Rencontre de poupées lolita [Harley]

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Maelys était en mission. Sa mère était réticente à l'envoyer chercher des informations, mais elle avait insisté. Elle voulait se rendre utile. Vêtue d'un haut noir et d'un pantalon de la même teinte, elle se faufilait dans les ruelles, qu'elle connaissait par cœur. Elle avait grandit ici. Elle se souvenait de ses quelques jeux d'enfants qu'elle faisait avec ses petits compagnons. Elle se souvenait également de tous les objets qu'elle avait volé, au magasin du coin. Souriant à toute cette nostalgie, elle arpentait les rues, d'un air candide, qui demeurait sa meilleure couverture.
Sa mère lui avait attaché ses cheveux et les avait tressés. Elle trouvait que cela était plus discret. C'était sans compter les aptitudes naturelles de la petite fille à se faufiler partout sans se faire voir. Elle devait se rendre auprès d'un éventuel QG, celui d'un individu travaillant pour son propre compte contre Kira. Ishtar voulait des informations avant de l'aborder, a savoir si il avait de gros moyens financiers, et si il avait une ascendance sur la population. Si cela était le cas, il serait fort utile de l'avoir dans ses contacts. C'était une mission moins périlleuse qu'elle l'espérait. Mais l'hindoue refusait de la mettre vraiment en danger. Elle savait qu'elle connaissait les lieux, et elle avait mit sur elle un traceur, afin de la suivre. Elle craignait que sa petite se fasse agressée, ce qui pouvait arriver à tout moment. Elle lui avait également confié un portable, pour pouvoir l'appeler en cas de besoin, ainsi que pour lui envoyer les informations en live.

La jeune fille s'engagea dans une petite avenue, remplie de vieilles bâtisses délavées. Elle sautillait presque, préférant ne pas traîner dans ce coin. Auparavant il y avait un réseau de prostitution, qui fut vite démantelé par sa mère et son équipe. Elle avait d'ailleurs délivré Aiko, une jeune japonaise toute gentille, qui vivait depuis quelques années parmi elles. C'était sa mère qui lui avait raconté. Elle lui avait expliqué que de méchants monsieurs capturaient des jeunes filles, et que maintenant ils n'étaient plus la. Maelys était arrivée bien après ces événements, mais c'était comme si elle était auprès d'elles depuis toujours. Elle se dépêcha, tournant à gauche, s'éloignant de cette avenue. Elle arriva près d'un square, un peu désert. Elle n'était plus très loin de l'appartement du monsieur qu'elle devait espionner.

*C'est par là...*

Elle prit son portable. Elle vit que sa mère lui avait envoyé un message. Elle avait apprit rapidement a utiliser un portable. Sa mère lui disait que c'était vitale de pouvoir communiquer. Elle lui répondit que tout allait bien et qu'elle allait arriver au lieu d'espionnage. Elle trouvait sa mère très protectrice, mais cela ne la dérangeait pas. Elle avait perdue sa grand mère, et sa véritable mère, avoir de l'affection maternelle lui faisait du bien. Plongeant une petite main gracile dans ses cheveux, elle continua son chemin. Elle arriva devant une grande bâtisse grisâtre, ancienne, au style un peu occidentale. L'entrée était délabrée, et cela n'allait pas être compliqué de s'y faufilé. Se plongeant dans l'ombre d'un mur, elle leva son regard vers les fenêtres. Selon les informations de sa mère, il était quelque part dans ce bâtiment, sans doute au second étage. Elle se mit à réfléchir. Le mieux était sans doute de se faire passer pour une petite fille d'un des habitants, pour circuler librement. Ou alors, de se faufiler sans se faire voir, et d'observer les sorties des habitants du second étage de l'immeuble. Se cacher dans un local n'allait pas être compliqué. Le tout était de localiser l'appartement qu'occupait la cible. Sa mère ne voulait pas qu'elle en fasse trop, elle voulait juste quelques observations, quitte a se contente de papa-razzier les sorties de l'individu. Mais Maelys voulait profiter de sa petite taille et de sa discrétion pour obtenir plus.

Soudain elle aperçut quelque chose qui attira son attention. Une chevelure blonde, qui passait par là. C'était le premier élément qu'elle vit.

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Ghost or Rebel hive ?

