The Madness Meeting || Pv Sicarius

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Noa aimait se balader dans la rue en pleine nuit alors qu'elle n'en avait normalement pas le droit. C'est vrai que à seize ans, les bas-fonds n'était pas vraiment l'endroit conseillé pour une jeune fille puisqu'il est dangereux et qu'on ne sait jamais vraiment sur qui on va tomber même si il y a une forte probabilité pour que ça soit quelqu'un de pas très clean, un peu fou sur les bords, parce qu'il faut l'être pour vivre dans un endroit pareil, ou alors faisant partie de la Rébellion, et mêmes si ces derniers n'étaient pas forcément les plus dangereux, on ne le savait pas forcément.

Alors pourquoi la jeune anglaise passait une bonne partie de son temps dans ces endroits sombre de la capitale nippone ? Elle n'avait pas peur, bien sûr. En réalité, c'était plutôt elle dont il fallait se méfier. A croire que dans le monde actuel plus que dans le précédent, il faut se méfier des apparences. Puisque même si aux premiers abords, elle avait juste l'air d'une fille normale avec un style un peu décalé, beaucoup des gens qui ont vu sa vraie personnalité ne sont là pour en témoigner. Et elle allait encore une fois faire preuve de cette cruauté qui était chez elle il n'y a pas si longtemps de là.

Une ruelle sombre, comme elle les aimait. Voilà où elle se trouvait actuellement. Mais elle n'était pas allée ici par hasard. Elle se rapprocha du cul-de-sac où on pouvait voir un homme debout bizarre en train de fumer une cigarette, qui ne devait pas être de tabac vu l'odeur. C'est pas grave, d'ici quelque minutes, cela changerait. Elle se rapprocha de lui, lui demanda du feu et alluma sa cigarette. Il regarda la jeune fille d'un air qui signifiait qu'il ne comprenait pas vraiment ce qu'elle faisait ici. Mais il n'eut pas le temps de poser plus de question parce qu'il sentit un objet froid à l'intérieur de lui-même et croisa les yeux plein de folie de la criminelle.

Des fois, tuer d'un coup rapide n'est pas suffisant. C'est pour ça que des fois, Noa se faisait petit plaisir de les torturer un bon moment en les tuant des manières les plus barbares qui soient. De la charpie. Voilà ce qu'était au final leur cadavre. Surtout qu'elle savait, comme maintenant, que cet homme était un partisans de Kira, qui essayaient d'infiltrer plus ou moins les bas-fonds. Elle prit donc bien son temps, alors que le sang de l'homme coulait à terre de manière régulière. L'air ambiant s'était mis lui aussi à ressentir le meurtre puisqu'il empestait maintenant le sang humain chaud. Et Noa rigolait jetant son mégot sur le cadavre de l'homme en s'allumant une nouvelle cigarette, avec son briquet.

Elle s'adossa au mur, prenant le temps d’apprécier ce moment. Oui, elle était folle, ça n'importe qui le dirait. Tuer quelqu'un de sang froid comme ça, c'était condamnable, mais surtout extrêmement excitant. Elle entendit ensuite des bruits de pas qui se rapprochait d'elle. Elle sourit. Quel serait la réaction de la personne qui arrivait ? Elle vit donc apparaître un homme dont le premier mot qui lui viendrait à l'esprit pour le décrire est noir malgré la pâleur de sa peau. Elle le regarda en le détaillant rapidement de haut en bas.

« Un problème m'sieur ? »

Elle avait dit ça avec sa voix d'adolescente, prenant un petit air innocent, ce qui était particulièrement marrant pour elle dans la situation actuelle.

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Bon dieu, le japon était bien plus surveillé qu'il ne le pensait. Comme quoi ce fameux Kira devait avoir les boules de se faire repérer. Ouais, tout cela confirmait son opinion sur ce "dieu" sorti de l'archipel : une vraie tapette ! Cependant, ce Kira réussissait à enquiquiner Sicarius qui devait faire encore plus attention dans ses agissements. Il devait essayer de mieux maitriser ses pulsions meurtrières et bien choisir la ruelle dans laquelle il allait faire sa prochaine dissection. L'écossais était arrivé depuis quelques semaines et avait prit soin de parcourir les coins sombres de Tokyo pour mieux les connaitre et repérer les zones les moins surveillées. En l'occurrence, les bas-fonds lui convenaient parfaitement.

C'était un vrai buffet vivant. Peu de personnes devaient se douter qu'il pouvait y grouiller autant de populace là dedans. Et on y trouvait pour tout les goûts. Bien entendu, Sicarius avait déjà prit part à ce buffet, plusieurs fois même. Trois fois précisément, et vu qu'il avait prit goût pour cet endroit charmant, le brun comptait bien continuer pour se faire un petit palmarès. Le bel âtre sanguinaire avait commencé fort avec un homme assez baraqué. Ce dernier s'était pas mal débrouillé pour se défendre et avait donné de sacrés coups. Cependant, ce qui aura le plus plu à Sicarius chez sa victime aura été ses cris de terreur et de souffrances. Il avait une si belle voix cet homme. Il était vraiment dommage que tout les hommes ne possédaient pas d'aussi magnifiques cordes vocales...dans tout les sens du terme. Par la suite, Sicarius avait jeté son dévolu sur une femme assez mince. celle ci avait un beau cœur en pleine santé. Vous l'aurez compris, Sicarius cherchait souvent ce qu'il y avait de plus beau chez sa victime et arrachait jalousement le fruit de sa convoitise pour regarder de plus près la manière dont c'était fait. Souvent, il n'était pas déçu.

