Death Note RPG : une nouvelle ère
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Pitié et allégeance à toi, Kira ! La foule s'inclina en silence, respectueusement devant cette idole masquée et inconnue.
 
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 Esprits libres

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MessageSujet: Esprits libres   Esprits libres EmptyJeu 17 Nov - 20:28

Vrai nom et prénom : Constantin Ducomte

Faux noms : Martin Pinson. Michael Drates. Il peut en utiliser d’autres à l’occasion. [Seth]

Âge : 22 ans.

Groupe : Citoyens pour le moment

Convictions politiques : Kira fait le bien, il punit ceux que la Justice ne peut atteindre. Il faut le servir de son mieux [Kira n’est qu’un crétin prétentieux qui veux changer un monde mais qui n’y arrivera jamais, il est inutile et disparaîtra aussi vite qu’il est apparu.]

Rôle : Trouver le moyen de rembourser sa dette à Kira de quelques façons que ce soit. […]





Physique : Constantin Ducomte est un jeune homme tout ce qu’il y a de plus commun. De taille moyenne, un peu au-dessus du mètre soixante-dix, et de carrure plutôt mince. Ceci est évidemment dû à ses conditions de vie durant toute l’adolescence. Néanmoins, il ne faut pas en conclure hâtivement que le garçon n’est qu’un grand tas d’os, des muscles fins constituent la charpente de cet individu.

Ce corps tout en finesse est surmonté d’un visage que beaucoup qualifierais d’angélique, des traits fin aux proportions quasi-parfaites. Ses lèvres fines sont surmontées d’un petit nez à peine retroussé. Mais le plus important reste ici ses yeux. En effet, la nature dans sa grande bizarrerie l’a doté d’un regard pour le moins étrange. Il est en effet vairons, et pas de n’importe quelle couleur s’il vous plaît, un œil bleu et l’autre blanc. Une anomalie qui n’a heureusement aucune incidence sur son acuité visuelle mais cela a tendance à rendre son regard aussi bancal que fascinant. Le tout est survolé par des mèches d’un brun très clair, presque blond, jamais coiffés mais ayant toujours un ordre précis sur le crâne du garçon.

Malgré ce corps, il faut l’avouer, plutôt pas mal, le jeune homme adopte en publique une apparence très renfermé sur lui-même. Son regard est fuyant et il n’est pas rare qu’il se tienne quelque peu voûté. Son style vestimentaire est adapté en conséquence : sobre, sombre et discret. Des chemises noires et des pantalons de même couleur, parfois surmonté d’une veste de couleur tout aussi terne.

Il arrive toutefois que cette apparence change du tout au tout, le garçon arbore alors un sourire sûr de lui et particulièrement charmant. Il se tient parfaitement droit, sa chemise ouverte en col sur son torse imberbe. Un jeune homme apte à sortir et à séduire les dames en quelques sortes, mais vous comprendrez mieux par la suite.



Caractère : Il est à l’ opposé complète de son physique : peu commun. Non pas que le jeune homme soit un original en puissance mais il y a certains détails qui vous éloignent trop du commun des mortels.

Tout d’abord, il faut souligner que Constantin est d’une intelligence rare. Oh, sans doute pas du même niveau que les plus grands génies de ce monde, je ne donnerais pas de nom, vous les connaissez sans doute. Mais tout de même, ses facultés mentales ne sont plus à prouver ; le plus impressionnant restant ses capacités d’apprentissage tout bonnement hors norme. Pour cela, il a cependant besoin d’un professeur, de préférence intéressé mais il fera un élève attentif et extrêmement doué.

Cette intelligence unique n’est toutefois pas ce que l’on remarque en premier chez lui ; c’est au contraire son caractère fuyant. Certains pourraient y voir de la timidité mais elle est exacerbé à un tel point que c’en est ridicule. Le jeune homme n’a pas l’air d’apprécier les contacts avec les gens en général, il lui arrive d’avoir des crises de paniques pour un simple toucher. Il cache manifestement quelque chose, mais quoi ?

Vis-à-vis du phénomène Kira, Constantin est, et se dit, dévoué entièrement au nouveau dieu pour des raisons qu’il conserve cachée. Il aurait une dette envers lui. Mais il ne faut pas perdre de vue que sa jeunesse rend le garçon assez modelable, son regard sur le monde est encore en passe de se forger et ce sont ses rencontres qui détermineront sa position d’adulte. Reste à voir s’il en fera de bonnes ou de mauvaises.

