Au petit cheval de bois (Near)

Pourquoi être furieux lorsque la neige tombe légèrement dehors, que la température est supérieur à 10°C, qu'il n'y a pas un chat dans les magasins en cette période de soldes et qu'aucune actions du camps Kira n'est à déclarer?Tout simplement parce que la veille, Alpha venait de commettre une bourde monumental. Sa tête était apparu une fraction de seconde dans le champs de vision des caméras de Aoyama alors qu'elle y était allée pour faire son shopping.
Blagues à part, même si tout le monde ignorait le véritable visage d'un des principaux ennemis du soit-disant ami de la liberté, je cite Kira, le jour où il le saura, à moins qu'elle n'ai les dieux de son côté, mister dieu du dimanche risque de lui faire la peau avec son cahier magique. Comment un simple bouquin avait pus mettre une telle pagaille en ce bas monde?
Enfin normalement il n'y a pas de problème, elle savait parfaitement comment fonctionnait le système de surveillance :
Si quelqu'un est repéré pendant le couvre-feu, et bien, on ne donne plus très cher de lui. Si un criminel est repéré, on répète la chanson. Même principe pour les rebelles dont on connaît le visage et sinon les vidéos où il ne se passe rien sont généralement conservées. Les plus anciennes sont supprimées pour garder de la place. En conclusion, miss Leonhart devrait se tenir à carreaux jusqu'à nouvel ordre et ce n'était vraiment pas positif.
Primo, elle va s'ennuyer et segondo elle va paraître suspecte. Rien de bien bon en somme. Inutile de vous narrez ce qui est advenu des malheureux meubles qui ont rencontré la furie. Et je ne vous raconte même pas l'état de la porte qui supportait le jeu de fléchettes à l'effigie de Kira, la lettre qui le représente. Un majestueux K imprimé sur une feuille de papier.
Une fois calmé, Alpha avait décidé de se détendre en faisant un tour dans les quartiers commerciaux .Histoire de flâner de vitrine en vitrine, voir les nouveautés du monde de la mode sous cette énergumène qui se croit dieu.
Alors qu'elle s'enfonçait dans une petite ruelle, pour rentrer au bercail, elle fut attirée par un petit magasin. Sa vitrine était simplement décoré, et quelques jouets, en bois pour la plupart, étaient exposés. Ce petit magasin portait le doux nom de « Au petit cheval de bois ».Une petite boutique tape à l’œil pour son aspect européen, lui rappelant son enfance en Angleterre à la Wammy's house. Que devenait il maintenant que ce mégalomane avait main basse sur le monde ?
La nostalgie l'avait poussé à l’intérieur de la petite boutique, où le vendeur lui offrit un chaleureux sourire en guise de bienvenue. Un charmant vieil homme qui escorta la jeune femme, l'un de ses rares visiteurs, à travers les rayons où étaient exposé mille et une merveilles. Un enfant l'aurait vu ainsi, mais un adulte en charge d'un des mouvements révolutionnaire les plus importants du nouveau millénaire?Elle réalisait simplement comme le monde pouvait être amer et que ses jouets, pour les enfants, étaient une touche de sucre pour l’adoucir. La jeune femme remercia le vendeur et continua à parcourir les allées de cette petite caverne d’Ali baba.
Elle tomba sur une petite peluche représentant le meilleur ami de l’homme. Un petit chien en coton qui ressemblait traits pour traits à celui que Watari lui avait offert pour ses 7 ans. Lorsqu’elle avait appris la mort de son tuteur, elle avait essayé de remettre la main dessus en vain. Que de souvenirs douloureux lui revenaient. Elle fouilla dans ses poches pour voir combien elle avait. Pas grand chose, pas assez pour s'acheter cette bestiole. Elle soupira puis se commença à se demander depuis quand elle faisait du sentimental pour du tissu rembourré avec de la mousse. Finalement elle caressa le chiot et rebroussa chemin, passant par l'un des seul à ne posséder aucun jouets en bois. Que des robots, l'endroit favoris de tout petit garçon qui se respecte si l'on ne compte pas la section qu'elle préférait personnellement, les jeux vidéos.
Son attention se reporta sur une tête blanche assit en tailleur au milieu de l’allée. Un petit garçon?Certainement pas, il faisait à peut prêt sa taille et devait avoir une vingtaine d'années.
Stop!Temps mort!Cette tête ne lui était pas étrangère .Near?Le mister freeze de la Wammy's house?Elle n'avait qu'une envie, rire de sa bêtise. Near voyons, que faisait il dans un endroit pareil à découvert et seul en plus?Il se fait servir par ses chiens d'habitude!Et malgré son attirance pour les jouets, pourquoi viendrait il tout seul dans ce quartier grouillant de cameras ?
Il ne l'avait même pas remarqué, absorbé par sa lecture, le dos de la boîte d'un robot hors de prix .Décidément Near se fichait pas mal de l'argent qu'il mettait la dedans alors qu'elle pataugeait pour s'acheter un peluche à même pas 900 yens.
Il fallait engager la conversation sans paraître suspect. Aussi intelligent soit Near, elle avait beaucoup changé et il serait difficile de la reconnaître après tant d’années. Observant rapidement les alentours, elle se mit sur la pointes des pieds et fit passer son bras le long d'une rangée d’emballages de robots. Laissant tomber une des boites sur la tête de son ancien camarade.
Il commença à frotter l'endroit où le robot était tombé puis commença à porter son attention sur le corbeau.
« Excusez moi!Quelle maladroite je fais ! »