En plus d'apprendre l'art de la table, il perfectionnait son art pour se cacher, se dissimuler dans les recoins. Et il se débrouillait bien l'écossais. Bien des personnes sont passées à côté de lui sans le voir ni même sentir sa présence. Une vraie ombre ce Sicarius. En parlant de ça, ce jour là, il se cachait aussi et assistait à l'entrevue entre un homme et une jeune fille. Elle était pas bien âgée la gamine mais elle semblait sûre d'elle. D'ailleurs, pour confirmer cela, elle venait de tuer l'homme avec un couteau. C'était rapide, vif, efficace. L'adolescente retint l'attention de Sicarius et une fois que cette dernière prit du bon temps pour contempler son travail, l'écossais sortit de sa cachette, un léger sourire sur ses lèvres.

Il avançait doucement. On distinguait bien chacun de ses pas en plus d'entendre un léger ricanement. En même temps qu'il marchait, Sicarius se mit à applaudir tout aussi lentement le spectacle. Il avait trouvé ça divertissant, vraiment ! Il cessa ses applaudissements une fois bien en face du cadavre et regarda la gamine qui avait prit une voix toute mignonne. Quelle petit monstre qu'il avait en face de lui ! L'écossais posa un pied sur l'homme raide et appuya avec le bout de sa chaussure sur les plaies fraiches. Ça giclait encore de sang. C'était beau. Le brun se mordilla la lèvre inférieure, bascula sa tête en arrière, reniflant les odeurs de sang, puis plongea son regard dans celui de la jeune.

- Non aucun problème.

Il se pencha plus sur le cadavre en ricanant, passant sa main dans les cheveux de la victime et contemplant son visage. Il s'adressa à l'adolescente.

- Ce que j'envie à la jeunesse, c'est son air si innocent, ses joues toutes rondes, pratiques pour endormir la méfiance de quelqu'un. Cependant, vous ne savez pas bien savourer la naissance d'un nouveau mort.

Il disait encore cela qu'il enfonça sa main dans une plaie située au niveau des côtes et souleva le cadavre par ce point, le plaquant au mur. Le sang se mit à couler le long du bras de l'écossais, ce qui lui procurait une délicieuse sensation, même si ce n'était pas lui qui l'avait tué. Il se mit encore à ricaner.

- Bon nombre de mes victimes aurait voulu voir ta gueule d'ange avant de mourir.

Il attendit ainsi une réaction de la part de la jeune et ne se gênait pas pour débuter la dissection, tirant de plus en plus sur les côtes au point de les briser.

Invité

L'homme qui lui paraissait largement plus âgé s'approcha d'elle en applaudissant et en ricanant. Juste cela montrait qu'elle n'allait pas avoir à faire avec une personne normale, mais plutôt à un quelqu'un possédant toutes les qualités requises pour être un bon psychopathe. Comme quoi, il semblait que la fin de soirée serait des plus intéressantes. Elle le regarda appuya sur les blessures infligées au cadavre et reniflait l'air qui d'après beaucoup de gens empestait le sang. Et pourtant, elle était sûre que comme elle, la personne en face d'elle ne partageait pas cet avis. C'est vrai, le sang, ça sent bon, en plus de sa couleur écarlate magnifique. Noa lâcha son mégot encore allumé dans une petite flaque. Elle entendit un petit crépitement avant que le bon blanc restant de sa cigarette se teinte en rouge lui aussi. Rouge, beaucoup de rouge. C'était beau. Ce n'était pas une scène de meurtre, c'était de l'art.

Elle sourit en entendant la réponse de l'homme en face d'elle. Aucun problème, ça c'était sûr. Et elle fut encore plus sûre quand elle le vit attraper le cadavre et le touchait comme si de rien était. Elle sourit en entendant son opinion de la jeunesse. Décidément, ce mec était bizarre, mais c'est vrai que Noa préférait quand même être jeune. Ça lui évitait pas mal de problème comme la méfiance, même si parfois, c'est très amusant une course poursuite quand ta future victime a peur de toi, car tu ressembles à un psychopathe tout droit sorti d'un hôpital psychiatrique ou de prison. Mais la partie la plus marrante de sa phrase restait la dernière, comme quoi ils ne savaient pas apprécier les nouveaux morts. Le contredire ? Non, elle n'y voyait pas l'intérêt. Elle lui répondit alors d'une voix totalement différente de celle utilisait pour sa première phrase, sa voix normale quoi. Une voix qui aurait tendance à être plutôt blasée mais d'où ressortait quand même un peu de folie et d'énergie. Avec un très fort accent anglais.

« Ouais, s'sûr. Mais tu vois, nous les jeunes, on est un peu blasé de tout. »

Elle rigola. Elle aimait vraiment bien joué avec les stéréotypes.

« Mais s'pas notre faute, sir. C'est la leur. On peut plus tuer correctement de nos jours. Les victimes sont plus autant réactives, c'est triste. »

Et il s'acharna sur le pauvre cadavre. Noa ne dit rien, le regardant faire en s'alluma une cigarette. Ce qui était sûr, c'est que c'était en train de virer au gore, car comme elle l'avait pensé, elle avait vraiment affaire à quelqu'un de très très fou dans sa tête. Elle sourit. Voilà enfin quelqu'un d'intéressant dans la capitale japonaise qu'elle avait en premier lieu qualifiait de calme.

