Death Note RPG : une nouvelle ère
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Pitié et allégeance à toi, Kira ! La foule s'inclina en silence, respectueusement devant cette idole masquée et inconnue.
 
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 All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day.

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Nathan S. Suzaku
Ministre de la Censure et de la Propagande
Nathan S. Suzaku


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MessageSujet: All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day.   All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day. EmptyDim 19 Jan - 23:24

Deux mois. Deux mois et deux semaines. Et 9 heures. Et demi. Suzaku avait lentement surveillé la repousse de cheveux de Illness, cette teinte jaune qui brillait au soleil, avait tenté d'espionner ce sourire qui brillait de temps à autre sur ses lèvres. Il se sentait fier, lorsqu'il la voyait qui bourgeonnait de nouveau. Illness reprenait de la verve, regagnait sa splendeur d'antan. Il continuait à lui acheter régulièrement des fleurs, des vestes, des collants et pleins de cadeaux qu'elle avait le bonheur de voir, le matin, alors qu'il était déjà parti travailler depuis une éternité. Avec la nouvelle année, Nathan Suzaku avait mis les bouchées doubles. Ce n'était pas juste son absence, mais la successions d'évènements importants pour le ministère de la censure – dieu, il aurait aimé qu'il soit renommé « de la communication ».

Il n'allait pas le cacher, il était inquiet pour Illness : la visite de l'agent de Kira, l'autre jour, les menaces qu'il avait reçu lui avait fait peur, plus que le misérable article de Noa qu'il s'efforçait de cacher, jour après jour à Illness. Lorsqu'il regardait son visage, chaque jour, il ne pouvait pas s'empêcher de penser à ce qu'ils pourraient vivre, ensemble, à leur vieillesse paisible, à Kira. Kira était un peu trop présent dans ses pensées en ce moment pour que Nathan se comporte normalement. Après la visite de Kayako, il s'était mis à fait d'énormes détours avant de rentrer chez lui. Il avait une paie de ministre, payer le taxi plus longtemps ne le dérangeait pas vraiment. Suzaku avait peur, avait peur pour Illness. Que sa propre vie soit en danger ne le dérangeait pas plus que cela, c'était surtout pour Illness qu'il avait peur : qu'elle retourne dans ces affreux cachots, que ses petits cheveux qui repoussaient soient à nouveau rasés. Il le savait, il le sentait, qu'elle n'y survivrait pas. Alors tous les soirs, ceux où il était présent, plutôt, il l'espionnait s'endormir, tombant parfois de sommeil bien avant.

Suzaku emmenait souvent du travail à la maison. Il avait promis d'être un ministre de la censure irréprochable depuis l'incident Noa. Le bruit que tout cela avait fait dans les médias, les répercutions sur sa vie privée étaient énormes, et c'était en partie ce pourquoi il faisait faire d'immenses détours à l'homme qui conduisait sa voiture. Et ce n'était pas tout : depuis quelques temps, Suzaku avait ressenti, plus que le besoin de collectionner les objets de Illness, celui de lui plaire. Il s'était acheté des vestes, des belles, à des prix exorbitants, se coiffait, se soignait. Il ne prenait pas les médicaments d'Arthur Williams, mais il n'était plus malade, et la toux sinistre qui s'échappait de sa gorge avait été vaincue. Enfin, il avait fait l'acquisition de nouveaux tableaux, plus beaux, qu'il avait posés dans l'appartement, avait été cherché des livres pour Illness, des occupations, lui avait donné les accès à son compte bancaire et tout le reste, puisqu'elle était si douée en tout et qu'elle lui avait proposé de s'occuper de son appartement.

Il pleuvait.

Le grand parapluie noir se ferma tout d'un coup, laissant apparaître sur le paillasson à l'entrée du journal Le Cavalier Noir ce grand homme brun, trop maigre, trop blanc pour son âge. Vêtu d'un grand imperméable noir à la dernière mode, il l'enleva pour laisser apercevoir une silhouette qui aurait pu être assez agréable si, toutefois, il s'alimentait un peu plus, un jean qui moulait un postérieur osseux, un corps qui trahissait encore sa détention chez les rebelles. Tout le monde le connaissait, ici, il en était certain, ne serait que cette chargée d'accueil qu'il avait engueulée, quelques mois plus tôt, lorsque I l'avait jeté dehors, sous prétexte que la climatisation était encore bien trop basse. L'image de son visage dans leurs rétines faisait naître une espèce de peur sous-jacente, aussi, Nathan Suzaku eut juste à dire, d'une voix morose et froide qu'il avait rendez-vous avec Day. Dans son attaché-case, il avait ce fameux exemplaire du Cavalier Noir qui faisait tant scandale.

« Non, je vais monter, je connais la maison. Taisez-vous, ça suffit. »

Contrairement à ce que Day pensait, Nathan Suzaku aurait été incapable de la frapper, ou même de la tuer. Il n'était plus cette machine implacable qu'il avait été jadis, et malgré tout ce que la petite japonaise pouvait penser, ce qui était arrivé là-bas était le fruit d'un hasard assez incroyable, lui-même avait eu du mal à croire ce qui était arrivé. Ascenseur. Il eut un minuscule sourire en pensant à cette rencontre, des mois plus tôt, et tout ce qui avait suivi. Curieusement, le temps se déroula plus lentement que dans ses souvenirs. Suzaku, le manteau sous le bras, le parapluie dans l'autre débarqua à l'étage où était jadis le bureau de Illness. Il n'avait strictement aucune idée de s'il avait été gardé, si Day se l'était approprié ou non et sérieusement, il espérait que ce n'était pas le cas.

Le ministre de la censure et de la propagande s'arrêta devant le bureau de Illness...celui-ci n'était pas fermé. Il ne put se retenir de pousser la porte, voir que tout était comme des mois auparavant. Il s'avança, posa ses affaires sur le porte-manteau qui, lui, attendait sagement sa maîtresse, s'assit sur le fauteuil, maintenant un peu plus calme. Tout ici évoquait la présence de Illness, la sublimait. Il s'empara d'un dossier et commença à le feuilleter, commençant à sourire de manière nostalgique, se souvenant de Illness à l'époque...si piquante, si elle, si royale et majestueuse. La boisson jaune, le stylo qui venait de sa poitrine, chaque détail était gravé de manière éternelle dans sa mémoire. Nathan passa un doigt sur le sous-main de la patronne du Cavalier Noir, constatant que la poussière n'y était pas...quelqu'un devait tenir à ce bureau, également. Il sortit l'exemplaire du Cavalier Noir de son cartable, le posa sur le bureau de Illness. Il refuserait de voir Day en tant que rédactrice en chef, c'était trop, pour lui.

« Pardon, I. Je vous ai menti. »
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MessageSujet: Re: All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day.   All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day. EmptyLun 20 Jan - 2:37

Encore une journée qui s'annonce fatigante. Elle doit se rendre au travail, rester dans les bureaux à s'occuper d'une multitude de choses qui ne l'intéressent pas. Elle regrette le temps d'avant, la période où Illness était encore là. Ça ne fait pas si longtemps, deux mois à peine, mais elle a l'impression qu'une éternité est passée. Sa patronne lui manque. Quand elle arrive aux locaux du journal, tout lui paraît vide, triste, fade. Les employés sont toujours là, mais il manque quelqu'un. Illness est une personne grandiose. Cette femme a réellement une présence, un petit quelque chose de plus que tous les autres qui la rend si différente. La jeune journaliste soupire. Elle fume sa cigarette avant d'entrer dans le building. Elle n'est qu'une employée comme les autres à qui on a donné trop de responsabilités d'un coup. Bien sûr, elle s'est faite à cette idée. Avec le recul, elle s'est dit qu'elle devrait être honorée, Illness a suffisamment confiance en elle pour ça, mais elle continue à regretter tous ces jours où elle errait dans les rues à la recherche du moindre sujet pour un article. Elle n'a plus grand-chose à dénoncer en restant au bureau toute la journée à régler des affaires pour les autres. Alors, elle ne dort plus beaucoup. La nuit, elle cherche encore et toujours le moindre scoop pour son prochain article. Elle boit de plus en plus de café, pour réussir à tenir éveillée, ce qui la fait veiller jusqu'à tard. Le résultat est là : elle est en retard. D'au moins dix minutes. C'est vraiment le comble. Il faut qu'elle arrête, elle refuse que ça devienne une habitude. Quand Illness sera de retour, elle n'appréciera pas que son employée manque de ponctualité.

Et Day veut plaire à sa patronne, plus que tout au monde.

Elle écrase son mégot de cigarette dans un cendrier planté à la porte du majestueux building qui correspond aux locaux du Cavalier Noir. D'habitude, elle prend le temps de fumer une dernière cigarette en regardant le bâtiment, en se disant qu'elle a de la chance de pouvoir travailler là-dedans. Tranquillement, se collant à l'entrée pour se protéger Aujourd'hui, elle n'a pas le temps. Tant pis, elle n'avait qu'à arriver plus tôt de toute façon. Elle est quelqu'un de facile à vivre, peut-être même un idéal pour la plupart des patrons. Elle est investie, et elle considère que c'est toujours de faute. S'il y a un problème, c'est qu'elle n'a pas été à la hauteur. Il ne lui reste donc qu'à s'améliorer. Elle passe devant une grande blonde, chargée de l’accueil et de l'entretien. Comme chaque matin, elle lui fait un grand sourire avant de se diriger vers l'ascenseur. Seulement, tout ne se passe pas aussi bien que prévu. Qu'est-ce qu'elle aurait aimé pouvoir monter dans son bureau et se mettre à travailler. Mais non, il avait fallu que cette foutue femme lui annonce que le ministre de la censure était ici, au Cavalier Noir et vu qu'elle est provisoirement chargée de la gestion du journal, c'est forcément pour la voir elle. Elle hoche la tête, et pénètre dans l'ascenseur. On change de direction. Elle ne va pas dans son petit bureau tranquille, remplie de feuilles volantes pour se rappeler qu'elle doit faire telle ou telle chose, de bloc-notes remplis d'ébauches d'articles inachevés. Non, elle va dans celui d'Illness. Elle est persuadée que c'est là-bas qu'elle trouvera le ministre.