Tout comme pour son physique, il arrive qu’il arbore une facette totalement différente de sa personnalité. Il devient alors un jeune homme au sourire charmant, au rire communicatif et au regard profond. C’est ce qu’il montre, en réalité cette deuxième facette est d’une prétention teintée d’ironie, son regard sur le monde est autant désabusé qu’amusée. Il n’accorde plus sa confiance à personne et peut facilement manipuler et trahir celle des autres. Un parfait connard manipulateur en quelques sortes.



Particularités : Richesse relative, il appartient à une vieille famille, anciennement noble, ayant accumulé un bon patrimoine avec le temps. Il possède un vignoble réputé et dispose de ce fait de nombreuses bouteilles d’un grand cru à servir à d’éventuels invités.

Dans un tout autre registre : malgré sa connaissance parfaite de la langue japonaise, il n’est pas encore parvenu à se défaire d’un léger accent, trahissant à coup sûr ses origines françaises.


Histoire :



Un rire lointain retentit dans l’oreille de Mathieu Carriere, provoquant un frisson le long son échine. Un rire qui tenait plus du ricanement lugubre que du son joyeux produit par une jeune femme amusée. Pourtant, il devinait qu’il s’agissait de Céline, la nouvelle arrivante, son rire était assez reconnaissable. Cela ne devrait pas tarder à stopper : on lui administrerait bientôt ses médicaments.

Pour l’heure, il devait terminer sa dernière ronde de la journée, à 23h00 pile. Combien de malades mentaux lui restait-il à aller voir ? Trop certainement. Il lui arrivait de s’en vouloir pour de telles pensées mais c’était essentiel à ses yeux. Mathieu ne voulait pas se voiler la face : il travaillait chez les fous et ne côtoyait qu’eux, c’était ainsi. Leur quotidien à tous dans l’Hôpital spécialisé de Bordeaux, et de tous les autres psychiatres et infirmiers de France et d’ailleurs dans de tels établissements. Il fallait l’accepter, certains le faisaient avec fatalisme, d’autres tentaient de prendre ça du bon côté. Carriere se contentait de le vivre.

Avec un bref regard sur sa feuille de note, il ouvrit la prochaine porte. Il savait déjà à qui il rendait visite.

- Bonsoir Marie.

Elle était repliée dans son lit, ses bras encadrant ses genoux serrés contre elle. Ses cheveux d’un noir de jais glissaient sur ses épaules, étrangement emmêlés. Elle ne les lavait jamais. Sa tête oscillait doucement d’avant en arrière et ses lèvres semblaient murmurer quelque chose. Il savait ce qu’elle faisait : elle comptait, exceptionnellement calmement pour une fois, il ne s’en plaindrait pas.

Elle interrompit à peine son décompte, tournant un regard bleuté vers lui.

- Bonsoir Docteur.

Il se rapprocha du lui pendant qu’elle reprenait tranquillement, les infirmiers n’avaient rien laissé à son intention, elle avait parfaitement pris ses médicaments. Si l’on omettait le fait qu’elle comptait, comme tous les soirs, quelque chose dont elle-même ignorait la nature, tout était parfaitement normal. Néanmoins, il devait poser la question.

- Ca va bien ce soir, Marie ?

Encore une fois, il dut attendre quelques secondes avant qu’elle ne se décide à parler.

- Oui, Docteur et toi ?

Il sourit et acquiesça doucement, professionnel jusqu’au bout des ongles.

-Très bien, Marie. Reposes-toi, je passerais demain.

Il sortit de la pièce sans qu’elle lui ait accordé le moindre regard. Ce n’est qu’une fois la porte bien fermée qu’il s’autorisa un soupir, se tournant vers la dernière porte. Un sourire apparut sur son visage, celui-là était moins difficile. Il pourrait même se permettre de rester un peu. D’un pas plus assuré, il s’avança et toqua même avant d’entrer.

Son patient était assis sur le lit, un journal replié posé à ses côtés. Comme à son habitude, il avait suspendu son activité en entendant les pas du médecin.

- Bonsoir Constantin.

Ses yeux se posèrent sur lui, comme toujours témoins de la même naïveté et de la même gravité, deux impressions totalement opposés dans le même regard. Peut-être que c’était dû à la nature même de cet étrange regard : vairon. L’un de ses yeux était d’un bleu glacé, l’autre était d’un blanc parfait, une anomalie extrêmement rare, ce dernier n’était pourtant pas aveugle. En témoignait la manière dont il suivait les mouvements du docteur.

- Bonsoir Docteur.

- Ca va bien aujourd’hui Constantin ?

Il s’était à peine approché pour vérifier si rien n’avait été laissé pour lui, rien comme d’habitude.

- Comme tous les soirs, Docteur.

Carriere s’autorisa une grimace.

