Laissons parler la langue de Goethe [PV Hadou]

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De : fate.harlaown@gouv-justice.jp
À : sangokusan@cnn.jp

Objet : Sans objet

Liebe wartet immer noch auf deinen Anruf.

Citation :

De : tryagain@kaijuu.com
À : fate.harlaown@gouv-justice.jp

Coucou Fate.
Changeons un peu d'adresse. Je suis désolé pour ce qu'il s'est passé la dernière fois, c'était contre ma volonté.
J'espère que tu vas mieux, je te rachèterai une cafetière.

Love <3

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De : fate.harlaown@gouv-justice.jp
A : tryagain@kaijuu.com

La cafetière est le cadet de mes soucis. Je préférerai que tu tentes de racheter autre chose. Mon pardon, par exemple. Avec des arguments plus convaincants cependant.

De : tryagain@kaijuu.com
À : fate.harlaown@gouv-justice.jp

Chère, chère, chère Fate,

Tu n'as pas idée d'à quel point je suis désolé. Pourrais-tu accepter mes excuses ?
Je ne pensais pas que la soirée se finirait comme cela, à vrai dire, et je regrette tout ce qu'il s'est passé.
L'ambulance est-elle arrivée assez vite ?

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De : fate.harlaown@gouv-justice.jp
A : tryagain@kaijuu.com

Oui, ils ont été efficaces, eux. Et puis à la limite, j'aurais préféré que tu te débrouilles pour ne pas avoir à les déranger justement. Mais je n'ai que quelques points de suture, Dieu merci.

Cette fille n'était pas ta femme. Tu aurais dû commencer par là : me dire la vérité. On aurait pu la foutre dehors, c'était pourtant pas difficile.

De : tryagain@kaijuu.com
À : fate.harlaown@gouv-justice.jp

Je suis soulagé, dans ce cas, si ce n'est que quelques points de sutures.
Cette fille n'était pas ma femme. Mais elle est dangereuse, j'ai dû prendre ton revolver pour me défendre et éviter qu'elle ne te fasse plus de mal.
Non. La foutre dehors était encore plus délicat, car elle est ce qui se rapproche le plus d'une supérieure hiérarchique...
Fate, tout le monde me soupçonne de trahison en ce moment, ma situation est des plus délicates.

De : fate.harlaown@gouv-justice.jp
A : tryagain@kaijuu.com

Je te croyais libre, moi. Cette fille n'aurait rien pu faire si tu m'avais un tant soit peu soutenue. Inutile de t'inventer des excuses. On était armés et plus nombreux. Avoue juste que tu as la trouille.

A propos de revolver... J'aimerais bien que tu me le rendes, c'est mon arme de service et je n'aimerais pas la retrouver sur une scène de crime. Ca m'attirerait quelques ennuis.

En même temps, il fallait t'attendre à ce que ton geste soit apparenté à de la trahison. La Résistance ne voudra bientôt plus de toi : peut-être est-il temps d'y songer ? Si tu veux tout savoir, les ragots racontent que je suis une taupe, depuis le début. Ma situation est aussi délicate que la tienne.

Il aurait fallu qu'on capture cette fille. Tu aurais été blanchi et accueilli, au moins... Et je n'aurais plus eu de problèmes !

Citation :

De : tryagain@kaijuu.com
À : fate.harlaown@gouv-justice.jp

Fate,
Arrête de me parler comme si j'étais un mauvais élève. Je suis âgé, et je suis un résistant, tu le sais. Tu es aussi un agent de Kira.
Je ne passerai pas de l'autre côté de la barrière car j'estime que tes valeurs ne sont pas les bonnes et que je ne veux pas trahir les personnes qui comptent pour moi. Je sais que tu as été chargée de me retrouver, mais il est éthiquement hors de question que je me conduise comme tu l'imagines.
Ce n'est pas parce que j'ai un faible pour toi que tout doit marcher comme tu l'imagines.

Je te renverrai ton revolver, tu devrais le retrouver dans ta boîte aux lettres. N'espère pas trop de moi.
A.
PS : je suis un homme pacifique. L'as-tu oublié?

