâcha t-elle d'un ton qui se voulait sûr mais dont les tremblements se faisaient ressentir.

Elle reprit d'un ton alimenté de désespoir :

« Et puis... Réfléchis ! Je ne fais que t'apporter mon aide, bon sang ! Si tu t'obstines à se taire, les choses vont être simples : tu moisiras dans ta cellule jusqu'à ce que la torture te fasse parler ou alors ils te tueront... Je suis ta seule issue de secours. Tu es un élément trop essentiel pour que je te laisse mourir et je suis sûre qu'ensemble on pourrait réussir pas mal de choses ! Si j'avais voulu te tuer, je l'aurais fait ! Les occasions se sont présentées plus d'une fois ! »

Fate le regarda une nouvelle fois longuement. Elle sentait sa respiration haletante et la sueur qui, déjà, perlait sur sa nuque. Elle se sentait mal comme jamais dans une situation où son désir luttait contre son devoir et sa propre peur. La jeune femme était trop vaniteuse pour avouer qu'en plus d'avoir besoin de lui professionnellement, elle s'était tout simplement attachée à lui. L'idée même de le voir lui filait entre les doigts l'exaspérait : elle l'aurait, par tous les moyens possibles. Elle ne le détestait pas pour ce qu'il était, elle le détestait pour tout le mal qu'il lui avait donné et parce que, contrairement à beaucoup, il s'obstinait à lui résister...

« Je te le demande une dernière fois : coopère. Si tu ne le fais pas pour ton frère, ni pour moi, fais le pour sauver ta vie. Je t'assure qu'une vie entre ses murs ne vaut pas la peine d'être vécue. »

Finalement, le masque de Fate commençait à se défaire : elle cherchait par tous les moyens à l'aider à survivre et pour cela, elle savait qu'elle allait devoir sympathiser... Malheureusement, les précédentes paroles qu'Akira lui avait adressées l'alertaient. La haïssait-il à ce point ? N'avait-il en tête que cette espoir d'un jour pouvoir lui passer dessus ?... Avait-elle finalement raison d'espérer qu'un jour ils s'entendraient au sein des pro-Kira... ?

En totale contradiction avec elle même, la jeune femme passa ses bras par dessus les épaules de son interlocuteur et déposa sur son dos une caresse sûre et avenante du dos de la main. Elle poussa sur ses pieds pour atteindre une hauteur suffisante afin de lui murmurer à l'oreille :

« Mais tu sais... Si exécuter tes désirs peut t'aider dans ta décision... » commença t-elle tandis que d'un geste, elle relâchait son poignet pour l'appuyer un peu plus comme sa poitrine.

Elle saisit l'autre bras d'Akira pour l'entourer autour de ses hanches et lui lança un regard attisé comme elle savait si bien les faire :

« Cela fait parti des sacrifices que je suis capable de faire. »

La jeune femme marqua une nouvelle pause, cette fois-ci en s'écartant un peu, en lui adressant un regard plus naturel que le précédent :

« Mais quelque chose me dit que tu n'en as pas besoin, ni envie. »
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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyMer 10 Juil - 1:24

Il n'en avait pas le courage.... ? Ou bien la lâcheté. De martyriser une femme, même la plus ignoble qui soit. La lâcheté de la mordre, de la bafouer dans sa personne physique, de lui gâcher sa vie...et la sienne en même temps. Sous les vêtements de Fate, la main, la main tendre d'Hadès qui n'était pourtant pas celle d'un guerrier, se referma, il serra fort le poing. Hadès ne voulait pas mourir mais il ne voulait pas non plus que la moindre des personnes qu'il avait aimée, protégée, soit en danger de mort à cause de lui. Si Fate était une ennemie, elle n'en restait pas moins une femme, à ses yeux vulnérable, malgré toutes les pensées haineuses qu'il avait pu lui accorder. Depuis le début, ils se couraient l'un après l'autre, n'est-ce pas ?

En fait, il ne la haïssait pas vraiment...ce n'étaient que des mots, certes un peu fort, mais surtout adressés à sa manière de penser et au gouvernement qu'elle servait. Hadès ne savait vraiment pas ce qu'il devait penser de cette femme qui le déboussolait complètement. Parfois, il avait l'impression de complètement péter les plombs par sa faute...oui, c'était bien cela, Fate le rendait complètement fou, il ne savait plus quoi faire, entre sa bande de résistant et cette femme à qui il pensait tout le temps, alors...il réagissait bizarrement. Qu'aurait dit Ishtar à ce sujet ? Elle aurait sûrement éludé le sujet tout en insultant Harlaown de prostituée...chouette fin de conversation. Que pouvait-il faire aussi dans une cellule de 5 m2 ? Les possibilités étaient sérieusement limitées. Il ne se sentait plus l'envie de toucher Fate, de lui faire cela, même si quelques minutes auparavant, il l'envisageait. Il ne voulait également imaginer qu'elle proposait cela à tous les prisonniers qu'elle avait sous son surveillance...sans doute que cela l'aurait un peu blessé.

« Tu sais, Fate, je ne veux pas sauver ma vie...si je l'avais voulu, je ne me serais pas infiltré ici. Grâce à mon sacrifice, nous avons pu trouver beaucoup d'informations, faire échouer un certain nombre de commandos...alors, je le savais déjà, que j'étais condamné, lorsqu'Arashi me trouverait. Lorsqu'elle m'a tendu l'oreillette, Elle m'a dit que ce serait le moyen que j'aurais pour me rendre le plus utile...c'est comme cela. »

Il était triste, il était fatigué. Il lisait sur le visage de Fate comme on lit un livre ouvert. La peur, l'incompréhension sans doute causées par ses propres mots s'y lisaient. Comme il aurait voulu se trouver à des lieues, des kilomètres d'ici, ne jamais s'être mêlé à ces conneries causées par Kira ! Comme il aurait voulu ne jamais avoir entendu le mot « semi-shinigami » ou voir Junichiro Iwa. Il haïssait le moment où il l'avait rencontré et où il avait causé la perte de dizaines de membres de son clan. Où ce monstre avait décidé de le faire enfermer ici, sans doute pour le préparer à de futures expérimentations en laboratoire...si seulement Fate savait à quel point elle était loin de la réalité...même si lui-même, au fond, n'en savait rien.

