Death Note RPG : une nouvelle ère
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Pitié et allégeance à toi, Kira ! La foule s'inclina en silence, respectueusement devant cette idole masquée et inconnue.
 
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 Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN]

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MessageSujet: Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN]   Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN] EmptyDim 16 Aoû - 2:08

La nuit était tombée sans prévenir, plongeant le pénitencier dans les ténèbres. Néant. S'installèrent alors le froid, le silence. Bret tressailli. Ses yeux inspectèrent fébrilement sa cellule à la recherche d'une présence ; en vain, car la pénombre l'empêchait de distinguer quoique ce soit. Il tendit une main, puis l'autre. Il espérait trouver un mur et poursuivre son chemin à tâtons mais ne happa que le vide, lourd et étouffant. Ses gestes devinrent lents et difficiles, comme s'il naviguait en eaux profondes. Il ferma les paupières. Néant. Il n'entendait rien. Rien d'autre que le rythme de sa respiration et le cliquetis de ses menottes. Puis des battements de cœur, puis un cri, puis le silence à nouveau. Lorsqu'il rouvrit les yeux, la pièce baignait dans une faible lueur blanche. Les murs avaient disparus et ses entraves s'étaient envolées. Au-dessus de lui brillaient la lune et les étoiles, mais ce spectacle n'avait rien de réconfortant. Le monde ne connaissait ni ordre, ni prospérité. Il n'y avait que la tristesse et la solitude. Rien que le Néant. Le sol sous ses pieds se liquéfia en une marre noire et épaisse. De l'eau jaillirent deux mains blafardes qui entourèrent ses chevilles avec poigne, l'attirant vers le fond. Un visage atrophié émergea à son tour. De sa bouche s'échappait le même fluide sombre et bitumeux, suivi d'un râle rauque. Le noyé surgit soudainement hors de l'eau, ses lèvres s'agitèrent pour former des mots tandis qu'il le saisissait par les épaules, et …
« … terminus. Monsieur, il faut que vous descendiez mainte-
Bret bondit de son siège, le front couvert de sueurs froides. Par un réflexe malheureux, il décocha aussi un coup magistral à l'individu qui le secouait comme un pruneau. Un bruit inquiétant accompagna le choc : il lui avait sûrement cassé le nez. Le conducteur du bus poussa un cri de douleur qui ressemblait curieusement à un aboiement, avant de s'étaler de tout son long contre la banquette voisine.
- Euh … désolé, bredouilla Bret en guise d'excuses. Il épongea la transpiration de sa figure avec sa manche. Bon sang, quel réveil ! Son cœur battait encore la chamade ; c'est qu'il n'avait pas tout à fait repris ses esprits. Sa bouche était sèche et pâteuse et les visions de cauchemar étaient encore fraîchement imprimées dans sa tête.
- ESBÈCE DE BALADE ! BON NEZ ! »
Le chauffeur de bus continua de gémir en contenant tant bien que mal le flot de sang qui pissait de son visage. Bret se sentait mal pour lui, le pauvre bougre ! Enfin ça, c'était avant qu'il ne prenne pleinement conscience de la situation. C'est-à-dire qu'il venait d'agresser un inconnu dans un transport public. Et ce seulement, hum, voyons voir … deux, non, trois heures après sa sortie de prison ? Merveilleux. Vraiment. Heureusement que le bus était vide, le reste des voyageurs ayant déjà plié bagages.
Bret eut alors ce qu'on pourrait qualifier de réaction parfaitement normale, compte tenu des circonstances. D'un coup de pied, il envoya rouler le conducteur à l'autre bout du bus et prit ses jambes à son coup. Il sauta du véhicule et s'engouffra dans une ruelle. Il poursuivit sa course sans même jeter un regard en arrière.
Au bout de cinq minutes, l'ex-détenu s'arrêta pour reprendre son souffle. Il doutait que l'autre type soit en état de le poursuivre … il l'avait bien arrangé. Bret s'appuya contre un mur en ruines, délabré et recouvert de graffitis aux couleurs éteintes. La ruelle débouchait sur un petit parc mal entretenu, le genre de parc où les petites gens promènent leur chien sans ramasser derrière eux et où un buisson sur deux cache un préservatif. Bref, il n'était pas dans le coin le plus clean du quartier. D'ailleurs, il n'avait pas la moindre idée d'où il se trouvait ! Il ne connaissait pas le terminus du bus dans lequel on l'avait fourré, et il n'avait pas de smartphone pour s'orienter. Bret soupira. Il rabattit la capuche de son sweat sur son crâne et se laissa tomber sur un banc. Hey, au moins, il était libre. Youpi.
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Dan O'Riley

