Aujourd'hui, grosse journée. Dans un appartement pourri des bas-fonds possédant néanmoins une bonne connexion internet, il a fait venir ses deux seules modératrices restantes – vu que les autres ont l'air d'avoir disparu de la circulation. Il se trouve donc en face d'Apollo et Billie pour une mission importante. Il s'agit de récupérer toutes les données des serveurs du ministère, mais ceux offline, bien gardés sur des serveurs sécurisés. C'est pour cette raison qu'il les a fait venir, il préférait les avoir à côté pour pouvoir les aider au cas où elles avaient un problème. Elles n'ont pas son niveau après tout.
— Bon, vous avez bien compris ce que vous devez faire ou je répète encore une fois ? Au moindre souci, vous me demandez. Vous êtes juste là pour que ça soit plus rapide. Il faut agir vite avant que le gouvernement ne nous remarque.

HRP : Pour ce rp-event, post de 10 lignes max, pour que ça aille plus vite. Privilégiez l'action et les dialogues.

Billie et elle étaient venues ensemble. Claudiquant à cause de sa béquille, elle avait été prévenue la veille de cette...curieuse activité. Était-elle prête à rencontrer le Chat ? Pas vraiment. La voiture les déposa au coin d'une rue, elles firent le reste à pied, jusqu'à rentrer dans cet appartement au papier peint qui se décollait.

"Salut. Moi c'est Apollo.", dit-elle, mais il le savait forcément, puisqu'il avait envoyé quelqu'un la sauver. "J'ai compris ce qu'on doit faire.", et elle s'empara d'un ordinateur portable posé par terre, commençant à le bidouiller à sa guise.

"...On fait comment ? Tu crackes les pare feux, on s'introduit dedans et on chourre tout pendant que tu défais la sécurité ?"

— Voilà. Apollo a tout compris. On prend tout, tout. Normalement, j'ai balancé suffisamment de virus en tous genres pour les tenir à l'écart pendant quelque temps. Alors vous mettez tous de côté sur les disques durs prévus à cet effet, et je récupère tout à la fin. D'autres questions ?
Il s'assoit devant son ordi, et commence à taper sur ses touches sans accorder la moindre attention aux filles qui sont venus pour l'aider. Il s'en fiche après tout Matt, s'il avait pu le faire seul il n'aurait demandé l'aide de personne. Mais il s'est dit qu'il serait plus efficace, même avec deux modératrices bien moins douées que lui alors bon, la réussite de la mission avant tout.

Non, elle n'avait pas vraiment d'autres questions. Si Cheshire avait fait le nécessaire pour leur ouvrir la voix, elles n'auraient pas de problèmes. Apollo se débrouillait pas mal, sans doute mieux que Billie, mais n'avait aucune envie de tester les limites de ses capacités.

"Nop."

La démarche était simple : couper coller des fichiers en s'infiltrant dans le système. Les serveurs non connectés habituellement l'étant, Apollo supposa que le Chat devait avoir quelques émissaires, au moins, dans le gouvernement. Elle pensa à Arashi, à ses réactions...Et entre deux manips de transfert des fichiers, créa, à un endroit du darkweb un point de stockage où elle transvasa tous les documents du ministère de la justice.

"Tout se déroule sans souci. Y'a deux ou trois experts aux fesses, mais je viens d'envoyer bouler leurs ordis."

Il fait à quelques moments l'effort de se lever de devant son ordinateur, de venir aider ses modératrices qui ont définitivement besoin de son aide à certains moments. Mais il ne crie pas Matt, ce n'est pas son genre, c'est celui de Mello qui par contre va lui faire passer un sale quart d'heure s'il apprend que cette mission récupération a échoué.
— Parfait. Continue comme ça Apollo. Il s'approche de Billie pour voir le problème, lui montre rapidement la manipulation à effectuer en cas de problèmes. Bon là, ça devrait aller. Et les fichiers se téléchargent vite. Je vais vérifier le transfert, continuer ce que vous faîtes.

