Back From The Dead [ Hadès or whoever the fuck want to answer ]

Machiavel...depuis combien de temps n'avait-il entendu le nom de ce loustic ? Il pensait qu'il s'était égaré dans les îles Canari ou un autre endroit space du genre où ce démon au masque blanc aurait pu se faire dorer la pilule en attendant que Kira arrête de faire chier tout le monde. Quel gros empoté. Tout comme les autres chefs de la rébellion et ceux qui n'étaient tellement pas connus que Mello n'avait aucune information à les sujets. Hadès savait que quelque part dans des ruelles encore plus obscures par rapport à celles où ils œuvraient, une autre partie encore plus extrémiste de la rébellion était en train d'émerger. Il le savait et le regrettait à la fois. S'ils ne s'unissaient pas tous, ils ne pourraient rien faire contre Kira. C'était justement dans ce but qu'il était sur le point de répondre à l'invitation du chef de l'Ordre, parti historique et pourtant toujours sur pied, après bien des conflits. Comme le narrateur le narrateur le signalait au début de cette histoire, l'Ordre avait cessé de donner de ses nouvelles depuis environ six mois : certaines personnes murmuraient pourtant que ses représentants étaient en train préparer le coup du siècle. Quelque chose d'énorme que personne n'oublierait probablement de sitôt, dont Kira entendrait forcément parler et qui ferait probablement des milliers de morts, puisque le décès des civils ne semblait pas tellement gêner ces drôles d'énergumènes. C'était ce en quoi ils étaient différents.

Donc, il fallait qu'il se rende à ce fameux rendez-vous. Dans la paume de sa main, Hadès avait un bout de papier chiffonné contenant les quelques informations qu'on lui avait données dans le but qu'il puisse s'orienter. Il ne craignait pas un face à face avec l'Ordre. Il savait que Machiavel, si toutefois il était toujours le chef de cette partie de la Résistance, lui rappellerait aimablement son propre passé et leur défaite cuisante. Il s'était préparé à dire que cette opération était impossible, qu'une taupe leur avait volé leurs armes et qu'ils avaient dû prévenir au dernier moment...soit vraiment trop tard. Cela dit, il comprenait pourquoi Machiavel le haïssait. Lui-même ressentait probablement la même haine à l'égard de Junichiro Iwa qui, pendant une descente, avait tué une trentaine de ses hommes. Machiavel en avait peut-être entendu parlé et d'ailleurs, Hadès avait toujours le bras en écharpe. Ce jour-là, son groupe était allé à la rescousse d'un autre groupe de la résistance : cela s'était de toute évidence mal-passé et le premier ministre qu'ils croyaient maîtriser les avaient pratiquement tous abattu. Hadès s'était rendu sur la scène armé pour défendre ses hommes et s'était pris une balle en pleine épaule. Ils avaient vu son visage, compris son nom et l'avaient épargnés, là, par terre. Pour la résistance, il n'était même plus crédible.

Hadès entra dans le bar vêtu normalement, pantalon jean noir et veste beige assez longue. Il portait aussi une perruque brune, style occidental, marquant plus ses traits de métisse. Son prochain compagnon de discussion se trouvait apparemment dans un bar au nom étrange : « « Bartolomi & Sons – cave à vin ». Il franchit la porte d'un air assez douteux. L'endroit ne lui semblait pas vraiment propice pour un rendez-vous et il lui semblait être plus tombé dans un traquenard qu'autre chose. De toute évidence, il était attendu. Un individu était assis sur un des tabourets de bar, un verre à la main. Hadès souffla doucement avant de se diriger vers cette personne, déposant sur le bar le papier qui l'avait mené jusqu'ici.