Elle éclata de rire en entendant sa remarque.

« Peut-être, peut-être. J'aurais tendance à penser que ça les déprime de se faire tuer avec quelqu'un de plus jeune et avec un air aussi innocent que moi. C'est marrant quoi. »

Elle écouta les côtes du cadavre se brisait, toujours adossée au mur une cigarette à la main.

Invité

Elle n'avait pas l'air effrayée la gamine, au contraire. Elle semblait à l'aise et preuve de ce fait, elle prenait une toute autre voix. Une voix plus grave mais qui faisait entendre un bel accent anglais. Sicarius avait bien remarqué son accent, il en souriait légèrement. Une compatriote anglaise ! Oui, l'adolescente lui faisait tout d'abord une bonne impression en tant que criminelle. Elle lui affirmait que si elle ne profitait pas assez du cadavre c'était soit disant parce que la jeunesse actuelle était blasée. L'écossais ricanait à cette excuse et l'écoutait encore tout en cassant violemment les côtes du cadavre. Il était vrai que les temps étaient difficiles pour tuer, vu toute cette ribambelle de caméras et ce petit pseudo dieu. C'était qu'il faisait chier son monde lui ! Bonne raison pour l'éliminer. Mais le problème, c'était que le meurtrier ne savait pas qui il était ni même où vraiment le trouver.

Sicarius songeait à tout cela sans cesser de triturer la victime. Il avait écarté les chaires par la plaie d'une solide poigne. Désormais il extrayait les côtes brisées par la plaie en question pour les jeter en arrière. Oui, il déformait la forme de l'homme froid. C'était marrant, son corps se ramollissait. Il passait sa langue sur ses lèvres ayant envie de lécher tout ce sang qui dégoulinait.

- Ouais, moi aussi je sortais le prétexte de l'adolescent blasé pour justifier mes actes. Mais avoue qu'on ne peut pas être blasé de tuer, c'est toujours aussi excitant et ça l'est encore plus lorsque le risque d'être chopé est grand.

Il faisait allusion à la surveillance maximale du monde de Kira évidemment. Ceux qui débutaient dans le joli petit monde du crime étaient à féliciter. Ce n'était pas évident de commencer dans ce type de contexte. Mais c'était formateur et leurs capacités s'en trouvaient grandies. Ils pouvaient manifester de sacrées qualités comme la discrétion, la vitesse ou l'habileté. Sicarius avait sorti un couteau de son manteau et l'avait planté dans le ventre du cadavre, parcourant la chair de manière saccadée. Il faisait ici une longue coupure horizontale. Le sang coulait déjà mais il en voulait plus, ce n'était pas suffisant pour un criminel tel que lui. L'écossais voulait bien voir les entrailles. Pour ce faire il s'écarta légèrement et retira le couteau, laissant les boyaux se déverser à terre. Il ricanait assez fortement en faisant glisser dans ses mains les organes. Il était dans son monde et la présence d'une fillette ne le gênait pas le moins du monde.

- Oui je vois en quoi cela est marrant, je ressentais la même chose à ton âge.Tu ne veux pas participer à l'atelier, camarade anglaise ? Tu as encore de quoi faire comme défigurer le visage ou disséquer les jambes.

Simple question histoire que la gamine se divertisse un peu. Il aimerait bien voir si elle adorait autant le sang que lui. Sicarius léchait ses doigts avec délice. Il avait un paquet de sang ce type ! Plus que la moyenne il dirait. L'écossais souriait en se faisant la remarque, il avait trouvé la beauté chez l'homme mort. D'ailleurs...pourquoi l'avait elle tué ? Pour le plaisir ou pour ces convictions politiques ?

- Ce type là, il était pro Kira par hasard ? En tout cas, son sang est délicieux.

Il regardait encore et toujours la jeune fille dans les yeux.

Invité

En le regardant s'amusait avec le cadavre, cela ne faisait aucun doutes qu'il était habitué à ce genre de scènes macabres, voire gore. D'ailleurs, elle se doutait bien que si quelqu'un d'autre arrivait, il allait sûrement faire un malaise à cause du sang beaucoup trop présent sur les lieux. D'un côté, ça ferait un deuxième mort, aussi appelé une deuxième cible d'amusement. Elle rigola en entendant la réponse du type sur les adolescents blasés. Oui excuse, voilà ce que c'était. Et tous les deux le savait très bien. Depuis qu'elle était arrivée à Tokyo, on lui avait plusieurs dit que c'était bien qu'elle entre dans le métier malgré les risques, mais qu'à son âge, elle ne pouvait comprendre la beauté d'un mort.

« Le risque de se faire choper ? Ce foutu Kira est bien trop aveugle pour ça. »

Elle reprit sa petite voix niaise et pleine d'innocence.

« Et puis, je suis qu'une petite fille. »

Elle rigola en écrasant son mégot à terre. Elle marcha dans une flaque de sang. Bon, le gérant du bar où elle allait tous les soirs allait encore lui faire sur la morale, lui rappelant une énième fois qu'on ne devait pas mettre du sang sur le paillasson, mais bon c'était devenu une partie de son quotidien. Elle sourit. Camarade anglaise. Elle se doutait qu'il l'était plus ou moins lui aussi, malgré l'accent qui lui faisait pensé qu'il ne venait peut-être pas d'Angleterre même. Mais bon, elle qui n'avait jamais vraiment quitter Londres n'était sûre de rien.