Apollo grimace. Elle n'aime pas ça ; elle bénit le fait que Billie ait un problème, mais que Matt vérifie les transfert ne sonne rien de bon. Elle duplique les données du ministère de la justice et les met dans le panier manquant. Le double sommeillera tranquillement là où seule elle le sait, et en attendant...voilà.

Elle n'est pas une traîtresse. Elle ne veut juste pas s'attirer la haine de Darkwood alors qu'elle lui doit des choses. En attendant, tout se passe bien : aucun bug, aucune attaque irrésolvable. Dafne continue inlassablement à cracker, à transférer et hacker. C'est chiant, mais nécessaire.

"C'est drôle, j't'imaginais pas comme ça, Cheshire."

Les conversations inutiles. Mais il ne peut pas en vous vouloir. C'est normal qu'elles veuillent s'occuper en faisant un travail aussi ingrat que celui-la. Lui regarde son écran avec attention, à la recherche du moins truc bizarre. Il fait néanmoins l'effort de lever les yeux vers elles face à la remarque d'Apollo.
— J'ai une fascination pour la pizza. Mais on m'oblige des fois à faire des trucs physiques, c'est pour ça. Par on, il faut bien sûr entendre l'autre obsédé au chocolat. Lui aussi c'est un miracle qu'il soit pas obèse. Tiens, en parlant de cigarettes, il en sort une de son paquet pour l'allumer. Quelle bonne idée, merci Billie. Il pianote rapidement quelque chose, une grimace apparaît sur son visage. Wtf.

Etre décontractée. Plus facile à dire qu'à faire...Dafne tente donc de ne faire aucun effort, aucun geste brusque dans les minutes qui suivirent son "infraction". Si tout se passait bien, Arashi ne verrait pas des années et des années de son travail ruinées sous un claquement de doigt. Elle pouvait au moins contrôler ça.

"Du sport ? Ah oui, tu dois certainement avoir une petite amie qui t'oblige à en faire..."

Elle ne connaissait rien de sa relation avec Mello...Et là, elle continuait à transvaser les fichiers en question vers les dossiers de Matt, même si tout cela n'était que chiant comme la mort.

Il les regarde à tour de rôle avant que ses yeux ne reviennent se fixer sur l'ordinateur. Non, ce n'est pas possible. Pas elles. Ses deux modératrices les plus dignes de confiance ne peuvent pas avoir la stupidité de le trahir. Il sait que ce n'est pas Billie. Il la connaît depuis trop longtemps, elle a montré sa valeur plusieurs fois même quand cela avait un rapport avec son frère. Alors ça doit être elle, Apollo.
— Laquelle d'entre vous est en train de faire une copie des fichiers du ministère de la justice ? La question est simple, ne laissant aucun doute sur les faits. Sa cigarette ne suffit pas à le calmer, il rage. Pourquoi la justice ? Qu'est-ce que ces deux inconnues peuvent avoir à faire avec Arashi et compagnie. J'attends.

Le stress. Le sentez-vous passer ? Cette goutte de sueur sur votre front, la peur au ventre ? L'envie d'aider quelqu'un qui n'est pas pardonnable mais envers qui vous avez une dette. Les mains de Apollo tremblent, mais sa décision est déjà prise : elle ne trahira pas Billie, elle n'est pas lâche à ce point.

"C'est moi. J'ai pensé que je pouvais en faire une copie. Ce sont des fichiers importants et je ne voulais pas risquer de les perdre par erreur."

Sa voix paraît posée, presque calme. Elle n'a jamais eu autant envie de retrouver Arashi, de se blottir dans ses bras.

"Pourquoi tu nous parles sur ce ton ? ...On n'est pas tes bonniches, ni rien."

Ça y est, elle est de mauvaise humeur. D'ailleurs, elle n'étouffe pas un juron en grec.