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MessageSujet: Re: Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN]   Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN] EmptyLun 17 Aoû - 22:46

Que fait un Dan O'Riley quand il est susceptible de s'emmerder ? La réponse une est sûrement : il fume de l'herbe. La réponse deux ressemble sensiblement à la réponse une, à quelques différences près, et la trois n'est guère glorieuse.
Et en fait ? Autant commencer par le début : Dan était dans ce bus, rentrant de permanences pour le moins chiantes qu'on lui avait imposées sur son emploi du temps. Il était de mauvaise humeur, des détenus s'étaient évadés, encore une fois, les pseudo-résistants foutaient encore une fois la bringue et pour ne rien arranger, ils avaient changé la marque de café de la machine à café. O'Riley trouvait maintenant son goût si immonde qu'il avait vidé une demie douzaine de fois sa tasse sur les plantes, judicieusement plantées à côté pour meubler le coin pause, une autre demie douzaine de fois dans le pot d'espèces rares de son collègue Ian Foxworth, un horrible petit Je-sais-tout qui ne se gênait pas pour le coincer en train de fumer des substances pour le moins douteuse. Le genre de personnage qu'on détesterait fréquenter et qui n'a sa place que dans des films d'espionnage.

Ledit bus était à destination de Lewisham, réputée pour ses terribles trafics de drogue et ses barres d'immeubles, pour ses caïds implacables et le reste, tout aussi peu glorieux, et le moteur du bus sonnait à ses oreilles avec une étrange sonorité de monotonie et d'habitude. Avec une lenteur tout à fait caractéristique de ces vieux bus à peine entretenus, celui-ci marqua le terminus et le chauffeur dit d'une voix blasée à tout le monde de descendre. Il remarqua cependant un des passagers visiblement endormi : il haussa les épaules, se disant que ce n'était pas ses affaires, et plutôt celles de l'homme qui conduisait le bus. Il partit, ne manquant pas de se lisser à nouveau les cheveux, avec un geste qui le faisait souvent passer pour un petit mafieux.

Et puis "Danny" se remit en route, tout simplement. Il dut au moins apercevoir deux couples en train de se bécoter, un échange de drogue sous couvert et un règlement de comptes, mais qu'en avait-il à foutre, alors qu'il n'était pas en service ? C'était bien l'affaire des flics locaux - qui avaient de la chance de ne pas crécher ici - et non d'un fonctionnaire comme lui. Il sortit une cigarette de son paquet pour la porter à ses lèvres, l'alluma en pensant à sa dernière conquête avec un rictus satisfait. Emprunta un raccourci censé le mener chez lui plus rapidement et le vit, lui.

Son boulot avait fait rapidement augmenter sa mémoire. Les visages s'ancraient dans sa tête très rapidement, surtout lorsqu'il s'était attardé dessus pendant quelques secondes. Et là, si on ne le trompait, dans ce parc désert, sur ce banc, ce type, il avait été dans le même bus que lui. Et sachant qu'il était sorti avant et avait dû marcher, lui avait certainement couru...mais pourquoi ? Et qu'en avait-il à foutre ? Dan haït soudainement cette habitude de tout vouloir savoir qui était née en même temps que son poste au MI5, mais tandis tout de même une clope à l'étranger.

-Tu fumes ? J't'ai vu, dans l'bus. T'as d'la chance qu'on t'ait pas piqué ton porte-feuille. D'ailleurs, tu f'rais mieux de vérifier, les autres fouillent régulièrement les gens qui dorment...t'as d'l'herbe, mon pote ?
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MessageSujet: Re: Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN]   Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN] EmptyMer 19 Aoû - 1:24