De : fate.harlaown@gouv-justice.jp
A : tryagain@kaijuu.com

Excuse moi de tenter de te sauver la vie. Vraiment.

Je commence à croire que tu t'es bien foutu de moi. Que tu es venu dans l'espoir de passer une bonne soirée, de te taper une autre fille en espérant qu'elle ne dise rien ensuite. Ah et si par l'occasion tu avais pu me faire cracher quelques secrets, ta journée n'en aurait été que meilleure...! Ton fameux "faible" a plutôt des allures de mauvaise drague.

Arrange toi pour qu'il arrive vite, j'en ai besoin. C'est déjà un miracle que le SAMU n'ait pas contacté le quartier général... Je ne voudrais pas d'ennuis à cause de tes conneries.

Pour un pacifiste, j'ai trouvé des menaces pour me faire taire assez convaincantes.

Citation :

De : tryagain@kaijuu.com
À : fate.harlaown@gouv-justice.jp

Chère Fate,

Je déteste tout particulièrement quand tu es comme ça. À essayer de me faire croire que je ne pourrais t'avoir que si je change de camp. Crois que je suis quelqu'un d'immature si tu veux, mais quelque soit la douleur que je ressentirai, tu dois savoir que je ne suis pas ce genre de personne qui crache sur mes convictions.
Des ennuis ? Tu n'as toujours pas contacté le QG ? Oui, tu vas en avoir, Fate, mais on peut dire que tu les cherches.
Arrête de me parler comme cela, et j'arrêterai de te traiter comme cela. Ces mails sont un dialogue de sourds, je sais que nous n'y arriverons pas.
Mieux vaut arrêter ?

De : fate.harlaown@gouv-justice.jp
A : tryagain@kaijuu.com

Cher Akira.

Je te prie de bien vouloir m'excuser. Je sais que je ne suis pas toujours très correcte avec toi. Cependant les choses sont plus difficiles qu'elles ne le paraissent. Tu dois me prendre pour une folle qui s'accroche un peu trop pour qu'on lui laisse une chance, mais les choses prennent une tournure qui me dépassé, et cette soirée a sans doute été la seule chose positive au sein de mon quotidien depuis un long moment.

Je sais que tu n'as pas envie de m'entendre me plaindre, mais le comportement de ton frère me terrifie et je persiste à croire que te dénoncer est une solution stérile.

J'aimerais parvenir à te convaincre, mais tu es plus droit que je ne l'imaginais et je crois finalement ne pas avoir assez d'importance à tes yeux pour concurrencer ta belle liberté.

Seulement, si tu le permets j'espérais pouvoir te revoir. Je dois paraître un peu pitoyable à te supplier de m'accorder un peu de ton temps. Mais je t'assure que c'est le plus beau cadeau que tu puisses me faire dans une situation pareille.

Alors, ai-je encore droit à une petite chance...?

Citation :

De : tryagain@kaijuu.com
À : fate.harlaown@gouv-justice.jp

Non, tu n'es pas vraiment correcte avec moi et tu n'essaies pas d'imaginer tout ce qui me lie à ces personnes.
Ils sont ma famille, plus qu'Arashi ne l'est, en tout cas, et toi, je te connais...depuis quelques mois, au moins. Je ne suis même pas certain que tu ne me veuilles du mal. Je suis cependant sûr que si je m'attache à toi, tes collègues finiront par voir cela.
Je t'accorderai un peu de mon temps, oui, bien sûr. Tu en vaux le coup, et j'en suis convaincu, mais par contre, ne t'imagine pas que tu vas me faire quitter mes amis. C'est quelque chose que je ne peux faire.

A.

De : fate.harlaown@gouv-justice.jp
A : tryagain@kaijuu.com

Il est clair que je ne te comprendrai jamais. Je ne saisirai jamais la raison de ton engouement pour cette résistance, ni celle qui te pousse à croire que nous te voulons du mal. Mais je pense que nos opinions sont trop opposés pour que nous puissions nous comprendre sur ce point-là.