Elle reste bloquée quelques secondes devant la porte. Ce n'est pas le fait d'entrer dans le bureau de sa patronne absente qui la gêne, bien au contraire. Si elle a refusé de se servir de ce bureau alors qu'elle en avait l'occasion, c'est par respect. À ses yeux, elle ne mérite pas de s'asseoir là où se tenait il y a quelques mois la véritable rédactrice en chef de ce journal. Par contre, elle y vient souvent. En tant que secrétaire, elle s'occupait à ses heures perdues du ménage. Bien sûr, ce n'est pas son travail et elle quitte souvent le bureau plus tard à cause de ça mais elle veut que ce bureau soit parfait quand Illness reviendra. Les femmes de ménage ne font jamais assez attention, elles nettoient mal lorsqu'il s'agit d'une pièce vide alors Day s'en occupe elle-même. C'est important. La perfection, chaque détail toujours à sa place. Rien n'a bougé. Le bureau doit être exactement dans le même état qu'il était lorsqu'elle l'a quitté, avant son enlèvement. Alors, ce n'est pas la vision du bureau vide qui la gêne. Justement, c'est qu'il ne l'est pas. Nathan Suzaku. Ministre de la censure et de la propagande. Elle sait que le Cavalier Noir dépend de lui, que c'est grâce à son autorisation qu'ils peuvent publier tranquillement. Seulement, il y a une limite à ne pas dépasser concernant les articles. Et Day l'a fait. Elle repense à ce qu'elle écrit sur lui, exposant à tout le monde le meurtre qu'il a commis. Mais est-ce que c'est de sa faute ? Est-ce qu'elle aurait dû taire la mort de cette enfant qui ne le méritait sûrement pas ? Non, le problème n'est pas uniquement là de toute façon. Il réside dans la neutralité, et l'article qu'elle a écrit ne l'est pas, tout simplement.

Elle rentre dans la pièce. Elle essaye de montrer un visage et une démarche assurée. Elle n'est pas sûre de réussir cet exploit mais l'important est d'essayer. Nathan n'allait pas être tendre avec elle mais elle l'avait cherché. Il est temps d'arrêter d'être une enfant. Il est temps de prendre ses responsabilités aussi.

« Je ne vous permets pas de rentrer dans le bureau de ma patronne, monsieur le ministre. »

Il est responsable de la perte tragique qu'a subie le Cavalier Noir. Il est responsable de l'arrestation d'Illness. Au début, elle n'avait pas voulu le croire. Cet homme, elle l'avait toujours vu s'entretenir avec sa patronne, et ça avait toujours été cordial. Pas de cris, de bagarres, rien. Mais elle avait dû faire face à la vérité. Elle avait eu la confirmation de membres de la Rébellion qui avait kidnappé le ministre lors de l'inauguration. Il était coupable. Il était celui qui a écrit le nom sur la liste. Depuis, elle le haïssait, plus que personne. Elle s'approche encore, pas trop près. La présence du ministre la répugne. Elle regarde le journal posé sur le bureau avant de soupirer. Un exemplaire du numéro où elle a publié J'accuse. Elle ne s'était pas trompée, il est bien là pour ça.

« Je suppose que vous voulez parler de cet article alors je vais être claire. J'étais là, j'ai tout vu. Vous avez tué cette enfant, j'ai écrit un article là-dessus. En tant que journaliste et témoin oculaire, c'était de mon devoir de diffuser ces informations. Ce sont des choses qui arrivent. Faites plus attention la prochaine fois. »

Elle ferme son poing. Elle a essayé d'être le plus professionnelle possible mais c'est compliqué. Sa voix tremblait lorsqu'elle parlait mais après tout, elle a dit la vérité. Personne ne peut la blâmer pour ça. Son article relate des faits qui se sont réellement passaient. Pour l'interprétation, c'est autre chose. La neutralité rentre toujours en jeu, mais là c'était quasiment impossible. Mais après tout, le journalisme n'est pas une science exacte.
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Nathan S. Suzaku
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MessageSujet: Re: All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day.   All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day. EmptyMar 21 Jan - 0:15



Sans même se retourner, il sut que c'était Day. Il ne connaissait sa démarche, la hauteur de sa silhouette ou ses tics verbaux, mais il savait que si quelqu'un respectait Illness ici, c'était elle. Même s'il était obsédé par Illness et qu'il haïssait Day, il avait tout de même le mérite de réfléchir de manière posé et de le voir, qu'elle aimait profondément sa patronne. Suzaku était jaloux de cet amour qui mettait I en danger plus que nécessaire, mais il ne lui dirait pas. Il n'était pas idiot, il ne voulait pas que la japonaise sache qu'il était attaché à la femme en jaune. Nathan Suzaku remua lentement la tête, comme en réponse à la fille : non, il ne bougerait pas, il ne partirait pas de cet endroit qu'il aimait. Sa main droite était légèrement posée sur l'accoudoir du siège, son auriculaire tendu comme s'il avait toujours fait cela avec élégance. Un gant noir cachait l'attelle avec dignité, un gant qu'il n'avait enlevé que dans sa salle de bain. Il n'était pas un homme très expansif, les autres n'avaient pas besoin de savoir, de connaître. I ne savait pas, il était heureux comme cela. Si heureux.

Nathan Suzaku resta de nouveau dos à Day. Il ne voulait pas l'affronter, il n'était d'humeur. Il y avait d'autres choses qui se confrontaient à son monde, et Day était sûrement la dernière, toute dernière petite mijaurée qui importait. Cet article avait-il au fond tant d'importance ? Les premiers journaux qui s'en étaient pris à sa personne, lors de sa prise de fonction avaient été vite déçus lorsqu'ils s'étaient aperçus à quel point il n'était pas un homme à médias. Ainsi était Suzaku : pas transparent, certainement pas blanc, ni noir. Une vis dans un écrou, un mécanisme sans lequel le système se rouillerait. Il pencha légèrement la tête, se penchant pour saisir sur le bureau de Illness un stylo. Jaune. Sotte, elle était sotte. Comment ne pouvait-elle pas penser aux conséquences indirectes, comment ? Une partie d'échec se décida longtemps à l'avance, en entamer une avec le gouvernement était un aller simple pour la mort. Suzaku eut une dure respiration, puis, commença à parler :

« Un assassinat. Oui, je suis d'accord avec vous, je suis un assassin. Vous étiez présente, alors vous l'avez vu comme je l'ai vu. De ma main, j'ai tué Noa. J'ai tué une enfant de 17 ans car elle allait m'enfoncer un couteau dans la poitrine, mais vous vous êtes bien gardée de mentionner ce détail dans votre article, Day. Peu importe, je ne suis pas venu pour cela. Illness. »

Sa voix redevenait stressée, tendue. La police secrète, le fait que maintenant, il était probablement surveillé. Il ne savait pas s'il avait des micros sur lui ou ce genre de choses, mais Suzaku savait qu'il ne pourrait plus faire le moindre écart. Ils étaient partout, ils le suivaient. Il avait cru en repérer un au coin de sa rue, un autre dans un café. Suzaku devenait paranoïaque et, tandis que son auriculaire cassé le lançait, il avait volé des crèmes à Illness pour se les appliquer sur les zones sensibles. Il ne dormait presque plus, rêvait encore moins. Scrutait le tableau, visiblement à cause de la place vide en face de lui. La plante offerte par le directeur du New York Times semblait prendre ses aises, le fixant insolemment.

« Vous avez mis en danger Lady Illness, avec vos petites salades. Je me fous que vous composiez un article sur moi, mais avant cela, j'aimerais que vous songiez aux répercussions qu'il peut avoir. Le gouvernement n'est pas content, Day. Mes supérieurs sont tendus, et je ne vais pas vous cacher qu'ils sont déjà venus me trouver personnellement. Et la gentillesse est rarement une de leurs alliés. Alors, Day, nous allons faire un marché...Vous arrêtez de parler de moi dans le Cavalier Noir et moi...moi, je continue à vous laisser le droit de publication...C'est aussi simple que cela et si en plus, la vie de Lady Illness peut être sauvée, cela n'en saura que mieux. »

Il constatait avec étonnamment que sa voix normalement calme tremblait. Il ne parvenait plus à se rendre insensible comme il l'était auparavant. Ses mains tremblaient, tandis qu'il enleva ses gants. L'attelle apparut au grand jour, soutenant un doigt trop faible pour marcher avec les autres. Il posa les gants sur le bureau de I, dans un coin. Puis se leva, profitant là du fait qu'il était plus grand que la demoiselle. Suzaku était un homme qui savait impressionner quand il le voulait, qui avait le pouvoir. Les gens de pouvoir sont impressionnants, il y a ce petit quelque chose qui vous empêche de respirer, de bouger en leur présence. À ce moment, tandis qu'enfin, face à elle, il fixait Day, ses yeux exprimaient une tristesse et une fatigue immense. Il n'aurait eu besoin de dégainer un révolver et de la menacer pour être persuasif, non. Suzaku savait très bien manipuler le langage naturel, c'était inscrit dans ses fonctions.