Bret ne vit pas le fumeur d'herbe arriver. Plus précisément, il ne s'y intéressa pas. Ce quartier pourri n'inspirait pas à la convivialité. Ceux qui vivaient entassés dans ces immeubles mal vieillis étaient à l'image de leur district ; cheap, hostiles et de mauvaise fréquentation. Pas le genre d'individus qu'on prendrait pour témoin à son mariage. Encore que … certains critères – par exemple, si vous envisagiez d'enterrer la mariée au petit matin – pouvaient jouer en votre faveur. A l'évidence, son passage derrière les barreaux rangeait Bret dans la même famille. Il avait gagné sa place sur ce banc, dans ce parc minable qui sentait l'urine et la piquette. Il faisait partie du club en quelques sortes. Dommage que les frais d'adhésion se chiffrent à quinze années d'taule.
L'anglais se rapprochait dangereusement de Bret quand ce dernier avisa du sang sur sa main droite. Il l'essuya discrètement contre sa jambe. Une bonne chose de faite puisque le type en question semblait bien parti pour lui faire la causette. C'était un homme sans trait distinctif, ni grande excentricité. Il ne sut qu'en penser au premier abord. L'apparence, c'était comme une carte de visite. Les gens ordinaires le rendaient méfiant. Toutefois, en analysant l'inconnu de son regard chafouin, Bret réalisa qu'il s'en battait les steak. Il finit donc par se détendre, satisfait par cette conclusion.
« Non. Mon porte-feuille ? Répéta-t-il bêtement en se fendant d'un sourire. Y'avait pas matière à s'inquiéter. Avec douze livres en poche, il faisait une maigre proie pour les pickpockets. Il ne s'était jamais senti aussi léger. Littéralement. Sans trop y croire, Bret glissa tout d'même une main dans son jean pour toucher son oseille (je parle d'argent, bande de gros dégueulasses). La poche était vide. Son visage se décomposa. Il se leva d'un bond et palpa le reste ses fringues en scrutant le sol. Il repéra six mégots, un vieux chewing-gum grisâtre et deux canettes d'une bière infâme, mais de son pognon, nulle trace.
- Putain d'merde, sans déconner ? J'suis à sec et y'a quand même un couillon pour me faire les poches ?
L'ex-détenu se rassît en pestant contre la vie, l'univers et le reste. Il emprunta quelques jurons fleuris aux tags qui décoraient son banc, saluant au passage l'originalité de leurs auteurs qui, tristement, ne se verrait jamais récompensée.
- J'aurais bien besoin d'cette clope maintenant. T'as du feu ? »
Il saisit la cigarette tendue par l'inconnu et la coinça entre ses lèvres. Il avait apprit une nouvelle leçon aujourd'hui : la pauvreté ne connaissait pas de limite. Oui, devenir plus pauvre que pauvre, c'était possible en bonne compagnie ! Bon en vérité, que Bret soit sans-le-sous n'avait pas tant d'importance ; ce budget ne l'aurait pas emmené bien loin. Non, c'était l'acte en lui-même qui l'indignait. Il avait vraiment une tête à se faire plumer dans un bus ?
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Dan O'Riley

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MessageSujet: Re: Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN]   Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN] EmptyMer 19 Aoû - 20:58

Dan haussa les sourcils, prit place sur ce banc qui avait certainement dû déjà accueillir SDF, chômeurs, trafiquants, putes et/ou racailles. Un petit dealer de plus associé à sa double fonction d'agent au MI5 importait peu, et puis, c'était pas écrit sur sa gueule, si ?

Dans ses poches, ses mains cherchaient un peu à l'aveuglette tout ce qu'il pourrait trouver d'intéressant, comme...un briquet, en fait. Il fallait dire qu'il y avait le choix, entre une vieille publicité datant au moins d'il y avait trois mois, toute détrempée par la pluie londonienne et quelques douze livres toutes neuves bien à l'abri au choix. Pas un seul moment, il n'avait eu un instant de remords en dépouillant ce type, et il considérait même que l'affaire était oubliée. Et s'il venait soudainement à dire qu'il lui avait piqué son fric, il n'aurait qu'à sortir son flingue ou quelque chose du genre. O'Riley n'était pas pour rien l'agent le plus sens scrupule de tout le MI5. La Reine le payait mal, il fallait bien qu'il vole un peu de quoi acheter à bouffer à son chien.

Le briquet finit par remonter en haut de ses immenses poches et il lui tendit d'un air dédaigneux, lassé par la vie, allumant la clope au passage, s'en allumant une au passage.

« Tu l'as dit, vie de merde, boulot de merde. On nous prend vraiment pour des cons. »

Les gens qui habitaient ici n'étaient pas issus de très hautes classes sociales. À vrai dire, la plupart était au chômage, le reste vivait de petits boulots pas très bien payé. Lui n'aurait pu se plaindre avec le salaire qu'il se ramassait chaque mois, mais il aimait tellement râler et tout ne lui était jamais suffisant, alors O'Riley réagissait comme cela. Il secoua de nouveau la tête, avant de soupirer à nouveau. Putain de Foxworth. Quel connard, ce type, et encore plus chaque jour. Tout près d'eux, un groupe de jeunes garçons était en train de jouer au football. La balle passant un peu trop près d'eux, Dan se leva pour la balancer au loin. Il rit en entendant la réaction des gamins, s'assit au même endroit comme si rien ne s'était passé.

L'étranger avait une tête à ne pas être rentré chez lui depuis dix jours, des cernes à faire peur à un mort, et les cheveux gras, sans doute – il n'irait pas tâter. Et alors, cela lui importait peu, et il n'était pas ici pour se faire des potes.

