J'accuse, par Day

Gros titre : J'accuse. La vérité sur Nathan Suzaku, cet homme dont personne ne sait rien.

Le ministre de la censure est un assassin. Pourquoi demanderez-vous ? S'agit-il d'une simple bavure ou cherchait-il à cacher son incompétence ?

Dans cette soirée du mois de décembre, Nathan S. Suzaku, ministre de la censure et de la propagande, tue avec préméditation une jeune étrangère qui semble sans-abri et destinée à terminer sa vie dans la drogue. Un acte tragique et non sans conséquence pour un homme du gouvernement qui semble accumuler les erreurs depuis que le monde a appris son existence il y a quelques mois.

Suzaku intervient dans cette affaire qui ne semble même pas concerner son ministère accompagné de quelques membres des forces de la Police de Kira. Il se rend dans le quartier résidentiel de la ville de Tokyo afin de rencontrer la jeune fille apparentée à un réseau de drogue qui donne des difficultés au gouvernement depuis quelque temps. Jusque-là, rien d'anormal même si on a du mal à comprendre pourquoi ce n'est pas le ministre de la santé ou mieux, un commissaire de la police qui est en charge de cette affaire. Un ministre se déplaçant lui-même sur un cas aussi peu important peut paraître excessif. Aurait-il derrière tout ça la volonté de cacher des informations cruciales en étant le premier à interroger la suspecte ?

La vérité éclate après, lorsque le ministre se retrouve seul devant sa future victime qui ne lui est pas inconnue. Les deux protagonistes se sont déjà rencontrés une fois et ça n'étonnera sûrement personne, lors de l'inauguration de la foire de Tokyo. Suzaku avait déjà montré son incompétence en permettant à des rebelles de le capturer et de gagner une belle somme d'argent en négociant sa libération. Certains détails restaient pourtant un mystère sur le déroulement du kidnapping. Cette conversation nous permet d'apprendre beaucoup sur les événements de ce fameux jour. La jeune fille se serait faite passer pour un membre de la police de Kira devant le ministre lui-même qui s'est laissé avoir. Cela montre bien le niveau de notre gouvernement. Comment croire qu'une criminelle de dix-sept ans pourrait avoir intégré la police de Kira ?

Il finit par la tuer lorsqu'elle s'approche trop de lui. Durant tout l'échange, le ministre était armé et visiblement prêt à tirer dès la première occasion. Il se défendra sûrement comme tous les meurtriers et justifiera cet acte comme étant de la légitime défense. Mais sur le coup, la vérité est autre. Tout prouve qu'il l'a tuée de sang-froid. Sa réaction face à cette jeune fille qui se retrouve à terre est trop excessive pour être réaliste. Suzaku s'accroche au corps sans vie et ses gestes laissent entendre qu'il tente de la sauver. Bien sûr, elle est déjà morte, il a correctement visé pour être sûr qu'elle ne se relèvera jamais. Les policiers qui étaient sous ses ordres sont obligés de l'arracher au corps de la jeune Noa, alors qu'il est sur le point de s'évanouir. En quelques minutes, la scène est nettoyée afin de cacher l'affaire aux yeux de la population. Pourquoi met-on tout cela en œuvre s'il est innocent ?

On nous ment. On essaye de nous faire croire que le ministre est quelqu'un de bien, de respectable, alors qu'il se débarrasse sans ressentir la moindre émotion de tous ceux qui pourraient le gêner. Tout laisse à croire qu'il s'agissait d'un meurtre orchestré. Le ministre devait avoir peur qu'elle parle. Elle semblait avoir les moyens de montrer à quel point nos élites sont des incapables accumulant bavures sur bavures. Mais ce n'était peut-être pas la seule information que possédait cette jeune fille. Il ne serait sûrement pas donné la peine de la retrouver s'il n'y avait que ça. Elle a dit clairement vouloir le tuer, et ça depuis l'inauguration. Une telle volonté cache forcément quelque chose. Elle a parlé de putes, de prostitution. Ces filles se retrouvent souvent obligées d'en arriver à là pour se payer une dose. Qu'elle s'en prenne autant au ministre de la censure n'est peut-être pas un choix fait au hasard.

On ignorait presque l'existence de Mr. Suzaku il y a quelques mois. Qui est capable de dire qu'il est si différent des autres ministres ? Il y a en réalité de fortes chances qu'il s'inscrive dans la lignée d'Arashi, à traiter les femmes comme du bétail et à profiter du corps de jeunes mineures. Personne ne sait rien de lui sauf qu'il n'est qu'un assassin, capable de tuer une enfant sans rien ressentir. C'est aussi un menteur, qui gère tout ce que vos enfants auront un jour le droit de savoir. Un pervers, un fou atteint mentalement. Tout cela est possible. Tout cela peut expliquer la mort de cette jeune fille, qui était clairement préméditée.

Requiescat in pace Noa. La justice ne te sera jamais rendue, ton assassin n'aura jamais le moindre problème et tu n'es sûrement pas la première à mourir de ses mains. Tu ne semblais pas avoir peur de la mort et ne voulais que retrouver ton frère. Ton aventure se termine ici, mais ta volonté à combattre reste un exemple pour nous tous.