« Ce n’est rien… J’espère juste pour vous que ça n’est pas cassé. »
Aucun problème, elle avait laissé tomber le modèle incassable, elle n'aurait jamais eu assez pour rembourser ce truc. Minute?Qu'es qu'il a à la fixer comme ça?L'aurait elle reconnu?Possible mais si ça avait été le cas il aurait essayé de faire passer un message dans ces paroles, un mot qui aurait pus la mettre sur cette piste?Near la scrutait de haut en bas, sans retenu et semblait chercher le nom de la personne qui se trouvait en face de lui et qui avait fait tomber cette boite sur sa tête. Son regard semblait lire à travers elle et ça la mettait extrêmement mal à l’aise. Elle avait envie de l’arrêter et surtout de lui cogner dessus. Et m**de, ses envies de destruction reprenait le dessus. Stop !
Sortir!Elle angoissait juste parce que Near l'observait,sans retenu certes, mais quand même. Et attendez!Lui mettre une gifle pourrait l'aider à se souvenir, il n'y a pas une cameras ici. Le propriétaire n'a pas du vouloir de cameras dans son magasin, ce qui explique la présence de ses deux types à l’entrée. Elle n'y avait pas prêté attention mais ils ne dérangeraient pas. Elle était au fond du magasin, ils ne la verraient pas.
Elle se retourna et commença à noter sur sa main suffisamment légèrement pour que ça s'efface facilement.
Il fallait que ce soit lisible. Faite que Near ne soit pas devenu myope.
Alpha se retourna brusquement et claqua le pauvre albinos qui n'avait rien vu venir. S’assurant que sa main s’éloigne juste assez pour que ce qu'elle avait marqué soit lisible. Elle avait juste oublié que elle ne devait pas le frapper trop fort. Au moins c'était réaliste. Il avait une belle marque rouge sur la joue.

« C'est moi Alpha. Je sais que ça va te dire quelque chose. Essaye de rester naturelle, fait ce que tu veux mais il faudrait que l'on parle sans que ça paraisse suspect »

Near se frottait la joue, il n'avait pas l'air de comprendre le pourquoi du comment. Faite qu'il est lut le message.