« Camarade anglaise... Ça fait classe, mais appelle moi juste Noa, ça ira. »

Elle sortit un couteau de sa poche avant de planter dans la partie de chair la plus proche, c'est à dire, la tête du cadavre. Elle n'allait quand même pas refuser une proposition aussi gentille, ça ne se fait pas, surtout que c'était quand même elle qui l'avait tué. Noa sourit, elle n'avait jamais réussi à comprendre les gens qui buvaient du sang. Pas que ça la répugnait, non loin de là. Mais elle avait juste du mal à imaginer qu'on pouvait vraiment apprécier ce liquide qui avait trop un goût de fer pour elle. Elle tiqua en entendant le mot Pro-Kira. Qu'es-ce qu'elle les détestait, c'était même affolant.

« Ouais, c'est un de ses partisans. D'un côté, on est dans les bas-fonds ! On va pas se mettre à tuer les pauvres petits criminels ou les résistants qui s'y cachent. On a trop besoin d'eux. Et puis, il faut purger nos quartiers de ces taupes. Mais ailleurs en ville, c'est tranquille, on peut tuer sans compter vu les gens qui y traînent. »

Elle avait bien insister sur le « nos » parce que, même si elle s'était faite à l'idée que les policiers de Kira était partout dans la ville, elle ne pouvait pas supporter qu'ils viennent traîner par ici. C'était leurs endroits pour vivre, même si leurs existences n'étaient pas accepter.

Invité

Oui oui, une petite fille. Une petite fille qui était en l'occurrence, une meurtrière. Comme quoi, il ne fallait pas sous estimer les gosses, c'était eux les plus dangereux. Il avait aussi eu son heure de gloire Sicarius durant son enfance. Mais il avait grandi. L'idée de pouvoir endormir les personnes avec des airs mignons et de charmantes paroles avant de tuer le rendaient un peu nostalgique. Il fallait dire que le meurtrier n'était plus vraiment...mignon. Bon certes, il était bel homme mais cela ne suffisait pas pour rassurer les personnes qui le rencontraient. Trop de noir peut être...ou trop grand...ou trop rieur. Enfin bref, la remarque de la gamine le fit sourire. En plus d'être assez mignonne, elle avait un joli nom...ou plutôt pseudonyme. Oui parce que vu la tapette qui gouvernait le monde, il valait mieux ne pas révéler son vrai nom, au risque de se voir mourir avant l'heure d'une crise cardiaque.

- Très bien Noa, appelle moi Sicarius.

Pourquoi Sicarius d'ailleurs ? Il était écossais, pourquoi avait il cherché une appellation en latin ? Jason ne le savait pas réellement. Il avait eu l'occasion de fouiner dans beaucoup de bibliothèques. Dans sa jeunesse, il adorait faire des recherches sur de légendaires meurtriers comme Jack l'éventreur ou les deux écossais qui avaient assassiné 17 innocents pour revendre leurs corps. Au cours de l'une de ses recherches, il avait trouvé un livre qui donnait le mot "assassin" en plusieurs langues, dont Sicarius en Latin. Le jeune écossais avait aimé ce mot et l'avait retenu dans un coin de sa tête. Ce fut de cette manière qu'il trouva un pseudo au début de sa carrière de meurtrier. Quoi ? Pas original ? Mais c'était classe non ?

Noa prit ensuite part au banquet en plantant son couteau dans le crâne de la victime. Cela fit bonne impression auprès de l'écossais. Il l'incita à lacérer le visage pendant que lui prenait aussi son couteau pour le planter dans une joue et découper jusqu'au coin des lèvres. Il en fit de même pour l'autre. cela faisait le sourire du joker...mais en plus sanglant. Sicarius ricanait encore, c'était vraiment un bon moyen de se divertir de déchiqueter un cadavre. Cependant ce n'était pas lui qui l'avait tué alors il se redressa, décrétant qu'il n'avait pas à aller plus loin et se trouvait dans l'obligation de laisser le soin à Noa de continuer.

C'était un partisan effectivement. Il n'avait eu que ce qu'il méritait. Tout ceux qui se ralliaient à la cause de ce genre de type devaient crever dans d'atroces souffrances. Sicarius lança alors un regard vers l'adolescente comme pour lui dire qu'elle avait bien agi. L'écossais posa son regard sur le cadavre et donna un gros coup de pied dans les boyaux avant de s'écarter et de s'adosser au mur, léchant ses mains ensanglantées.

- Ce que je peux haïr ces types ainsi que cet enfoiré de dieu ! T'aurais pas des infos qui permettraient de mettre la main dessus et de lui faire sa fête ? Je suis sûr que son cadavre doit bien être plus divertissant que ceux des autres.

Oui, l'écossais avait beau tuer un grand nombre de personnes, il n'était pas satisfait. Ce qu'il désirait le plus, c'était arracher les membres de Kira, et il était déterminé à le trouver, peu importe ce qu'il devait accomplir pour parvenir à ses fins.