« T'inquiète, j'ai vraiment pas une tronche à te d'mander ton nom, et j'suis sûr que tu veux pas connaître le mien. », cracha-t-il en mordillant la cigarette qui était en passant de se consumer. Lui-aussi, d'ailleurs, avait des cernes à faire pâlir un mort, et il revenait très certainement de deux jours d'astreinte qui avaient été franchement chiantes car si, pour les jours où ses collègues avaient le téléphone, il ne sonnait pas, pour lui, c'était à se demander si l'apocalypse n'avait pas été provoquée car il sonnait toutes les minutes, nuit y compris. Poisse de fou.

Peut-être en fait se sentait-il un minimum coupable de lui avoir chourré son fric.

« Du café. Je te propose un café, pour oublier cette histoire. Putain de merde, j'ai tellement pas envie d'être seul que je me mets à parler au premier clodo venu...Je suis ridicule ! »
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MessageSujet: Re: Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN]   Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN] EmptyVen 28 Aoû - 22:37

« Snif… »
L’appartement de son amie était décidément trop humide.

Elle n’y avait pourtant passé qu’une nuit, une petite soirée entre filles, mais cela avait suffi pour l’enrhumer. Une de ses soirées où l’on dort peu, où ça blablate sans arrêt au milieu des bières, en matant un film choisi à la roulette. De plus, au lieu de dormir toute la journée comme ses camarades, Mysha s’était réveillée à huit heures du matin. Pourquoi si tôt, alors qu’elle a fermé les yeux à quatre heures ? Parce que dormir dans les jambes des autres, c’est franchement pas confortable. Surtout quand ils bougent, pour te mettre un pied dans la face.
Résultat, quand l’adolescente quitta l’appart, elle avait une tête de déterrée. Avec des cernes immenses. De toute beauté… Mysha se traîna devant le pavillon de l'immeuble. Elle soupira, lorsqu'elle dû utiliser son premier mouchoir de la journée. Heureusement qu’elle avait  prévu un paquet entier, car le chemin pour rentrer chez elle était long. Il fallait pour cela traverser tout le parc de Lewisham, un parc pas très fréquentable, il faut le dire, puis prendre le train, puis remonter des côtes et encore des côtes. Un trajet épuisant pour une gosse épuisée. Mysha jeta son mouchoir avec dépit. La journée commençait mal.

C’est précisément ce qu’elle ruminait le long du chemin, le nez enfoncé dans son manteau, le regard noir.

« … -tchoum ! »
Mysha s’arrêta pour la huitième fois devant une foutue poubelle, s’essuyant le nez avec un mouchoir d’un geste las. C’était épuisant moralement, en plus son nez piquait maintenant. Elle aurait pu rester chez elle, sur son ordinateur pour chercher des informations sur tout et n’importe quoi. Oh oui, elle aurait été tranquille dans son petit fauteuil, avec une pizza à l’ananas dans une main. Elle aurait dormi. Dormir…

Mysha pensait, plantée devant sa poubelle, lorsqu'un ballon lancé à pleine vitesse la tira de sa rêverie. D’ordinaire, elle l’aurait vu, et se serait tout simplement barrée avant qu’il lui retombe dessus. Mais là, elle s’était légumisée, ses réflexes avaient disparu. L’étudiante regarda le ballon s’écraser, puis rebondir sur sa jambe, d’un air médusé. Depuis quand les autres la remarquait ? La visait? Puis qui lui a jeté un ballon dessus ?
Les enfants ? Non, le monsieur. Les sales gosses trépignaient derrière lui en l'insultant.
« Quel bouffon...» grogna-t-elle dans son manteau. En plus il a l’air de bien se marrer. Tant mieux pour cet imbécile. Elle, ça ne la faisait pas rire. Vraiment pas.
L'énervement lui offrait comme un regain d'énergie. La jeune fille saisit la balle et s’avança d'un pas déterminé vers le banc où se trouvaient les deux hommes. Un clodo et le p’tit rigolo. Une belle paire se dit Mysha.