Alors je pense que tu as cerné le problème. Si tu me laisses cette petite chance, je mettrai mes idéaux et mes grands discours de côté. Kira est un idéal de vie que nous ne partageons pas, mais je ne veux pas que cela brouille notre entente. Je pense que, plus que de soutien politique, c'est d'une présence dont j'ai besoin. J'espère vraiment être à la hauteur de ses espérances. Il faudra me retenir, sans doute. On ne se tait pas si facilement quand on a l'habitude de dicter les règles ! Mais je pense encore être en capacité de faire ce genre d'effort.

Passe me voir, à l'occasion, qu'on passe un peu de temps ensemble. Ne te méprends pas, je ne parle pas de sexe. Pas pour cette fois. Enfin, ce que je veux dire, c'est que ça importe peu. Un présence et une discussion, je ne demande pas tellement plus. Ca doit te paraître confus, je suppose. Si ce n'est ridicule, qu'une pro-Kira te supplie à genoux de lui rendre visite. Mais promis, cette fois-ci, je ne serai pas cet agent qui tente de te soutirer des informations. Je me contenterai d'être moi, et j'espère que cette vision là te sera plus agréable.

Milles excuses et le double de bisous

Fate

PS : Désolée si ce message passe pour de piètres excuses de collégienne, je ne savais trop comment m'y prendre

De : tryagain@kaijuu.com
À : fate.harlaown@gouv-justice.jp

Il est clair que tu ne comprendras jamais. Qu'aucun mal ne me sera fait, je ne peux te croire. Sais-tu ce que l'on m'a fait la dernière fois que j'ai été capturé par les « gentils » services de mon frère, non ? À ce jour, j'ai une grosse cicatrice sur le mollet, preuve que l'on a essayé d'y mettre une puce, mais tu dois le savoir. Je ne te parlerai de tout le reste. Pour cela, il y a des rapports officiels, et encore, je ne me souviens pas de tout, la douleur m'a fait perdre le compte.

Je passerai te voir à l'occasion, Fate, mais il faut que tu comprennes que ce n'est pas facile pour moi. Mes amis les plus distants doutent de moi, les autres sont assez précieux pour avoir confiance. Vois-tu, il me reste un ou deux hommes (ou femmes) que je ne veux pas perdre. Ne parlons même pas de Mello : si celui-ci pensait que je l'avais trahi, je et il serions déjà morts, c'est simple. Je le livrerai bien à Kira, ne serait-ce que parce qu'il me fait chier, mais je tiens encore à la vie.

Tu m'émeus, en vérité, Fate Harlaown. Je ne sais pas si ce que tu dis contient du vrai ou non, si tout ceci n'est que simple manipulation. Je choisis de te faire confiance, malgré tous les avertissements que l'on ne cesse de me donner. Fais attention, toi-aussi. Je ne sais pas à qui tu choisis d'accorder ta confiance, mais la tension semble monter dans le gouvernement, nous le savons bien. N'hésite pas à réclamer de l'aide si tu en as besoin.

Akira.

De : fate.harlaown@gouv-justice.jp
A : tryagain@kaijuu.com

J'apprécie vraiment l'intérêt que tu m'accordes. Après tout, je n'ai jamais fait quoi que ce soit qui puisse justifier ta sympathie. Je sais combien ta situation est délicate. La rivalité qui oppose vos camps est connue des pro-Kira, c'est une faille que nous tentons d'exploiter au mieux. Fais attention à toi, surtout. Si tu veux faire preuve de moral, je ne suis pas sûre que Mello se comportera aussi bien en retour.

Ne viens que si tu en as envie et surtout, quand ça ne t'attire pas de risques. Je m'en voudrais de te voir pris en embuscade à cause de mes caprices, tu es déjà bien gentil de les accepter. Quant à moi, je n'ai pas à m'en faire. Je crains que ton affaire ne me soit bientôt retirée : je ne suis ni efficace, ni appréciée sensiblement. Attends toi à ce que ton frère la reprenne en main, il sera sans doute moins tendre.

Prends soin de toi.

Fate