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Noa avait l'habitude des malades mentaux. Déjà quand elle habitait en Angleterre et qu'elle allait passer la soirée avec son frère dans les bars mal fréquentés. A cette époque, elle avait eu l'occasion de rencontrer pas mal de cas, qui l'ont sans s'en rendre compte inspirer pour qu'elle devienne la personne qu'elle est actuellement. Mais aussi à Tokyo. A force de passer des heures incalculables dans les bars des bas-fonds de la capitale japonaise, elle avait ici aussi rencontrer pas mal de fous, qui avait quasiment tous eu la même réaction que l'homme actuellement en face d'elle, ils lui avaient fait comprendre qu'elle avait raison de tuer. Alors en quoi cet homme qui venait de se présenter sous le nom de Sicarius était-il différent des autres ? Pour l'instant elle n'en avait aucune idée, même si elle se doutait quand même que c'était le cas.

« D'accord, Sicy. »

Elle ne fit aucun commentaire sur le surnom qui pouvait être considérer ridicule par certain et qu'elle venait de donner à quelqu'un qu'elle ne connaissait que depuis cinq minutes à peine. Mais ce n'était pas vraiment sa faute, elle détestait les prénoms, et ici les pseudonymes longs. Elle s'arrangeait donc toujours pour les raccourcir, même si cela les faisait perdre leur sérieux. Et puis, cet homme n'avait pas besoin d'un pseudonyme effrayant pour faire peur à ses victimes. Il suffisait de le regarder pour comprendre qu'il était la folie elle-même. Et ça, même Noa qui avait l'habitude de côtoyer ce genre de gens le remarquait. C'était sûrement pour ça qu'il était différent.

Tout en s'acharnant sur le cadavre après l'invitation que Sicarius lui avait lancé, Noa prit soin de l'observer, lui et le plaisir non dissimulé qu'il avait à mutilé le corps du mort. Elle ne fit aucun commentaire. C'est vrai, là aussi ce n'était pas ses histoires. Par contre, un détail l'intéressait. C'est vrai, elle était loin de son pays natal et adorait rencontrer des gens qui, comme elle, venait de ce pays pluvieux.

« Mais en fait, tu viens d'où ? Angleterre même ou pas ? Parce que t'as un sacré accent ! »

Oui, c'était juste ça qui tracassait la jeune criminelle. Il faut dire qu'elle a un sens des priorités assez spécial vu qu'elle considérait l'origine de son interlocuteur comme plus importante que toute conversation sur des sujets comme Kira et ses partisans. Quoi que, une fois l'information obtenue, le dictateur reprenait sa place de numéro un dans les buts de la jeune fille qui était, comme beaucoup de criminels, bien motiver à le voir disparaître. D'ailleurs comme elle s'en doutait suite à sa réponse sur l'implication du cadavre pour la cause de Kira, Sicarius lui demanda si elle avait des informations sur Kira.

« Non pas vraiment. Pas plus que je lis dans le journal quoi. »

Dans le mot journal, elle sous entendait le Cavalier Noir, le seul journal qui lutait encore contre Kira et sa censure et qui essayait dans la mesure du possible de transmettre encore de vrais informations sur ce qui se passait vraiment. Mais eux non plus ne paraissaient pas avoir de réponses sur l'identité de Kira.

« Mais à ce que j'ai lu, même les membres de son gouvernement, des grosses enflures, ne connaissent pas sa véritable identité. Ça doit être un sacré de parano. D'façon c'est normal, vu tous ceux qui essaye de le tuer. »

Elle rigola. La mort de Kira, elle l'attendait, même si elle savait que cela changerait entièrement sa vie. Mais c'était un détail face à la priorité qui était quasiment mondiale.

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Mais qu'est ce qu'il le faisait chier ce Kira ! En plus de ça, même ses plus proches serviteurs ne connaissaient pas sa véritable identité ? Bon sang ! Mais si, il devait bien y avoir une pauvre âme innocente ayant réussi à percer son secret non ? Il n'était pas aussi discret que ça ce dieu tout de même ! Quand on est un être humain à la base, on est imparfait, on commet forcément des erreurs ! Sicarius était effectivement déterminé à creuser cette affaire pour trouver le moindre indice qui pourrait le conduire à Kira. L'ironie du sort serait qu'il l'ai déjà rencontré. Mais ça il ne pouvait pas vraiment le savoir et c'était peu probable au final. Qui oserait mettre sa vie en danger en trainant dans les bas fonds alors qu'il détient le rôle de Kira hm ? De ce fait, cette enflure devait se terrer bien sagement dans un coin reculé...ou alors...par esprit de contradiction, il serait localisé pas si loin que ça. Tss ! Trop de réflexion de la sorte exaspérait le meurtrier. Il existait une multitude de possibilités quant au lieu où se trouverait Kira, mais le brun n'avait pas le temps de s'assoir et de les analyser une par une. Le temps pressait beaucoup trop ! Il fallait tuer Kira et le plus rapidement possible s'il vous plait !

Dans sa réflexion, Sicarius ne releva même pas l'appellation que lui donna la gamine. En temps normal, il ne se serait pas gênait pour attraper le cou de cette dernière et lui faire cracher ses tripes en guise de petite punition, mais là il était concentré. Et puis, heureusement pour elle, Noa avait réussi à gagner ne serait ce qu'un peu d'estime aux yeux de l'écossais. De ce fait, pour ça, il n'avait rien à craindre...sauf si elle continuait de l'appeler ainsi. Son nom, c'est Sicarius ! Avec accent ou pas, il s'en foutait mais c'est encore une fois SI-CA-RI-US ! D'ailleurs en parlant d'accent, le meurtrier en avait effectivement un assez fort. Il fallait d'ailleurs qu'il remédie à ça, cela pouvait lui jouer des tours car c'était une marque trop distinctive.