— Vous vous foutez de moi ? Il ne demande pas grand-chose pourtant. Des personnes compétentes qui n'essayent pas de la trahir à chaque instant. Mais il faut croire que là aussi, c'est trop. Non, il faut qu'il ait des modératrices douteuses qui se défendent entre elles alors que ça ne faut qu'empirer leur cas. Et pourquoi ? Pour des fichiers dont il se fiche pertinemment. Le problème n'est pas réellement sur le fond, mais plus sur la forme. Elle lui aurait demandé, il aurait sûrement dit oui, sans trop se poser de questions. Ils ont tous des raisons de s'investir dans la Rébellion. Peut-être qu'Apollo a une personne à retrouver, à venger. En gros, c'est pas son problème. Mais qu'elle le fasse en secret, non. C'est une trahison, non-obéissance à son supérieur et s'il était Mello, passible de mort. Sérieusement, est-ce que j'ai l'air méchant ? Est-ce que je suis un enculé qui dit toujours non ? Ça oui, peut-être. Alors laisse-moi te dire ce que je pense Apollo. Ces fichiers ne sont pas si importants que ça. Il appuie sur les touches de son clavier depuis qu'il s'est mis à parler, il finit par lever les yeux, reprenant la cigarette qui gît dans le cendrier. Et voilà, supprimé. Tu m'aurais demandé la permission, j'aurais dit oui. J'aurais même pas posé de questions. Mais là, tu t'éloignes de cet ordinateur et tu parles. Ou tu meurs. Mensonge, il n'est pas un tueur mais ça, elle n'est pas obligée de le savoir. Les gens sont au courant de ses liens avec la mafia, il aime jouer là-dessus.

Tous les fichiers, supprimés en une seule manip'. A ce moment, Apollo pensa à Arashi et à la tête qu'il ferait. Peut-être même refuserait-il de lui pardonner. Mais pour le moment, Arashi arrivait en seconde place. Il fallait qu'elle se tire d'ici, et d'ailleurs, aussitôt qu'il le lui eut dit, se décala de l'ordinateur.

Elle ne connaissait pas Matt, mais elle savait qu'il était lié à la Mafia. Qui savait ce qu'il était capable de faire !?

"Ce sont des fichiers importants. Je voulais voir si je trouvais mon nom dessus. Enfin le nom d'un type. Et puis je pense que ce qu'on fait, c'est bien. Mais le ministre de la justice fait son travail et franchement, nos rues sont propres. Tu sais ce que j'en pense, je l'ai déjà dit. Je pense que nous devons soutenir Darkwood."

Soutenir Darkwood. La phrase passe en boucle dans sa tête. Il finit par se demander si c'est ça, sa conclusion ou si elle en a encore d'autres dans le genre à lui sortir. Il doute de pouvoir supporter d'autres choses pareilles, surtout quand Billie s'y met. Qu'est-ce qu'elle a, à la soutenir comme ça. Immédiatement, il se rend compte que ce n'est pas une bonne idée d'avoir laissé les deux filles vivre ensemble. Ça n'apportera rien de bon et Apollo risque de corrompre la rousse.
— Ta gueule. Tu es sans papier Apollo. Si le ministère de la justice te met la main dessus, tu te feras renvoyé, ou tué vu qu'ils savent très bien que tu as des liens avec la résistance. Il ne comprend pas. Pourquoi elle se met à soutenir celui dont la politique a toujours été défini comme limite. Il suffit de regarder les preuves, elle n'est pas bête pourtant. Elle se voile la face, c'est tout. Il lance un regard mauvais à Billie qu'il déteste soudainement d'avoir raison. Il se met à pianoter rapidement sur son ordinateur, surveillant du coin de l'œil celle qui a déjà trahi. D'accord, mais je la surveille. Un seul truc de travers et elle sort de cette pièce. Et j'espère pour toi que tu n'as prévenu personne de notre rendez-vous ici, Apollo. Je te tuerais avant qu'ils nous atteignent, je suis clair ?