« Ils ne vont pas me garder dans cette cellule, ni me torturer. Enfin je crois, je n'en suis pas sûr, mais les insinuations d'Iwa suffisent à me le faire penser...Ils veulent m'emmener aux labos...ils veulent me transformer, faire de moi quelqu'un d'autre. Tu comprends pourquoi je suis terrifié, pourquoi je déconne et fais n'importe quoi pour sortir tout de suite ? J'ai peur de devenir quelqu'un d'autre ! De les tuer, eux, mes amis, alors que j'aurais fait n'importe quoi pour les protéger ! »

Il la lâcha totalement pour lui tendre de nouveau son arme et la fourrer dans sa main. C'était un peu du suicide, ce qu'il faisait, mais il ne voulait pas survivre si c'était pour que cent personnes meurent. Son sacrifice, au moins, serait utile. Hadès retourna s'asseoir sur le lit...avait-elle eu l'aperçu suffisant qu'il était bien plus dangereux que la plupart des personnes ? En quelques minutes, il aurait eu l'occasion de la tuer plusieurs fois, mais...il ne l'avait pas fait, tout simplement parce qu'il lui restait un soupçon de logique, si ce n'était d'intelligence, et qu'il savait très bien que ce n'était pas cela qui allait le faire sortir de ce lieu sordide.

« Ni envie, ni besoin...dis-moi ce que je peux faire, alors, si je refuse de révéler le nom de mes camarades ou de leur faire du mal. Je crois que mon avenir ne sera très glorieux, si je ne m'abuse, mais je ne suis et ne serais jamais un traître... »

Il fit un pause de cinq secondes, puis se résout à dire ce qu'il allait dire.

« ...La taupe ne vous a toujours pas mis au courant ? »
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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyMer 10 Juil - 23:31

Fate poussa un long soupir, incapable de savoir si, oui ou non, sa réaction avait suffi à le calmer. Ses grands yeux bleus ne le quittaient plus du regard : elle attendait le moment où il se jèterait sur elle pour en découdre avec inquiétude. Par chance, ce moment ne vint pas et, elle l'espérait, ne reviendrait pas de si tôt. Elle vit son visage tiré par la colère se détendre et la fatigue y installer ses caractéristiques. Elle ravala une dernière fois sa salive, soulagée.

Quand finalement il se décida à la lâcher, elle s'écroula lentement en se laissant glisser contre la paroi du mur. Assise par terre, elle remit correctement son soutien-gorge dans une grimace et posa la main contre son sein afin de calmer la violente douleur qu'elle ressentait à cause de sa prise quelque peu violente. Elle sentait ses muscles se relâcher, la peur la quitter et sa respiration reprendre son rythme normal. Elle ferma les yeux un instant, comme pour se prouver une fois de plus que c'était fini et soudainement, fondit en larmes. Incapable de retenir ses émotions, la jeune femme avait ressenti le besoin immédiat de se laisser aller. Cela dura quelques secondes au bout desquelles elle reprit ses esprits et essuya ses larmes d'un revers de main.

Attentive, elle l'écouta parler. Elle ne comprenait pas de qui il parlait, qui était cette fameuse personne qui lui avait donné une oreillette. Mais Fate ne le notifia pas, jugeant que le moment n'était pas à l'interrogatoire, mais à la persuasion. Il était redevenu étonnamment calme : un contraste fulgurant face à l'homme violent qu'il avait été quelques minutes auparavant. Elle prit garde à ne pas l'interrompre mais elle lisait dans son ton défaitiste le désespoir de ne pouvoir s'en sortir un jour... Elle comprenait de quoi il était question...

Les laboratoires... Etait-ce vraiment cela qu'Iwa avait prévu pour lui ? Elle en savait peu à leur sujet. Si les expérimentations d'ordre informatique étaient connues, le reste était tout de même quelque peu sombre. Chargée des résistants, elle avait également connaissance d'un certain laboratoire où l'on envoyait les éléments importants subir un véritable lavage de cerveaux... Ce qu'elle savait également, c'était que le traitement était violent et difficilement supportable. Pour chaque homme, deux issues s'ouvraient... D'un côté, la plupart des essais échouaient et menaient à la mort des sujets. De l'autre, lorsqu'ils étaient menés à bon terme, naissait alors un véritable pro-Kira... Oui. Mais vidé de toute autre idéal, ne laissant derrière eux que le regard vide propre aux légumes. Non, décidément, elle ne voyait pas Akira là-dedans et quand il lui demanda de l'aide elle se contenta de lui expliquer son pressentiment :

« Tu sais ce qui t'attends dans les laboratoires ?... Je ne pensais pas qu'Iwa t'enverrait là-bas... Ils vont te vider la tête et littéralement te laver le cerveau pour y installer tout ce qui fera de toi un pro-Kira acharné, un véritable petit toutou. Tu mourras peut-être. Ou alors, tu deviendras un homme sans personnalité ni vie privée qui ne respirera que pour son Dieu... C'est vraiment ce que tu veux ?... »

Elle marqua une pause et, brusquement, se leva, brisant la distance presque sécuritaire qu'elle avait instaurée entre leurs deux corps. Fate prit place à côté de lui :

« Tu ne mérites pas cela. Je te hais pour tout ce que tu m'as causé comme tort, je te hais pour tes idéaux et je te hais pour chacune des humiliations que j'ai subi par ta faute. Mais non, je suis convaincue que tu ne mérites pas cela. »

La jeune femme lui adressa un sourire presque sincère :