Il est extrêmement rare que je prenne l'initiative de prendre des initiatives. Tout simplement parce que je suis prudente – et, soyons francs, pas téméraire pour un sou. On pourrait donc dire « ce jour est à marquer d'une pierre blanche ». Tout simplement. La faute à une curiosité dévorante que j'avais longtemps niée, et toujours pas acceptée. Reprenons.
C'était ce matin. Un matin de mercredi, donc, et lors de l'interclasse, je traînais dans les couloirs (rôder serait peut-être un meilleur mot). Comme à mon habitude. Et comme je le répétais chaque jour, en optimisant mes chances de tomber sur la perle rare. Comprendre : j'aiguisais mes sens au maximum pour tout capter. C'est en occurrence des bruits de pas qui m'invitèrent à me réfugier dans la salle 202, s'offrant à moi de par sa proximité. Collée à la porte, j'étais bien trop petite pour qu'on me voie en jetant un simple coup d'œil par l'espèce de « fenêtre » surplombant ladite porte. Entre parenthèses, cette vitre, je n'ai jamais compris dans quel but exact elle existait. Bref. J'avais observé l'éventualité que ce ou ces personnes ai(en)t pour destination ma cachette de fortune. J'avais cette fois observé le lieu dans lequel je me trouvais et remarqué deux choses :

1.L'écriture de craie au tableau était celle de M.Riko,
2.La classe était meublée, c'est-à-dire que cahiers, trousses et sacs étaient restés en l'état. Une preuve que le professeur aurait encore une grosse heure avec les mêmes élèves.

C'est en constatant cela qu'un alibi traversa ma cervelle à la manière de Kirikou dans la Grande Termitière. Tout le monde, dans l'établissement, savait pertinemment que M.Riko était du genre à permettre les petites fantaisies comme la mienne. Mon apparence pourrait le justifier. En outre, j'avais effectivement ce prof dans mon emploi du temps. Parfait. J'étais parée, au cas où …. - à réflexion, non : si c'était Monsieur Riko qui arrivait là ? - .On le dis souvent, prudence est mère de sûreté.
Dans ce cas-là, le jeu n'en valut pas la chandelle; les deux personnes – j'en avais maintenant la confirmation, un homme, une femme – ne firent que passer. Mais elles firent cela très lentement, et ce me fut profitable. Je pus capter des bribes de conversation qui, somme toute, se montrèrent dignes d'intérêt.
Un QG. D'un rebelle. A son compte. Bien, très bien, le fait de mentionner qu'il était seul écartait de suite Mello ou les autres. Bienheureux, parce que je tenais justement cette information de pro-kiras. Mauvais pour ce prétendu mec. Mais ça m'intriguait vraiment, et – maudite curiosité - , évidemment, je voulus en savoir plus. D'autant que l'adresse exacte était même mentionnée. Cela me titillait plus qu'autre chose. Il fallait que je sache : info ou intox ?
Je balayais ma méfiance d'un inhabituel revers de main. Je me voyais mal transmettre une chose qui se révèlera être erronée …

C'est dans cet état d'esprit pour le moins spécial que j'abordais avec néanmoins un peu d'appréhension le soi-disant bâtiment résistant. Gris et grand. Pas le summum de l'originalité dans un tel quartier, mais à l'architecture un peu différente de celle qu'on a l'habitude de voir à Tokyo. Cet homme – ou cette femme, qui sait – était donc stupide ? Si c'était le cas, s'il avait pris cette baraque au premier degré, eh bien ça ne m'étonne pas que les pro-Kira soient au courant de son existence. Sauf, bien sûr, s'il n'y a qu'une vieille dame à moitié morte, là-dedans. Ce qui m'étonnerait moins.

Je pris de longues secondes à inspecter la bâtisse, à en faire le tour. Je ne craignais pas les regards : il n'était pas tard, je ne brisais pas le couvre-feu, et puis, il n'y avait personne … Si jamais il y avait vraiment un rebelle là-dedans, me voir ainsi devrait l'inquiéter. Tant pis. Tant mieux. Il aurait peut-être ainsi une petite chance d'échapper à la police du dictateur. Non sans avoir avant prouvé s'il pouvait être utile à Mello ou non.

La première chose suite à cela et à la fin de la boucle que j'avais tracée, c'était la sensation. La sensation d'une présence. Peut-être que je me faisais des idées … Ou peut-être qu'après tout cette baraque était méchamment hantée. C'était bien possible … Mais je n'avais pas peur. Si c'étaient vraiment des esprits, ce devaient être des âmes en peine, et aujourd'hui, les âmes en peine ne sont guère plus que celles tuées par Kira. Je tournais le dos au mur, et écartais les mains bien loin de mon corps pour indiquer que j'étais inoffensive … - Pour l'instant. Je lançais alors dans un souffle, me préparant silencieusement à ne pas recevoir de réponse :

- Si il y a quelqu'un, montrez-vous, s'il vous plaît.

» Falling inside the black ; pv Harley