Véritables noms et prénoms :
Ankoun Lutenn
Faux noms et prénoms (ou/et pseudonyme) :
Iriael
Âge :
27 ans
Convictions politiques :
Ralliée à la cause de Kira, estime que les changements apportés par le gouvernement étaient nécessaires à l'élaboration d'une société moins dangereuse pour les civils. La perte de certaines libertés lui semblait, par ailleurs, indispensable pour cet avenir. Elle est corps et âme dévouée au gouvernement et n'hésitera pas à tuer une personne si on le lui ordonne.
Rôle :
Membre d'une escouade d'intervention armée
Descriptions
Physique :
Ce fut la sonnerie lancinante d'un réveil qui éveilla la jeune femme étendue de tout son long sur le lit, les cheveux courts étalés sur l'oreiller, les couvertures jetées, avec les draps, au sol après ce qui semblait être une nuit très agitée. D'un geste alourdi et agacé, elle souleva son bras droit. Posa sa main sur le réveil. Éteignit le bruit qui lui perçait les oreilles. Un léger sourire étira ses lèvres pâles lorsque le silence reprit ses droit dans la petite chambre de son appartement, silence qu'elle savoura quelques secondes avant de se lever et de s'étirer. Ses os craquèrent, sa silhouette s'allongea un court instant, soulevant le T-Shirt et le short qui lui servaient de pyjama. Sa peau pâle, presque livide, laissait voir sous l'éclairage artificiel de sa lampe de nombreuses cicatrices rosâtres au niveau de son dos, son ventre, ses cuisses. Ankoun jeta un simple coup d'oeil à son armoire, y piochant une tenue simple. Elle n'avait jamais réellement aimé s'habiller de manière extravagante, préférant de loin des vêtements pratiques et confortables à des pièces certes séduisantes mais trop excentriques ou guère portables. Et son métier exigeait de toute manière une tenue dans laquelle elle pouvait se battre. Autant dire que les robes étaient inexistantes dans sa penderie.
Son regard s'arrêta dans le reflet du miroir de sa salle de bain. Un visage fin, pâle, aux cheveux sombres coupés courts et dont seul l’œil gauche était visible lui parvint. Son expression restait neutre alors qu'elle vérifiait que sa mèche se trouvait toujours bien en place. Ses longs doigts pâles s'y posèrent. Un léger raidissement saisit son corps fin mais musclé. Encore maintenant elle avait du mal à vaincre cette angoisse qui lui cisaillait les entrailles dès qu'elle sentait quelque chose appuyer sur cette zone. Elle soupira, fermant son œil valide. Elle pouvait encore sentir la cicatrice brûler sa paupière droite. Goûter la douleur qui pulsait derrière l’œil de verre glissé dans son orbite droite.
Ses poings se crispèrent sur la porcelaine blanche du lavabo alors que son expression se figea dans l'expression d'une détermination chargée de haine. Elle ne devait pas se laisser aller. Elle devait y aller. S'apitoyer sur son sort ne lui rendrait rien.
D'un geste sec, elle s'arracha du miroir, saisit sa veste noire et claqua la porte derrière elle, laissant l'appartement retrouver un silence pesant dans la pénombre des murs.
Caractère :
Les balles sifflaient dans les airs en un vrombissement menaçant et mortifère. Ankoun serra son arme, dents serrées. Elle attendait juste un moment de courte accalmie pour répliquer sur les mafieux qu'ils traquaient depuis bien trois mois. Blanchiment d'argent, trafic de drogue, proxénétisme, la liste de leurs méfaits était déjà bien longue et s'allongeait donc avec attaque sur policiers. La jeune femme jeta un coup d’œil rapide à ses collègues dispersés stratégiquement aux quatre coins de la pièces. Leurs ordres étaient clairs. Capturer le plus de personne possible afin, par la suite de leur soutirer des informations sur des gangs rivaux ou d'autres affaires qui n'étaient pas encore parvenues aux oreilles de leurs taupes infiltrées.