Arrivée en face de lui, elle l’incendia de ses prunelles ternes, sans prêter attention au trimard avachi sur sa banquette.
« Tss, y’a vraiment plus d’respect dans c’monde. »
Abercrombie n’attendait pas d’excuses, elle était sûre qu’il l’avait fait exprès. Sinon, pourquoi aurait-il rit ?
Maintenant qu'elle avait râlé à sa façon, sans insultes ni mots grossiers, il ne méritait plus son attention. Elle préféra renvoyer la balle aux gamins plutôt que de s’attarder sur cet homme. Ils étaient contents, ils souriaient. C’est contagieux un sourire. Ça met de bonne humeur. Mysha souriait bêtement du coup.
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MessageSujet: Re: Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN]   Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN] EmptySam 29 Aoû - 1:04

Bret lui lança un regard foudroyant. Sale petit con.
Il l'avait taxé de clochard. D'accord, son look sortie de prison n'était pas très engageant et il aurait grand besoin d'un bain, mais merde ! Le savoir-vivre, il connaissait ? C'était une notion trop abstraite pour lui ? C'est pas comme s'il avait demandé à ce type de lui tenir compagnie ! Il tira une dernière bouffée sur sa cigarette, jeta le mégot à ses pieds et l'écrasa sous son talon avec insistance. Premier. Clodo. Venu. Ces mots firent voler en éclats le peu de dignité qui lui restait. Vexé. Il était terriblement vexé.
« Un café ? Bret eut un reniflement dédaigneux. Cet homme le prenait vraiment de haut. Et puis quoi encore, tu vas me raconter ta journée ? J'suis pas ta femme. Merci pour la clope mais si tu veux causer, trouve toi une autre tête de turc. »
Ses bras se croisèrent contre sa poitrine tandis qu'il s'affaissait contre le banc. Crétin condescendant. Il observa un point invisible au loin, ruminant un trait d'esprit pour ponctuer sa tirade ; hésitant longuement entre une pique sarcastique et une insulte bien sentie qui remettrait l'inconnu à sa place. Tiens, qu'il se mette dans cet état pour si peu … c'était nouveau. Mais bon, ça n'était pas forcément une mauvaise chose. Il pensait toucher le fond du fond et pourtant sous cette épaisse couche de regrets et de ressentiments, un simulacre d'amour propre subsistait. Bret serra les dents. Qu'importe l'humiliation, il n'allait pas se prendre le chou pour un regrettable choix de mots. Il était temps de faire preuve d'un peu de maturité.
Passant l'éponge sur l'affront commis à son égard, il posa sur l'anglais un regard blasé. Rien à faire, plus il le regardait, plus sa tête de con l'énervait. Il lui fallait à tout prix le déloger de son siège s'il aspirait à retrouver un semblant de tranquillité.
- Si je suis coincé sur ce banc, c'est parc'que j'ai nulle part où aller. T'as rien d'autre à foutre de ta journée ? Je sais pas, assommer un gosse, dealer de l'herbe ?
Bret allait renchérir quand une femme s'arrêta brusquement face à eux. Elle avait l'air furieuse. Ses yeux rougis par le manque de sommeil lui donnaient une allure cadavérique … un zombie … ils formaient une sacrée bande de déterrés, tous les trois. Bret, qui était jusque là trop occupé à se ronger le frein, n'avait pas du tout suivi l'échange de ballon entre les deux énergumènes. Il resta interloqué, se demandant pourquoi elle restait plantée là. Il commençait à en avoir marre de tous ces gens qui s'invitaient dans sa zone de confort. Un moment de solitude, c'était trop demander ? On témoignait plus de respect pour sa vie privé en prison que dans ce satané parc.
- Cinq minutes, je voulais juste me poser cinq putain d'minutes … grommela-t-il en levant les yeux au ciel. Entre le couillon aux cheveux gominés et cette fille lunatique, Bret se sentait subitement à l'étroit. Après maintes réflexions, il décida d'abandonner le navire. Le jeune homme fourra ses mains dans ses poches et se redressa, sautant aux pieds du banc sans accorder plus d'attention aux deux intrus. Il fit trois pas en direction de la sortie … et s'attarda finalement, réalisant que, malgré tout ce temps perdu, il ignorait encore tout de sa position. Et avec un sens de l'orientation aussi pitoyable que le sien … Il ne se souvenait même plus du trajet vers l'arrêt de bus.
Bret s'éclaircit la gorge et, sans la plus petite trace d'embarras, revint sur son chemin.
- Au fait … on est où, là ? »
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MessageSujet: Re: Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN]   Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN] EmptyDim 30 Aoû - 22:29

La fille avait commencé à parler, mais c'était déjà peine perdue : seins. L'oeil vivace de Daniel fixait déjà ce qui servait de poitrine à Mysha comme le vieux prédateur qu'il aurait pu être. Un air niais était né sur son visage et plus rien n'avait d'importance : il ne voyait plus que sa poitrine, que ses yeux magnifiques, que ses petites fesses lorsqu'elle se retournait pour aller parler aux gosses. Elle aurait pu l'accuser de tout ce qu'elle voulait, il aurait dit oui.