- C’est ce que tu dis à chaque fois, Constantin.

Avec un sourire, le jeune homme répondit.

-J’ai bien dû vous répondre au moins une fois, non ?

En effet, il avait bel et bien répondu : le premier soir. Mathieu l’avait noté à l’époque, comme s’il avait senti que ce serait important. Cela faisait près de treize ans maintenant, le temps que les cheveux du psychiatre virent lentement au gris. L’enfant était devenue un beau jeune homme, aux cheveux sans cesse décoiffés, entre le brun et le blond.

Avec le temps, Mathieu n’avait plus besoin de consulter ses notes à ce sujet : le soir de son internement, le môme avait répondu au médecin, emmitouflé et camouflé derrière son drap : « Je ne sais pas. ».

- C’est vrai. Alors, tu as réussis tes mots croisés je suppose ?

Il désigna le journal replié au côté du jeune homme. Constantin était l’un des rares patients à qui l’on donnait accès aux journaux, mais aussi à une quantité impressionnante de livre qui s’empilait contre les murs de la chambre. La soif de savoir du gamin était impressionnante, et puis, cela permettait d’éviter au garçon de longues années d’études post-hôpital pour se réinsérer, il savait déjà tout ce qu’il y avait à savoir. Ils pouvaient se le permettre, Surtout si l’interné ne présentait pas des troubles dangereux pour lui-même ou les autres.
Ce qui n’était pas le cas de Constantin, à vrai dire, s’il n’en avait tenu qu’à Mathieu, il l’aurait fait sortir il y a bien longtemps. La particularité du gamin n’était pas sa folie mais son intelligence, hors norme et apparemment sans limite d’apprentissage. Depuis son arrivée ici, il avait déjà appris près de dix langues étrangères, résolvaient des problèmes mathématiques très complexes et battaient chaque jour l’infirmier chef aux échecs.

Le jeune adulte n’était tout de même pas commun, il était extrêmement renfermé sur lui-même, ne supportant même pas qu’on le touche. Un tel acte conduisait inévitablement à des crises de panique, suivit d’une perte de connaissance. Ce n’était pas de l’autisme, comme l’avait diagnostiqué certaines, Constantin était capable de conversation parfaitement construite. Et si son génie faisait penser à l’autisme, son comportement révélait tout autre chose. Mathieu penchait pour un traumatisme, violent. Battu peut-être mais l’examen à son entrée dans la clinique n’avait rien révélé. Le viol était possible également mais l’enfant avait refusé qu’on l’examine et la famille aussi. Dans l’esprit de Carriere, c’était un aveu. Un homme sans doute, l’enfant semblait moins méfiant vis-à-vis de la gente féminine.

S’il avait eu toutes les cartes en main, le psychiatre aurait fait mener l’enquête et relâché l’enfant. Mais cela n’était pas le cas, cela ne le serait jamais. La famille Ducomte était suffisamment riche pour avoir fait interner son enfant, pourtant pas si atteint que cela, dans le meilleur établissement de la région. Il était déplorable qu’en lieu et place de l’oncle taré qu’on cachait dans la cave, cette famille avait un génie qu’elle préférait oublier dans un hôpital.

Un génie riche à présent. Avec la mort de Charles Ducomte, dernier membre de la famille, décédé récemment d’une crise cardiaque, la fortune Ducomte revenait de droit à son dernier enfant. Constantin Ducomte. Personne ne s’était jamais soucié de le déclarer inapte à gérer un tel héritage. Depuis quelques jours, le Docteur Carriere débattait avec ses collègues sur la manière de lui annoncer la nouvelle, il avait peur que le jeune homme lise la nouvelle dans les journaux, même si on ne les lui donnait que pour qu’il fasse sa grille de mots croisés.

- Non, répliqua soudain la voix calme du gamin, tirant Mathieu de sa rêverie.

Le gamin, il devrait arrêter de l’appeler comme ça. Constantin le dépassait en taille maintenant. Certes, le psychiatre n’avait jamais été très grand mais le jeune homme devait dépasser le mètre soixante-quinze à présent. Il avait vingt-deux ans après tout. Avec un sourire nostalgique, le médecin se rappela de l’époque de son arrivée, à ce moment, Constantin était un garçon plutôt petit et il était un peu plus en chair. Comme beaucoup de patients, il avait rapidement changé, s’alimentant moins et maigrissant à vue d’œil. A présent, son corps fin ne faisait qu’accentuer sa taille. Carriere ne s’inquiétait pourtant pas pour lui, il était de loin le moins pire des patients. L’un de ceux qui faisait le plus d’exercice et qui était donc le plus en forme, malgré les apparences.