Restait qu'on leur avait bien fait comprendre que quelques dommages... "collatéraux" pouvaient s'avérer utiles pour faire passer le message auprès de leurs futurs prisonniers. Après tout, ils n'avaient nullement besoin de la totalité de ce petit groupe.
Au commandement de son supérieur, Ankoun se redressa violemment et tira sur leurs adversaires, visant les jambes afin de les faire tomber à terre. Les hurlements de douleur et de rage des mafieux ne tardèrent pas à couvrir le bruit des balles. Un sourire tordit les lèvres pâle de la franco-japonaise. Elle baissa son arme et s'approcha précautionneusement des hommes désormais étalés au sol avec les autres membres de son escouade. À première vue, il n'y avait plus personne debout ou en état de leur faire quoi que ce soit.
À première vue seulement.
Il ne lui fallut que quelques secondes pour se retrouver soudain face à l'un de leurs ennemis. Voir luire une lame acérée dans la pénombre de ce squat puant. Ses réflexes martiaux prirent le dessus et lui permirent de maîtriser l'imbécile assez rapidement, le plaquant à terre avec violence, les muscles tendus. Si elle s'était écoutée, elle l'aurait étranglé sur le champ, là, ici, maintenant. Par chance pour lui, la main d'un de ses collègue l'arrêta avant qu'elle ne presse davantage sa cage thoracique contre l'asphalte.
Leur mission fut au final particulièrement fructueuse, la laissant savourer cette victoire avec les autres membres de l'escouade autour d'un verre. Même si elle se contentait de sourire et de suivre les conversations la plupart du temps. Elle n'aimait pas réellement parler ou discuter de tout et de rien. Même avec eux, qu'elle considérait véritablement comme une famille qu'elle protégerait jusqu'à ce que son souffle se stoppe. Elle était juste comme ça, et ils le savaient, ne lui en tenaient pas rigueur. Tous avaient le même but, cela était suffisant, et ils avaient vécus assez de choses ensembles pour se parler sans émettre un son. L'ambiance martiale de l'escouade était devenue sa vie.
Elle ne la changerait pour rien au monde.
Particularités ?
Ankoun porte sans cesse un pendentif en argent autour du coup, pendentif qui représente un chat assis sur un croissant de lune et qui appartenait autrefois à sa petite amie. Elle porte également quasiment tout le temps un bracelet noir auquel est attaché une croix d'ankh.
Histoire
Don't fret precious, I'm here
Step away from the window, go back to sleep
Safe from pain and truth and choice and other poison devils
See, they don't give a fuck about you like I do
La chanson retentissait dans les écouteurs de la jeune femme qui, adossée contre le dossier de sa chaise, observait le plafond de son appartement en silence, ses doigts tapant le rythme de la mélodie sur sa cuisse. Cette chanson, c'était sa petite amie qui lui avait fait découvrir, alors qu'elles n'étaient encore que des adolescentes ayant perdues leur insouciance trop tôt du fait de leur sexualité. Leur quotidien était fait de mensonges, de colère et de secrets. Personne ne devait savoir qu'elles s'embrassaient. Personne. Pas même leurs parents, leurs amis. Encore moins leurs ennemis.
Elles ne comprenaient pas les paroles à l'époque, mais la rage et l'instabilité transmise par la voix du chanteur avait suffit pour leur parler à un point difficilement imaginable. C'était devenu leur cri de ralliement, leur manière d'hurler au monde leur haine et leur colère face à un monde corrompu et injuste. Si pour elle c'était la libération du violeur de sa mère, pour Yukiko, c'était l'inaction des pouvoirs publics face à la violence que son père faisait subir à sa mère et à elle.