Le petit albinos se frotta la joue. Vu la tête qu'il tirait, il ne l'avait pas vus venir celle-là. Il hocha la tête, il avait pigé le message. Heureusement, manquerait plus que le 1er successeur de L soit incapable de voir un message juste sous son nez.
Résumons la situation, Alpha était furax, elle a voulu se promener, elle a vu un magasin, elle est rentrée, elle avait pas assez d'argent pour s'acheter une peluche, elle a voulu sortir, elle a croisé Near, elle a voulu lui parler, elle l'a frappé deux fois...
Aranwen passait pour une violente mais avec les amis qu'elle avait à la Wammy's house, ça n'étonnerait personne. On va dire qu'avoir Mello et Matt en guise de potes n'avait pas beaucoup aidait, le jeune fille qu'elle était, à être quelqu'un de très sociable. Son truc, comme son ami mangeur de chocolat, s'était l'action le terrain et l’élimination de parasites. Ils étaient tout les deux très facile à mettre en colère. Et il y avait Matt est ses jeux vidéos, avec lui, elle avait appris à avoir un minimum de self-control et à bidouiller tout ce qui touche de prés ou de loin à l’informatique. Elle avait eu de bon mentor, Alpha, des bons gars qui faisait partis des meilleurs. L’élite en gros, mais Near, elle ne l'avait côtoyait qu'à distance. En gros, au cours, au self et dans les discussions entre ses deux compagnons. Elle ne savait pas trop quoi penser de lui, elle l'avait trouvé attardé. Et au dernière nouvelle, elle le trouvait encore attardé, surtout avec le manque total de tact avec lequel il l'avait observait, sans la moindre retenu. Quelqu’un qui ne connaîtrait pas le toy's addict du tout l'aurait peut être cognait encore plus fort et au pire l'aurait sans doute fait arrêter. Il faudrait qu'il prenne deux ou trois cours avec elle le Near, histoire d'apprendre les bonnes manières :

« Me gifler, c’était peut-être pas très utile, si ? »

Attention capté. Mais plus ça allé, plus elle se demandait si elle avait bien affaire à Near. Ils étaient dans un magasin de jouet, donc dans un endroit public. Il fallait faire fin pour allait dans un endroit privé sans attirer l’attention. Idée, pourrait tu bouger ton derrière. Il y a comme qui dirait urgence.

« De plus, ça n’est guère approprié dans un commerce, non ? »

Il regarda fixement la sortie. Niveau discrétion, mon chère Near, tu vaux pas grand chose. Heureusement pour eux, madame intelligence avait décidé d'entrée en action, et ce n'était vraiment pas de refus. Idée brillante, rôle ridicule. Mais comme on dit qui ne tente rien n'a rien. Petit cousin, va falloir la jouer fine. Elle pouffa, vraiment son plan était affreusement simplet. Même un môme de maternel aurait pus l'avoir.

Elle pris Near par le bras et lui ébouriffa amicalement les cheveux :

-Hey!Mais c'est le petit cousin!Ça fait longtemps qu'on c'est pas vu, non ?!

Ses paroles avait était prononcé tellement stupidement qu'on aurait pus penser à une vieille femme qui voyait pour la première fois ses petits enfants. Ce genre de phrase qui se suive d’accolade étouffante. Aranwen n'avait pas envie de traumatiser ce pauvre Near à ce point. Elle remit les mains dans se poches, conta vitesse grand V ce qu'elle avait et entraîna son compagnon d'infortune par le bras à travers le magasin.

Elle analysa rapidement les rayons en marchant rapidement vers la caisse. Entraînant toujours le pauvre albinos qui n'avait absolument pas compris le pourquoi du comment .Tout était allé si vite, rien d'étonnant à cela. Alpha prit rapidement un assortiment de figurine dans ses maigres moyens et le posa sur le comptoir de la caisse devant le vieille homme qui afficha une mine ravie, à voir qu'un de ses client daignait enfin lui achetait quelque chose. Elle sorti de sa poche les quelques pièces qu'elle avait et ,en ébouriffant à nouveau les cheveux de Near, lui dit :

-Alors ça te dirait d'aller faire voir ta tante ?Elle sera, sans doute, ravis de te revoir.