« Lady Illness a été libérée il y a environ un mois. Voyez, il serait dommage que, par votre faute, le premier ministre fasse une étude approfondie sur mon compte et que, pire que de me licencier, il fasse fouiller mon appartement. Dommage qu'il y trouve Lady Illness car, voyez, si cette femme retourne dans ces prisons, je n'hésiterai pas à personnellement vous poursuivre et vous tuer, comme je l'ai fait de cette fille. L'entendez-vous ? Que vous vous attaquiez à moi, passe encore, mais touchez à Illness et je ferai de votre vie un calvaire. »

Il s'était rapproché d'elle lentement, tandis qu'il proférait avec soin ces paroles. Ses yeux ne lâchait pas les siens, de manière presque hypnotique. Il ne voyait plus le reste, il ne voyait le monde : Suzaku était perdu dans un monde de spéculations, perdu.
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Lady Illness

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MessageSujet: Re: All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day.   All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day. EmptyMar 21 Jan - 22:37



Nana est la "grande blonde" chargée de l'accueil. En vérité, elle n'est ni grande ni blonde. Si ses collègues la disent grande, c'est parce qu'elle s'inflige jour après jour des talons de dix centimètres. Elle fait à peine un mètre soixante-dix avec, mais pour une japonaise, c'est déjà assez grand. Et si ses collègues la disent blonde, c'est parce que comme de nombreuses japonaises complexées par leur type asiatique, elle se teint. Les boucles sont artificielles aussi. C'est facile à repérer d'ailleurs : les amples rouleaux d'or couvrent trop soigneusement les fines épaules. Objectivement, ces artifices ne la gâchent pas non plus. Nana est une très jolie femme. Ce n'est pas pour rien qu'on l'a incrustée à l'accueil. Pour elle, c'est un peu le job idéal : passer sa vie au téléphone, assise pour ne pas avoir mal aux pieds, avec devant soi une pile de ses journaux de mode préférés. Et être payée pour ça. Nana n'échangerait sa place pour rien au monde.

Bon, c'est vrai que ces derniers temps, c'est plus difficile. L'unique source d'autorité de la boîte a disparu brutalement. Day a pris sa place, mais dans les faits, ce n'est plus vraiment la structure rigide et lourde à laquelle on les a habitués. Ils ont été formatés pour travailler comme des fourmis, des petits rouages dans la monstrueuse mécanique jaune d'un cerveau malade. Day n'est pourtant pas plus faible ; simplement, elle est plus démocrate. Or, on sait que la démocratie c'est mignon, mais ça fragilise grandement les organismes. Les gens commencent à s'éparpiller. Les dossiers arrivent moins vite. Day n'est pas faible, mais Day est conciliante. Et plus on est conciliant, moins les dossiers arrivent vite. Ça commence a devenir difficile après. Les retards s'entassent, les horaires se confondent. On ne sait plus ce qu'on écrit, pour quoi exactement. Et comme il n'y a plus de système de sanction impressionnant, comme la terreur n'a plus lieu, on continue sur cette lancée. La hiérarchie implose petit à petit, très lentement, mais inexorablement.

Nana n'a pas réellement conscience de tout cela. C'est seulement une impression vague qu'elle a, dont elle fait part à ses collègues parfois, autour de la machine à café – ils ont plus de pauses maintenant. Vrai, du point de vue du rythme, c'est le jour et la nuit. Mais quelque chose manque. Elle ne saurait trop dire quoi. Ce n'est pas forcément quelque chose de bon, d'ailleurs. Elle a même l'impression de se sentir libérée d'une peur, autrefois latente. Malgré cela, elle n'est plus tranquille. Leur ex-patronne était certes complètement barge. Reste que c'était elle qui l'avait engagée, à l'époque où elle galérait pour trouver sa place dans la capitale. Nana est pleine de bonne volonté, elle n'a jamais été très maligne. Elle est arrivée avec en somme peu de choses à Tokyo. Elle s'était fait une raison et était prête à tout accepter : femme de ménage, hôtesse de bar voire plus si cas désespérés. Mais elle n'a pas eu à tout accepter. Parce que son entretien s'est bien passé, qu'Illness a, à l'époque, adoré la couleur de sa teinture et sa manière « gracieuse » de décrocher au téléphone, Nana s'est retrouvée avec un métier plutôt enviable et un logement décent. Leur ex-patronne était complètement barge. Reste que quand on travaillait pour elle, on avait le réflexe de tout faire au mieux pour éviter les claques.

Ce réflexe s'est un peu perdu depuis. Aussi ce jour-là, Nana est-elle en train de feuilleter pensivement un énième magazine, triturant une de ses anglaises d'un air concentré. Autant dire qu'elle ne s'attend pas du tout à ce qui va se passer.

C'est d'abord le bruit de talons claquant sur le dallage qui l'interpelle. La standardiste connaît par cœur ce bruit-là. Elle a pris l'habitude de l'entendre chaque matin pendant des années et ne l'a pas encore oublié. Mais elle n'ose pas y croire. Les premiers jours après la disparition de la patronne, elle avait sans cesse levé la tête en croyant reconnaître le son. Elle a été déçue à chaque fois. Alors, elle garde la tête baissée. Résolument.

Je n'ai pas besoin de trop m'avancer pour savoir tout ça. Je le vois à son regard, lorsqu'elle sursaute en m'entendant. Elle ne comprend pas tout de suite : je porte un manteau noir, j'ai une coupe à la garçonne avec un chapeau – très Audrey Hepburn. Le jaune est en-dessous. J'essaie d'être discrète, mais maintenant que j'ai posé le pied dans mon royaume, le naturel revient au galop.

- Et bonjour, c'est pour les chiens ?

La pauvrette tremble, ouvre la bouche, la referme. Je ne suis plus trop habituée à ce qu'on réagisse comme ça à mon apparition. C'était pourtant normal, avant … il y a un mois, j'ai l'impression que c'est une éternité. Il va falloir que je me reprenne. Que j'oublie l'humiliation et la douleur. Éventuellement, que je m'en serve pour durcir les règles ici. Déjà, mon bassin martyrisé m'élance moins. Le corset du kinésithérapeute y est pour beaucoup. Il me serre comme un sous-vêtement de Marie-Antoinette, ce machin. Mais au moins je peux marcher. Je peux me tenir droite et toiser les employés à loisir.

Et Nana n'a que trop abusé de sa liberté forcée.

- J'attends, crissé-je.

Elle est sûre que c'est moi, cette fois. On ne confond pas ma voix avec beaucoup d'autres, surtout quand on est habituée à répondre au téléphone. Nana n'est pas maligne, mais elle a une grande mémoire des voix. Je ne l'ai pas engagée que pour sa teinture.

- Je … euh, oui ! Bonjour …, bafouille-t-elle.
- Quel professionnalisme. Tu m'as manqué, ma chérie ! Et un blâme, un.
- Madame … comment allez-vous ?

Je hausse un sourcil. Ce n'est pas comme ça que les subordonnés réagissaient à un blâme, avant. Ils se montraient moins soucieux de mon état de santé.

Je fixe Nana, perplexe. « Comment allez-vous ? » Tout me revient. Je repense aux nuits sans sommeil, aux électrochocs, aux plats souillés, aux longues heures avec Darkwood, aux pertes de conscience, aux sons insupportables puis au silence, long silence. Le corset est toujours là, quelques cicatrices ne disparaîtront jamais. Durant une seconde, j'ai envie de lui cracher tout mon supplice à la figure. Et puis je revois cette grande bringue qui m'a prise dans ses bras et emmenée loin du cauchemar.

Je ne peux pas m'exposer. Pas encore, Suzaku en pâtirait.

- Je vais mieux. Ne détourne pas la conversation et jette-moi ces torchons de la concurrence, avant que je ne les brûle au-dessus de ta précieuse chevelure.

Elle bégaye un « tout de suite » et se jette désespérément sur les magazines en cause. Le temps qu'elle les ramasse fiévreusement, je suis déjà dans l'ascenseur.

Il y a quelques mois, le ministre de la censure se tenait à un mètre de moi, dans cette même cabine. Songer à nos relations à l'époque m'arrache un sourire. Bon sang, ce que le voyage à travers les étages m'avait paru long. Aujourd'hui aussi, mais aujourd'hui, c'est pour une toute autre raison. Il n'y a plus vraiment de gêne – à quoi bon jouer les mijaurées ? Il m'a vue nue, et dans le pire état de toute mon existence. Ce genre d'histoire annihile beaucoup de complexes.

Non, aujourd'hui, le voyage est long parce que j'en attends la destination plus que tout au monde. Quand enfin les portes tintent et coulissent, je bondis telle une diablesse hors de sa boîte et me précipite vers la porte, ma porte.

Mon bureau, hi hi hi ! Mon univers jaune, mon dessous de table, mes bibelots inutiles, mes étagères branlant sous des livres d'intellectuelle, mon rosier nain offert par le directeur du Times, mon siège en cuir – que dis-je, mon trône !

J'entends qu'on parle de moi. Allons, pourquoi pas des complots syndicalistes dans mon dos ? La pensée me fait frémir plus que toute autre menace. La situation serait-elle à ce point catastrophique ? Fidèle à moi-même (il était temps), j'ouvre la porte à la volée. Mon enthousiasme ne retombe pas le moins du monde quand je vois qui est présent.

Je savais où allait Nathan. C'est en partie pour ça que j'ai décidé de le suivre – de loin. J'ai encore du mal à m'en séparer. En un mois, il est devenu le garant de ma sécurité. Réflexe enfantin, n'est-ce pas ? Il m'a sauvée une fois, je ne me sens en sécurité qu'avec lui pour le moment. Le voir ici ne me dérange donc pas. Ce qu'autrefois j'aurais pris pour une profanation intolérable de mon espace privé me rassure désormais. Sans compter qu'il a déteint sur moi : je n'ai jamais eu aussi hâte de retrouver le travail.

Et Day ! Comment ne pas se réjouir de voir Day ? Mon employée préférée. Mon grand-œuvre, comme certains diraient. Elle avait un potentiel remarquable, je l'ai façonnée pour en faire une employé modèle. Sans doute cela sera-t-il utile pour l'avenir, mais honnêtement je m'en moque, tant qu'elle fait du bon boulot à l'instant présent. Et à priori, l'immeuble est toujours entier, personne n'a été exécuté ni descendu à la sauvage dans une ruelle sombre. Ce qui, au vu de la tâche, représente déjà une performance non-négligeable.

J'ôte mon manteau et mon chapeau pour les jeter sur mon crochet attitré. Le tailleur jaune est enfin révélé. Un or pur, j'en donne un éclat supplémentaire aux murs citron de la pièce. J'embrasse cette dernière du regard. Le sourire revient, non loin de celui d'Illness, quand elle était à son summum.

- Bien, tout le monde est déjà là. J'espère que vous n'avez pas commencé la réunion sans moi ? Je vois d'ici que tu as fait la poussière, ma Dada d'amour ! C'est parfait.