Elles n'étaient que ça. Deux adolescentes paumées et laissées pour compte dans une société corrompue par le vice et le crime. Oh, bien sûr, elles avaient tenté de s'accrocher à des rêves de paix, d'espoir. Mais ce n'était rien que des chimères face à la réalité. Personne ne se souciait de deux mômes malgré leurs cris et leurs appels à l'aide. Encore moins lorsque lesdites mômes s'aimaient.
Count lies like sheep, like sheep, like sheep, like sheep, like sheep, like sheep
Count lies like sheeps, like sheeps, like sheeps, like sheeps, like sheeps, like sheeps
Bien sûr, elles avaient été découvertes. Traînées dans la boue. Huées. Frappées. Mais déjà à l'époque, elle rendait les coups, plus hargneuse qu'une bête enragée, et tout aussi dangereuse. Jamais elle ne baissa la tête, et le goût du sang glissa plusieurs fois sur sa langue durant cette période. Yukiko aussi se débattait contre tout cela, contre toute cette haine qui les empoisonnait peu à peu comme une liqueur aux relents de vomissures et de sang séché.
Les rares "amis" qu'elles possédaient leur tournèrent le dos. Le père de Yukiko s'en prit bien plus à elle. Elle se souvenait encore du jour où elle était allée en urgence chez sa petite amie après avoir reçu un sms désespéré de sa part. Elle était entrée sans frapper, de toute manière la porte était toujours ouverte et avait foncé, sans réfléchir, vers la chambre de l'adolescente. Elle avait vu son porc de père, au-dessus de sa fille, les yeux injectés de sang et la bave aux lèvres. Il s'apprêtait à la violer. Elle l'assomma, poussée par l'adrénaline, la fureur, la haine, la rage. Et elle s'était empressée de partir avec Yukiko, loin, très loin de ces murs auxquels elle voulait foutre le feu.
Ow, ow, ow, ow, ow, ow, ow, ow
Mais elles n'avaient pas eu de chance, encore, dans leur fuite. Une mauvaise planque, au mauvais moment, face à des personnes plus perfides et plus dangereuses encore que tout ce qu'elles avaient vécues.
Yukiko était morte à cause d'une bande de mafieux. Elle, elle avait juste perdu un œil et sa virginité avant que la police n'intervienne enfin. Sa main se serra sur le pendentif qu'elle portait autour du cou. C'était la seule chose qui lui restait de sa petite amie. Ça, et les rares souvenirs heureux qu'elle conservait vaille que vaille dans sa mémoire.
Count bodies like sheep to the rhythm of the war drums
Après ça, elle s'était jurée de venger cette nuit. De devenir plus forte. De tout faire pour tuer ceux qui avaient détruits sa vie et celle de sa petite amie. Peu importe les conséquences.
Count bodies like sheep, like sheep, like sheep, like sheep, like sheep, like sheep
Elle avait vu l'ascension de Kira, ce qu'il faisait, ce qu'il avait permis de créer. Sa mère se remit à sourire lorsqu'elle apprit la mort de son violeur. Celle de Yukiko pleura lorsque la mort faucha son mari. Elle ne sut jamais si c'était de soulagement ou de tristesse, à cause de la relation abusive qui les liait. Mais elle, elle sourit. Simplement.
Ow, ow, ow, ow, ow, ow, ow, ow
Go back to sleep
Elle avait continué sa route, observer les cadavres de criminels s'amonceler au pied de cet être qui devenait un véritable dieu. Elle vit la criminalité baisser, les gens être plus rassurés, plus tranquilles.
Ce fut à ce moment qu'elle se décida à rentrer dans la police. Pour combattre à son tour la criminalité, aider les citoyens, et surtout, faire en sorte que son histoire sordide ne se reproduise pas. Elle refusait de voir une autre Yukiko mourir.
Go back to sleep
Count bodies like sheep to the rhythm of the war drums (Go back to sleep)
Go back to sleep
Count bodies like sheep to the rhythm of the war drums (Go back to sleep)
Go back to sleep
Count bodies like sheep
Go back to
Et elle réussit à finalement intégrer une escouade d'intervention. Elle se souvenait encore de sa première mission.