- J’ai lu que mon père était mort. Est-ce que ça veut dire que je vais pouvoir sortir ?

Le docteur Carriere ne grimaça même pas, il s’attendait à ce que Constantin l’ait lu dans les journaux, même si tout le monde ici pensait qu’il n’en voulait qu’aux grilles de mots croisés. Lui avait toujours sut qu’il lisait les articles. Enfin, de toute façon, comme il s’y attendait, la réaction du jeune homme avait été très loin d’être violente. C’était dans sa nature. Et le fait qu’il ait relié directement cet évènement à une éventuelle libération démontrait qu’il était très conscient de ce qui se passait autour de lui. Cela montrait aussi qu’il désirait quitter les lieux au plus vite, ce qui n’avait rien d’étonnant.

Après un bref soupir, le médecin annonça.

- C’est possible Constantin, si ta famille ne demande plus à ce que tu sois interné. Et comme tu es adulte à présent, tu peux demander à sortir. Nous comptions de toute façon discuter de cela dès demain, je viendrais te dire ce qu’il en est, d’accord ?

Le jeune homme acquiesça.

- D’accord. Merci docteur. A demain.

Il se concentra de nouveau sur le journal, semblant oublier la présence du médecin. Carriere recula doucement jusque la porte, il fut interrompu par la voix du jeune homme.

- Vous croyez que c’est Kira qui l’a tué ?

Kira. Depuis quelques années, les gens n’avaient que ce mot à la bouche, il ne s’attendait pas à ce que ce soit aussi le cas des malades de son asile. Encore que, certains étaient potentiellement menacé, heureusement que beaucoup était sous la protection du secret médical … mais pour combien de temps encore ? A vrai dire, Mathieu se demandait ce que Kira pouvait bien penser des meurtriers de ce calibre : les fous qui tuaient sans presque le vouloir. Les dingues qu’on pouvait éventuellement soigner. Il soupira, sans doute s’en fichait-il et leur réservait-il le même traitement que les autres. Chaque matin, le docteur se préparait à perdre un patient lors d’une crise cardiaque, cela faisait partie de son job maintenant.

- Je ne sais pas Constantin, tu penses qu’il le méritait ?

Il attendit de longues minutes puis, constatant que son patient ne désirait pas en parler. Il sortit.



- Bien sûr qu’il le méritait.

Après le départ de Carriere, Constantin réfléchit quelques minutes encore avant de décider qu’il était l’heure de se coucher, il se glissa donc sous les draps blanc et ferma les yeux sans même retirer sa blouse.

Quelques minutes encore et il rouvrait les yeux, une lueur différente dans le regard : déterminée. Il se leva sans bruit et déplaça légèrement son lit. A côté du pied était dissimulé, dans une anfractuosité du mur, un morceau de métal, complètement détruit. Il donnait l’impression d’avoir été mâchouillé et recraché à de nombreuses reprises. A l’origine, cela devait être une cuillère. Après qu’il l’eut trouvé dans la cour, il avait mis de longues semaines avant de comprendre à quoi il pouvait servir. Crocheter les serrures, c’était là la relique d’une tentative d’évasion passée.

En approchant de la porte, il entendit des pas. Comme prévu, tous les soirs à la même heure. Par mesure de précaution, il remit le lit en place et se glissa sous les draps. Le surveillant ne pris même pas la peine d’ouvrir la porte. Le jeune homme attendit que les pas s’éloignent avant de crocheter rapidement la serrure, la force de l’habitude, et de se glisser dans le couloir. Il n’avait que trois pas à faire, crocheter une nouvelle serrure, entrer dans l’autre chambre et la refermer « à clé ».

Une forme sombre remua sous les draps, une petite tête de femme en surgit, le scrutant de ses grands yeux noir. Il eut un sourire quand elle surgit du lit pour se jeter sur lui, il l’accueillit à bras ouvert et la laissa se blottir contre son épaule.

- J’ai eu si peur, murmura-t-elle.

- Allons, allons. Tu sais que je viens toujours en temps et en heure.

Il caressait doucement son dos, remettant en place sa blouse de patient qui menaçait de tomber tant elle était maigre. Comme beaucoup de patient, Marie ne mangeait que très peu, cela ne l’empêchait tout de même pas de garder des formes tout à fait désirables. Un mystère de la nature mais qui l’arrangeait bien.

D’effrayé, le murmure devient soudainement emplie de désir.

- Tu ne veux pas me voir nue, mon chéri ?

Il ne put s’empêcher de sourire devant la vitesse à laquelle elle pouvait changer d’expression.