« Machiavel, je présume ? Enchanté de vous rencontrer de nouveau, je suis Hadès. Je pense que nous pouvons oublier toutes les rancœurs du passé ou les tours que vous m'avez joué récemment si nous voulons trouver un point d'entente. Combien avez-vous d'hommes ? »

L'homme qui semblait être le barman réagissait au quart de tour. Il fallait dire qu'Hadès avait volontairement semé les indices et avait avoué de son plein gré qu'il était le chef de cette partie de la résistance plus pacifique. Donc il avait bien Machiavel en face de lui...l'autre n'aurait jamais obéi par la suite, sinon. Parfaitement calme, Hadès observa la scène et l'analysa en son for intérieur : le barman devait assurément être fidèle jusqu'à la moelle pour avoir levé son arme et menacé de cette façon. Cela voulait également dire que Machiavel ou l'Ordre ne paraissaient pas avoir oubliés ses frasques avec eux et qu'ils avaient sûrement l'occasion de s'expliquer en tête à tête. Pour l'instant, il tentait d'avoir l'attitude la plus neutre possible et de ne pas faire de mouvements qui laisseraient penser qu'il cacherait une arme dans son vêtement. En fait, comme le disait Machiavel, ce n'était pas le cas : Hadès était venu ici totalement désarmé, avec seul ustensile – et ô combien utile – sa parole. Il ne comptait pas faire de gestes violents et de toutes façons, il avait très bien vu la pétoire du barman, savait qu'il la dégainerait sans éviter pour lui péter un bras ou une jambe s'il lui semblait voir qu'il menaçait son chef.

Ils attendaient encore quelqu'un ? Hadès fronça les sourcils, se demandant qui pouvait bien être la personne que Machiavel avait voulu faire venir. Mello ? Non...l'autre homme semblait avoir à peu près les mêmes problèmes que lui en ce qui concernait sa personnalité qui...mhh...semblait autoritaire. Une rencontre avec Mello aurait été risquée pour sa part, cela aurait fini en charpie de chefs de la résistance. Qui alors ? Lorsque la fille entra dans le bar, il comprit et hocha la tête. Il la connaissait de vue et savait qu'elle travaillait pour le Cavalier noir. Il ne l'avait rencontrée que dans cette fameuse réunion où Mello avait tenté de démontrer qu'il avait les plus grosses couilles et ne l'avait revue ensuite...dans quel camp était-elle ? et...avec quelqu'un du Cavalier noir, se poser cette question était vraiment important ? Hadès allait vraiment devoir se méfier, Machiavel semblait vouloir le pousser dans un guet-apens. S'il parlait de ses connaissances dans le milieu Pro-Kira, de celle de son frère, c'en serait fini de lui et de sa réputation.

« Enchanté mademoiselle...Je vous en prie, prenez un verre... »

Il venait d'imiter sciemment ce que venait de lui dire Machiavel, nous sans lui accorder un coup d’œil plus ou moins morne. Il l'avait défié devant le barman, tout à l'heure, évoquant son soit-disant manque de couilles du passé. Au passage, il détestait ce mot, « passif », qui lui rappelait quelque chose de passif, au contraire d'actif, mais il ne fit pas la remarque. Machiavel tentait de le détourner de leur conversation et tourner le discours en attaques puériles tous juste dignes d'un politicien véreux. Hadès enleva sa perruque et son filet, laissant ses longs cheveux roux tomber et les attacha correctement avec un élastique.

« C'est donc elle, votre invitée ? Il me semble que je vous connais...vous étiez présent, à cette petite réunion où nous avons parlé de notre ami ici présent ? Une histoire de rapt envers un membre de mon groupe...Ils ruminent de sombre histoire et s'il se met à me frapper, n'hésitez pas à dire que la Résistance perdra car n'est pas unie. Bon...Machiavel, à nous deux. Que voulez-vous de moi ? »