Je ne lui ai pas demandée, persuadée qu'elle y penserait. Et j'ai eu raison. Mon grand-œuvre, mon grand-œuvre.

Toujours dissimulée derrière mes lunettes noires, je fixe maintenant Nathan, et plus particulièrement, ses mains nues. Je m'étais rendue compte qu'il avait trop souvent les mains gantées. J'avais mis ça sur le compte de la coquetterie ; il s'habille mille fois mieux ces derniers temps. Je ne lui connaissais pas cette coquetterie, ce goût certain. C'est fort appréciable, d'ailleurs. Mais là à cet instant, je vois surtout l'atèle à son petit doigt. Et j'apprécie beaucoup moins.

- Par contre, certains ici m'en cachent trop. Ce n'est pas parfait, pas du tout.

Je soupire, le soupir de forme et traverse le bureau d'un pas assuré. Je me doute de la tension qui a régné avant mon arrivée : je crois que ces deux loulous se détestent cordialement. C'est aussi ce que je veux régler. Il est temps de clarifier la situation une bonne fois pour toutes.

Une bonne fois pour toutes, voilà une expression que j'aime. Je contourne le bureau, vérifiant la poussière au passage – impeccable, en effet – et m'installe dans mon imposant fauteuil. Un soupir d'aise s'échappe de mes lèvres.

L'Impératrice jaune est de retour.

-Je pense que vous avez des choses à me dire ! Je suis de nouveau dans la course et à peu près saine d'esprit, c'est le moment.
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MessageSujet: Re: All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day.   All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day. EmptyDim 16 Fév - 3:43

Elle le hait. Au début, elle ne savait pas trop pourquoi. C'était physique. Le genre de sentiment qu'on a envers une personne sans réellement la connaître. Il y a des gens avec qui on ne peut simplement pas. Sa simple présence la répugne, elle a envie de lui coller une baffe, de le faire sortir du bureau en le jetant par la fenêtre. Elle a envie de le frapper à chaque fois qu'il ouvre la bouche pour parler. Leur relation – même si on ne peut pas réellement parler de relation vu qu'ils préféreraient sans doute tous les deux que l'autre n'aient pas existé – avait donc mal commencé. Mais ça, c'était le début. Les choses ont finis par évoluer avec le temps. Day n'est pas resté sur sa première impression. En tant que bonne journaliste, elle a tenté des informations, des choses concrètes sur lesquelles s'appuyait pour se forger une opinion de Nathan. Elle n'aurait pas dû. Au lieu d'arranger les choses, tout s'était clairement empiré. Il y a eu plusieurs événements qui ont cultivé cette haine qu'elle lui porte. Celui auquel on penserait immédiatement est l'assassinat de Noa. Elle a pris position contre lui, c'est un fait. Mais ce n'est pas uniquement ça. Il y a pire. Il y a bien pire. Elle le tient pour responsable de ce qui arrive à sa patronne. Et pour cette raison, principalement, elle le hait. Si elle devait faire une liste des personnes qu'elle voudrait voir mourir, il serait en première position, devant Kira, devant tous les hommes politiques corrompus, devant Nightmare, devant tout le monde.

Elle l'écoute parler, tout en restant debout. Ses poings sont serrés mais elle tente de garder une posture décontractée. Elle ne veut pas montrer au ministre qu'il l'énerve à ce point. Ce serait avouer qu'il a une influence sur son humour, son moral et par extension sa personne. Ce serait lui montrer qu'elle est faible, qu'une gamine qui a des responsabilités trop importante pour elle. Mais non. Elle n'a pas fait tout ça pour rien. Durant ces longues semaines d'attente, sans Illness, elle a tout fait pour continuer à faire marcher le Cavalier Noir de la manière la plus efficace qui soient. Bien sûr, elle n'est pas aussi douée que la réelle rédactrice en chef. Illness a cette capacité de dire non à tout ce qu'on lui demande lorsqu'elle sait que ce n'est pas productif. Elle doit se contenter de répondre un « d'accord si ça ne dérange pas ton travail. » Toute la différence est là. Tout arrive moins vite mais elle trouve qu'elle s'en est quand même bien sorti. Elle a juste envie de pleurer à chaque seconde de sa misérable vie, mais le Cavalier Noir garde son statut, sa réputation. C'est primordial.

Trop. C'est trop. Elle a tellement envie de le baffer, de sortir le couteau qu'elle a toujours en sa possession et de lui enfoncer dans le cœur. Comment ose-t-il l'accuser, elle, de faire quoique ce soit qui irait à l'encontre du bien-être d'Illness. Elle a toujours voulu que sa patronne aille bien, elle aurait fait n'importe quoi pour elle, pour la libérer, pour prendre soin d'elle. Elle aurait donné sa vie pour elle et ce journal. Ce sont les deux choses qui comptent à ses yeux, les symboles d'une utopie qu'elle a parfois tendance à oublier en ce moment. Mais lui, il la prend de haut, lui dit qu'elle fait le contraire. Mensonge. Elle est persuadée qu'il ment. Comme quand il dit qu'elle loge chez lui. Comment une femme si magnifique pourrait vivre en compagnie d'une personne aussi répugnante. Comment Illness pourrait avoir trouvé refuge chez celui qui est à l'origine de tous ses problèmes ?

« Vous mentez. »

Elle n'a rien d'autre à ajouter, rien. Elle est persuadée qu'elle affirme la vérité. Il essaye uniquement de la déstabiliser pour lui faire perdre l'assurance qu'elle n'a même plus. Son regard fait des allers-retours entre le ministre et le bureau, parfait, avec l'exemplaire qui a tout changé. C'est de la faiblesse mais elle trouve que ça fait mieux de regarder le journal que le sol. Pourtant, elle aimerait pouvoir le faire, fuir la vision du ministre en face d'elle.

Elle entend des pas dans le couloir, quelqu'un rentre dans la pièce. Si c'est un de ces idiots d'employés qui la cherchent pour une raison stupide, elle s’énerve. Si c'est Nightmare qui tente de profiter de la situation pour la mettre hors d'elle, elle va vraiment devenir violente. Mais avant qu'elle ait le temps de voir de qui il s'agit, elle l'entend. Son regard était trop occupée à regarder le gros titre qu'elle a écrit pour tenter de calmer son cœur qui est à la limite de l'attaque depuis qu'elle est dans la pièce que le ministre. Mais là, elle a l'impression de rêver. Cette voix, elle la reconnaîtrait entre toutes. Illness est de retour pour faire une réunion. Illness est là, habillée de jaune, debout dans son bureau. Illness lui dit que c'est parfait qu'elle ait fait les poussières. Illness ne lui a pas encore fait de réflexion. Illness remet dans la vie dans les bureaux du Cavalier Noir. Illness va reprendre le journal en main et elle va enfin pouvoir revivre. Illness est là et les choses vont retourner à la normale.

Illness.

Elle se tourne vers elle, heureuse. Un sourire apparaît sur les lèvres de la journaliste. Ce sourire qui avait disparu depuis l'inauguration de la foire, depuis qu'on lui avait dit qu'Illness était à la merci d'Arashi. Elle reste silencieuse, regarde le manège entre les deux. Alors, il ne mentirait pas ? Non, impossible. Elle refuse de le croire. Elle la regarde s'asseoir dans ce fauteuil, si majestueuse. Cette vision, elle en rêvait depuis le premier jour, et voilà. Elle est de retour.

« Bon retour parmi nous Illness... – Sa voix tremble. Elle est choquée, heureuse, tout. – La rédaction se porte bien. On a réussi à maintenir à peu près tout durant votre absence et à faire certains articles intéressants, même si ça ne plaît pas à Mr Suzaku qui me tient pour responsable de tous les problèmes de sa vie. Et je tiens à rappeler que les faits racontés sont totalement vrais. Il l'a tuée, légitime défense ou non. »

Elle reprend un peu d'assurance. Avoir sa patronne en face d'elle lui rappelle pourquoi elle s'est battu ses deux derniers mois. Elle a de nouveau l'image de son modèle franchement en tête, ça aide.
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MessageSujet: Re: All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day.   All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day. EmptyVen 21 Fév - 19:52

Day était une jeune femme haïssable, répugnante, indigne d'entrer ici, au Cavalier Noir, mais il n'avait pas son mot à dire. L'organisation de ce journal dépendait de Illness, et non de lui...quel dommage. Suzaku ne s'en rendait en réalité pas compte, mais ses employés auraient pu sans aucun problème se réunir pour le faire virer. Même en ces temps sombres, les syndicats existaient encore et le code du travail n'était pas totalement devenu obsolète. Il devait bien le savoir, dans un fin fond de sa travail qui n'était formatée que pour toutes ces normes et codes barbares, mais il était trop dan son travail pour s'en rendre réellement compte.

L'arrivée de Lady Illness changea toutes les choses. Nathan lui avait dit de rester dans son appartement : c'était plus sain, plus sécurisé. Là-bas, elle n'avait pas à se prendre la tête avec Kira, avec les arrestations et tout le reste. Si Suzaku était aussi maniaque qu'on l'imaginait, la présence de I dans cet appartement le rassurant. Alors qu'auparavant, il avait du mal à envisager la voir refaire toute la surface, le sourire était maintenant de circonstance. Son cœur se calmait à sa vue, alors, en la voyant ici, en face de lui, le temps que son cerveau réussisse à comprendre que pour se déplacer jusqu'au Cavalier Noir, elle avait dû affronter l'horreur de la foule et la circulation démente, le visage de Suzaku s'enorgueillit d'un sourire béat. Dix secondes. Le temps d'entendre qu'Illness aurait aimé qu'il le lui dise, pour son doigt, et Suzaku atterrit de nouveau sur terre, prenant conscience de la folie de son acte.