- Evidemment que si, mais je ne veux pas que tu prennes froid.

Elle émit un son entre le ronronnement et le soupir, il sentait ses mains se glisser sous sa blouse. Il eut à peine un frisson tandis qu’elle le tirait vers le lit.

- Alors viens. Viens me réchauffer, j’ai besoin de toi mon amour. Ils sont là, tout autour.

La schizophrène avait beau voir des choses qui n’existaient pas, elle n’en perdait pas pour autant son appétit sexuel. Ce qui n’était en rien pour lui déplaire, il avait bien besoin de cela pour se détendre un peu dans ce monde de dingue.

Il la suivit et ne tarda pas à lui retirer la blouse, dévoilant un corps seulement gâché par quelques mutilations qu’elle s’infligeait aux bras. Elle délirait même pendant l’amour. Lui murmurant à l’oreille des mots incompréhensibles, jurant qu’il devait la protéger, elle craignait que ses cris ne réveillent les monstres des murs. Il la rassurait tant bien que mal, lui assurant que tant qu’il serait là, il ne pourrait rien lui arriver.

Quand ils eurent terminé, elle se blottit contre lui en tremblant, lui demandant à mi-voix s’il allait partir. Comme tous les soirs, il lui assura que non. Alors seulement, elle consentit à se calmer un peu.

- J’ai toujours peur quand tu n’es pas là. Ils nous observent tu sais ? Ils sont partout, les monstres. Ils peuvent venir où bon leur semble, quand ils le veulent.

Il sourit à peine, ces crises de délires ne le touchaient même plus. Il se contenta de la resserrer contre lui.

- N’ai pas peur. Je suis là. Ils ne te mangeront pas, tu me l’as dit toi-même : ils n’aiment que les pommes.

Elle sembla se souvenir de ce détail qu’elle lui avait confié au cours d’un autre délire et parut rassurée, elle déposa un baiser contre son torse. Ses mains caressaient maladroitement le dos du jeune homme, il se laissait faire en silence, semblant attendre. Finalement, elle reprit la parole.

- Ils disent que tu vas bientôt partir. Tu ne me laisseras pas, hein ?

Tiens donc, des rumeurs ? Déjà ? Après tout, l’asile était un monde comme les autres, les gens y fonctionnaient de la même façon. Même s’il leur arrivait de commettre quelques petites folies. Marie, par exemple, avait tenté de tuer son fils parce qu’elle le croyait posséder par le mal en personne. Il ignorait ce qui avait bien put faire plonger cette femme à peine trentenaire, peut-être même plus jeune, dans un tel état. Mais à vrai dire, il s’en fichait. Complètement. Pourtant, il lui répondit.

- Bien sûr que non, une fois dehors. Je te permettrais de partir.

Elle tourna vers lui des yeux pleins d’espoirs déçus.

- Comment ferais-tu ça ?

Il rit légèrement.

- Tu as oublié qui je suis ? Je suis Constantin Ducomte, une fois sorti, je serais riche. Je payerais ce qu’il faut pour que tu sortes d’ici.

Elle baissa le regard, presque timide, avant de murmurer.

- Le problème, c’est que tu n’es pas Constantin.

Il sourit, elle disait vrai et s’en était rendu compte depuis longtemps. Malgré sa folie, elle avait compris que son visiteur nocturne n’était pas la même personne que le garçon qu’elle voyait de temps en temps à l’extérieur. Deux esprits différents.

- Tu es Seth.

Il sourit à nouveau, c’était le nom qu’elle lui avait donné dans un de ces délires. Selon les rumeurs, avant de devenir une potentielle tueuse d’enfant, elle avait été une grande égyptologue en devenir. Un destin tragique, elle avait conservé quelques restes de cette vie, notamment de nombreuses références mythologiques. Lui se fichait de savoir qui il était ; elle pouvait l’appeler comme bon lui semblait.

- C’est vrai, mais j’ai tout de même accès au même compte en banque. Je suis Seth, tu es ma Nephtys, je te sauverais, ne t’en fais pas.

Il mentait effrontément mais si cela pouvait lui faire plaisir. Elle se blottit contre lui, murmurant des mercis désespérés.

Ils s’endormirent rapidement ensuite. Seth se relevant toutes les trois heures pour retourner dans sa chambre avant le passage du surveillant, il faisait ainsi plusieurs allers retours. Mettre des coussins à sa place serait plus simple mais c’était prendre un risque si l’homme décidait de vérifier en entrant dans la chambre. Il était trop intelligent pour prendre des risques. Autrefois, il faisait confiance à sa compagne pour le réveiller à temps, ses sens étant exacerbés par sa folie et sa paranoïa, elle entendait venir l’infirmier alors qu’il n’était pas encore dans leur aile. Mais aujourd’hui, il n’avait plus besoin d’elle pour cela, son cerveau était programmé pour se réveiller à heures précises. Quelle machine étonnante.