Elle aurait pu lui faire signer un chèque comme lui faire avouer qu'il travaillait en réalité pour les services secrets anglais, qu'en réalité, c'était évidant, à voir son costard cravate qu'il n'était pas dans le commercial qu'il aurait avoué. C'était une magnifique créature, du genre qu'on ne croise pas souvent dans la cité. Ici, il y avait souvent des filles en survêtements et ce genre de créature qui, souvent, carburaient à la bière et avaient probablement déjà des gosses. Ce genre de nana était en or. Pour lui faire penser...euh croire...euh penser qu'il était dénoué de mauvaises intentions, Dan tenta d'amorcer un sourire qui ressembla plus à une expression béate ou à quelque chose de ce style. Il tenta d'approcher la main et marmonna :

"Dan O'Riley, enchanté de faire votre connaissance. On est à Lewisham ici."

Il ne se souvenait aucunement de tout ce qu'avait pu dire Bret. L'histoire du vol, tout ce qu'il avait pu lui sortir qui aurait pu être mal interprêté, il s'en foutait diablement. Il y avait juste cette paire de seins magnifiques qui lui murmuraient des choses dans leur langage. Si. Il aurait pu le jurer. A ce moment-là, même sa pulpeuse secrétaire n'existait plus, c'était dire.

Son regard se détourna pendant une seconde de la créature qui venait de les rejoindre pour revenir sur Bret. Il en mit cinq à se rappeler ce qu'il foutait ici, dix à se souvenir qu'il avait chourré du fric à ce type, quinze à se remémorer qu'il l'avait traité de clodo avant de lui proposer un café. Il haussa les sourcils, une idée fulgurante jaillissant dans son esprit vaseux, et puis autant profiter de Bret qui, au final, aurait un petit rôle dans la grande finalité de sa vie.

"Je suis dans la police, mademoiselle. J'aidais cet homme, il souffrirait du froid cette nuit, sinon. Tenez, mon cher...", lui dit-il en lui refourguant dans sa main vide les quelques livres sterling qui reposaient au fond de sa poche. "Si vous voulez...je peux vous raccompagner chez vous. J'ai des compétences au corps à corps."
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MessageSujet: Re: Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN]   Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN] EmptyLun 31 Aoû - 15:22

Bon. Certes Mysha n’attendait pas d’excuse, mais elle ne s’attendait pas non plus à cela.

Il l’observait avec un air vraiment, mais vraiment trop niais. Ou plutôt il la matait. C’était assez déstabilisant à vrai dire : il lui avait jeté un ballon dessus exprès pour qu’elle vienne le voir ? Dans ce cas, elle était complètement tombée dans le panneau. C’est-à-dire que de rester enfermée pendant 18 ans dans une prison dorée, ça n’aide pas.
D’ailleurs, l’autre clodo s’était barré pendant qu’elle avait le dos tourné, la laissant seule avec lui. Un homme visiblement chic. Mais comme le dicton averti : « L’habit ne fait pas le moine », son costard n’indiquait rien.
« Bien joué », se dit-elle après avoir rendu le ballon. Sourire contagieux. Etrangement, l’adolescente se détendit au lieu de se méfier, contrairement à la gentille petite Amber qu’elle était. Elle n’était plus tout à fait un fantôme dans les rues. Elle était visible aux yeux de quelqu’un maintenant, c’était nouveau !

D’un certain Dan O’Riley il paraît. Du moins, ce qui lui devait servir de nouvelle identité, ne soyons pas stupide. Une main accompagna ses paroles, s’avançant légèrement, mais pas assez pour la prendre sans devoir se rapprocher.
La serrer, ne pas la serrer ? Non, Mysha ne le ferais pas. Il avait déjà réussi  à l’attirer ici, c’était assez.
La jeune fille allait ouvrir la bouche  pour lui demander s’il se foutait de sa gueule, à lui balancer des objets pour faire connaissance, quand il revînt.  Celui qui était parti comme un voleur, sans un bruit. Pour demander où ils étaient. Il s’était perdu le pauvre. Et contrairement à ce qu’elle pensait, l’homme en costard-cravate l’aidait.

Y’a vraiment plus d’respect dans c’monde.

Décidément, son cerveau trop fatigué s’était trompé sur toute la ligne. Il s’agissait tout simplement d’un flic qui dépannait un pauvre homme. Il pouvait même la raccompagner, elle qui était crevée comme pas possible. Une opportunité à première vue ! Mysha allait accepter quand vint la dernière phrase. Pourquoi lui dire qu’il possédait des compétences au corps à corps ? Au… corps à corps. Sans oublier que ses yeux se baladaient sur elle au début. Ces derniers mots, elle ne savait comment les interpréter. Ce monsieur était peut-être gentil, mais pas très net. Cependant, il est vrai que le parc est mal famé aussi. Que faire ? Les deux choix sont aussi risqués l’un que l’autre. Et puis… depuis  quand elle est prudente ? Pas depuis qu’elle s’est enfuie de chez elle en tout cas.