Et encore, heureusement qu'il ne lui avait pas tout dit. Il n'avait pas vraiment d'espoir, il ne pensait pas que celle qu'il nommait « sa déesse » l'aime un jour. Il se contentait de l'observer, de collectionner, inlassablement. Depuis le moment où I entra dans la pièce, ses yeux ne la quittèrent plus. Ne manquèrent pas de scruter la manière dont elle s'était coiffée, elle, avec ses petits cheveux qu'il regardait avec un semblant de nostalgie, son maquillage, ses ongles et tout son corps. Il y avait toujours maintes choses à observer chez Illness, jamais elle n'était lassante. Ce n'était pas le cas de Day – ou peu importe son nom – pauvre petite villageoise basique, lassante et criarde. Sa gestion du Cavalier Noir était des plus mauvaises et le ministre trouvait, sincèrement, que ses ensembles, ses compositions, son visage même était d'un laideur affolante.

La voix de Day vient troubler sa tranquillité. Lui était en train d'observer les mains de I, de nouveau. Ces ongles fraîchement peints, pas comme les siens blancs et tâchés. Elle vient rappeler le sujet du jour, cette mort impromptue : aussitôt, le poil du ministre se hérisse. Illness n'est pas au courant de cette affaire et il avait l'ambition de la lui cacher...Alors, il ne sait pas si oui ou non elle a pu lire les titres des kiosques qui ne parlent tous que de lui en ce moment, mais il n'en est pas moins stressé.

« ...Arrêtez de vous justifier, Day. », dit-il de sa voix sèche et monocorde. « Cet événement n'est plus d'actualité. Oui, j'ai tué cette fille et soyez rassuré de savoir que le gouvernement m'en a puni. Malheureusement, avec tout cela, comme j'ai pu vous le dire... », il couva cette fois-ci I du regard, « ...des pressions de haut niveau ont été exercées sur ma personne. J'ai cependant pu justifier votre libération en racontant...des mensonges et remplis les papiers adéquats, mais la police secrète me fait maintenant suivre et attend ma prochaine erreur pour sévir. Alors, Day. », il se tourna de nouveau vers elle pour la fusiller du regard. « Arrêtez d'écrire des conneries sur votre canard. L'absence de Lady Illness a sérieusement fait baisser la qualité du Cavalier. Pour finir, je terminerai en vous disant qu'en tant que ministre, j'ai encore la possibilité de vous attaquer en justice, comme votre collègue Minyu, pour insulte et diffamation. Je n'ai pas l'habitude de passer à côté de ce genre de choses. »

Puisqu'il s'était relevé pour parler, il s'assit de nouveau, maintenant d'humeur moyenne. Si Illness n'était pas là, il en serait sans doute venu aux mains, mais qu'importe...même s'il avait été un peu vulgaire et pour le moins méchant, Nathan Suzaku avait été relativement calme. Suzaku avait menti pour protéger Illness, tout de même, si ce n'était pas signe qu'il était prêt à accomplir n'importe quel acte, pour les yeux marrons de cette femme.

« Je suis désolé de ne pas vous avoir parlé de mon doigt, Illness. J'ai rencontré un homme du gouvernement et notre rencontre a été houleuse. Je ne comprends pas pourquoi il a été violent, alors que je lui demandais justice de partir. Monsieur Williams m'a prescrit des médicaments contre la douleur, tout va bien. »

Tout va bien. Ce n'était pas vraiment le cas, mais il s'efforçait de faire comme si. Il avait mis quelques heures à se remettre des coups, et pour le doigt, c'était tout une autre histoire. Suzaku soupira, remettant son gant.
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MessageSujet: Re: All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day.   All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day. EmptyJeu 27 Mar - 22:00

Voilà autre chose. J'ignorais que ces deux-là se haïssaient à ce point. Et puis, les connections logiques se font ; évidemment, Day tient Nathan pour responsable. Elle est adorable, cette gamine. Si elle mettait plus de jaune, je pourrais l'adopter. Je sais qu'elle aurait pu venir me chercher là-bas. En fait, je me serais plus attendue à la voir débarquer elle, que le sombre ministre de la censure. Avaler la vérité m'avait pris plusieurs jours.  Et maintenant, les voilà dans mon bureau. Ce ne sont pas des pics qu'ils se lancent, à ce stade ce sont des harpons.

Un soupir menace de m'échapper. Je ne suis pas encore revenue au maximum de mon panache, bien sûr. Le médecin m'a déclarée en convalescence. Mais si je suis revenue, c'est justement pour conforter cette convalescence. Pour lutter contre une maladie, rien de tel que d'aller la narguer sur son propre terrain.

En écoutant d'une oreille, je continue d'observer les alentours. Tout est si beau, paisible - et pour cause, j'ai moi-même tout décoré. Je m'arrête sur le gros téléphone jaune. C'est un vieux modèle à cadran, arraché à une brocante. Impossible de le mettre sur écoute. C'est par ce téléphone que Nana m'a annoncé que la police était dans le hall, il y a des mois. J'entends encore sa voix trembler ; son accent du sud vacillait. Elle croyait que la rédaction entière allait y passer, ils le croyaient tous. C'est bien pour ça que je suis descendue seule ce jour-là. Je ne le regrette pas.

Parce que maintenant, je tiens un scoop du feu de Dieu

Pire que celui que je viens de voir, là, sur ma table, en première page. Je fixe le titre un moment : "J'accuse".

Je n'ai pas regardé les kiosques en venant ici, j'ai marché vite - je ne voulais pas que quoi que ce soit permette de me détailler et de me reconnaître. J'aurais dû. Qu'est-ce que c'est que ce zouf ... Je me rends compte que c'était de cela qu'ils parlaient depuis le début. Au moins, c'est clair.

Je prends le journal - mon propre journal, et le feuillette d'un doigt nerveux. L'expérience du milieu m'a habituée à lire en diagonale. Dada s'en est donné à coeur joie. Et Nathan lui a donné de la matière. Pourquoi me l'a-t-il caché ? J'ai très chaud, tout d'un coup.

Qu'est-ce qu'ils ont foutu en mon absence ?

- Assieds-toi aussi, Day. À côté du ministre.

Ça sonne plus comme un avertissement que comme une invitation polie. Je désigne d'un geste ample le deuxième fauteuil posé devant le bureau. Mon accès de nostalgie ne m'a pas empêchée d'entendre, et je ne suis pas contente de ce que j'ai entendu. D'ailleurs, il me suffit de croiser soigneusement les mains sur le dessous de table en cuir pour transmettre le message : Illness contrariée.

- "J'accuse" ? Tu te prends pour Zola maintenant ? C'est un français, tu le connais. Ne fais pas l'innocente. "J'accuse" ? Alors que je n'étais plus là pour vous couvrir ? Et une fois qu'il auraient bouclé le Cavalier, qui aurait accusé, Day ? Qui reste-t-il à part nous, pour accuser ? Tu crois que c'est la fête du premier amendement ici ?

Je balance le journal sur une pile de courriers non-ouverts. Et pour cause, ils me sont expresséments destinés et marqués "personnel". Un code que j'ai adopté avec mes collègues. Il y a là les lettres inquiètes du directeur du Times, des pièces à conviction pour quelques reportages tenus secrets. Je vois de là avec quelle précaution ma remplaçante les a rangées. Mais le temps des compliments est passé ; j'avais oublié que le travail me mettait rarement de bonne humeur.

- J'ai l'impression d'avoir crié dans le vide. Qu'est-ce que j'ai dit, quand vous avez eu la merveilleuse idée de parler des frasques sexuelles d'Arashi Darkwood ? Restez calmes, tous autant que vous êtes ! Les faits, oui. Rien que les faits ! Fais preuve de sagesse, Day. L'information que tu donnes ici se suffit à elle-même ! Tu gâches un fait percutant en en faisant des tonnes, ce n'est pas professionnel. Nous ne sommes pas un journal satyrique. Nous ne prétendons pas promouvoir quoi que ce soit.

Je la jauge de derrière mes lunettes noires. Elle est toujours aussi dégingandée, frêle - elle semble avoir un peu maigri. Forcément : elle a eu beaucoup de responsabilités à assumer en peu de temps. Pour être sincère, je ne m'attendais même pas à retrouver des locaux ouverts. Et cette gamine, avec ses petits neurones, avait réussi à tout faire tenir. Tant bien que mal, mais elle avait tenu.

Ça doit être cette pensée qui m'adoucit. Elle a compris.

- Souviens-toi juste de ça. Cavalier Noir : C comme concision, N comme neutralité. C'est la seule raison pour laquelle ce n'est pas devenu le Cavalier Jaune.

Plutôt fière de cette confidence, je me laisse aller contre le dossier du fauteuil. Mon dos commence à protester après le trajet en talons. Heureusement que je n'ai pas enlevée corset. Je souffle avant de reprendre.

- Mais bon, vous avez continué à publier ... C'est mieux que ce que je craignais. Tu auras une augmentation, ma Dada.  Tiens, écoute, c'est très pédagogique ! Je disais que les faits se suffisaient à eux-même : illustration.

Je toussote. Je n'aurais pas osé en parler il y a un mois encore. Comme quoi, les forces reviennent. Après tout ce qu'elle s'est coltiné, Day a le droit de savoir ce qui s'est passé pendant mon grand hiatus. Et Nathan, ce monocorde fonctionnaire auquel je dois la vie, a le droit de savoir exactement de quoi sont capables ses collègues.

Parler est beaucoup plus difficile qu'écrire. Il me faut une bonne vingtaine de secondes pour rassembler mes souvenirs, lutter contre la nausée qu'ils me provoquent (je me demande si cette séquelle-là partira un jour), et je me lance. Les mains bien à plat sur le bureau, cette fois.

- Selon toute vraisemblance, j'ai été détenue à peu près un mois. Il s'agissait d'une cellule en béton de quatre mètre sur quatre, sans fenêtre ni meubles. Les membres de la police n'apportaient qu'une chaise, pour eux, lors des interrogatoires. Parfois un seau d'eau. Ce qui nous amène aux tortures. Elles ont été nombreuses. Je ne me souviens pas de tout, j'ai reçu beaucoup de chocs sur la tête.

C'est plus difficile que je ne le croyais. Alors, je m'oblige à structurer mes propos, encore et encore. Je cherche des mots de liaison. Ma caboche hurle ; des images répugnantes y tourbillonnent. Ma voix poursuit, comme un canot de sauvetage sur une mer démontée.