Day ne fut qu'à moitié choquée par ce qu'elle entendit. C'est vrai que les journalistes étaient souvent « manipulés » donc elle était souvent amenée à certains endroits plus ou moins sans le savoir, et à cet instant, pour être en présence de deux personnes aussi importantes dans la Rébellion, elle était quasiment sûre que les informations qu'elle avait reçu n'était pas un hasard, surtout qu'il rajouta par la suite pour la deuxième personne présente si elle était bien l'invitée attendue. Elle s'assit donc au bar après avoir été invité par Hadès, qu'elle avait déjà vu à la réunion des chefs de la Rébellion à prendre un verre. Elle pouvait donc rester et aurait donc son article, ce qui était une bonne nouvelle. Elle écrasa sa cigarette dans le cendrier avant d'en rallumer une autre pour éviter de répondre à la remarque d'Hadès. Day était neutre et ne prenait aucun partie entre les différents chefs et camps. Son boulot à elle, c'était de faire circuler les informations censurées par la presse de Kira, pas de rentrer dans les problèmes internes de la Rébellion, même si ceux-ci étaient importants pour l'avenir.

Elle les regarda enlever chacun leur tour leurs costumes. C'est vrai que lorsqu'on est plus ou moins connu des autorités et surtout qu'on a un physique aussi marquant que les cheveux roux de l'un des deux, on était souvent obligé de se déguiser, inconvénients qu'elle ne connaissait heureusement pas.

Elle écouta donc le dénommé Machiavel faire un discours qu'elle qualifierait de long surtout qu'il était basique, genre un de ceux qu'on entend partout et par presque toutes les personnes plus ou moins proche de la Rébellion depuis que Kira avait pris le pouvoir. Un discours qui parlait de la fin de celui-ci, du retour aux libertés. Bien sur que Day était entièrement pour et en tant que journaliste ne pouvait pas ne pas tenir compte de ce genre de discours, même si aux premiers abords il était basique. Après un passage sur la Rébellion divisée, qui ne réussira à rien comme ça, il passa à ce que Day considérait de plus important. En gros, la raison de sa présence ici., Parce que quand on s'arrange pour contacter un membre du Cavalier Noir, c'est qu'il y a toujours un besoin derrière. Donc à part les informations rapides et superficielles, mais tout de même utiles qu'elle appris sur le chef de l'Ordre, elle comprit plus ou moins son plan et surtout le rôle du journal dedans. On voulait simplement qu'il divulgue les informations qui seraient forcément censurées, donc de faire son boulot. Elle écrasa encore une fois son mégot dans le cendrier.

« Du côté du Cavalier Noir, je pense qu'il n'y aura pas de problèmes pour vous soutenir dans votre plan, mais comme nous sommes neutres, du moins dans la Rébellion, ça ne dépendra pas que de vous mais aussi des autres camps je pense. »

Elle grimaça intérieurement en pensant qu'elle allait devoir en parler à Illness. Comment allait-elle le prendre ?

« Par contre, je devrais évidement en parler à ma chef, Lady Illness, qui gère le journal. »

Elle s’apprêtait à rallumer une cigarette tout en buvant son verre quand elle entendit la demande de celui qui l'avait servis. Elle poussa le paquet ouvert verre lui ainsi que le briquet après avoir allumer elle-même la sienne.

« Servez-vous. »

Et bien, Machiavel en avait vraiment, des choses à dire. Il allait avoir besoin d'un verre d'eau pour participer à la compétition de celui qui réussissait à parler le plus longtemps. A priori, Hadès n'était pas un mauvais orateur, Machiavel non plus. Hadès, par contre, reconnaissait que son adversaire avait raison sur certains points. La rébellion qui existait en ce moment était complètement illogique. Les leaders des mouvements étaient tels qu'elle ne pouvait marcher : ils tentaient certes des actions, chacun de leurs côtés, mais elles n'étaient pas réfléchies en groupe, et donc non viables, face aux forces de Kira qui grandissait au fur et à mesure. Donc Hadès approuvait Machiavel sur le fait que la rébellion telle qu'elle existait devait évoluer. Pour lui, le problème était clairement Mello, qu'il faudrait éventuellement évincer de son trône, et de Near, qui semblait trop insociable pour tout dialogue. Comme le disait très exactement Machiavel, le rôle d'Hadès avait été, jusque là, de rassembler tous les mécontents, plutôt du côté des civils sous sa bannière. Ils avaient mené quelques opérations d'envergure mais...malheureusement, la dernière avait conduit tout droit au massacre. Machiavel en avait peut-être entendu parlé, et Hadès portait encore le deuil de ses amis, tout comme il portait le bras droit en écharpe. Le survivant, et pourtant, il avait tant de honte d'avoir été laissé pour tel. Pourquoi ne l'avait-on donc pas supprimé ?

Pour son visage, encore une fois, il tapait juste. Hadès maudissait intérieurement cet adversaire qui le discréditait totalement aux yeux de leur invitée miracle. Il espérait surtout qu'il ne serait pas question de lui dans un article du Cavalier noir, ou son gang en serait complètement discrédité. C'était surtout que vu qu'il avait déjà été attrapé une fois par Arashi, il était théoriquement mort. Avec un peu de chance, ce dernier avait encore quelques sentiments et avait supprimé toute photo de lui qui traînât dans le secteur, mais sinon...il pouvait dire adieu à sa vie. Drôle, de penser qu'ils ne devaient la vie qu'à Arashi, un pro-Kira jusqu'à la moelle ? À ce moment, le jeune homme pensa qu'il devrait expliquer ce léger détail à Machiavel, ou bien il lui reprocherait sans doute par la suite de ne pas avoir été honnête avec lui et tuerait peut-être une de ses membres en représailles.

« Je ne sais pas...comme vous le dites, je ne suis qu'un marionnettiste de l'ombre. J'attire des civils qui se joindront à mon groupe, je les informe ce qu'il se passe. Je ne sais pas si vous êtes au courant, monsieur, mademoiselle, mais dernièrement, quelque chose de terrible a eu lieu. Je pense que vous êtes des personnes de confiance et si vous venez à douter de moi, je vous expliquerai mes raisons plus tard, Machiavel. Donc...il se trouve que j'étais avec le premier ministre de Kira un jour avant l'après-midi de ce fameux jour. Pour certaines raisons, celui-ci m'a confondu avec un autre et a commencé la conversation. Il a commencé à m'avouer qu'ils avaient l'intention de faire un raid assez important chez des amis résistants. J'y suis allé. Nous étions assez nombreux, mais ce seul homme, Junichiro Iwa les a tous tué. Je n'ai presque plus personne, Machiavel. Je suis out, Mello me déteste, ils me détestent tous car ils croient que je suis un vendu. J'ai été également capturé par mon propre frère jumeau à la solde de Kira, Mello le sait et pense que je nous ai vendu...ce n'est pas le cas. Tout cela pour dire que vous feriez mieux de vous adressez à Mello directement. Je suis honnête, moi, je n'ai pas l'intention de vous cacher quelque chose que vous pourriez me reprocher. Je suis même prêt à faire exploser le parlement si nécessaire. »

Il se tut quelques secondes, regarda Day qui devait probablement se sentir en dehors de toute cette discussion.

« Cela dit, je serai enchanté à la simple idée de rencontrer mademoiselle la journaliste après, autour d'un bon repas...Vous êtes bien mignonne, ma chère...malheureusement pour vous, je suis le mauvais homme. Ou plutôt, si j'ai une fois été le bon, seule la décision de Mello importe, il a tout le pouvoir, et c'est justement le problème...Personnellement, j'ai pensé à amener quelqu'un de son groupe à lui grappiller sa place, mais je ne suis pas certain que ce soit le moment de créer d'autres tensions au sein de la résistance. Savez-vous qu'il m'en veut horriblement à cause d'une histoire de petite amie ? »