« Tu ne veux pas parler. Tu as tort, mais c'est compréhensible. Alors si ce n'est pas cette seconde alternative que tu désires, je n'ai qu'une chose à te proposer : engage toi. Engage toi, convictions ou pas, c'est peut-être le seul moyen d'échapper à ce funeste destin qu'on te réserve. »

Puis, elle se leva, serrant l'arme qu'il lui avait rendu dans sa main et se retourna :

« Tu es un élément intéressant que nous ne pouvons laisser passer. C'est pourquoi ils ne te tueront sûrement pas. De cette façon, tu gagneras leur confiance et par la même occasion une partie de ta liberté... »

La jeune femme s'apprêtait à quitter la petite pièce jusqu'à ce qu'il lui rende sa décision quand une phrase la frappa. Une taupe ? Quelle taupe ? De quoi parlait-il ? Les taupes, cela n'était pas de son ressort, mais plutôt du service d'espionnage rattaché au sien. Ces espions se contentaient d'établir des rapports que l'on soumettait ensuite à Fate, mais jamais elle n'était au courant d'une quelconque infiltration. Sa déclaration l'intriguait, y avait-il quelque chose à savoir ?... Elle s'avança vers lui à nouveau :

« Une taupe ?... Ce n'est pas de mon ressort mais... Y aurait-il quelque chose dont tu aimerais me parler ?... »
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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyMar 16 Juil - 1:56

Que faire ? Il ne pouvait que lui dire oui, en fin de compte...Oui, oui et encore oui. Il commença à hocher la tête lentement, comme découragé alors que cinq minutes auparavant, il menaçait presque de la violer si elle cédait sur ses conditions. Il ne voulait pas devenir un mollusque fou qui ne réfléchissait plus. Il savait cependant que s'il acceptait d'être un traître, on le testerait sûrement, on lui demanderait de tuer un de ses camarades, et il en serait incapable. Il savait également que de nombreuses exécutions avaient lieu tous les jours ici, alors...il se faisait juste tout petit afin de faire valoir son droit de vivre. Son argument à lui, c'était tout simplement ses nombreuses informations, et le statut un peu caché qu'il avait : chef de la résistance, mais cela, Fate n'avait pas l'air de le savoir, comme le confirmait le petit test qu'il avait fait.

Alors que faire ? Accepter, pour qu'elle parte et attendre, encore attendre un nouvel espoir de fuite ? Quelqu'un viendrait-il seulement ? Pouvait-il compter sur Ishtar, sur Mello, sur Near, sur Matt qui ne se glisseraient certainement pas dans ce building dangereux, dans cette cellule protégée par un code qu'il ne connaissait pas. La seule attache qu'il avait ici était ces vêtements, cet uniforme de pro-Kira et dans sa poche, un petit transmetteur de morse. Lorsqu'ils l'avaient mis dans cette cellule, les gardiens n'avaient pensé à lui enlever...mal leur en avait pris, car Hadès n'avait pas tardé à transmettre à Zen l'information qu'il avait été enlevé. Après, l'avait-elle reçue ? On racontait que le ministère de la propagande avait mis en place un système qui chopait les messages au vol dans l'enceinte du bâtiment.

« J'ai déjà l'uniforme...alors je crois que je pourrais le supporter...après tout, j'ai joué Arashi pendant un certain temps et personne n'a jamais douté de rien, pas même toi. Mon jeu était si parfait ? Même lorsque j'ai parlé « d'Akira » au prisonnier alors que mon frère ne dit jamais un seul mot de moi ? Ce jour-là, j'ai bien cru que je m'étais trahi. »

Bien sûr qu'il savait qu'il était un élément intéressant...si seulement ils savaient. Mais il ne pouvait pas lui dire pourquoi, ou même ce qui faisait qu'il avait toujours autant de prestance après avoir fait face à Iwa...rien que le fait de penser à lui le faisait frissonner. Dire que le premier ministre savait tout de sa « trahison » depuis quelques jours déjà, cela le rendait mal à l'aise, comme si il avait fait se refermer la toile d'araignée au fur et à mesure. Et maintenant, ils connaissaient son nom, son identité, son visage, tout. Si jamais quelqu'un arrivait et désirait le délivrer, s'il partait, que se passerait-il ? Kira ou Junichiro Iwa se chargeraient-ils de lui ?

« Tu me hais...mais tu hais le résistant. Tu hais « ... » », il ne prononça pas le pseudonyme « Hadès » mais le pensa très fort, « Tu ne hais pas encore Akira Darkwood, ou l'aperçu que je t'en ai donné est suffisant pour te le faire haïr. En fin de compte, qui suis-je ? Le frère d'Arashi ? Un garçon sans trop de personnalité si ce n'est qu'il a trop lu ? À l'âge de 22 ans, lors de l'avènement de Kira, il m'a blessé à la joue. Voici notre lien si intime, cette cicatrice. Voilà, j'ai parlé, ça te plaît, les histoires de famille ? Toi-aussi, comme Elle, tu penses que je suis trop utopique à croire encore à mon frère alors qu'il me hait depuis longtemps ? Parce que je sais qu'il me protège, que je ne suis pas mort grâce à lui ! »

...Alors que n'importe qui le sera. Ses paroles étaient un peu confuses, mais il se comprenait. Quant à la taupe, oui, il pouvait en parler, surtout que celle-là avait pris des vacances loin d'ici et qu'elle devait sûrement être au vert avec d'autres papiers. Ils avaient fait le nécessaire.

« Celle qui m'avait délivré la dernière fois...une petite blonde marrante faisant partie de la police. 'Fin bon, tu te doutes que si je te dis cela, c'est qu'elle ne fait plus partie des forces de l'Ordre....sinon, non. À moins que tu n'aies de questions à me poser ? ...mais je te répète que je ne suis pas un traître et que je ne te dirais pas des informations que je juge compromettantes. »

Il serrait, de sa main droite, l'émetteur en morse, priant pour qu'elle ne s'aperçoive pas qu'il n'avait subi de fouille, dès le début.
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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyVen 19 Juil - 12:36

Quand Akira Darkwood reprit soudainement la parole, le visage de Fate s'illumina d'un sourire. Avait-elle réussie à le convaincre de les rejoindre ? C'est ce que cette déclaration lui laissait penser du moins. C'était souvent difficile de faire changer un résistant de bord : ils étaient tous têtus et ne semblaient supporter l'idée de ce qu'ils considéraient comme une traîtrise... Lui... Il avait toujours été différent. Il pouvait l'être une nouvelle fois sur ce point après tout. Elle le regarda un instant : il était vrai que l'uniforme devenait sur lui tout à fait saillant. Ce petit passage dans le rôle d'Arashi lui avait peut-être permis d'en connaître plus sur les Pro-Kira. Etait-ce le pouvoir qu'il avait découvert qui l'attirait ? Ou cherchait-il tout simplement à sauver sa peau. Fate l'ignorait. A l'inverse, ce dont elle était sûre, c'est qu'elle allait devoir surveiller cette éventuelle nouvelle recrue de prêt.

Alors qu'elle se situait à quelques mètres de la porte, Fate renonça à l'idée de partir si vite :

« Je ne connais pas aussi bien ton frère que tu sembles le croire. Je ne sais rien de ce qui vous lie. Du moment que tu restais désagréable, tu faisais un Arashi crédible. Je n'y ai vu que du feu. »
avoua t-elle, presque déçue d'elle même de s'être ainsi fait avoir.

Elle marqua une pause :

« Même tes avances. Elles étaient crédibles. Venant d'Arashi, ça passait. Ça ne m'a même pas alerté. »

Elle ne parvenait toujours pas à comprendre comment elle avait pu être aussi crédule. Personne ne connaissait  Arashi à ce point. Il était toujours impénétrable et bipolaire dans son comportement : comment fallait-il espérer recenser une incohérence dans son caractère ?... C'était tout simplement impossible. Elle secoua légèrement la tête pour chasser les scènes de cette fameuse rencontre qu'elle venait d'évoquer.

« Peu importe ! » lança t-elle, en esquissant à nouveau un sourire qui s'était évanoui.

« Je suis heureuse de voir que tu peux être raisonnable. Si tu me fais confiance et que tu m'écoutes, je te garantis que ta vie prendra une toute autre tournure. »

Elle fit quelques pas dans la pièce et se dirigea dans un coin meublé d'une caisse. Elle l'ouvrit et en sortit un amas de tissu poussiéreux. Elle le déplia soigneusement et entreprit d'en enlever rapidement la saleté. La jeune femme s'approcha alors de lui, jetant le vêtement sur le lit :

« A propos d'uniforme, viens par là ! »

Fate le regarda un instant et commença la fouille réglementaire qui, sensiblement, n'avait pas été effectué par ses congénères auparavant. Elle en ressortit quelques banalités sans importance. Puis, dans un geste plus calculateur que sincère, elle profita de leur proximité pour l'enlacer plus que la fouille ne le nécessitait. Son enthousiasme pour son changement de bord était grand. Elle savait que même avec sa parole, les choses ne seraient pas si simple. Il ne fallait pas qu'elle le perde : les conséquences seraient terribles. C'est pourquoi la jeune femme faisait tout pour le garder. Elle appréciait cette proximité mais s'obstinait à n'y voir qu'une énième technique pour le convaincre. On ne s'attache pas aux prisonniers. Cela, on le lui a dit bien assez souvent.

Un sourire malicieux aux lèvres, elle se détacha de son corps et lui tendit le vêtement qui se révéla être un uniforme de prisonnier.

« Déshabille toi s'il te plaît. Je ne peux pas te laisser les vêtements de ton frère. Ensuite, enfile celui-ci. »

Pudiquement et par respect envers lui, elle se retourna pour le laisser se changer et, dos à lui, en profita pour lui répondre :

« Je ne hais pas Akira Darkwood. Mais je hais le résistant têtu, imbécile et violent qu'il est. Je hais sa bipolarité et ses changements d'humeur. Je hais ses discours humanistes et utopistes. Mais au fond, je n'ai rien contre lui. Au contraire, il m'arrive d'apprécier son naturel. Mais ça, il est trop idiot pour s'en apercevoir. »

Bien sûr qu'elle ne haïssait pas tout en lui. Au contraire, il lui plaisait et lui avait toujours plus depuis leur première rencontre. Si cela n'était né que d'une attirance purement physique, elle avait pris goût à ces interrogatoires qui finissaient toujours dans tous les sens. Non, elle tentait de lui sauver la vie. Elle ne pouvait pas le haïr autant qu'il ne le pensait. A nouveau, il parla de cette fameuse personne dont elle ignorait l'identité. Elle ne savait rien de ce qui liait les frères Darkwood. Au fond, elle n'avait pas à le savoir. Elle ne faisait pas partie des gens nostalgiques et après tout, c'est normal de ne pas aimer rappeler le passé.

« Votre passé m'importe peu. Il ne concerne que vous. Mais cette personne dont tu parles a raison. Je suis au regret de te le dire mais... Admets le. Arashi est un excellent militaire. Mais c'est un homme imbuvable, violent et intolérant. Il ne voit en toi qu'un futur pion d'importance sur son échiquier. Il te connaît mieux que personne : il sait ce que tu vaux. Mais jamais il n'acceptera son frère en tant que résistant. Je le connais assez pour comprendre cela. »

Elle continuait de l'écouter, dos à lui, et tentait de répondre tant bien que mal à ses attentes. Fate ne pouvait pas changer un homme comme Arashi : Akira allait devoir admettre la triste vérité pour tourner la page.

« Des taupes... Il y en a par centaines parmi nous. C'est une véritable tare... »

Elle ne fit aucune remarque concernant son refus de coopérer au niveau des informations. Fate devait jouer la douceur si elle ne voulait pas le perdre à nouveau. Le temps n'était pas à l'interrogatoire. Jugeant qu'il devait avoir fini, elle se retourna et s'approcha à nouveau de son interlocuteur. Depuis sa fouille, elle avait remarqué son poing serré et, d'un geste tendre, elle défit l'étreinte de sa main et en soutira un petit objet qu'elle détailla. Un émetteur. Avait-il envoyé un signal ?...

« Tu n'as plus besoin de cela maintenant... »

Elle le rangea dans sa poche. Si un message était parti, peu importait. Ce n'est pas cela qui le ferait délivrer ! Elle en était sûre.

« Je vais référer ta décision à Iwa et à ton frère. Je pense pouvoir leur faire changer d'avis... Tu veux peut-être que je te laisse seul ? A moins que tu ais d'autres questions ? »
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Takeshi Saitô

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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyMar 30 Juil - 0:02

Hadès sourit, pensant qu'il les avait dupés pendant des semaines et que maintenant, c'était eux qui se moquaient de lui, enfermé dans ce trou, affamé par la nourriture qui n'était pas vraiment correct. Combien de temps allait-il rester ici ? Cela, il ne savait guère et n'avait osé le demander – à vrai dire, on l'avait juste fourré dans le cachot sans rien lui dire. Il savait déjà ce n'était pas son jeu d'Arashi qui aurait pu le trahir, bien sûr, mais son frère. Personne ne le connaissait assez bien pour distinguer un comportement d'un autre qu'il aurait pu avoir, personne. Hadès avait donc une totale liberté, et il avait pu voir l'effet qu'il avait eu son Ishtar. Il savait qu'Arashi était plus que violent avec les femmes, traitant les hommes comme des moins que rien, était splendide, général, donnait les ordres aussi bien que des mouvements de sabre.

Enfin bref. Lorsque Arashi était arrivé, il savait que sa fin était proche. Il l'avait toujours su.

La voix de Fate le fit revenir à la surface, perdu comme il l'était dans ses sombres pensées. Il ouvrit la bouche, décala son regard de Fate jusqu'à la combinaison informe qu'elle tenait à la main. Ses lèvres esquissèrent un : « mais tu ne veux tout de même pas que je mette cette chose grise et informe ? », mais il se rappela de la cigarette. Harloawn avait beau être gentille avec lui, il ne voulait pas risquer une brûlure supplémentaire. Combien de temps allait-il rester ici ? La combinaison ne lui inspirait rien de bon, bien sûr, cela signifiait sûrement qu'il était ici pour un peu plus que deux jours, le temps que le premier ministre prenne sa décision, sûrement.

Hadès vint vers Fate, prenant le vêtement et lui tourna le dos lui aussi. Il ne fut pas longtemps à enlever l'uniforme et enfiler celui de la prison. Il ne possédait rien de précieux dans ses poches, juste quelques babioles, quelques notes sur des papiers trouvés dans le bureau d'Arashi, le nom de Dark Shadow souligné avec un gros point d'interrogation...choses qui seraient probablement examinées pendant des heures par les spécialistes. Lorsqu'il se retourna vers Fate, il ressemblait à un gros sac de pomme de terre gris. Akira Darkwood avait tout simplement l'air d'un autre homme. Maintenant, il semblait plus fatigué, ses cheveux détachés lui tombaient sur la nuque, ce qu'il n'aimait pas. La combinaison était légèrement trop grande, il marchait sur le bas, aussi dût-il faire un ourlet improvisé, de même pour ses manches. Il laissa ouvert le haut – on n'aurait pu changer Hadès. Même en prison, même mal fringué, il tentait toujours de séduire.

Elle avait pris le micro, n'avait fait aucune remarque sur le fait qu'il se trouvait dans sa main. Juste qu'il n'en avait plus besoin...pourquoi ne se mettait-elle pas en colère ? Les messages qu'il avait envoyé étaient-ils arrivés à bon port, pour qu'elle soit aussi...zen ? Hadès se mettait sérieusement à douter, et ce n'était pas bon du tout.

« Je sais comment est Arashi. J'ai été lui pendant des semaines, et encore...pour le désir à ton égard, je n'ai rien mimé du tout. C'était moi. Cependant, je sais aussi qu'il m'aime et qu'il me sauverait si possible. Et ne dis pas que je suis utopiste, il m'a protégé pendant des années !!! Je le sais bien, sinon, Kira m'aurait déjà tué !!! Arashi, il ne peut rien faire. Il n'en a plus le pouvoir. Le premier ministre...c'est lui qui a mon sort entre ses mains. Qu'il décide de m'envoyer aux labos et ils m'y amèneront, je le sais ! »

La peur suintait de ses paroles, présente, folle. Pourquoi avait-il peur de cette décision qu'il ne pouvait manipuler, pourquoi ? Peut-être parce que Junichiro Iwa était tellement différent des autres, tellement imprévisible qu'il ne savait comment s'y prendre avec lui. Le premier ministre était sûrement l'être qu'il détestait le plus au monde.

« Bien sûr que j'ai d'autres questions...quand vais-je sortir d'ici ? Toi...tu ne peux rien faire pour moi, vraiment ? Je...déteste être enfermé. Je suis prêt à te servir de gigolo, tu as vu comment je suis gentil, hein. Moi qui a voulu te tabasser la dernière fois que je prétendais avoir ce titre. »

Il rit doucement, comme si ce souvenir était agréable...en fin de compte, il l'était plus que de nombreux autres, et puis là, en face de lui, elle était franchement pas si mal, Fate...même s'il n'était pas idiot et qu'il savait qu'elle ne lui donnerait jamais ce fameux code...le code qu'elle devait taper discrètement pour sortir de la cellule. Non, la porte ne fermait pas avec une clé, ç'aurait été trop simple pour le prisonnier de prendre le geôlier en otage et de le fouiller. La technologie permet des choses tellement plus modernes, alors...profitons-en. Hadès tenta de respirer calmement, cacher – encore cacher – au capitaine qu'il était de plus en plus angoissé par son futur, ou plutôt par son non futur.

« Je suis mal placé pour avoir des recommandations, mais ces habits puent plus que moi. Ils sont trop grands, informes, et si il me prend l'envie de t'embrasser, ça ne va pas être très facile pour moi. Je voudrais des habits normaux...civils. Et puis, si le QG est une taupinière, je ne devrais pas tarder à sortir, non ? »

Il la narguait.
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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyMer 31 Juil - 20:23

« Tu ne trouves que c'est un comble pour un résistant que de désirer quelqu'un du camp adverse ? » avait-elle déclaré, sans énervement.

Si parfois, il arrivait aux pro-Kira de se laisser aller dans des aventures impossibles lors d'interrogatoires ou tout simplement grâce à un simple coup de foudre, il était beaucoup plus rare de voir un rebelle s'enticher d'un des partisans de ce Dieu qu'ils haïssaient. D'ailleurs, elle doutait fort du fait que ce genre d'histoires soit bien vu, voire même toléré, au sein de la résistance. Plus d'une fois, Fate s'était laissée aller avec un de ses prisonniers : le plus souvent par attirance physique, lorsque son manque se faisait trop ressentir, mais jamais cela ne l'avait influencé dans son travail. Jamais elle n'avait aidé un résistant à fuir contre de quelconques faveurs sexuelles : du sexe, si elle en voulait, elle savait où en trouver.

Pourtant, jamais elle n'avait ressenti plus grande attirance que pour Akira Darkwood. Elle ignorait d'où lui venait ce désir qu'elle peinait à contrôler – bien qu'elle semblait mieux maîtriser ses pulsions que lui. Peut-être était-ce tout simplement parce qu'il lui avait toujours résister malgré ses tentatives ? Fate ne connaissait pas le refus et, de ce fait, ne le supportait pas. Elle se retourna après lui avoir laissé le temps de se changer et le contempla de la tête aux pieds : elle l'avait connu plus saillant mais trouvait que, malgré son air fatigué, il ne perdait rien de son charme habituel. Ses cheveux roux tombaient piteusement sur ses épaules mais, par souci esthétique, il semblait avoir pris soin de défaire les premières pressions de sa combinaison laissant ainsi apparaître la naissance de son torse.

« Je ne dis pas que ton frère veut ta mort. Il a besoin de sa victoire : il a besoin de se prouver qu'il t'est supérieur tout simplement parce que de votre rivalité n'est jamais ressorti un vainqueur et que le vainqueur, il compte bien l'être. Arashi fera tout pour d'avoir dans ses rangs devenant ainsi ton sauveur, ton maître et ton supérieur. Il a toujours eu besoin d'asseoir cette autorité, mais quelqu'un manque à son tableau, et ce quelqu'un c'est toi. »

Elle avait répliquée de manière calme et posée, bien qu'au fond, la crédulité de son frère lui était insupportable. Il fallait savoir voir les choses en face, même quand elles étaient douloureuse : comme on dit, il n'y a que la vérité qui blesse... Lentement, Fate se dirigea vers la porte à nouveau lorsqu'il reprit la parole. Elle s'arrêta devant le lourd panneau de fer qui le séparait de la liberté et leva brusquement la tête. Lui servir de... Gigolo ? Avait-elle à ses yeux si peu d'importance ? Avait-il si peu d'estime pour elle ? Brusquement, elle se retourna, le visage blême et les traits déformés par la colère. Mais sur celui d'Akira, elle n'avait vu qu'un sourire : un sourire presque satisfait à l'idée de ces multiples menaces qu'il venait de citer.

La jeune femme serra brusquement le poing, enfonçant ses ongles acérés dans sa peau jusqu'à l'en faire saigner et ferma les yeux un moment. Elle se sentait trembler tandis qu'une colère monstre qu'elle peinait à maîtriser montait en elle. La suite de sa déclaration ne fit qu'empirer les choses : prenait-il un plaisir si grand à la narguer et en lui rappelant que, tôt ou tard, une taupe le ferait sortir et que tout serait à recommencer ? Hors d'elle et prête à exploser, Fate fit quelques pas en direction du résistant.

« Tu veux... Me servir de gigolo ? Tu as espoir que ton consentement t'ouvre cette porte, c'est cela ?... C'est vrai que ma réputation de pute fait de moi la personne parfaite, n'est-ce pas ?... » susurra t-elle en baissant la tête.

L'envie de s'en prendre à lui, de le frapper à nouveau était telle qu'elle ne parvenait à se contrôler. Elle abattit soudainement sa tête en arrière pour empêcher les larmes de monter. Elle qui, jusque là, tentait de se montrer si sympathique, si compréhensive, envers cet homme dont l'obstination l'énervait au plus au point. Des efforts, il n'en faisait pas. Akira Darkwood se contentait de la provoquer encore et encore et attendait très certainement l'arrivée au point de non-retour qu'il venait de toucher. Pourquoi ?... Pourquoi ne se contentait-il pas d'intégrer l'armée ? De devenir quelqu'un, enfin ? Et de la laisser lui ouvrir son cœur ne serait-ce que pour une nuit ? Rien ne se passait jamais comme elle le voulait avec lui. Tandis que se mélangeait dans sa tête les menaces de viol, la torture, les discussions et son inoubliable sourire, Fate poussa un cri bestial. Extérioriser. Elle devait extérioriser si elle ne voulait pas s'en prendre à lui. Et pourtant si, elle désirait lui rendre la pareille...

Soudainement, Fate jeta la veste de son uniforme à terre. Elle plongea son regard rougi par l'arrivée des pleurs dans celui d'Akira et entreprit patiemment de défaire un par un les boutons de sa chemise, laissant son imposante poitrine se dessiner. Elle déposa furieusement le vêtement immaculé à ses pieds et se débarrassa ensuite de son pantalon. La rage la prenait aux tripes si fort qu'elle se cambra légèrement lorsqu'une douleur la saisit. Il ne restait de ce qui maintenant son intimité que son ensemble de dentelle noire. Elle esquissa un sourire satisfait déformé par la colère à Akira et posa la main sur ses hanches dans un geste provoquant :

« Alors viens ! Allez, viens en finir pour de bon ! Enfin, tu vas pouvoir toucher cette chienne de pro-Kira qui te complique la vie ! Finies les menaces ! Finies ! Tu l'as pour toi tout seul, vas-y, saute-lui dessus ! C'est ce que font les animaux après tout ! »

Ne recevant de réponse, ses rides de colère se changèrent en larmes :

« Ne joue pas les puceaux, bordel ! Tu m'as voulu, tu m'as eu ! Alors si ça peut faire taire tes insupportables réflexions, vas-y, prends moi contre le mur ou le sol gelé ! Puisque je ne semble bonne qu'à cela ! Peut-être qu'au moins je n'aurais plus à subir les plus horribles de tes intimidations ?! Fais-le ! Qu'on se débarrasse de ce fardeau ! Qu'enfin tu puisses te taper violemment cette salope du camp adverse ! »

Tandis que les larmes de colère roulaient sur ses joues, elle continua, l'invitant d'un geste de la main :

« Et moi, j'aurais ma satisfaction : celle d'avoir échapper au viol et de m'être laissé faire par un homme que j'ai tant désiré et que je ne toucherai sans doute jamais ! Pourquoi ? Peut-être parce qu'il est trop stupide pour se rendre compte que je tente de lui sauver la vie ! Au diable la politesse et le respect, après tout, les pétasses comme moi, quand on les prend, on ne fait que les punir de leurs pêchés, c'est cela ?! »

Non, elle n'avait pas envie de le laisser se jeter sur elle : et pourtant, c'était bien ce qu'elle lui proposait histoire d'en finir une bonne fois pour toute avec cette réputation qui la suivait partout où elle allait. Si même lui n'avait retenu que ce côté de sa personne, qu'en serait-il du reste du monde ?
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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyMar 6 Aoû - 1:39

Les femmes, Hadès ne parvenait plus à les comprendre, surtout vu ce qu'il se déroulait juste sous ses yeux. Là, juste là, devant lui, Fate était en train de lui piquer une crise. Certes, il avait pu dire juste avant toutes les horreurs du monde, et même lui proposer un plan cul rapide sur le lit de fortune, mais tout de même...tout de même, il ne s'était attendu à ce qu'elle réagisse aussi vite et que les choses prennent cette envergure...

...Ishtar, elle...mais pourquoi se prenaient-elles toutes aussi vite le chou ? Avec la première, il n'avait eu de chance, car malheureusement, elle était déjà prise par un homme. Et quel homme ! Mello ne ressemblait guère à ce que l'on pouvait appeler un homme, de près ou de loin, et elle se demandait même comment elle avait pu s'enticher de lui. Il trouvait le chef de la mafia arrogant, surfait, pas du tout correct envers le reste de l'espèce humaine et surtout lui.

Alors il regarda Fate se déshabiller, sans aucune envie de la toucher, ni même de la violenter. Au contraire, chaque feuille, chaque vêtement en moins lui donnait encore moins envie de se rapprocher d'elle et de toucher de nouveau ces formes qu'il savait pulpeuses, à sa portée. Oh, pourtant, il savait que Fate se donnerait à lui, qu'elle se laisserait peut-être faire, comme une poupée. Il savait aussi qu'il avait dit les mauvais mots, qu'il l'avait probablement blessée alors qu'il pensait ne jamais arriver à le faire...et finalement, blesser une pro-Kira ne donnait pas autant de satisfaction qu'il l'avait cru. Il s'en voulait même terriblement.

C'est pourquoi Hadès attendit que la blonde se calme, qu'elle finisse d'hurler ce qu'elle avait à dire. Pendant tout ce temps, Akira Darkwood ne disait mot, il ne savait même pas ce qu'elle fallait qu'il dise. Il avait compris qu'elle était intéressée par lui, mais il savait également de quel côté il était et que lui-même serait incapable de s'en tenir à une seule femme à la fois. Fate n'était-elle pas comme cela aussi, d'ailleurs ? C'était cela qui lui avait plu, chez elle.

« ...Pardon Fate...Tu sais...un tigre apeuré, il griffe. Et moi, je dis des mots que tu ne voudrais pas entendre. Pardon. Je... »

Il se rapprocha d'elle, se baissa pour prendre les vêtements qui étaient à terre. Et puis il la couvrit, grâce, aussi, à l'uniforme dont il était vêtu précédemment. Celui-ci était trop grand pour Fate, alors il cachait mieux ses formes, et Akira se permit un sourire.

« Je n'ai jamais pensé que tu étais une femme facile, Fate Harlaown, jamais. Oui, je suis un résistant, oui, tu m'attires. Non, je n'ai pas fait des avances à une autre femme que toi, parmi les pro-Kira, car je considère cela comme une traîtrise. Je sais que tu veux me sauver mais moi...que te dit que je veuille l'être ? Depuis le début, je savais que je m'engagerai sur un chemin sans retour, alors je m'y suis préparé, vois-tu...Je suis pacifique. Pacifique, tu comprends ? »

À ce moment, il s'était plus ou moins trahi. Il n'avait révélé son nom ou son pseudonyme, mais Hadès avait la réputation d'être pacifique où qu'il passait..c'était même la spécificité de son clan. Il mit lentement sa main droite sur la chevelure blonde de Fate, et lui ébouriffa gentiment les cheveux, autant qu'il pouvait. Pourquoi, mais pourquoi ressentait-il autant d'empathie pour quelqu'un qui n'était pas de son côté et qui refuserait de manière complètement absurde d'y aller ? Pourquoi ? Et pourquoi fallait-il que ce soit Fate, justement ? Jamais auparavant il n'aurait pu imaginer ce qu'il venait de se passer, juste entre eux deux, et maintenant, voilà...Il choisit d'écarter les bras, et recueillit le corps du capitaine contre son torse, la serra dans ses bras, puis, chuchota :

« Ce moment, il n'appartient qu'à nous. Là, il n'y a plus de Kira, ni rien. Tu as le droit de pleurer ou de me griffer. Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, mais si personne ne me fait sortir, je te suivrais. Sinon, lorsque nous nous reverrons...affrontons-nous à la loyale. »

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MessageSujet: Re: Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate]   Pigeon à Zen, Pigeon à Zen : ça presse ! [pv Fate] EmptyJeu 8 Aoû - 20:48

Quel obscur sentiment que celui qui l'envahissait. La colère ne semblait vouloir la quitter à un point tel que son corps tremblant faisait flageoler ses jambes que l'on imaginait déjà prêtes à s'écrouler. Fut un temps où Fate avait été jolie, mais de ce temps, il ne restait plus grand chose.  Ses traits restaient figés dans une dureté digne du marbre et, chaque fois que la colère et la haine s'emparaient d'elle, ils ne faisaient que se déformer dans une expression presque horrifiante. Ainsi, presque nue et ce malgré ses appétissantes formes, rachitique et blême comme elle l'était, celle qui avait été la terrifiante Fate Harlaown que tout ceux qui avaient eu affaire à l'Inquisition redoutait avait quelque chose de pitoyable.

Et lui... ? Pourquoi ne parlait-il pas ? Pourquoi ne s'approchait-il pas d'elle ? Pourquoi ne lui faisait-il pas l'amour ? Tout simplement. Pourquoi ne faisait-il pas ce qu'elle pensait le voir faire ?... Elle pensait voir en ce geste désespéré la fin de son tourment mais il ne semblait être prêt à se livrer à ce genre de caprices. Il restait juste là, planté, à la regarder. Non, pas avec envie ou désir. Non, plutôt avec pitié. La situation la retournait tellement qu'un instant, elle crut imaginer dans ses yeux une once de dégoût qui fit remonter en elle une soudaine nausée qu'elle se retint d'expulser de sa maigre carcasse. Enfin, Fate avait fini de débiter son discours maladroit et exagérément expressif. Comme si l'effort avait été intense, elle peinait à reprendre son souffle tant elle s'était perdue dans les méandres de ses sombres paroles. Et soudain, elle se sentit mal.

Elle eut honte. Soudainement honte. Et elle baissa les yeux l'espace de quelques instants. Elle avait honte de son comportement, de sa ridicule démesure, de la faiblesse très présente en elle qu'elle venait de révéler, de sa crédulité. Honte de s'être imaginer une seconde pouvoir résoudre ses problèmes d'une manière si bestiale. Alors, relevant la tête, elle fixa de ses grands yeux bleus fatigués et rougis par les larmes qui, déjà, montaient la grande silhouette masculine qui se tenait devant elle. Un instant, l'idée de se jeter dans ses bras et de s'y laisser aller quelques minutes lui avait paru des plus apaisantes. Si, juste pour cette fois, elle essayait d'être autre chose qu'une femme cruelle au service d'un régime injuste ? Si, juste pour cette fois, elle se contentait d'être la gamine un peu perdue qui, même si elle refusait de l'admettre, elle était ?... L'espace de quelques minutes, elle contempla ses bras rassurants avec envie et elle s'imagina s'y abandonner.

Non.

Comme si sa conscience le lui avait dicté, Fate secoua lentement la tête en se massant maladroitement les tempes des doigts. Elle se souvint soudainement de toutes ces fois où on lui avait menti, de son travail, de ce qu'elle venait faire là et, surtout, de ce qu'elle devait s'abstenir de faire. La jeune femme fit un pas décidé en avant et arracha violemment des mains de son prisonnier le vêtement qu'il lui tendait. Elle s'en revêtit rapidement. Ses airs plus naturels l'avaient quitté et, déjà, réapparaissaient sur son visage l'habituel froideur de ses traits. Elle siffla entre ses dents d'un ton désagréable :

« Pacifique... ? Vous n'avez que ce mot à la bouche ! »

En quelques secondes, la demoiselle perdue qu'elle avait été avait laissé place à sa consoeur au désagréable caractère. Boutonnant les dernières pressions de sa chemise, elle jeta au résistant un regard plein de condescendance et lui lança ces quelques paroles, comme une reproche :

« Comment peut-on espérer être pacifique dans un monde pareil ?... Votre stupidité me surprendra toujours. »

D'un geste, elle attacha sa longue chevelure en une queue de cheval soignée et lui tourna le dos. Sans prendre en considération ses précédentes paroles et la douceur dont il avait fait part, elle s'apprêtait à l'abandonner à son triste sort. Non. Elle ne pouvait décidément pas se laisser aller à une telle débâcle. En cette candide blonde elle ne se reconnaissait plus et elle ne pouvait plus se permettre d'être permissive et indulgente avec le camp adverse. Si, l'espace d'un instant, l'idée de faire abstraction de ses idéaux lui était passer par l'esprit, son éternel sens de la justice la ramenait soudainement à la raison et, en quittant la cellule, elle toisa Akira avec le plus grand des mépris :

« Prépare toi à devenir un pro-Kira ou à mourir car tu ne sortiras pas d'ici. Personne ne viendra te libérer, je t'en fais la promesse... »

Ainsi se termina leur entretient tandis qu'elle refermait sur elle la lourde porte de métal, sans savoir la cruelle déception qui l'attendait.
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