- Nan, je suis écossais, même si ça ne se voit pas vraiment niveau physique.

Il était vrai que les écossais aussi brun n'étaient pas très répandus. Mais il s'en fichait pas mal le Sicarius. Il n'allait pas se mettre à philosopher sur son apparence et se demander si au final, il n'était pas un bâtard, résultat d'un moment d'égarement de la part de sa mère. BREF ! Le fait que Noa n'avait pas plus d'informations ne l'enchanta guère. Elle devait sûrement être là depuis plus longtemps que lui, si elle n'avait pas d'infos...il allait devoir bosser. L'écossais s'étira de tout son long et ramassa son couteau, bien soigneusement essuyé pour le glisser dans ses vêtements. Il laissa échapper un ricanement involontaire et se mit à mordiller ses lèvres.

- Il va falloir que j'aille guetter là où il y a le plus de policiers, peut être que je découvrirais des choses.

Même si c'était assez dangereux pour lui de se rapprocher de ce genre de zones, sa haine envers Kira surpassait cet aspect. Il était prêt à faire n'importe quoi pour récolter des infos. L'idéal serait une entrevue avec un policier assez gradé, qui pourrait lui cracher des infos importantes. Oui, ce serait vraiment bien. Sicarius hocha la tête à lui même en songeant à cela. D'ailleurs il ne savait pas encore qu'il allait jouer un cache-cache avec une policière dans ces mêmes ruelles. Mais cela relevait d'un autre moment futur.

L'écossais prêté son intention sur l'adolescente qui bougeait pas trop, elle était calme celle là. Tant mieux.

- Tu travailles en solo toi, ou tu as des complices ?

Ce n'était nullement une question pour lui proposer de bosser avec lui. Sicarius a toujours bossé seul et il ne comptait pas vraiment s'allier avec quelqu'un d'autre.

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Noa n'était pas arrivée au Japon depuis très longtemps, mais elle avait quand même eu l'occasion de remarquer le nombre hallucinant de non japonais qui s'y trouvaient, entre les occidentaux, les américains et ceux du reste du monde. Bon, elle sortait beaucoup, puisqu'elle n'avait rien d'autres à faire, et peut-être que ça aide pour rencontrer du monde. Comme maintenant puisqu'elle avait un écossais devant elle. Il n'était donc pas comme elle, il n'était pas anglais. Parce que s'il y avait une chose que Noa avait retenu de ses nombreux voyages en écosse, c'est qu'ils voulaient étrangler tous ceux qui les classer comme leurs voisins d'en dessous. Donc règle numéro : ne pas le contrarier là dessus. Quoi que ça pourrait être marrant, mais elle n'en avait pas vraiment l'envie. C'est comique quand on est gosse, et malgré son âge, elle était adulte. Du moins, dans sa tête.

En y repensant bien, il était sympa ce mec. Par contre, elle était un peu triste. Il n'avait même pas relever quand elle lui avait un surnom trop mignon et affectif dont elle avait le secret. Même si Noa est en réalité loin d'être mignonne et affective. Mais bon, il faut savoir cultiver son image d'adolescente innocente. Comment ça, ça sert à rien parce qu'il vient de la voir tuer un mec et jouer avec son cadavre ? Et puis mince, si on ne pouvait même plus s'amuser tranquillement de nos jours. Elle sourit

« Un écossais ? Rien que ça ? J'aurais du le remarquer, j'allais souvent en Écosse avant. »

Mais c'était quoi avant ? Avant qu'elle arrive au Japon, ça c'est sûr. Mais pour elle, ce mot prenait une signification totalement différente. Avant, c'est quand elle avait encore son frère à ses côtés, n'es-ce pas ? Et qu'ils partaient tous les deux en vacances, et qu'ils passaient des heures dans les bars à parler aux vieux qui leur racontaient plein d'histoires et à jouer à la belote pendant toute la nuit. Une larme coula sur la joue de Noa. A chaque fois qu'elle repensait à lui, c'est-à-dire vraiment très souvent, elle avait une seule idée en tête. Il devait être venger, lui et tous les autres qui ne méritaient pas leurs sorts.

En tout cas, la réaction du criminel face à l'absence d'informations qu'elle pouvait lui fournir montrait que lui aussi était motivé à traquer le parano qui leur servait à tous de dictateur. Dommage qu'elle ne pouvait pas l'aider. Mais de toute façon, à moins de faire parti d'un groupe important et puissant de la Rébellion, on avait beaucoup de mal à obtenir des informations. La police de Kira. Elle rigola en s'allumant une cigarette. Noa était persuadée que cette bande de bons à rien n'avaient aucune information sur Kira. Si ça se trouve, même elle en savait plus. Ce n'était que des pions conçus pour obéir de toute façon.

