Death Note RPG : une nouvelle ère
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Pitié et allégeance à toi, Kira ! La foule s'inclina en silence, respectueusement devant cette idole masquée et inconnue.
 
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 Les jeux sont faits pour être gagnés. || Near

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2 participants
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Near

Near


Messages : 32

Feuille de personnage
Âge du personnage: 34 ans.

Les jeux sont faits pour être gagnés. || Near Empty
MessageSujet: Les jeux sont faits pour être gagnés. || Near   Les jeux sont faits pour être gagnés. || Near EmptyMar 12 Sep - 22:56



Fiche de présentation

Informations Générales


Véritables noms et prénoms :
Nate River. S'il s'appelle plus ou moins « Naturel », il n'a rien d'une « Rivière ». Son nom est assez ironique, puisque sa nature, elle paraît aussi colorée que sa garde-robe. Sans doute ses parents étaient-ils des gens simples à l'esprit pur, qui n'avaient qu'une envie : faire de leur fils un homme droit et juste. Que diraient-ils, s'ils étaient là ? À juger ce qu'est devenu l'albinos Anglais... Pour le coup, il préfère largement son nom d'usage.

Faux noms et prénoms (ou/et pseudonyme) :
Near. Celui-là est une plus grosse blague. « Proche », mais proche de qui ? On lui a donné celui-ci dans l'espoir de le rendre plus attractif envers les autres enfants. Échec aussi total que faux. Bonne réputation et solitaire infatigable. Near ne cherchait pas la sympathie, et inspirait pourtant le respect. De toutes manières, ce n'est qu'un pseudonyme. Cependant, il y tient comme la prunelle de ses yeux – pour sa signification, peut-être ? Au plus simple, il répond également à l'appellation de L, puisque dans le temps, il a abandonné la symbolique lettre N.

Âge :
34 ans ; ce qu'on peut difficilement croire, étant donné son apparence éternellement enfantine. Né le 24 août 1991, et donc sous le signe de la Vierge. Encore un truc vachement ironique, hein. Comme quoi, l'innocence n'est pas forcément vierge et blanche...

Convictions politiques :
La Rébellion ouvre grand ses bras à Near comme Near l'attrape ; avec la grande conviction que Kira sera arrêté, quoi qu'il en coûte. Pour lui, tout les alliés sont possibles, du moment que le but et le même et qu'il ne nuit pas inutilement.

Rôle :
Actuellement Détective et L, en comptant donc qu'il est également un Chef rebelle, laissant derrière l'ancien important poste de dirigeant de la SPK.

Descriptions


Physique :
Vous aviez remarqué ? Near est tout blanc. C'est la première chose qui frappe, quand on voit de près comme de loin l'albinos – albinos, oui, mais ça, c'est un point que l'on verra quelques lignes plus tard. Il faut dire que de manière générale, l'Anglais n'est pas un critère de beauté extrême, et encore moins de constitution. Il a l'air d'une boule de neige, à toujours être recroquevillé sur lui-même. Vous le voyez bien plus assis et accroupi que debout – bien droit, pourtant, dans ces moments-là ! Quand bien même c'est comme ça que vous le voyez, il n'y a aucune illusion sur sa taille : Near est en effet petit. Un mètre 58 à tout casser, et encore, on se demandait vers la fin de son adolescence s'il n'allait pas rester à 55. Son poids est quasiment plume : à peine plus de 40 kilos. Il faut dire que si la hauteur n'y est déjà pas, le muscle non plus. Il est en effet d'une maigreur non pas affligeante, mais bien normale pour sa faible constitution. Car Near n'a aucune force physique, c'est un gringalet. Tout dans le cerveau et rien dans les bras. À battre à plat de couture, sur un ring, et le tour est joué.