Il aurait pu simplement passer la voir le soir et retourner dormir ensuite mais il appréciait le fait d’avoir quelqu’un avec lui en dormant. Et elle risquait de faire une crise s’il arrêtait. Pathétique petite tarée. Une fois qu’il serait sortie, il n’aurait plus rien à craindre d’elle, la femme pourrait raconter tout ce qu’elle voudrait, personne ne voudrait aller déranger celui qui avait quitté l’asile en bonne santé. Et puis, personne ne faisait jamais attention à ce que racontaient les fous, c’est ce qui était le plus amusant avec eux.



- Très bien, je pense que nous sommes tous d’accord.

De l’autre côté de la table, Carriere se contenta de fixer du regard le crâne chauve de son interlocuteur. Il préférait attendre l’opinion de ses confrères avant d’exprimer le sien.

- Le fait est que Constantin est stabilisé depuis bien longtemps, déclara Madame Drecat. Je pense que personne ne peut nier le fait qu’il est de tous nos patients celui qui pose le moins de problèmes. Nous lui avons accordé de nombreuses dérogations, il dispose de lecture, de quelques outils.

Tout le monde acquiesça, l’infirmier en chef se permit même d’enchaîner.

- Pour être clair, nous le traitons comme s’il n’avait absolument aucun problème mental et je pense que c’est le cas. Il a été interné pour Trouble de la personnalité multiple, mais tâchons d’être franc : il n’a aucun problème de cette sorte. Après près de treize ans chez nous, il serait apparu. Je pense donc qu’il est temps de le laisser sortir.

Le directeur de l’hôpital opinait lentement du chef, il semblait réfléchir. Il se tourna finalement vers Mathieu, avec un petit soupir.

- Carriere, je ne vous comprends pas. Cela fait des années que vous clamez que votre petit protégé est sain d’esprit. C’est vous qui avez demandé à ce qu’on lui autorise les journaux, vous qui l’avez déclaré apte à utiliser des instruments potentiellement dangereux. Et vous encore qui avez refusé l’emploi d’un quelconque médicament susceptible de nous apprendre plus sur son état. Maintenant que nous décidons de le faire sortir, vous êtes le seul à ne pas être formellement pour. Expliquez-moi ça.

Mathieu tenta d’avoir un sourire rassurant mais il n’arrivait pas à se défaire de sa mine inquiète.

- Monsieur le directeur, ce jeune homme n’est très certainement pas atteint du même genre de troubles mentaux que la majorité de nos patients. Le fait est cependant qu’il y a quelques choses ; il ne supporte pas qu’on le touche. C’est une réaction induite par un évènement passé, un évènement sans nul doute traumatisant. En treize ans, nous n’avons pas réussi à déterminer ce que c’est. Nous devons encore chercher, ce n’est pas normal.

- J’en conviens, Carriere. Mais admettez-le : Constantin n’a pas sa place ici. Nous traitons les malades dangereux, il n’en est pas un. Je crains même que cet environnement ne finisse par lui causer du tort. Je pense que nous devons le faire sortir au plus tôt.

Mathieu baissa le regard, relisant quelques notes qu’il avait faites sur le dossier la veille. Il ne pouvait nier que les arguments du directeur étaient justes, ce patient n’avait rien à faire ici et il fallait libérer de la place. Pendant quelques secondes, il chercha encore quoi dire, pour retenir son protégé ici, il fallait qu’il trouve ce qui n’allait pas. C’était son boulot après tout. Finalement, il poussa un soupir et capitula.

- Vous avez sans doute raison monsieur le directeur. Constantin lui-même demandera sûrement à sortir, je pense que nous pouvons considérer qu’il est responsable de ses actes et que donc, il peut décider de son avenir.

- Parfait.



Quelques jours plus tard, une silhouette fine pénétrait dans la vaste propriété Ducomte, un petit sourire aux lèvres. Constantin renouait enfin avec la vraie vie. Il se sentait bien, dehors. Il était heureux. Beaucoup de gens lui avaient demandé ce qu’il comptait bien faire une fois sortir, les autres patients n’imaginaient même pas qu’on puisse faire quelque chose à l’extérieur de l’hôpital spécialisé. Mais lui avait déjà une idée bien en tête.