« Oui, même si je crois pas que la police de Kira te fournira beaucoup d'informations. Par contre, lis le Cavalier Noir quand tu le peux. C'est la seule source qui reste vraiment sûre quand même. »

Elle le regarda avec un peu d'étonnement lorsqu'il lui demanda si elle avait des complices. C'est vrai qu'au début, ça lui avait fait bizarre de travailler seule, elle qui était habitué à la présence de son frère, qui était quand même le seul coéquipier en qui elle avait réellement confiance. Mais depuis qu'elle est arrivée ici, elle s'était toujours demandée si elle devait s'allier à quelqu'un. Surtout le depuis quelques jours, le patron du bar où elle allait régulièrement lui parlait d'un petit garçon, juste un peu plus jeune qu'elle, mais qui semblait aussi tuer ce qui le dérangeait. Les partisans de Kira en l’occurrence.

« Pour le moment oui. Mais plus pour longtemps, il se peut que je me sois trouvée un coéquipier. Un gamin, comme moi. Tu comprends, histoire de bien démoraliser nos victimes, qu'ils pensent que ça y est, la jeunesse est devenue folle ! »

Elle rigola. Quelle idée. Bon, rien n'était fait, mais ce n'était qu'une question de temps, elle le savait, même si elle gardait l'appréhension de travailler avec quelqu'un une seconde fois.

« Et... Je suppose qu'un fou comme toi à toujours travaillé en solo, j'me trompe ? »

Question bête. Elle en était sûre. Ça se voyait.

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L'écossais avait renversé sa tête en arrière et s'était plus amplement adossé au mur pendant Noa faisait mention de son pays d'origine. L'écosse...il l'avait quitté pour partir à la recherche de ce fameux Kira. Ses terres ne lui manquaient pas tant que ça, mais songer aux projets auquel il avait renoncé pour venir au japon le rendait un peu nostalgique. Il avait trouvé un coin parfait là bas pour se cacher et mener sa carrière de meurtrier. Ici, la tâche était devenue plus difficile et Sicarius devait tout recommencer à zéro. Il avait conscience que son séjour au japon durerait, le temps qu'il mette la main sur ce mystérieux dieu de pacotille. Bref, l'archipel était un peu comme son deuxième pays de résidence à partir de maintenant. Le tout était d'agir efficacement, histoire de mettre fin à cette situation, pour pouvoir retourner au pays et se remettre à tuer tranquillement.

Le beau meurtrier tendit l'oreille au nom 'Cavalier noir'. Cela faisait peu de temps qu'il était là, peut être deux petites semaines et il n'avait pas encore eu l'occasion de lire un tel ouvrage. La gamine avait raison. Cela l'aiderait beaucoup, notamment pour mieux cerner le personnage qu'était Kira. Tout ce qu'il savait sur lui, c'était qu'il tuait les criminels et qu'il tentait d'instaurer sa politique sur toute la terre. C'était bien peu de données pour réussir à tuer un tel personnage. L'écossais nota ainsi le nom du journal dans un coin de sa tête, cela allait lui être d'une aide précieuse. Noa avait ajouté avant que les policiers ne devaient pas savoir grand chose...mais il devait forcément en avoir au moins un dans toute cette ribambelle qui savait quelques chose non ? Il y a bien des policiers plus privilégiés que d'autres quand même ! Après, pour tomber sur la perle rare, il fallait avoir un sacré coup de chance, il fallait l'admettre. Tout cela pour dire que Sicarius ne renonçait pas à l'idée d'épier un peu du côté de la police de Kira. Néanmoins, un nouvel objectif serait de "prendre contact" avec un membre du cavalier noir pour avoir des infos plus précises...si il n'était pas soudain prit d'une envie de tuer la personne se tenant en face de lui.

Noa continua encore la conversation en affirmant qu'elle ne serait bientôt plus seule pour agir. Un autre gosse serait doué pour massacrer des gens. Intéressant. La jeunesse faisait des progrès dans le domaine de la criminalité et se débrouillait bien. Cette info faisait ressurgir quelques souvenirs de jeunesse de la mémoire de Sicarius. Si il agissait en solo ?

- Right. J'agis seul et je m'en porte très bien comme ça. Je ne pense pas qu'on voudrait collaborer avec moi de toute façon et ça m'arrange. Je ne veux pas d'un boulet dans les pattes.

Si le bel âtre affirmait une telle chose, c'était parce qu'il avait de l'expérience. Une fois, après sa fuite de l’hôpital psychiatrique, il avait essayé de s'allier avec un autre criminel qui avait un certain don dans le crime. Cependant, celui ci n'en faisait qu'à sa tête et n'était pas souvent en accord avec Sicarius. De plus, il lui avait déjà fait des sales coups pour sauver sa peau. Grave erreur fut la dernière fois que ce collègue incapable eu tenté de pigeonner l'écossais. Ce dernier, n'appréciant pas cette démarche avait décidé de le punir. Sicarius livra l'autre criminel à la police, et même à plusieurs. La tête dans un commissariat, le tronc dans un autre, le reste dans d'autres encore, le tout bien emballé soigneusement accompagné du nom de la victime griffonné sur un bout de papier. Avec le nom figurait aussi une petite phrase "Je l'ai fait chanter". Joli jeu de mots, étant donné le rituel du brun qui chantait très souvent avant de déchiqueter sa victime. L'écossais s'était ainsi débarrassé de cette enflure et avait d'une pierre deux coups prévenu la police du danger évident qu'il était pour le pays.