Go to sleep, go to sleep, go to sleep, go to sleep,
Go to sleep, go to sleep, go to sleep, go to sleep,
Go to sleep, go to sleep, go to sleep, go to sleep,
Go to sleep, go to sleep, go to sleep,
C'était la première fois qu'elle tenait une arme. La première fois qu'elle tuait un homme.
Ils auraient dû simplement l'arrêter et le faire passer devant un tribunal, mais il s'était défendu et les avait visés. Légitime défense. Elle l'avait descendu.
Et ils n'étaient même pas au courant des atrocités qu'il avait commis. Ils l'avaient découvert en fouillant sa maison et sa cave. Là, ils avaient trouvés des corps démembrés, des journaux racontant dans les moindres détails ce qu'il avait fait subir à des gosses à la rue dont personne ne se souciait. La plupart de ses victimes avaient moins de 18 ans. Et à part des photos laissées par le tarés, ils n'avaient aucun moyen de les identifier.
Go back to sleep
Ow, ow, ow, ow, ow, ow, ow, ow
Go back to sleep
Cette affaire avait renforcé sa détermination. Sa colère. Rapidement, elle s'était faite remarquer dans son escouade pour son intransigeance et la férocité avec laquelle elle combattait les criminels et les rebelles. À cette époque, personne ne savait pourquoi elle portait une croix d'Ankh attachée au poignet, ni pourquoi elle refusait de se séparer du pendentif qu'elle cachait soigneusement sous ses vêtements.
Go back to sleep
Count bodies like sheep, like sheep, like sheep, like sheep, like sheep, like sheep (Go back to sleep)
Go back to sleep
Count bodies like sheep, like sheep, like sheep, like sheep, like sheep, like sheep (Go back to sleep)
Go back to sleep
Count bodies like sheep to the rhythm of the war drums (Go back to sleep)
Go back to sleep
Count bodies like sheep to the rhythm of the war drums (Go back to sleep)
Go back to sleep
Count bodies like sheep to the rhythm of the war drums (Go back to sleep)
Go back to sleep
Rapidement, elle s'était liée aux autres membres de son escouade. Avait fini par dévoiler ses raisons, une partie de son passé, sa colère. Personne ne tiqua. Tout le monde comprit. Et elle apprit que beaucoup étaient comme elle, à vouloir protéger les civils et à refuser que d'autres destins tragiques arrivent. Certains n'avaient pas eu de passé torturé, certains avaient eu une simple vie tranquille. Cela ne les empêchaient pas de vouloir voir la société de Kira continuer à perdurer.
C'était pour cela également qu'ils combattaient les rebelles. Parce que c'était les ordres. Mais, surtout, parce qu'ils ne voulaient pas que la société redevienne ce qu'elle était avant l'intervention de celui qui avait permis d'arrêter la destruction de vies civiles.
I'll be the one to protect you from your enemies and all your demons
I'll be the one to protect you from a will to survive and a voice of reason
I'll be the one to protect you from your enemies and your choices, son
They're one in the same
I must isolate you
Isolate and save you from yourself
Ankoun ferma les yeux. Oui, elle ne s'arrêterait jamais. Parce que les assassins de Yukiko couraient toujours. Parce qu'elle voulait protéger les civils.
Les libertés rognées lui importaient bien peu.
Surtout quand elle entendait encore les hurlements de sa petite amie hanter ses nuits et leur chanson.
De l'autre côté de l'écran ?
Vous ?
Ysael
Votre âge :
Tout juste 25 ans !
Comment avez-vous trouvé le forum sur le net, que pensez-vous de lui ?
Une amie m'en a parlé, je suis venue, j'ai vu, il m'a plu et j'ai décidé de rester ♥
Quelque chose à ajouter ?