Kira, depuis toujours, il était passionné par le personnage. Il voulait le rencontrer, savoir qui c’était. Il avait tellement de chose à lui dire. Ce ne serait cependant pas si simple, il faudrait sûrement enquêter, se rapprocher de lui, à petits pas. Mais c’était là le plus beau, enfin une énigme. Un défi qu’il devinait à la hauteur de son esprit, du moins, il l’espérait.

Par où devrait-il commencer ? Le Japon très certainement. Prenant très vite la mesure de ses nouvelles possibilités, autant en tant qu’homme libre qu’en tant qu’homme riche, il prépara un voyage là-bas, sous un faux nom, c’était courant dans la haute société et plus prudent à son goût. Constantin ne tenait pas forcément à ce que son passé d’interné psychiatrique soit connu de tous.

Il avait appris le japonais depuis un moment, toutefois il reprit quelques leçons, afin de bien l’avoir en bouche. Enfin, il s’étendit sur son lit, immense et bien plus moelleux que ce qu’il avait connu.

Une heure plus tard, alors qu’il se reposait, un rire mauvais sortit de sa gorge tandis qu’un rictus déchirait ses lèvres. Ses yeux se rouvrirent, brillant de malice. Enfin. Seth était sorti. Enfin, il allait goûter à l’air libre.



Ce n’est que le lendemain que le jeune homme prit pleinement conscience de ce que son projet fou impliquait. Se rendre au Japon n’était pas le plus complexe, il pouvait aisément le faire mais où aller ensuite. Ce pays était vaste, sa capitale semblait toutefois toute désignée. Là encore : que choisir ? Enfermé dans un asile depuis ses neuf ans, le pauvre garçon n’avait aucune idée des différentes modalités administratives à remplir.

Il lui vint toutefois une idée : la famille Ducomte était connue pour les nombreuses propriétés immobilières dont elles disposaient à l’étranger. On lui avait même dit que plus de 70% de son patrimoine était constitué de ses demeures dans tous les pays du monde. Constantin retrouva rapidement le bureau de son paternel dans la vaste demeure, bien mieux rangé depuis sa mort que dans son souvenir. Toutefois, étant donné le nombre de tiroir, d’étagères et de papiers, il n’eut pas le courage de s’y attaquer pour trouver. Il pouvait cependant faire mieux.

Tirant son portable flambant neuf de sa poche, il mit quelques secondes avant de retrouver comment ouvrir le répertoire et appeler la bonne personne.

- Allô ?

- Bernard ?

Un ami, un conseiller de son défunt père qui avait gracieusement offert de l’aider à gérer la fortune familial dès sa sortie de l’hôpital.

- Ah Constantin, que me vaut l’honneur ?

- Je recherche la liste des propriétés de ma famille, particulièrement au Japon.

- Oh vous savez, vous devriez avoir une ou deux maisons là-bas, vous en avez beaucoup un peu partout. Le pays vous intéresse ?

- Oui, je compte m’y rendre quelques temps.

Il entendit un genre de soupir effrayé, la voix reprit, plus basse, comme par crainte d’être entendue.

- Faites attention tout de même, avec toutes ces histoires de Kira là-bas, c’est peut-être dangereux.

- La liste.

- Ah oui, troisième tiroir en partant du haut, sur la gauche du bureau. Le dossier rouge.

- Merci.

Il raccrocha sans autre forme de procès et ouvrit le tiroir indiqué, le dossier rouge était presque aussi épais que le tiroir lui-même. Sans se décourager, il le feuilleta rapidement. Par chance, comme dans ses souvenirs, son père était un maniaque du rangement. Deux sous-dossiers : l’un sur les propriétés loués, les immeubles ou petites maisons qui rapportaient de l’argent, l’autre sur les « manoirs » de la famille. Des habitats que les Ducomte n’utilisaient que rarement, quand ils étaient de visite dans un pays mais qui était le plus souvent conservé à l’écart, simplement entretenu.

Il y en avait deux au Japon. Une petite maison à Osaka et une demeure un peu plus spacieuse, mais tout de même loin d’égaler la taille du manoir Ducomte de Bordeaux, à Tokyo. A la périphérie de la vieille ville, la photo qui était jointe au dossier était élimée par le temps mais elle renvoyait l’image d’une maison chaleureuse, au mur blanc et aux petites fenêtres hautes. Ce serait parfait pour commencer.

Quelques heures plus tard, il quittait la maison de son enfance, sans aucun regret particulier, pour rejoindre l’aéroport.

Dans un peu moins d’une journée, il serait installé au Japon. Sans doute la patrie d’origine de Kira. De là, il pourrait sûrement trouver un moyen de payer sa dette.