Near est donc atteint d'albinisme, et ce naturellement depuis sa naissance. Ce qui le rend particulièrement - en fait, très - sensible au soleil. Son habitude à rester quasiment tout le temps à l'intérieur vient de là, puis ce fut une mauvaise habitude d'acquise. Il prend donc facilement des coups de soleil, sa peau peut brûler facilement et marquer sans difficulté. De ce fait, ses cheveux sont d'une blancheur quasi monochrome et sa peau aussi claire que la porcelaine d'une poupée. Il n'y a que ses yeux qui contrastent avec une noirceur intrigante. Ils sont en fait d'un marron très foncé, mais de n'importe quel angle – hormis sûrement très près – ils sont d'un noir surprenant – on y verrait presque son reflet. Sa façon de vous regarder n'en devient alors que plus lourde et parfois gênante. Fixer les gens, ce n'est pas une de ses grandes passions – c'est même embarrassant pour lui. Mais gardez en tête que lorsqu'il le fait, c'est qu'il pense à mille choses à la fois. Son visage a conservé une apparence juvénile assez étonnante. Même la trentaine passée, Near paraît toujours être l'adolescent de l'époque. C'est d'ailleurs cette apparence encore enfantine qui fait qu'il manque cruellement de crédibilité quand il prétend être actuellement L. Il est pourtant l'incarnation même du dicton qui conseille de ne pas se fier aux apparences. C'est sûr que sur le plan physique, il n'a aucun avantage – et même un désavantage ! - mais pour le reste...

Vous aurez peut-être envie de plonger vos doigts dans la chevelure bouclée et rebelle de l'albinos – ne le faites pas. Vous serez peut-être intrigué par le fait qu'il porte en permanence cette espèce de pyjama qui est tout aussi blanc. L'utilité, la signification, le putain de pourquoi du comment ? On ne le connaît pas. Near a tout simplement adopté cette fausse couleur. Une grande chemise et un pantalon fin qui semblent presque toujours trop grands pour lui, alors qu'Ô miracle, rien ne tombe et tout reste en place. Il ressemble quelque peu à un garçonnet qu'on mettrait au lit sous peu. L'apparence et les soins de celle-ci ne compte que très peu pour Near. Sans doute le fait d'être naturellement blanc l'a inspiré à s'habiller ainsi. Ou alors il s'agit-là d'une obsession étrange, quand on voit ses puzzles... Ses chaussures ? Il n'en porte pas. Il va rarement dehors, voire jamais, alors pourquoi s'embêter à couvrir ses pieds, qui restent donc nus ? Le confort, Near l'a « à la maison ». Et c'est sans doute tout ce qu'il inspire, avec cette figure d'homme plongé dans la javel... Monochrome comme ses émotions. Blanches. « Blank ».

Caractère :
Le comportement de Near, aussi « simple » qu'on puisse le résumer, est quelque peu complexe. Peu de personnes sont capables de déchiffrer ses intentions, ses désirs, ses craintes, ou ses émotions. S'il en a. Car les émotions, sur ce visage blanc et figé comme un matin d'hiver, soit elles n'existent pas, soit elles sont incroyablement discrètes. Near ne montre quasiment jamais ce qu'il ressent ; et on peine d'ailleurs à croire qu'il ressent quelque chose. Bien souvent, si on le connaît juste un minimum, il peut nous sembler froid, sans-coeur, voire même totalement indifférent aux situations qui amènent le cœur à se serrer, se briser ou s'épanouir. Near ne semble agir et réagir que d'une manière : pour la raison, et rien de plus. Peu importe si ça doit heurter les autres ou lui-même, ça n'a pas l'air de lui apporter la honte ou le regret – on peut dire qu'il a hérité de l'audace de L. Les personnes connaissant Near du mieux qu'il est possible sont rares – et même celles-ci peuvent avoir encore du mal à discerner des émotions, chez lui. Malgré tout cela, il faut retenir que Near agit bien souvent pour le bien général.

Il ne parle pas de lui. Jamais. Pas même une fois au moindre enfant de la Wammy's, il n'a fait la moindre anecdote sur son passé. Il ne fait pas allusion à son anniversaire, ne dit pas clairement ce qu'il aime et déteste – bons points faibles, après tout – et ne répond presque jamais pour rebondir sur du vécu. À force de vivre comme le premier de la Wammy's, Near a développé malgré lui cette façon de vivre tout en analysant, scrutant, réfléchissant, pensant... Sans jamais trop penser à ce qui lui ferait plaisir, dans la vie. Résoudre des mystères et bon nombre de casse-têtes est à la fois un passe-temps et une manière d'être. Quel serait son but, sinon ? Near n'avait pas de projet personnel, pas le moindre rêve d'enfance. Ni même par rapport à son ancienne vie, puisqu'il considère clairement que ses liens avec la Wammy's House et L sont tout ce qu'il est. Après tout, si l'on ne voulait plus de Near comme tel, qui serait-il ?