Payer le vendeur, fait.
Se casser d'ici, à faire.
Gros problème, la planque.
Alpha partait tranquillement de la boutique.
Après avoir réduit la tignasse de Near en je ne sais quoi, celui-ci avait approuvait avec une voix complètement niaise. Le gamin qui vient d'avoir sa sucette et qui dit merci à sa maman chérie, oui ça ressemblait à ça. En pire, bien pire, et l'albinos avait trouvé bon de se rattraper avec une imitation je tousse, j'en ai marre, on décolle.
Bref, Near avait très mal encaissé la petite mascarade made in Alpha et celle ci avait encore du mal à se remettre de cette excès de gentillesse. Elle avait pris soin de donner l'assortiment de miniature à Near, ne réalisant pas encore comment elle avait fait pour dépenser son maigre salaire contre ça. Avec, elle se serait un sandwich, bon tant pis.
Lasse de jouer les cousines gentilles et limite en mode « c'est trop choupi si ou cela », elle retourna dans son état d’origine. Aranwen Macphersen le glaçon, aussi froide et hautaine qu'une porte fermait à double tour.
Mais un détail, la chagrinait. Cette histoire de planque lui posait une colle.
Trouver un moyen de partir dans un endroit où une famille normal est censé habiter. La planque du 7thHeaven était un bar laissé à l'abandon au milieu de taudis en ruine en plein milieu des bas-fonds. Super discret, ça s'est sur.
Et Near avait il une planque au moins?Un tantiné plus normal si possible.
Elle avait lâché cette histoire de tante comme ça, pour passer inaperçu mais il est vrai qu'un jeune homme au cheveux blanc limite habillé à la mode soirée pyjama, ça ne cour pas les rues et ça peut paraître étrange très louche, surtout lorsque celui ci discute avec son extrême opposé. Les cousins ne sont pas censé se ressembler heureusement.
Trouver un moyen de lui demander si il a une planque.
Idée!Bingo, merci d'avoir bien voulu t'activer !
La jeune femme sorti son téléphone de sa poche et lança l'appel simulé, la sonnerie du téléphone ne tarda pas à retentir dans la rue. Le genre de musique que l'on entend quand on gagne dans les jeux vidéo.

-Oui, allô ?

Elle marqua une légère pose, feintant qu'une voix lui répondait.

-J'ai le petit cousin à côté de moi, il veut passer. Ça te dérange pas ?

Encore un arrêt.

-Ah c'est dommage, je vais peut être passer chez tata alors, je rentrerai pas tout de suite.

Petite silence encore une fois.

-Ok, bisous à tout à l'heure.

Elle raccrocha à son correspondant fictif et interrogea Near du regard avant de lui demander :

-Alors je pourrais peut être passé voir ta mère, ça fait un bout de temps que je l'ai pas vu non plus.

Spoiler:

Dans une série télévisée, si le célèbre Hannibal Smith était là, il aurait sans doute dit "j'aime qu'un plan se déroule sans accroc".

Au moment où Near répondit à sa question, les mêmes mots lui passèrent en tête. Manquait plus que le cigare et le sourire triomphant mais la brune n'était pas du genre à lâcher des sourires pour ce genre de broutille et aux dernières nouvelles elle ne fume pas. Dommage qu'on ne puisse pas y remplacer par un peu d'alcool, ça ne serait pas de refus. Trop gentil tue le gentil et là elle était restée trop longtemps en mode bisounours.

Lorsque Near commença à partir, elle le suivit sans broncher. Elle ne voulait pas faire la conversation et trouvait le silence qui s'était installé bien plus propice à la réflexion. Si Near fait marcher un tant sois peu ses méninges, il devrait se diriger vers des transports en commun ou alors irait à destination à pieds. Prendre une voiture avec chauffeur, parce que l'albinos a des goûts de luxe, ne passerait pas franchement inaperçu. Un gosse dans une voiture personnelle, on aura tout vu. Surtout que ça ferait capoter toute sa petite mise en scène. Petite mise en scène qu'elle avait faite juste par prudence en faite, elle ne pensait pas qu'on aille jusqu'à les suivre mais ne sait-on jamais. Faut dire qu'un môme plus blanc que blanc accompagnait d'une nana plus aimable qu'une porte de prison au goût vestimentaire très proche de ceux d'un certain mangeur de chocolat, bah en toute logique ça ne passe pas inaperçu. C’est plutôt insolite comme tableau en faite.