A propos de vous :

Moi ? Tierts, c'est le pseudo usuel. ^^

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Le forum est superbe, très soigné, j'aime beaucoup. Je n'ai rien à y redire.



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MessageSujet: Re: Esprits libres   Esprits libres EmptyJeu 17 Nov - 21:34

D'abord, bienvenue! [Chouette! Je ne suis plus la seule intello! ^^]

Ton personnage est super intéressant en tout cas. Le seul inconvénient c'est que tu n'as pas utilisé le code suivant pour la présentation;

Code:
<div style="background-COLOR: #666767 ; width: 90%; text-ALIGN: justify;-moz-border-radius: 20px;"><div style="background-color: #4D4D4D;  border: #9b9b9b solid 1px; display: block;"><font style="font-family:Trebuchet MS; color:white; text-shadow: 1px 1px 5px;"><SPAN style="letter-spacing: 5px">
[list]Fiche de présentation
[/list]
</span></font></div>

[list][u]<span style="font-size:15px; font-family:Georgia;color:darkred; font-weight:bold;font-style:italic;
text-shadow: 1px 1px 5px;">Informations Générales</span>[/u]
[/list]
[list]<div style="line-height:14px;overflow:auto;font-size:12px;"><span style="color:white; text-shadow: 1px 1px 5px;">Véritables noms et prénoms</span>
[color=black]<span style="color:white; text-shadow: 1px 1px 5px;">Faux noms et prénoms (ou/et pseudonyme) : </span>
<span style="color:white; text-shadow: 1px 1px 5px;">Âge :</span>
<span style="color:white; text-shadow: 1px 1px 5px;">Convictions politiques :</span>(dites ici où vous voudriez placer votre personnage, quelles sont ses convictions) 
<span style="color:white; text-shadow: 1px 1px 5px;">Rôle :</span> [/color]
[/list]

[list][u]<span style="font-size:15px; font-family:Georgia;color:darkred;font-weight:bold;font-style:italic; text-shadow: 1px 1px 5px;">Descriptions</span>[/u]
[color=black]<span style="color:white; text-shadow: 1px 1px 5px;">Physique : </span>(7 lignes minimum)
<span style="color:white; text-shadow: 1px 1px 5px;">Caractère :</span>(7 lignes minimum)
<span style="color:white; text-shadow: 1px 1px 5px;">Particularités ?</span>[/color]
[/list]

[list][u]<span style="font-size:15px; font-family:Georgia;color:darkred;font-weight:bold;font-style:italic; text-shadow: 1px 1px 5px;">Histoire</span>[/u]
[color=black]( Le temps de votre histoire importe peu. Ce qui importe, c'est que vous respectiez les règles et la syntaxe du français... 15 lignes minimum, mais plus serait grandement apprécié.  )[/color]
[/list]
[list][u]<span style="font-size:15px; font-family:Georgia;color:darkred;font-weight:bold;font-style:italic; text-shadow: 1px 1px 5px;">De l'autre côté de l'écran ?</span>[/u]
[color=black]<span style="color:white; text-shadow: 1px 1px 5px;">Vous  ?</span>
<span style="color:white; text-shadow: 1px 1px 5px;">Votre âge :</span>(question optionnelle) 
<span style="color:white; text-shadow: 1px 1px 5px;">Comment avez-vous trouvé le forum sur le net, que pensez-vous de lui ?  </span>
<span style="color:white; text-shadow: 1px 1px 5px;">Quelque chose à ajouter ?</span> [/color]
[/list]
</div>
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Takeshi Saitô

Takeshi Saitô


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Localisation : Dans le QG du gouvernement

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Âge du personnage: 37 ans

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MessageSujet: Re: Esprits libres   Esprits libres EmptyJeu 17 Nov - 22:18

Bienvenue !

En effet, il manque le code mais comme je vois que tu as déjà tout fait, je vais passer outre.
Par contre, ton avatar...tu ne l'aurais pas inséré directement de ton ordinateur au lieu de l'héberger puis de la copier/coller dans la dernière case de "avatar" ?

Sinon, j'ai adoré ta fiche ! Marie m'a particulièrement fait peur et fait penser à la mère de Roger dans La Croisée des Mondes de Pullmann. *w* bref, ton personnage m'intéresse beaucoup ! Il y a des gens qui fait des demandes de rps (je pense à Near, par exemple), dans la section adéquate.
Enjoy !

Et validé avec grand plaisir !
(je suis curieuse d'en savoir plus :D)
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MessageSujet: Re: Esprits libres   Esprits libres EmptySam 19 Nov - 8:58

Bienvenue ^^
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MessageSujet: Re: Esprits libres   Esprits libres Empty

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