Pour lui-même, Near est donc quelqu'un de très calme et silencieux. Il ne lève pas les yeux pour regarder ce qui a claqué la porte, et n'apporte jamais sa remarque à une conversation. D'ailleurs, socialement parlant, c'est une catastrophe. Il ne jouait jamais avec les autres enfants – et pour cause, la plupart voulaient aller dehors, et il se l'interdisait à cause de sa maladie. Les travaux de groupes, même tarif : ça le mettait mal à l'aise. Il ne l'exprimait d'ailleurs jamais, et bien souvent en retour, on ne voulait plus de lui : Near faisait trop bien les choses et finissait généralement plus de la moitié du travail, tant les autres semblaient lents à côté de lui. Comment le premier en haut de la liste de l'orphelinat pouvait-il avoir besoin de l'aide d'autrui, si de toutes façons, il était déjà le meilleur ? L'albinos ne s'est jamais considéré au-dessus des autres. Il a certes conscience de son statut, celui qu'il avait à la Wammy's, et tout ce que cela impliquait, mais jamais il ne se vantait. Grand premier ? Successeur assuré ? D'accord, et ensuite... ? Near était à la fois apprécié pour son intelligence tout comme jalousé à cause de celle-ci. On dit que c'est un don ; lui, il vous dira que c'est la manière de jouer.

Ce n'est pas qu'il est solitaire ; c'est qu'on l'a laissé seul. Par respect, par jalousie, par embarras, par sentiment d'écart trop grand... Near n'a jamais fait l'effort du premier pas, et ne s'embêtait pas de l'inquiétude que pouvait donner le sentiment d'être seul. Bien sûr, des amis, c'est bien. Mais ne pas en avoir, ce n'est pas un drame. Son ironique pseudonyme n'allait pas forcément jouer sur le destin. Ça a même eu tendance à donner l'effet inverse. Near a peu de proches, ça lui fait donc un point en moins pour ce qui est de son attitude sociale. S'il en a, ce sont bien souvent des gens intelligents, très débrouillards, pour lesquels il n'y a pas vraiment à avoir peur, et en qui il peut donc avoir confiance – car avoir la confiance de Near, c'est prouver sa valeur. À cause de cette « vie sociale » particulièrement restreinte, il n'est pas à l'aise avec le contact physique. Les bonnes manières, elles passent de moitié à la trappe, puisque même sans vouloir prendre la grosse tête avec ses intellect et statut, il ne se passe pas de prendre des décisions sans trop souvent demander si ça gêne ou si ça s'accorde. Néanmoins, contrairement à L, lui au moins a la décence de poser les bonnes questions et de même s'excuser – attention tout de même à l'amour propre.

Particularités ?
Enfin, Near a toutes ses autres distinctions. Si en plus d'avoir le physique toujours visuellement enfantin il a encore la rage de perdre aux jeux, Near ne se sépare également jamais de ses... jouets. Depuis la petite enfance, ça a toujours été une chose inchangée : l'albinos passait le plus gros de son temps à faire « mumuse » avec des jouets. Des dés, des figurines, des cartes, des cubes, et les fameux milk puzzles... C'est une manière pour lui de réfléchir, de reconstituer ce qui a eu lieu, ce qui se passe et ce qui devrait se passer. Une façon de consolider les choses, de les imaginer, de les pré-fabriquer et de voir si elles marchent. Near ne pouvait jamais fonctionner sans en faire trop. Ainsi, ce n'était pas « jouer » à proprement parler, qu'il faisait. Un tic bien moins surprenant : il joue avec ses cheveux. Parfois sans s'en rendre compte, lorsqu'il se plonge dans une réflexion intense, ou qu'il a besoin de parler tout en trouvant les mots. Pour imaginer, c'est comme s'il se revissait un boulon, tel le robot qui relâche ses calculs. Et si vous le voyez parterre, mal assis ou même pas à un bureau, laissez-le là : le sol, c'est un immense tapis de jeu et de réflexion.

Histoire
L'ironie du sort, c'est que Near est né un brûlant jour d'été. 24 août 1991, le soleil était sujet à canicule, et pourtant, jamais le petit garçon né ce jour-là n'allait le connaître.