Trêve de réflexion ma chère, reporte ton attention sur la marche sinon tu vas te ramasser la tête la première. Marche qui appartient à un bus, où Near s’était empressé d'aller payer les tickets. Pas que monsieur soit galant, tout le monde le sait que ce mot est inconnu dans son vocabulaire. Il voulait surtout montrer qu'il pouvait faire ses petits plans aussi et qu'il ne se contentait pas de jouer les comédiens. Malheureusement pour lui, car il a beau faire parti des intellectuels, il est incapable de pondre un plan rapidement et sans c'est jouets c'est même pas la peine d'y songeait. Alpha était plus habitué au terrain et à l'impro, ce qui explique ça prise d’initiative.

Chacun son truc, et celui de Near n'était certainement pas l'odeur putride que dégageait la vieille dame à ses côtés. Alpha s'était agrippé à une barre, préférant de loin rester debout mais Near avait pris place sur un siège et la personne âgée à l'haleine infâme (et au gros derrière faut bien l'avouer) l'avait carrément écrasé contre la vitre. Il ne tenait plus et on aurait presque cru qu'il allait s'évanouir d'une minute à l'autre.
Le bus s'arrêta à plusieurs arrêts, se vidant et se remplissant au fur et à mesure de sa progression dans la capitale nippone jusqu'à arriver au côté d'une immense tour blanche. À sa vue, Near encore partagé entre l'envie de vomir son déjeuner et de frapper la vieille dame, courut à toutes jambes dehors suivi de près par Alpha qui admirait l'édifice, ébahit.

Elle le suivit jusqu'à l'intérieur et une question lui passa à l'esprit avant de sortir de ses lèvres :

"Alors c'est ici ?"

Alpha était quelqu'un de très arrogant. Du genre, qui refuse de se faire mener à la baguette. Et là, comble de l'ironie de tout ce que vous voulez, elle se retrouvait devant un arrogant petit albinos qui avait une planque digne de la maison blanche. Exactement le genre de planque discrète par leur indiscrétion justement, chose qui avait le mérite de fasciner la jeune femme qui n'en restait pas moins doué de sentiment. On ne dirait pas comme ça mais cette brune aux cheveux parsemés de boucle a comme qui dirait le sens de l'émerveillement, et là il y a de quoi. Quand on compare cet immeuble grand luxe au taudis dans lequel elle vit avec cinq, six personnes, c'est sur que ça laisse sans voix. Voix que notre petite brune n'a pas de mal à retenir, pas besoin de l'étonner pour qu'elle soit muette, malgré son statut d'ex-bavarde en puissance.
Et le petit arrogant qui venait de reprendre l'avantage dans le duel de ménage des opérations, faisait son fière en expliquant le pourquoi du comment. Il justifia c'est dire et qualifia sa planque cinq étoiles d’entreprise. Bonne couverture, il fallait y penser. Mais en repensant à cette étrange combine, elle ne put s'empêcher de douter. Il fallait pas mal de fond pour faire croire qu'il s'agissait d'une entreprise, les pubs et autres conneries du genre et puis il y a les impôts pour les revenus de la boîte et les salaires des employés. En refaisant la liste des contraintes de ce plan, elle ne put que constater que Near se faisait encore servir par ses larbins. Mais qu'elle feignasse, même pas foutu de trouver une couverture lui-même.
Elle ne fit cependant aucuns commentaires et se contenta de suivre son hôte à travers le bâtiment. On pouvait noter des tas de choses, surtout les systèmes de sécurité qu'on croisait tous les dix mètres à peine. Pire qu'une forteresse, en plus d'être feignant notre cher Near est un trouillard.
On sentait qu'il se décrispé, oubliant sa traumatisante expérience avec l'odeur pestilentielle de la dame dans le bus, juste au moment ou ils entrèrent tout deux dans une plus ou moins grande pièce remplit d'ordinateur et de jouets diverses. Parmi eux ils y avaient une série de marionnettes à mettre sur les doigts, et elles représentaient des têtes qui n'étaient pas étrangères à la brune à l'exception d’une. Il y avait marqué sur son T-shirt Kira, justifiant l'identité de ce môme à casquette.
Elle releva la tête vers Near, qui avait confortablement pris place sur un grand siège. Enfin, confortablement, pour lui, car on n'en voit pas trente-six mille des gens assis comme ça.
Il se mit à entortiller sa mèche autour de son doigt, habitude qu'y n'avait pas changé, et la fixa d'un regard absent.
Il fallait ouvrir le sujet ? Bien, allons y gaiement alors :

-Kira aurait arrêté le fou de la télé, t'en a entendu parlé ?