« Vous avez une voiture ? » demanda l’ado en lui souriant. L’idée de ne pas avoir à marcher des kilomètres la confortait dans sa décision. S’il possède une bagnole, ce serait tellement plus rapide ! Sinon tant pis. Elle aurait au moins quelqu’un pour lui porter ses mouchoirs. Et pour le ballon, elle aurait tout le temps de le questionner sur le trajet.

Sur ce, elle se retourna vers l’autre homme, qu’elle avait légèrement oublié.

« Et vous, vous avez quelque part où aller ? »
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MessageSujet: Re: Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN]   Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN] EmptyLun 31 Aoû - 16:35

Bret ne broncha pas quand l'homme impliqua de nouveau qu'il vivait à la rue comme un clochard. Il accepta même l'argent tendu sans râler. Il eut bien un léger frémissement de sourcil, mais ce réflexe resta très subtile. Il ne réagit pas non plus lorsque la jeune fille se fit très clairement lorgner les seins. C'était pas son problème. Et puis, c'est vrai qu'elle était bien foutue, alors il n'allait pas l'en blâmer même s'il aurait pu le faire un peu plus discrètement. Lewisham, hein ? En effet c'était pas le coin le plus huppé de la ville. Mais tant mieux, car s'il s'en souvenait bien, l'un de ses anciens codétenus avec qui il s'entendait assez bien et qui avait été libéré six mois plus tôt logeait dans les environs. Il trouverait bien un moyen de s'incruster quelques jours dans son appartement. Bret prit une mine songeuse tandis qu'il fouillait dans ses souvenirs à la recherche de l'adresse. Non, il ne s'en souvenait évidemment pas. Au moins avait-il une piste, avec un peu de chance, il ne dormirait pas dehors ce soir.

Un sourire narquois étira ses lèvres lorsqu'il entendit l'anglais proposer à la demoiselle de l'accompagner. Bien sûr qu'elle allait l'envoyer balader ! Il était manifestement en train de lui faire du gringue. Il s'attendait à une jolie baffe ou un éclat de voix indigné. Alors quand elle demanda s'il avait une voiture, Bret fit un bon dans ses chaussures.

« Pardon ? S'étonna-t-il. Mais … tu le connais au moins, ce mec ? »

Estomaqué par sa réponse, il était passé directement au tutoiement. Il se demanda si elle était très naïve, très jeune ou juste très stupide.

« Tes parents t'ont jamais dit de pas monter dans la voiture d'un inconnu ? » reprit-il, agacé. Non mais, quel genre d'éducation avait reçu cette gamine ? Qu'on lui présente les fautifs tout de suite, qu'il leur foute un bon coup d'pied au cul. Il se tourna vers l'autre pervers et le pointa du doigt en poursuivant.

« Et toi ! Toi … je suis pas un clodo, putain. »

Comme elle lui avait gentiment demandé si il savait où aller – décidément très très naïve cette petite – il se calma et répondit d'un ton plus serein.

« Il faut juste que je retrouve quelqu'un, mais il devrait habiter dans l'coin, alors t'en fais pas pour moi. »
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Dan O'Riley

Dan O'Riley


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MessageSujet: Re: Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN]   Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN] EmptyVen 4 Sep - 19:17

Il a envie de se gratter les couilles. Si il pense très fort à des seins, il ne le fera pas.

C'est difficile.

Tout ce qu'il entend, c'est que la fille avait l'air de bien vouloir, et sa voiture...il tourna la tête dans tous les sens, à la recherche de ce qui pourrait devenir sa voiture imaginaire mais n'en vit pas. Il y avait certainement un parking pas trop loin d'ici où il pourrait chourrer une bagnole. Il ne se débrouillait pas trop mal pour forcer des serrures et jouer avec les fils de contact.

Mais visiblement, ce ne serait pas pour tout de suite, car le clodo improvisé – qui visiblement ne s'était pas rendu compte que Dan lui avait rendu dans un moment amoureux l'exacte somme qu'il lui avait chourrée – était en train de faire la morale avec la nana. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre ! Il se sentait un peu comme un gamin pris en flagrant délit. Les yeux de Dan montèrent vers le ciel, il ne tarda pas à s'asseoir de nouveau à côté du type aux cheveux longs. Pour un clodo, il ne puait pas trop.