- Mais faisons les choses dans l'ordre : d'abord, on m'a tondue. Puis j'ai reçu l'uniforme orange, un truc atroce, avec un numéro. Cela fait partie du processus de déshumanisation, bien entendu. Mais vous en avez tous les deux suffisamment lu à ce sujet. Bref ! tondue et numérotée, ils ont commencé par m'interroger simplement. Je n'ai pas répondu. J'avais encore la notion du temps. Vers une semaine, ils en sont venus aux mains. Ça a commencé par les passages à tabac, à coups de pieds pour l'essentiel, puisque je ne quittais pas le sol. Plusieurs côtes cassées. Les viols se sont enchaînés quelques jours plus tard. Arashi Darkwood est venu à plusieurs reprises. Parfois, c'était des officiers complètement ivres. On leur avait indiqué ma cellule. Plus de douche, bien sûr. Du moins, plus de douche en tant que telle : on m'a souvent réveillée par jets d'eau glacée, pour m'empêcher de dormir. On m'a affamée. Il y avait une trappe par laquelle passait une assiette de temps en temps ; je fixais cette trappe pendant des heures, j'en devenais folle. Quand ça arrivait, la nourriture était souillée. Poussière, urine. Puis ils sont montés dans l'originalité. Ils m'ont coupé les ongles tous les jours, en empiétant un peu plus sur la peau à chaque fois. Des faits de torture par l'eau sont également à observer, ainsi que des séances d'électrochocs. A noter que je n'arrivais plus à articuler une phrase depuis deux semaines : le sommet a ordonné de continuer les interrogatoires, tout en le sachant. Ils ont donné le feu vert quant aux procédés.

Je reprends mon souffle. Mon cœur s'est accéléré. Je déglutis difficilement, et vois mes propres mains trembler sur le dessous de table ; je pose aussitôt sur mes cuisses. Je vais y arriver. C'est bientôt fini, le plus dur est déjà passé.

- En un mois, j'ai pris dix ans. J'ai cru avoir passé dix ans là-bas. Je laisse Monsieur Suzaku raconter l'état dans lequel il m'a retrouvée, je ne me suis pas vue. Parce que oui, Monsieur Suzaku est effectivement venu me chercher et je vis chez lui depuis. Il m'héberge en attendant que je trouve un logement ailleurs. L'ancien a été confisqué. Ca peut paraître surprenant, voire incroyable ... il m'a sauvée. C'est pourquoi il a le droit d'être dans ce bureau aujourd'hui. Et c'est pourquoi je n'aime pas qu'il me cache ses problèmes, les pressions qu'il subit. Je lui dois ce qu'il m'a offert. Tu comprends, Day ? Je lui suis redevable.

Mon regard se pose sur cette grande asperge que je méprisais il y a encore quelques mois. C'est fou comme les événements changent notre perception des gens. Son masque ne prend plus avec moi. Ses traits raides, je les ai déjà vus sourire. Ses yeux froids, je les vois briller quand ils croisent les miens. Pourtant, je me refuse encore à croire qu'il est sincère. Encore quelques mois. Pour être sûre ...

- Des mensonges ? Laissez-moi deviner. Vous leur avez raconté que vous m'avez fait sortir pour mieux me manipuler ? C'est une pratique courante, en effet.

Je me contente de constater, d'une voix un peu cassante. Je ne fais aucun commentaire, ne lui reproche rien. Je lui signale juste que je vois assez clair. Illness n'est pas dupe, elle ne l'a jamais été ; sauf peut-être avec Beyond Birthday.

Cette fois, je soupire bien. Il était temps que je revienne.

- Personne ne va attaquer personne en justice. On va se calmer, tous les trois, et mettre les choses à plat. Day, vois Monsieur Suzaku d'une autre manière : je le répète, je lui suis redevable. Quant à vous, monsieur le ministre, je vous somme de respecter Day, à défaut de l'apprécier. Elle m'est très chère. Compris ? Je ne suis pas de retour pour que vous m'emmerdiez.

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MessageSujet: Re: All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day.   All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day. EmptyDim 20 Avr - 13:43

Malgré tous ses efforts pour paraître le plus adulte possible, c'est un échec. Elle a conscience qu'au fond d'elle, elle reste une enfant apeurée par les responsabilités qu'on lui donne. Elle a des réactions détestables à ses yeux. Elle est incapable de rester professionnelle à certains moments. Et encore une fois, elle en laisse la preuve devant les pires témoins au monde. Nathan qui ne laisse pas une occasion passait de lui faire comprendre qu'elle n'est qu'une merde et Illness qu'elle considère comme la réussite incarnée. Elle se retient de dire quoi que ce soit. Elle n'a pas le droit de couper sa supérieure, surtout si celle-ci est en train de la réprimander. Et puis, Illness doit avoir raison. Si elle dit qu'elle a fait du mauvais travail, c'est que l'article est bon à jeter. Elle n'est qu'une incapable.

Elle reste assise dans son fauteuil dans lequel elle s'est enfoncée. Elle a lancé un regard méchant au ministre en prenant place mais depuis, elle s'est interdite de le regarder. Elle n'est pas aussi stupide qu'il le croit, elle sait que le moindre faux pas devant Illness n'est plus acceptable. La dernière chose qu'elle a envie à ce moment est de la décevoir encore une fois. En écoutant les réprimandes concernant son article, elle a l'impression d'être retombée en enfance. Elle n'est qu'une gamine incapable de réussir ce qu'elle entreprend, qui accumule bêtise sur bêtises. Elle se rend compte à ce moment précis qu'elle a totalement échoué dans tout ce qu'on lui a demandé de faire. Elle le savait bien sûr. La gestion d'un journal n'est pas dans ses compétences. Elle n'est qu'une bonne à rien qui ferait mieux d'arrêter tout ce qu'elle tente de faire pour rentrer chez ses parents et devenir un mouton débile vouant un culte à Kira.

Puis, c'est l'histoire qui arrive. Celle qu'elle n'aurait jamais voulue entendre, celle qu'elle redoutait plus que tout. Elle se rend compte qu'elle avait raison. Elle a plusieurs fois entendu parler des traitements qu'on réservait aux prisonniers là-bas mais elle s'est interdit d'y penser durant toute la période où Illness y était. Elle n'avait pas besoin de ça. Il fallait qu'elle se concentre pour rester forte, même si c'est un échec. Le récit lui fait autant de mal qu'elle l'aurait imaginé et elle se force à réprimander son envie de quitter la pièce immédiatement. Elle essuie les larmes qui coulent sur sa joue à l'aide de sa manche. Ce n'est plus le moment d'être maniérée, le simple récit de ce qu'à subit sa patronne – son modèle ! – lui enlève toute force.

« Excusez-moi Illness. Je... Je n'avais pas réalisé la gravité de cet article. Je vous promets que ça ne se reproduira plus, que je vais laisser le ministre tranquille. Le gouvernement entier même. – Elle se tourne vers Nathan. Elle le déteste, elle voudrait le voir mort. Mais Illness a ordonné qu'elle fasse des efforts, donc elle ferait tout son possible pour que le ministre de la censure tolère son existence. Bien sûr, elle a des limites. – Je ne vais pas m'excuser pour mon article. Par contre, je vous prie de m'excuser pour celui écrit par Minyu. Je... J'ai fait l'erreur de lui faire confiance. Il y avait du retard, personne ne me prenait au sérieux quand je leur demandais leur travail. J'ai lu l'article que lorsqu'il a été publié. Je ne l'aurais pas permis. Vous traitez d'assassin a ses conséquences, vous prendre pour Kira c'est différent. Je vous promets qu'il ne recommencera plus, j'ai été claire là-dessus. »

Elle ne sait pas comment Illness va prendre son incompétence. Elle a peur. C'est vrai que pour le coup, elle n'a pas fait son travail correctement. Mais c'est sûr qu'entre ceux qui contestaient sans arrêt son autorité, ceux qui prenaient des vacances aux moments où on avait le plus besoin d'eux, ce n'est pas toujours évident de gérer un journal. Elle n'a pas la force de caractère suffisante pour ce genre de travail, surtout les premiers jours. Elle ne savait pas comment faire, elle n'osait pas crier, rien. Elle a également fait l'erreur de penser qu'ils seraient tous autant catastropher qu'elle de la disparition d'Illness, ce qui évidemment n'était pas le cas. Nightmare est sûrement incapable d'avoir des sentiments humains. D'autres ont trop peur d'Illness et ne peuvent que se réjouir qu'une personne plus manipulable soit à la tête de la rédaction.

« Je vous promets Illness que tout, enfin presque, est rentré dans l'ordre. Ils se sont mis à m'écouter et le Cavalier Noir redevient ce qu'il était avant. Enfin, avec votre retour, ça va être parfait. »

Elle est incapable de regarder autre chose que ses genoux. Elle n'ose même pas regarder sa patronne, elle a trop peur du regard déçu qu'elle risque de lui lancer. Elle sait qu'elle a cruellement échoué dans la tâche qu'on lui a confiée pendant ces mois d'absence et elle en a totalement honte. Elle aurait dû réussir, au moins pour Illness, et pour le journal aussi.
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MessageSujet: Re: All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day.   All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day. EmptyMer 7 Mai - 20:23

Il le savait, mais l'entendre de la bouche de Illness lui faisait un tout autre effet. Pendant plusieurs jours, peut-être plusieurs semaines, il n'avait voulu repenser à comment il l'avait trouvée dans cette pièce. Nue, le regard hagard, complètement désorienté. Il avait toujours su, puisqu'il était ministre...Ils parlaient bien du sort des prisonniers, parfois, mais étant donné qu'il y avait des terroristes...c'était pour le bien du gouvernement. Nathan savait. Nathan savait beaucoup de choses, avait écouté la lecture de rapports lus d'une voix monocorde par Arashi Darkwood. Il savait par exemple qu'ils utilisaient la privation de sommeil, la musique continue, mais également les séquelles physiques et les produits chimiques. Il avait cité des noms, des personnes importantes : des résistants, probablement. Il s'en souvenait d'un en particulier...mort pour cause de maltraitance.