--------

Easton, Angleterre. Les coordonnées les plus précises que l'on pouvait avoir de sa naissance. Avant qu'elles ne disparaissent – ou qu'elles n'existent qu'en un seul exemplaire. Puis détruit ? Avant d'être... d'être tout ça : un détective, un successeur, un gamin surdoué, c'était avant tout un gosse avec un passé plus proche du commun des mortels qu'actuellement. Mais quitte à lui faire chavirer le destin, autant commencer fort dès le début.
La naissance était compliquée. Madame River était un peu malade, et on croyait l'accouchement difficile à cause de cela – pourtant, un rhume, c'est pas grand chose. Puis il vit. Il pleura, comme toutes les progénitures dès qu'elles sentaient le contact de l'air sur leur peau. Mais la sienne, elle était particulièrement claire... « Que se passe-t-il ? » demanda le père, alarmé par les cris étranges du bébé ainsi que sa femme épuisée.
- C'est de l'albinisme. Il faut qu'on le garde en couveuse.
Combien de nouveaux nés allaient en couveuse, de toutes façons ? On n'autorisa cependant pas la mère à l'avoir sur le ventre, pas même une seconde ; il fallait prendre toutes les précautions nécessaires afin de le sauver en cas de dégradation de santé. Tandis que le mari vint serrer avec nervosité et fierté la main de sa femme, une seule information leur parvint peu après le départ de l'enfant : c'était un garçon.

Nate River fut nommé après qu'il soit installé (ou emmêlé) au milieu d'une dizaine de fils, de perfusions, et posé là comme une pièce d'exposition. Le père tarda à laisser sa femme se reposer, aussi inquiet pour l'un que pour l'autre. Mais il s'intrigua fortement en voyant à quoi ressemblait son premier et unique enfant : une chose aussi maigre et blanche qu'un... poulet – c'était ridicule, comme comparaison, mais ça y ressemblait dangereusement. Le bébé avait vite cessé de pleurer, et il respirait désormais normalement, techniquement bien à l'aise dans cette machine. L'homme restait là, debout de l'autre côté de la vitre, à observer ce petit être qui semblait atteint... d'il ne savait quoi exactement. L'explication lui vint au bout d'une heure ou deux, après qu'il ait rejoint sa femme. « Où est notre bébé ? Où l'on-t-il emmené... ? » lui avait-elle demandé, les yeux suppliant. Lorsque le médecin les a rejoint, tout semblait prendre une tournure aussi triste qu'inattendue. Et pas spécialement pour la petite famille de trois. Nate, seulement, allait en subir les conséquences.
- J'ai une nouvelle... Pas une mauvaise, rassurez-vous. Votre fils – Nate, c'est ça ? - est atteint d'un albinisme particulièrement prononcé. Rien de grave, ce sont des choses qui arrivent. Il sera néanmoins... eh bien, il devra prendre un traitement en conséquence, pour qu'il puisse vivre normalement, avec les autres enfants – vous voulez d'autres d'enfants, peut-être ? Vous voyez, il est très sensible à la lumière, vous ne pourrez pas le mettre au soleil à loisir, c'est dangereux pour lui, surtout pour un nourrisson...
Les parents hésitaient entre en demander plus en fixant le médecin, et se regarder dans les yeux avec une panique incertaine. Leur fils était malade ? À quel point ? Pour combien de temps – ça se guérissait ? Pourtant, tout s'était bien passé, il devait forcément y avoir quelque chose qui coinçait quelque part... Le verdict était sans appel : l'enfant qu'ils attendaient avec impatience avait un handicap, et pas des plus faciles à vivre. Le médecin leur assura cependant qu'en grandissant, le problème allait être moins important, plus simple à supporter et sans dépendance, mais...

Mais la nouvelle avait provoqué un déclic, chez eux. Ils voulaient un enfant normal. Avoir une famille normale. Et il a fallu que le premier – l'unique, peut-être ? Et si une nouvelle tentative donnait le même résultat ? - soit malade. Les efforts des parents furent cruellement perceptibles. Souvent, il fallait le ramener à l'hôpital pour une série de tests et d'examens, la routine pour s'assurer qu'il va bien. Nate allait bien. Certes il était albinos, mais tout se déroulait dans les règles pour ce genre de cas. Seulement, l'interaction avec ses parents était minime. Il passait le plus clair de son temps dans sa chambre, entouré de peluches et de jouets dans son berceau afin qu'il ne bouge pas. Et ce n'était pas par protection et peur qu'il fasse des bêtises : c'était pour ne pas avoir à s'en occuper sauf au moment du repas. À moitié délaissé, jugé alors qu'il était si petit, il n'avait que peu d'occasions à pouvoir vraiment s'amuser avec son père ou sa mère. Il y avait l'effort, oui... le problème, en effet, c'est qu'il était là. Peu d'amour. Peu de considération. Ils ne voulaient pas avoir la honte d'abandonner leur fils, et pourtant l'idée se révélait cruellement tentante. Le petit Nate ne se doutait de rien, ses seuls amis étant les jouets qu'on lui achetait pour ne jamais s'ennuyer. Car s'il ne faisait que s'épanouir avec eux, il devait forcément en avoir plus besoin que les autres.

C'est autour de ses 5 ans, que ça changea radicalement. Les parents avaient profité d'une occasion à laisser Nate à l'hôpital le jour d'examens habituels, prétextant devoir partir en voyage d'affaire pour quelques jours. Certes prit au dépourvu, mais par sûreté, le personnel devint donc la compagnie du petit garçon afin de limiter les dégâts qu'une nounou ignorante de la situation pourrait faire. Ainsi, il fut installé dans une chambre aussi blanche que lui.

Celle-ci prit doucement quelques couleurs, grâce aux dessins qu'il crayonnait occasionnellement, et que les infirmières accrochaient aux murs. Il profita aussi des jouets mis à disposition au service pédiatrie, mais ne s'amusa jamais avec les enfants qui y passaient. Littéralement plongé dans un berceau de peluches depuis sa naissance, il ne ressentait pas le besoin de leur compagnie. S'il était visiblement normal – de son point de vue innocent – que ses parents le délaissent pour le laisser seul avec ses affaires, alors il ne voyait pas pourquoi il ne recommencerait pas ici.
L'établissement remarqua au bout de presque trop de semaines que les parents ne revenaient pas. Ni ne donnaient de nouvelle, non plus. On essaya bien de les contacter, mais le numéro était invalide, l'adresse mail inexistante, et lorsqu'on envoya des lettres au domicile, on découvrit bien assez tard que la maison était inhabitée. Les parents de Nate s'étaient volatilisé, voire pire ; ils l'avaient abandonné.
Dépendant de l'hôpital, Nate ne sut jamais clairement ce qui s'était passé. Il vivait le plus paisiblement possible, loin de connaître les détails, et c'est sans doute comme ça qu'il a peu à peu évoluer pour devenir ce petit garçon avec si peu d'émotions et sans envie de connaître l'autre. À cause de ses parents, et de l'hôpital qui ne représentait bien évidemment pas sa famille.
Entre ses traitements et son manque de sociabilité, Nate devenait aussi bien un cas clinique physiquement que mentalement. Deux années, longues pour le personnel et intemporelles pour lui, s'écoulèrent alors qu'il ne dessinait plus, mais jouait. Il ne parlait quasiment pas, il était si jeune, encore, et sans désir de vouloir sortir. De toutes façons, pour sa santé, c'était presque « mieux ainsi ».
Un pédiatre qui s'était plus ou moins prit d'affection pour l'albinos décida d'accrocher un peu plus la surveillance lorsqu'il réalisa que le garçon évoluait d'une manière différente des autres. Il savait compter drôlement tôt, et comprenait rapidement les mots – étonnant, pour un garçon aussi mutique. Il agissait de manière plus logique que la moyenne des enfants de son âge, et à côté de ceux qui s'acharnaient à encastrer les pièces de puzzle avec celles qui n'allaient pas, lui les réalisait avec un calme qui évoquait une analyse avancée. Si les gamins préféraient réussir pour s'amuser, lui le faisait pour réussir tout court.