« C'est bon, t'était pas obligé de ruiner tous mes objectifs. J'ai pas d'voiture. J'viens tous les jours au boulot en bus et me lève pour ça une demie-heure plus tôt et crois-moi, si je le pouvais, j'aurais une putain de bagnole. »

Ce n'était pas vraiment une question de moyen, en fait, mais plutôt une manière de dire fuck à ses employeurs. La voiture le rendrait disponible à toute heure de la nuit, tandis que le bus le soumettait à des horaires strictes. Ok, ça ne les empêchait pas de le foutre en mission pendant quelques jours de temps en temps et l'une des conditions pour entrer au MI5 étant la possession d'un permis de conduire, Dan pouvait tout à fait légalement conduire un véhicule. Et le faisant quand on lui foutait, de force, un volant dans les mains (et le faisait bien sûr quand il chourrait des véhicules, comme abordé au début, souvent pour draguer des nanas, mais ce point était facultatif à aborder).

« Si tu sais pas où habite ton pote, t'en as pour un sacré moment, parce que Lewisham, c'est pas juste un pâté d'apparts et un petit parc dégueulasse. J'sais pas...Y'a ptete 250 000 habitants, par ici... ? Sans compter les clodos et les trafiquants de beuh dont je ne connais pas le domicile fixe. Pis les flics. Aucun doute qu'aucun d'entre eux n'est domicilié par ici...Ouais, désolé poulette, c'pas vraiment mon vrai boulot. »

Il accompagna ses excuses d'un geste grandiloquent du bras, un peu shakespearien, moqueur maintenant qu'il s'était aperçu qu'il ne pourrait pas l'avoir. Pas tant que « le clodo » était dans le coin. Mais, mine de rien, la présence du clodo, il en venait presque à l'apprécier. C'était agréable que de fumer avec quelqu'un après une journée de boulot à en donner envie de dégueuler.

« Tu veux une clope... ? T'as un p'tit nom ? », lui dit-il tout en lui proposant son paquet de cigarettes. « Et toi...j'me vois pas t'appeler le clodo, même si j'aime bien le fait que ça t'fasse chier. T'as un blaz, dans le coin ? Tu te rappelles de celui de ton pote ? Je vis ici depuis dix ans, j'pourrais ptete t'aider. »
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MessageSujet: Re: Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN]   Un ticket de bus et douze livres en poche [OPEN] EmptyDim 6 Sep - 8:53

Ben voyons.


Mysha vient de se casser de chez elle pour ne plus à avoir entendre ses parents, et voilà qu'elle retrouve un papa qui lui fait la morale. Non, elle se connaissait pas ce type, non, ce n'était pas prudent. Et non, elle n'était pas prudente.

C'était peut-être son principal problème. Couverte depuis 18 ans par des parents trop collants, elle ne connaissait rien du monde extérieur. Certes, ils lui avaient dit de ne jamais monter dans la voiture d’un inconnu, quand elle avait quoi, 6 ans ? Et à 6 ans, est-ce qu’on comprend vraiment ? Non, on obéit juste gentiment à sa maman. Et au final, on ne lui a jamais dit quel était le danger de le faire. Alors loin d'elle l'idée qu'il puisse lui arriver quelque chose, surtout près d’un flic.

Du coup, elle avait ignoré sa remarque, ne lui accorda pas le moindre regard. Jusqu’à ce que Dan prononce le mot « objectif ».

« Objectif ? » prononça la gamine dans un murmure inaudible. Elle était un objectif. Ok. Elle était décidément trop bête. Ridicule. Maintenant elle se rendait compte du danger. Du milieu extérieur, du type de population qu’il le composait. Un peu comme une illumination.

Quand il annonça que flic n’était pas son vrai boulot, ça ne la surprit même pas. Mysha s’était fait avoir stupidement. Foutu ballon. La prochaine fois, elle se le prendrait dans la tronche sans broncher. Ou alors, elle serait méfiante. Oui maintenant, elle serait très méfiante envers les inconnus. Le nez dans son manteau, elle ruminait les dernières minutes qui s’étaient écoulées, fixant le vide.

« Ah ouais, et c’est quoi ton vrai boulot ? » La question était sortie toute seule, en réalité elle n’en avait rien à foutre. Rien. Alors quand il lui proposa une clope en lui demandant son nom, elle fixa le petit objet qu’il lui tendait, puis Dan, et s’en alla. Tout simplement. Pas la peine de se ridiculiser encore plus au milieu d’eux.


Sur le chemin, Mysha composa un numéro. Elle appelait quelqu’un. Une amie à qui elle lui racontait son histoire, avant de se faire traiter d’imbécile.
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