À cet instant-là, il plaignit Day. Oui, vous avez bien compris, Nathan Suzaku, le ministre de la censure, l'homme froid par excellence et insensible aux sentiments humains, il plaignit Day. Si lui, cela lui faisait un choc d'entendre cela de la bouche d'Illness, alors qu'il était déjà au courant, il ne pouvait pas imaginer ce que cela pouvait être pour la jeune femme qui ne connaissait des prisons que ce que ceux qui en étaient sortis en racontaient...donc pas grand chose.

Nathan Suzaku était mal : il se demandait ce qu'il se serait passé s'il était arrivé plus tard, un jour, une heure, une semaine. Si Illness n'était pas aussi forte, si elle avait été un poil plus faible, que se serait-il passé ? Sans doute ne serait-il pas là, en face d'elle...en face de cette femme qu'il aimait tant et qu'il appréciait pour ce qu'elle était – une déesse du bon goût. Les rebelles n'avaient pas été aussi cruels, les rebelles étaient humains. Il avait eu des soins au moment où il en avait le plus besoin, personne ne l'avait laissé tombé. Finalement, le séjour qu'il avait fait là-bas, si l'on acceptait la fin, un peu plus dure que le reste, était presque un camp de vacances. Suzaku tentait de respirer calmement. La tête lui tournait...un peu comme quand on se concentre trop sur quelque chose pour brusquement revenir à la réalité. Son estomac fit un bond et il se leva précipitamment pour aller aux toilettes.

Il connaissait le Cavalier Noir comme sa poche, alors il n'eut pas vraiment de difficulté. Sa chaise, frottée sur le sol, rendit un bruit particulièrement irritant. Elle tomba à la renverse, sous l'effet du mouvement brusque.

Suzaku revint vers elles dix minutes plus tard : il semblait avoir blanchi – du moins si cela est possible – et ses cheveux, si bien coiffés ce jour-là étaient en bazar monstre. Un corbeau passant par là l'aurait pris pour un épouvantail. Il passa le coin de sa manche sur ses lèvres pour enlever la dernière trace de vomi, remit la chaise en place et s'assit de nouveau. Un silence étonnant régnait et les deux femmes le regardaient : Nathan Suzaku haussa des épaules et fit comme si de rien n'était. Si Day avait dit des choses – et si des paroles intéressantes pouvaient sortir de sa bouche – il n'avait été là pour les entendre. Il avait tout juste eu le temps d'entendre ce qu'elle avait pu dire sur Minyu et son infâme article.

« Je ne peux pas raconter l'état dans lequel j'ai trouvé Il...Madame Lady Illness. », il reprit son souffle, comme s'il peinait à prononcer ces mots, « C'était insoutenable. Elle en a déjà trop dit. Elle était nue et...si je n'étais arrivé, je ne sais pas ce qu'il se serait passé. Lady Illness...vous le savez, Day...C'est une personne formidable, et pourtant...Je dois vous avouer que c'est ma faute. Tout ce qu'il lui est arrivé, c'est ma faute. Une erreur sur un fichier Excel, son nom écrit dans un moment de fatigue. Et Arashi Darkwood n'était qu'heureux de voir cela...il n'a fait de vérification et lorsque je l'ai appris, les rebelles m'ont capturé. Je n'ai eu le temps de faire quoique ce soit. J'étais le seul persuadé de son innocence et Kira en doute encore, aujourd'hui...je suis en pleines négociations avec lui. »

Lorsque l'on connaissait le sort de son prédécesseur, on pouvait avoir des doutes sur la non intervention de Kira quant à cette affaire. Tout le monde savait – ou se doutait – que cet homme se débarrassait de son personnel gênant ou non-qualifié. À côté de lui, à harceler ses employés pour que leur travail soit rendu le mieux possible, Suzaku était un ange.

« Je suis le ministre de la Censure, Day. Je n'ai que faire de ce qu'a écrit Minyu. Il ne vous l'a peut-être pas dit, mais je lui ai personnellement adressé un mail à ce sujet, auquel il m'a répondu avec beaucoup d'insolence. Je veux que vous sachiez que j'ai porté plainte contre sa personne pour diffamation. Trouvez-lui un bon avocat. »

C'était sans appel, mais quand il s'agissait de la loi, Suzaku la suivait de manière aveugle.

« Arrêtez de me critiquer et j'arrêterai de vous critiquer. Je veux que vous sachiez que mes rapports avec le reste du gouvernement sont tendus. Mes mails avec Kira sont contradictoires à ce qu'il dit et le Premier Ministre a envoyé un de ses hommes me faire comprendre que j'avais tort. Mes mouvements sont limités...Alors soyez beaucoup plus vigilante, Day, il en va de la vie de ma...de Lady Illness. », il lança un regard effaré à Lady Illness. Bon dieu...il avait failli dire « de ma femme ». « Il en va de la survie du Cavalier Noir également...certains doutent de l'importance de ce journal...prouvez-leur le contraire. Je peux vous donner des scoops, mais pas trop...Hadès a été capturé hier, par exemple...faites-en bon usage... »
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MessageSujet: Re: All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day.   All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day. EmptyLun 4 Aoû - 23:10


Mains jointes, regard fixé sur le rosier jaune. J'écoute, j'enregistre. Les phrases s'enchaînent ; les mots rassurants de mon employée de l'année, les flèches glaciales de mon bienfaiteur. Tous me bercent. Je me délecte des échanges, des piques lancées. Le rosier déploie ses fines branches vertes. Pour chaque feuille, une soirée : je me souviens des galas, des vernissages, du beau monde. Me prend l'envie de recontacter le rédacteur en chef du Times. Lui ai-je manqué, à cet homme délicieux ?

Au sommet du buisson minuscule, je remarque soudain une nouveauté. Une exaltante, merveilleuse nouveauté : une rose. Une fleur nouvelle a ouvert ses pétales de velours jaune. Elle se dresse dignement, drapée dans une perfection tranquille. La vision me trouble ; je sens les larmes monter. Bon Dieu, qu'elle est émouvante, cette petite rose si fière ! Il lui a fallu attendre mon départ pour s'épanouir. Elle a voulu me faire la surprise. Et la voilà qui me regarde, l'air de dire : "Ça en valait la peine, hein ?".

Je sors un carré d'Hermès - mon carré de soleil - et m'essuie prestement les yeux. En cet instant, il me semble que rien n'a changé. Day est toujours là, dévouée et volontaire. Nathan me fixe, essaie de me scanner. Comme lors de ses nombreuses inspections, à l'époque où je ne lui devais pas la vie.

Mais il y a du changement. Un rien qui a fait tout. Ce tremblement sur les lèvres  de Day ; cette étincelle qui anime le regard du ministre. Il a presque l'air humain, et malgré sa fatigue, malgré ses cheveux en friche, malgré son malaise, je me surprends à le regarder aussi. Pas comme un invité importun, mais comme un homme. Je cille derrière mes lunettes noires. Et s'il avait raconté tout ça à Kira ? S'il avait vraiment monté cette histoire ? Je m'interdis de penser plus loin.

C'est difficile. Surtout quand il nous livre une information qui m'a l'air tout sauf minime. Hadès, capturé ? Je jette un regard à Day. Elle a l'air aussi surpris que moi. Bon sang, il ne manquait plus que ça. Kira : 156, rébellion : 0. Ou deux, à tout casser. C'est navrant. J'ai toujours appréhendé le Cavalier Noir comme un indicateur de la bataille du siècle. Pour le moment, on attend toujours le renversement de situation. On risque de l'attendre longtemps.

Mais les journalistes savent être patients.

- Merci pour cette information, Nath ... Monsieur le ministre. Nous saurons certainement en faire bon usage. N'est-ce pas, ma Dada chérie ? Excellente transition, passons aux choses sérieuses. Le Cavalier va bien ? Prouve-le moi.

Je pianote tranquillement sur mon sous-main en cuir. Avec émerveillement, je sens mes lèvres s'étirer ; ah, ce sourire crispé que j'affectionnais tant à l'époque.  

- Je veux voir la dernière maquette. Et annonce une réunion pour ce soir. S'ils râlent, dis-leur que ceux ceux qui n'y seront pas seront virés. En général ça les motive. Un trajet en ascenseur et j'ai déjà perçu un relâchement inacceptable dans l'entreprise. C'est quoi, cette machine à café ? Depuis quand ils ont le droit à des appareils neufs ? Un peu plus et on leur mettra des ficus dans la salle de repos.

Je rejette la tête en arrière, mes cheveux glissent sur le dossier du trône. Le plafond m'apaise. Il est jaune. On dirait un ciel d'or.

Il faut oublier tout ça. L'Âge d'or est encore à venir.

- Ne t'inquiète plus pour rien, ma Dada d'amour. Je suis de retour. Et j'ai quelques idées d'articles. Vous allez voir, ça va être magnifique. On fera un hors-série jaune ... les imprimeries vont bondir, et tout va reprendre. Comme avant, ma Dada. Comme avant.
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MessageSujet: Re: All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day.   All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day. EmptyDim 21 Sep - 0:56

Suzaku avait l'impression que la situation lui échappait : il était toujours là, physiquement, dans la pièce, mais les deux femmes commençaient à avoir des plans et des idées qui ne le concernaient plus du tout. Tout ce qu'il avait pu proposer de révolutionnaire n'était soudainement qu'inutile. Et pourtant, tout aurait pu être parfait : Nathan ne pouvait pas quitter Illness du regard. Il avait remarqué, presque hypnotisé, qu'elle avait avec elle ce petit carré Hermès qu'il avait trouvé suite à un de leurs meeting. Elle ne le quittait pas, ces derniers temps, et il aimait profondément la manière qu'elle avait de le poser sur ses cheveux. Illness aurait pu mettre une perruque, camoufler son teint pâle avec du maquillage, mais elle ne le faisait pas : et Nathan savait que c'était parce qu'elle était une femme forte, magnifique, qui n'avait rien à cacher et à envier des autres. Elle était la beauté incarnée, comme un ongle l'est, et la Vénus de Milo pouvait se cacher si elle voulait être comparée.

Nathan Suzaku était juste un homme profondément jaloux, et il l'avait toujours été. Il savait déjà que Illness entretenait des relations – purement amicales, il le savait – avec la personne du directeur du Times, et il lui avait personnellement adressé une lettre pour lui demander de s'adresser avec plus de distance à la directrice du Cavalier Noir. Que celle-là n'appréciait pas la proximité de leurs échanges et qu'il faudrait désormais s'adresser à elle dans des termes...plus protocolaires. Croyez-le ou non, mais recevoir une lettre avec le cachet du ministre de la censure japonais avait calmé les ardeurs de cet homme. Le rédacteur en chef de Times n'avait pas été le seul victime des manipulations de Nathan Suzaku : il y avait également un petit coursier qui avait la mâchoire qui tombait à la seule vue de sa Grâce, un pauvre chinois, serveur dans un restaurant, qui la regardait un peu trop, lors d'un entretien sur une pause de midi. Tous avaient connu des sorts peu enviables, car parmi toutes les choses, même s'il savait que, globalement, il n'avait aucune chance de séduire sa bien-aimée, Suzaku haïssait que des gens s'y prennent mieux que lui. Il n'avait non plus aucun regret, et tandis qu'il détruisait leur avenir, aucune petite émotion ne venait transparaître sur ce visage de glace.

Day n'était pas un homme, et elle ne regardait pas non plus I de la même manière qu'il pensait que ces hommes l'avaient regardée. Son regard était pur, franc, et à la voir, on comprenait que la toute jeune journaliste – où avait-elle pioché son diplôme, dans une pochette surprise ? - ne désirait que conseils et avis pour avancer. S'il y avait une relation qui unissait Illness et Day, elle était purement maternelle...Et justement, c'était trop. Dans cette pièce, il était de trop : et à les entendre parler de maquette, des articles à paraître, du retour...du retour de Illness, Nathan devint blanc.

C'était lui, le centre de l'attention. Il était ministre, il était un homme important. Lorsqu'il comprit que Illness lui échapperait, une enclume lui tomba sur la tête. Il comprit que jamais il ne pourrait la retenir chez lui, à moins de...pendant que I et Day échangeait des propos qui auraient dû le concerner sur le Cavalier Noir, le ministre pensa aux médicaments qui étaient dans son placard à pharmacie, à toutes les doses que Williams lui avait prescrites...Pour une fois que le ministre de la santé pourrait lui être utile, et il allait faire des miracles. Si Illness sentait qu'elle n'était pas encore prête à quitter l'appartement, elle ne le ferait pas, et pour cela, il suffirait de lui faire croire qu'elle était malade. Nathan retrouva son souffle, tout calmement, se jurant d'augmenter petit à petit les doses qu'il mettait dans sa nourriture pour mieux les faire passer. Les pommettes en sueur, il sortit un mouchoir blanc aux initiales « NS », brodées de rouge pour se les éponger légèrement.

« De ce que je sais, je suis toujours ministre de la censure, et aucune chose qui se passera dans ce journal ne pourra avoir lieu sans mon assentiment. Madame Illness ne sera pas Rédactrice en chef tant que je ne l'en autoriserai, et pour le moment, je ne le fais pas. Au fait, Day...quel est votre nom, déjà ? J'aimerais bien savoir de quelle université vous êtes diplômée...Parce que ce que je lis, ce n'est franchement pas d'un très bon niveau. »

C'était purement gratuit, et pourtant...pourtant, Nathan se retenait de se lever pour frapper cette maudite journaliste, cette fille qui lui avait pris sa place de choix auprès de Illness. Pourquoi ne pouvaient-ils pas composer un couple d'enfer, un duo comme il n'y en a que dans les films ? Non, Day était là : avec ses mauvaises idées, son style d'écriture qui aurait effrayé un analphabète et son pseudonyme qui faisait terroriste du dimanche.

« Sinon, puisque vous le lui demandez à elle, et pas à moi, le Cavalier va mal : les ventes diminuent et je vous suggère donc de mettre en ligne gratuitement la moitié d'un exemplaire pour attirer vos lecteurs. D'arrêter d'avoir cette réputation de...terroristes, également, ainsi que virer la moitié de vos journalistes qui ne sont pas encore règle avec la Loi. J'aime lorsque les choses sont en ordre. En ordre et rangées. »
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MessageSujet: Re: All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day.   All work and no play make Jack a dull boy { I <3 et Day. EmptyDim 21 Sep - 20:48

Pendant quelques instants, elle voit enfin la fin du calvaire. C'est Noël avant l'heure, le moment le plus heureux de toute sa vie. Illness est là, devant elle et elle lui promet le retour à la normalité tant attendue. Des réunions obligatoires, des articles intéressants pour redonner sa grandeur au Cavalier Noir, et du jaune. Rien sur cette planète ne pourrait faire plus plaisir que ça à la jeune japonaise. Rien ne peut venir diminuer son bonheur quand elle s'imagine à nouveau travailler au côté de son modèle. Parce que Illness n'est pas simplement sa rédactrice en chef, sinon elle n'aurait pas risqué sa vie pour le Cavalier Noir durant son absence. Non, c'est beaucoup plus que ça. Et Day, dans sa logique de gamine, la respecte tellement qu'elle lui doit tout. Son travail pour elle qui n'a pas de diplôme, la possibilité de faire ce qu'elle a toujours rêvé. Personne d'autre ne lui aurait permis d'écrire des articles, personne n'aurait été aussi gentil avec elle. Parfois dans les couloirs, elle entend des réflexions sur cette femme, et elle s'énerve. Elle, la gentille petite pacifique s'énerve, et ça choque tout le monde. Elle n'est pas violente, elle ne crie jamais. Même quand durant ces mois d'absence elle a dû présider les réunions, elle ne criait pas. Mais quand on ne respecte pas Illness, c'est autre chose.

Mais le calvaire reprend, à cause d'une unique personne. Cet homme, le ministre de la propagande, elle le déteste. Il y a des tonnes de raisons pour lesquelles elle préférerait le voir mort plutôt qu'ici. C'est lui qui s'occupe de la censure, qui interdit le Cavalier Noir de publier tout ce qu'il voudrait. Ils lui doivent des comptes, sont obligés de lui montrer la maquette avant chaque publication. Et ça, c'est trop. Il les prive de leur liberté, mais pas que. Et puis, il y a son obsession pour Illness. Bien sûr, elle le remercie de lui avoir sauvé la vie, mais c'est tout. Il a l'impression, quand il parle, qu'il essaye de la tenir enfermée, de la garder rien que pour lui. Le contact d'Illness chez les hackeurs, celui qui avait affiché le diaporama à la foire expo de Tokyo, l'avait prévenu. Cet homme est fou, fou à lier. Il n'a pas le droit de lui interdire de revenir. Cette place revient de droit à Lady Illness. Il fait ça juste pour la garder, juste pour l'empêcher de redevenir ce qu'elle était avant.

Parce que Day n'est pas bête. Day sait très bien que Nathan ne la supporte pas dans le poste de rédactrice en chef. Elle n'en a pas la capacité, tout le monde ici le sait. Mais elle fait de son mieux, elle se bat pour le journal. Chaque matin, elle se lève, avale une grande tasse de café et fonce ici, pour travailler, récupérer tous les articles, et lorsqu'elle sort tard le soir, elle fait le tour de la ville, cherche ses informateurs. Son nombre d'heures de sommeil a diminué de moitié depuis la disparition d'Illness, mais elle tient le coup. Si elle ne le fait pas, le Cavalier Noir sombre. Et ça elle ne le supporterait pas. On lui a confié, quelqu'un s'est dit qu'elle était la moins pire de toute cette bande d'employés. Et Day n'a jamais supporté de décevoir.

Elle ne relève pas. Elle n'a aucun intérêt à répondre à Nathan concernant son université ou son diplôme pour la simple raison qu'elle n'en a pas. Elle a appris sur le tas, comme beaucoup de personnes à une époque. Et elle n'en a jamais eu honte. C'est vrai, ce n'est pas le diplôme qui fait la motivation. Et elle au moins, elle a en a. Peut-être plus que les autres ici. Mais ce n'est pas cela qui empêchera Nathan de la virer s'il l'apprend, bien au contraire. Il a tellement envie de se débarrasser d'elle, de mettre quelqu'un d'autre à la place. Un de ses pions personnels avec qui il n'aura jamais le moindre problème. C'est sûr que ce serait beaucoup plus simple pour lui, ça lui donnerait moins de travail. Et ça, Day n'est pas prête à lui donner ce plaisir. Elle grimace, quand il parle du Cavalier Noir. Il va mal, c'est un grand mot. D'accord, les ventes ont un peu baissé mais ce n'est pas la fin pour autant.

« Non. Je suis désolée de vous contredire Nathan, mais vos informations sont fausses. Vous devez vous baser sur les chiffres du mois dernier. Sauf qu'avec l'article sur la mort de Noa et les solutions qu'on a trouvées lors de la dernière réunion pour améliorer la distribution du journal dans la ville, les ventes ont à nouveau augmenté pour se stabiliser au niveau habituel, celui d'avant votre arrestation Lady Illness. Comme quoi, quand on écrit ce que veulent les lecteurs, c'est beaucoup plus simple. »

Bon d'accord, elle risque de se faire tuer par Nathan, mais passons. Il faut bien qu'elle trouve le courage à un moment de dire ce qu'elle pense, sinon à quoi bon continuer à travailler ici.

« Et puis, mettre en ligne des exemplaires pour attirer les lecteurs ? Vous vous moquez de nous n'est-ce pas ? Déjà, ça va plus les repousser qu'autre chose. Nos lecteurs n'ont pas spécialement envie d'avoir leur nom dans une de vos petites listes dont vous vous servirez probablement à la prochaine rafle. – Oups. Elle regarde Illness d'un air désolée. – Désolée Lady, je suis allée un peu trop loin. C'est votre décision qui importe de toute façon, mais à mon avis c'est une très mauvaise idée. On perdrait la confiance du lecteur. »
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