- Comment ça, Nate a de la visite... ?
Les infirmières étaient suspicieuses, lorsqu'un certain Watari, à l'allure bien distinguée, se montra en prétendant être venu voir leur petit protégé. Le pédiatre avait appelé quelques collègues médecins, voulant tâter un peu le terrain que représentaient les conscient et subconscient de l'albinos, et l'information avait fuité jusqu'à cet homme. Celui-ci s'était présenté comme une sorte de professeur, voulant faire passer un test au petit garçon. Au concerné, ça n'apportait ni interrogation, ni suspicion. Il avait toujours vécu sous la contrainte de passer des examens médicaux, alors un questionnaire sur papier, rien de plus facile. Sous le regard bienveillant et fort intéressé du-dit « Watari », l'Anglais fit alors son travail. C'était peut-être allé vite, dû au fait qu'il n'avait pas l'air de trop réfléchir nulle part, comme une simple routine, si bien que l'homme en costume sourit en coin. Le personnel regardait la scène, aussi intrigué qu'inquiet, car personne en dehors de l'hôpital ne s'était aussi vite intéressé à son cas. La tâche finie, l'homme repartit, ne disant pas « adieu » mais plutôt « au revoir » au petit. À ce moment, Nate s'était enfin interrogé sur l'identité de cette personne.
La semaine suivante, il revint, avec la ferme intention de l'emmener.
Ils ignoraient d'où et comment, mais le personnel de l'hôpital fut plus ou moins forcé – sous la contrainte professionnelle – de laisser couler. Des papiers étaient en règle, comme une adoption rapide, simple et efficace. Sans tenir la main du grand homme, Nate comprit qu'il devait le suivre. Il ne se souvient plus aujourd'hui des infirmières, médecins et pédiatre qui l'avaient regardé s'éloigner, sans savoir où il allait, pourquoi, et comment il irait. Et son albinisme ? Et tout ces soins, qu'ils connaissaient si bien... ?
- Je suis désolé, Nate. Mais je ne pense pas que tu les reverras.
C'était la première et unique fois que « Watari » l'appelait par son prénom.

La Wammy's House. C'était un orphelinat pour enfants surdoués – voilà, dans les grandes lignes, ce qu'il lui a dit sur le chemin. Adieu Easton – adieu, oui, sans doute – pour découvrir Winchester, que Nate ne connaissait que de nom. Ce ne fut qu'une fois sorti de sa chambre d'hôpital, de cette petite bulle qu'il a toujours eu depuis le début-même de son existence, qu'il a commencé à regarder un peu partout comme le ferait un enfant ordinaire. Car il avait comprit que, maintenant, sa vie divergeait complètement de celles avec qui il partageait les jouets du service de pédiatrie. Ici, les gamins étaient nombreux, de tout âges et semblait-il de toutes les particularités. Nate faisait incroyablement tâche, tout de blanc vêtu. Si bien que son arrivée apporta grandement la curiosité au sein de la Wammy's. Ce n'était pas un lieu comme les autres. Ce n'était pas comme la petite école qui ne durait que le jour ou les enfants de l'hôpital. Ici, il y en avait plein, partout, et dans sa vie. Dans les couloirs, il se sentait encore plus petit qu'il ne l'était déjà. Tout semblait trop grand, trop vaste, et trop habité, aussi.
- Ici, ils sont tous comme toi. Vous n'êtes pas les mêmes, évidemment, mais vous avez tous ce petit quelque chose qui vous rend si spéciaux... Tu comprends ? Il y a des règles, à respecter... Je vais te les enseigner, mais je me doute bien qu'après, tu sauras te débrouiller tout seul, n'est-ce pas ?
L'albinos allait apprécier ce rendu d'espace vital. Contrairement aux infirmières qui étaient certes pleines de bonnes intentions, mais ô combien envahissantes pour lui. Il se sentait étouffé, à être trop couvert, malgré son jeune âge. Ici, ça allait être différent. 7 ans, et un petit bonhomme comme lui savait ce qu'il voulait ; et ce qu'il faisait. Accompagné jusqu'à sa nouvelle chambre, ils croisèrent là-bas une femme de ménage d'âge mûr, qui souriait en voyant le nouveau pensionnaire.
- Oh, qu'il est mignon, celui-là ! … Mais tes vêtements traînent parterre, mon pauvre ! Viens là, je vais t'en donner des neufs.
Il portait le vieux pyjama qu'il avait quasiment tout les jours à l'hôpital. Lorsque la femme s'approcha pour lui tirer sans violence le tissu du bout des doigts, Nate recula et insista silencieusement pour le garder, et ne jamais le retirer. Watari intervint alors avec calme :
- Laissez-le, Roberta. Laissez-le faire ce qui lui plaît.
Il était arrivé dans son nouveau monde, et quelqu'un ici savait qu'il allait vite prendre ses marques. Après tout, il n'y avait encore jamais eu de territoire que l'albinos connaissait de lui-même, entièrement et sous son contrôle.
Il lui apprit également une chose moins commune des autres orphelinats.
- Ne donne ton nom à personne, ici ou ailleurs. Il faut le protéger, maintenant... Near.
Il n'avait pas bien comprit pourquoi, ni même comment il s'était accommodé de cette condition, mais le petit Anglais était vite rentré dans le moule. Vivre sans ordres, sans examens fastidieux, sans routine contrôlée et surveillée avec l'accro d'un rapace... Si la seule règle qu'il devait respecter pour vivre avec tant de liberté, c'était de se faire appelé ainsi, alors Nate Near l'acceptait. Il acceptait de recommencer.

Le temps passant, Near prit rapidement les dites marques. La Wammy's House ne lui était plus étrangère, et c'était même le premier lieu où il se déplaçait autant. Évidemment, les habitudes étaient ensuite revenues : certes il y avait la place, et des camarades de jeu « similaires », mais rester à l'intérieur pour construire un puzzle à l'ombre, ça lui suffisait. Il parlait. Il ne parlait pas des masses, mais il avait enfin délié sa langue. Il s'était fait des « amis » comme des « ennemis ». Les « ennemis », ils étaient quasiment tous d'une autre trempe. Intelligents, mais jaloux. Near, aussi petit était-il – même cas pour d'autres enfants ! - avait sans le vouloir fait parlé de lui au sein de la Wammy's ; d'un premier coup d'abord, et d'un deuxième ensuite.
Le premier coup, c'était le fameux classement. Chaque enfant ici, renommé et au nom maintenu secret, était considéré comme « meilleur ou pire » qu'un autre. Car L, le grand détective auquel chacun ici avait pour but de succéder un jour, avait besoin du meilleur des meilleurs, pour être dignement remplacé.
Near, malgré son arrivé encore récente, était parvenu à l'incroyable première place. Succès, échecs presque impossibles et calculs parfaits. Jalousé et admiré, l'albinos se méfiait aussi bien de ceux qui le prenaient de haut qu'il se fichait des compliments trop gros qu'on lui faisait. Intelligent, peut-être, mais pas « plus grand que tous ». Il se savait Premier, et devait maintenant garder la place. C'était un devoir.
Puis, au deuxième coup, Mello apparut.
L'ancien premier, devenu Second. « Éternel second », comme il se faisait appelé à partir de là. Near lui avait prit la place ; « volé », du côté de l'injustice. Il venait de se faire un ennemi, et pas des moindres.
Near était plutôt pacifiste, en tout cas il n'a jamais été élevé pour être l'inverse. Il n'avait rien contre Mello, qui pourtant ne retenait pas ses coups lorsqu'on lui rappelait sa rivalité toute faite avec l'albinos de l'orphelinat. Ça faisait jaser les rumeurs, et pire encore, leurs réputations. Near était le petit génie, et Mello la sale teigne jalouse. L'Anglais ne lui rendait jamais les coups, surtout avec un corps aussi maigre et faible que le sien. Mais sa peau, si claire voire laiteuse, laissait facilement paraître les bleus ; même s'ils n'étaient que minimes. Alors on punissait le coupable, et lui, parfois, on le plaignait.
- Near ! Mello t'a encore frappé ?!
- Ce n'est pas grave, Linda.
- Mais il est horrible ! C'est la troisième fois, cette semaine ! Tu sais, si tu n'en parles pas à Roger toi-même...
- Je vais bien, Linda.
Near allait bien. Il subissait certes, mais ne souffrait pas. Pourquoi en vouloir à Mello, alors que lui, savait pertinemment que faire la guerre ne mènerait à rien. Pacifiste ? Non, réaliste. Mello et Near allaient être rivaux... la compétition pour devenir L venait tout juste de commencer.

- L est mort.
Après son 13ème anniversaire, le destin changea de nouveau. Le modèle pour lequel il vivait tout en s'entraînant durement tout les jours venait de périr. Si la nouvelle ne semblait pas l'avoir choqué d'un point de vue extérieur, elle était particulièrement dévastatrice à l'intérieur. Bien sûr, Near était... triste, choqué, mais la maîtrise de ses émotions pouvait presque laissait croire qu'il avait tout un plan de prévu si jamais L venait à mourir. Non, il n'en savait rien. Il était persuadé et même sûr et certain que L allait gagner. Ce ne fut pas le cas. Il savait ce que cela impliquait.
- Que diriez-vous de collaborer, tout les deux ?
- Ça me va.
La réponse de l'albinos était sans appel. En revanche, l'autre... Il se doutait bien que Mello refuserait, et rendrait donc les choses inutilement compliquées. Aah, oui, il n'avait plus 5, ni 7 ans... Il était tout juste dans l'adolescence, et savait déjà ce qui était bon à faire, et ce qui ne l'était pas. Retenir Mello ? Il aurait voulu. Mais il n'a rien tenté, puisqu'il savait pertinemment qu'il ne l'aurait pas écouté. Alors, pendant que le blond rival faisait sa valise, Near restait ici, à attendre le meilleur moment pour succéder à L.