Indifférence cran maximum, suivit d'une magnifique mise en garde lorsqu’une femme blonde se mit entre Near et Alpha, suivit de près par un homme brun d'une trentaine d'années.

-Vous allez bien ! Hurla l'homme en se précipitant au côté de Near, sortant son arme par la même occasion.

-Qui êtes-vous ? Répondez ! Continua la blonde, en pointant son 9 mm vers Len qui n'avait pas bougé d'un pouce.
Elle n'avait pas cherché à se justifier, n'avait pas répondu à la question de la femme et s'était contentée de prendre place sur siège derrière elle. Elle n'avait qu'un couteau papillon, inutile de mettre la pagaille avec les toutous de Near. Il se justifiera bien lui-même. Elle lança un regard vers Near qui n'avait pas bougé, laissant clairement sous entendre qu'il fallait l'interroger lui plutôt qu’elle. Si on faisait un concours du plus têtu ? Ce serait sympa, on a de beaux spécimens niveau tête de mule.

Jamais autant rigolée de ma vie, du moins dans ma tête. C’est plus au moins ce qui passait dans la cervelle d’Alpha qui gardait malgré tout un air impassible, dénué de tout sentiment. Les bras croisés, les jambes aussi, assis sur une sorte de canapé, son visage illuminé par un rictus amusé. Near était un peu dans le même état qu'elle, il tortillait sa mèche, comme à son habitude, en laissant paraître une sorte d’amusement. En gros, les deux dirigeants trouvaient ridicule ces deux zigotos qui s'agitaient alors que leur vie tenait sur si peu, du moins sur les quelques centimètres qui séparaient la main droite du corbeau au nœud dans ses cheveux, celui-ci abritant la seule arme que la jeune femme se permettait d'emmener vraiment partout.

Le premier à céder, pas à la crise de rire mais plutôt au ridicule de la situation des deux larbins, fut Near qui les invita "gentiment" à partir première vitesse, interrogeant Alpha sur ses pulsions meurtrières vis-à-vis des deux intrus. En gros, sa main qui commençait à la gratter sérieusement. Si des infos n'étaient pas en jeu, son couteau aurait échangé son rôle de pince à cheveux il y a un petit moment. Elle acquiesça d'un mouvement de tête et continua son exercice de self-control pour ne pas exploser de rire, ou ne pas faire de rondelles avec la tête des anciens de la CIA. Deux de plus dans le bal des têtus, mais ils l'étaient visiblement moins que les deux gus à la tête du classement car un simple mouvement de main de l'albinos suffit à les faire congédier, certes avec réticences mais congédier tout de même. Et dans son élan de réticences la dénommée Lindner (super-américain comme nom d'ailleurs) avait posée une arme sur la table à côté de Near. Comme si Alpha voulait le tuer ? ! D'une certaine manière c'était stupide car ils partageaient le même but, et entre l'albinos et la jeune femme il n'y avait pas vraiment de compétition. Elle s'en contre fichait tant que l'ordure qui dirigeait le monde finissait la tête à plus de 300 mètres de son corps. Les seules personnes qu'y agaçait le corbeau étaient Lindner et Gevanni par leur attitude de nounou maman poule. Beurk, qu'elle horreur !

Elle reporta son attention sur l'albinos qui lui avait posé une question, non deux, plutôt sympathique. Un, on passait enfin dans le vif du sujet, deux il n'y avait plus les deux autres rageux pour déranger cette discussion. Seul, un petit point contrarié, la jeune femme, un ridicule détail qui la gênait. Pourquoi devait-elle commençait à donner ses infos ? Assez agacé par ce combat du plus têtue, elle resta interdite et consulta sa montre. Il se faisait tard déjà, Cherry et Lucky l'attendaient à la planque pour
lui pressentait le petit nouveau. Elle pesta intérieurement et décida de répondre à la question de l'ancien Wammy, mettant sa fierté mal placée dans un coin de sa tête.