Ce souvenir était entre autre la raison pour laquelle Sicarius ne souhaitait pas travailler avec quelqu'un d'autres. Il avait suffisamment risqué sa vie pour aider un autre qui ne lui servait à rien au final, et tout ce qui ne servait à rien, Sicarius l'éliminait. L'écossais se pencha vers la jeune fille, un sourire aux lèvres mais le regard aux reflets écarlates bien planté dans celui de Noa.

- Ce gosse, un conseil, ne lui fait pas confiance, pas une seule seconde. Si il agit une seule fois de travers, tues le huhu. -Il se redressa- Ou si tu as pas les boules pour le faire, je m'en chargerais avec plaisir.

Sur ces quelques paroles, il se décolla du mur en passant ses longs doigts dans sa chevelure et en mordillant sa lèvre inférieure. il posa une dernière fois son regard sur le cadavre, ou du moins sur ce qui ressemblait en cet instant à un cadavre avant de faire quelques pas dans la direction opposée. Il n'avait plus grand chose à dire à la gamine, même si il l'appréciait un minimum. D'ailleurs, sa dernière parole était un peu comme un service que pouvait s'autoriser l'adolescente. Sicarius était ravi d'avoir pu discuter avec une ado aussi intéressante mais il se lassait vite d'une situation. Le beau brun adressa un regard à Noa et s'inclina légèrement, en guise de salutations.

- C'est pas tout mais j'ai plus rien à dire. J'ai pas envie de te faire chier ni de m’emmerder par la même occasion avec des blancs donc je me retire dans ma planque huhu.

Oui, Sicarius était toujours très franc et se fichait complètement de paraitre impoli ou non. Il tourna ainsi les talons, laissant échapper un ricanement. Si Noa voulait lui dire quelque chose, elle pouvait, mais si le silence se faisait entendre, l'écossais continuerait son chemin.

Hrp :

Spoiler:

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Noa aimait avoir raison, c'était aussi simple que ça. Quand elle avait tord, il y avait toujours le risque qu'elle soit choquée, et que ça l'oblige à prendre un peu plus de temps pour réagir et c'était loin d'être une bonne chose. Et même si ici, elle se doutait que Sicarius ne lui ferait pas de mal, c'était une vieille habitude qu'elle gardait. Et puis, elle cette sensation d'être supérieure à ceux qui se trompent, voire d'être supérieure tout court. Conclusion, quand il lui dit qu'il agissait bien seul, un petit sourire apparut sur le visage de la criminelle, histoire de dire qu'elle avait encore une fois raison. Parce qu'elle préférait évidemment que ça soit une habitude, tant qu'à faire.

Un boulet dans les pattes. Elle aimait bien l'expression puisque ça représentait assez bien ce qu'elle ressentait. D'ailleurs, elle pensait à ce gamin dont elle avait entendu parler. D'après les informations qu'elle avait réussi à avoir, il était parfait. Enfin, c'est pas ce qu'on lui avait dit, mais c'est ce qu'elle pensait. Elle était maintenant pressée de pouvoir le rencontrer, pour voir si elle ne pouvait pas faire équipe avec lui. Parce que même si elle ne voulait pas l'avouer, elle en avait un peu marre d'être toute seule, elle qui avait toujours vécu avec son frère.

Il était gentil au final ce mec, même s'il était complètement fou, et d'après beaucoup de personnes bon à enfermer. Bon, d'après Kira, il était bon à tuer, mais lui, on s'en fichait pas mal. Non sérieusement, il lui proposait de tuer le gamin à sa place si elle n'avait pas le courage de le faire. Bon, ça ne risquait pas d'arriver, mais elle savait à quel point c'était un service énorme qu'il lui faisait. Vraiment énorme. Un criminel de ce genre ne se comportait jamais comme ça, encore moins avec d'autres criminels.

« Merci c'est sympa. Compte sur moi, j'y penserais, même si je pense pas avoir de mal à le tuer. »

Elle souriait. Genre elle allait faire confiance à un gamin qu'elle ne connaissait pas. Non, elle avait eu confiance en une seule personne dans sa vie, et celle-ci était morte. C'était aussi simple que ça. Bien sûr, elle ne pouvait pas répondre ça à Sicarius, ni à personne d'ailleurs. Ce serait montrer ses faiblesses et ça, elle le refusait totalement. Et c'est pour ça que la première personne qui essayerait de comprendre son passé était sûre de connaître une mort rapide.

Elle le regarda la saluer. Il partait, et le lui disait d'un ton très franc les raisons. Et il n'avait pas tord, c'est ce que Noa pensait. Elle ne voulait pas non plus s'éterniser ici. Elle avait d'un verre dans le bar le plus proche. Elle s'alluma une cigarette, en pensant qu'elle devrait se racheter un paquet. Encore. Elle fumait trop, mais c'était un détail. Elle se redressa et lança un dernier coup d’œil au cadavre. Enfin, à la boucherie dont l'élément principale était le cadavre plutôt.

« Bonne idée, j'ai un verre qui m'attend. A la prochaine Sicy. »

Elle partit après avoir prononcer ces mots sans se retourner. Sympa ce mec. C'est ce qu'elle retiendrait de cette rencontre totalement imprévue. Et puis, Tokyo c'était petit, elle se doutait qu'elle le recroiserait sûrement. Un criminel comme ça, ça ne passe pas facilement inaperçu, il faut l'avouer.

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