Quelques années plus tard, le combat contre Kira reprit de plus belle. À la tête d'une cellule de crise créée spécialement dans le but de l'arrêter, la SPK semblait forte et bien organisée. Hélas, elle fut déménagée bien trop tôt, par le pouvoir sale du gouvernement et des fidèles. Near n'avait pas eu pareils ennemis depuis ses bleus causés par Mello, à l'époque. Celui-ci faisait d'ailleurs brièvement parlé de lui par divers moyens, que ce soit pour qu'il sache ce qu'il devient, ou ce que le public peut savoir sur lui. Et s'il y avait bien une chose sur laquelle l'albinos était sûr et certain, c'est... que Mello ne mourra pas. Non, il était bien trop malin pour ça. Brusque, brute, mais malin. Et même s'il avait rejoint des rangs douteux, il sentait qu'il n'avait pas besoin d'aller le chercher : de toutes façons, monsieur avait bien trop envie de lui montrer « à quel point c'est le meilleur ».

Le gouvernement sombra un peu plus. Les partis pour Kira se renforçaient. Near n'avait plus son équipe, et surtout, plus le pouvoir. Kira voulait sa mort, il voulait sa victoire. Pour l'albinos, à qui la vie n'avait fait que le cadeau de pouvoir succéder à quelqu'un qui semblait son total opposé quand il n'était qu'un nourrisson malade, ce n'était pas juste faire triompher la justice, s'il devait enfin gagner. C'était résoudre le puzzle de sa vie, accomplir ce qu'il s'était juré de réussir.
Kira allait perdre, car tout comme L, Near avait l'audace de le penser.

De l'autre côté de l'écran ?

Vous  ?
Asahi, pauvre cloche Bélier, vaccinée contre la rage et le tétanos. Je passe ma vie sur Internet, et vous vous en rendrez bien vite compte. Je lis, j'écris, j'aime mon chat, je mange, je vais aux toilettes, j'aime toujours mon chat, et je suis une loque infâme. Je suis à l'effigie de mon perso : le soleil c'est pour les TAPETTES.

Votre âge :
21 broutilles d'avril. Mais je suis encore un bébé.

Comment avez-vous trouvé le forum sur le net, que pensez-vous de lui ?  
Il est VIVANT. IT'S ALIVE, ALIIIVE ! Et j'ai tapé « death note rpg stp j'en ai besoin dans ma vie » et c'est là que Dieu m'a dit « frère, clique là, on est pépouzes », voala.

Quelque chose à ajouter ?
Omelette du fromage.



Dernière édition par Near le Jeu 14 Sep - 18:49, édité 1 fois
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Mello
Enfoiré
Mello


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Localisation : Dans ton...

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Les jeux sont faits pour être gagnés. || Near Empty
MessageSujet: Re: Les jeux sont faits pour être gagnés. || Near   Les jeux sont faits pour être gagnés. || Near EmptyJeu 14 Sep - 18:40

(re) Bienvenue !

J'ai fini de lire ta fiche et je dois te dire qu'elle me plaît énormément !
J'ai même fait des "ow, trop mignon" ou des "mais quels enfoirés, ces "parents"" !

Donc je suis tout à fait contente de la manière dont tu es appropriée Near et j'ai hâte de te voir le jouer en rp !

Ce petit bonhomme blanc donne tout à fait envie de le câliner et de...selon le point de vue de Mello, "de lui foutre des baffes". Même si je pense que même lui après avoir lu ça, il aurait quelques remords.

Donc voilà, je t'annonce que tu es validé !

Par rapport aux rps, je t'avais parlé du fameux rps des chefs qui était commencé : tu pourras trouvé le lien ici, tu es gracieusement invité par une certaine blonde <3.
Tu peux également poster une demande dans les rps, et je crois que Tetsuo a également posté un rp libre auquel tu peux te joindre !

Autre chose et particularité du forum, Wonderland ! Il s'agit du forum géré par Matt qui regroupent les hackeurs ! A voir en RP si Near possède des identifiants, mais je pense que ce doit être le cas car il est tout de même un chef de la rébellion !

Bon jeu à toi ! <3
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Les jeux sont faits pour être gagnés. || Near
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