"J’ai une petite idée de l'identité de notre petit "protégé"."
Elle accentua bien le mot protégé en formant une sorte de guillemet avec ses doigts, puis elle continua :
"C’est sa voix, et sa manie de mettre de la confiture partout qui m'a mis la puce à l'oreille."

Near détourna son attention de son passionnant jeu de fléchette, afin de mieux écouter la jeune femme bien décidée à terminer cet entretien le plus tôt possible avec le plus d'infos possible.

"J’ai aussi l'identité de la victime, ce qu'elle fait dans la vie, ect. Et enfin celle d'une majorité des intervenants."

Elle devait une fière chandelle à Vincent pour toutes ses infos, les enregistrements avaient été d'une grande utilité. Elle jeta un coup d'œil pour la énième fois à sa montre, et attendit la réponse de l’albinos. Ses sous-entendus sur le présumé coupable étaient pour elle, d'une fiabilité à toute épreuve et elle était sur à 200 % qu'elle ne s'était pas trompée. Il
lui manquait juste le nom, elle l'avait sur le bout de la langue le nom de ce garçon qu'elle avait croisé à la Wammy's. Des cheveux noirs en bataille et des yeux vachement glauques, il n'y avait pas de doute ce type était derrière tout ça.

« Alpha… As-tu une source sûre ? »

Ca lui faisait presque mal au coeur de voir qu'on doutait d'elle. Fin' bref, on s'en fou de ça, parce que le near ça lui va bien de douter. Et que d'en certain sens il avait pas tord.

"Une source sûre ? Disons que c'est dur de le confondre avec quelqu'un d'autre. Sinon j'ai optionnellement des sources sûre."

Il continua son petit jeu de flechettes avec l'abilité d'un rat mort. Elle l'a connu bien meilleurs à ces jeux stupides dont la victoire ne rapprtait rien sauf un contentement personnelle inutile. Chacun son trippe, et ce n'était pas celui de la brune. Near avait l'air de reflechir, c'était presque inedit parce que, jusque là, c'est miss Alpha qui avait fait tout le boulot. Dans un sens c'était comprehensible, parce que ce cher Beyond était censé pioncer pour une durée determinée entre quatres planches et de preference 6 pieds sous terre. Elle avait du cogité autant avant d'y croire un tant soit peu. L'albinos retrouva la parole:

« La confiture, c’est de la fraise ? »

Ca aurait pu paraitre stupide, mais pas pour ceux qui connaissait le criminel. Il continua à tirer sur la cible, se loupa et recommenca. Il était clairement agaçé, et pour preuve, sa pauvre meche ressemblant à une boule de noeud.

"J'imagine que tu connais la reponse."

C'était clairement pour le faire angoisser un peu plus, ça devenait fun l'affaire et elle était bien décidé à ne pas se laisser marcher sur les pieds par un nain. Elle le laissa poirauté quelques minutes de plus, juste pour le fun, avant de donner une reponse un peu moins saugrenu:

"Ca avait la tête de la confiture de fraise en tout cas"

Elle continua de le toiser, juste pour voir sa reaction. Sa contenplation pris fin lorsque un son strident parcouru la piece. Cette fois, elle allait le jetter par la fenetre. Seul difficulté, il n'y en avait pas. Bon tant pis, on decroche et on croise les doigts pour ne pas perdre son self-controle en milieu de conversation.

"Oui ?"

"Qu'es tu fout, ça fait une heure qu'on attend"

"Je fais les courses"

"Passionnant mais encore ?"

"C'est bon Cherry, j'arrive."

Elle racrocha aussitôt, jetta son portable sur la petite table à côté de Near et s'eclipsa comme elle l'avait fait à la reunion. C'est à dire vite fait bien fait, fou moi la paix.

Spoiler: